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Nouvelles du Tibet

Informations parues dans Tibet Info du 20 juin au 10 juillet 98

  • Démolition de sites religieux
    Les autorités chinoises ont démoli début avril un temple et une retraite monastique à Drag Yerpa, à une trentaine de km au nord-est de Lhassa, selon le TIN, citant des témoignages de visiteurs étrangers.
    Une cinquantaine de nonnes, qui vivaient là depuis plus de 10 ans, ainsi qu'un enseignant bouddhiste et ses disciples ont été évacués des sites. La raison apparente de cette décision est que les bâtiments n'avaient pas été construits sur le site exact d'un ancien temple et n'avaient donc pas obtenu le permis des autorités chinoises.
    Source: AFP/Tibet Information Network
    N 980710

  • Appel pour Auroville
    Communiqué

    La cité d'Auroville, conçue par la collaboratrice spirituelle de Sri Aurobindo, fut inauguré le 28 février 1968 dans l'Inde du Sud. Cette communauté internationale veut être : "le site de recherches matérielles et spirituelles pour donner un corps vivant à une unité humaine concrète."
    Aujourd'hui Auroville est une communauté en expansion. Elle compte plus de 1 400 habitants, venus de l'Inde et de trente autres pays, inspirés par l'idéal de l'unité humaine.
    Autour du Matrimandir, "l'âme d'Auroville" qui est un lieu de silence et concentration, la cité est divisée en quatre zones : culturelle, industrielle, résidentielle et internationale. Dans cette dernière zone, chaque nation est invitée à construire un Pavillon où sera représentée sa culture spécifique.
    En Janvier 1973, Sa Sainteté le Dalaï Lama avait déjà visité Auroville. Il est revenu à Auroville la veille de Noël 1993 pour poser la première pierre du Pavillon Tibétain dans le zone internationale. Utilisant les fonds que des amis du monde entier nous ont aidés à réunir depuis quatre ans, nous essayons en ce moment de terminer une aile du Pavillon.
    Cinq maçons tibétains envoyés par le Département de l'Intérieur du gouvernement tibétain en exil ont participé à la construction. Récemment Sa Sainteté le Dalaï Lama a fait une contribution de 16 000 F, qui a servi de mise de fonds initiale dans la collecte de la somme nécessaire pour mener le projet à sa fin. Le budget total du Pavillon est de 1 166 000 F dont près de 490 000 ont été réunis.
    Depuis dix ans, Auroville a organisé des séminaires et des stages d'apprentissage pour les jeunes Tibétains afin d'étudier à Auroville les techniques alternatives (énergies douces, construction en terre, etc) qui peuvent être reproduites dans les différents camps tibétains en Inde, ou au Tibet.
    Un des premiers résultats concrets a été l'installation de 22 éoliennes dans les camps du Sud de l'Inde. Le Pavillon sera aussi une vitrine de la culture tibétaine pour les centaines de visiteurs qui passent chaque jour à Auroville.
    « Je trouve que la culture tibétaine, avec son héritage unique, a développé une certaine forme d'énergie qui est utile, et même très utile, pour cultiver la paix de l'esprit et vivre une vie heureuse. Je crois que le Tibet a la potentialité d'aider l'humanité... je crois profondément que la culture tibétaine aura un rôle à jouer dans le monde futur. C'est pourquoi si le Tibet peut être un participant partout où il y a des centres spirituels comme Auroville, cela sera une bonne occasion de communiquer la culture tibétaine à d'autres peuples ».

    Le Dalaï Lama

    Le Pavillon Tibétain d'Auroville a besoin d'aide pour être terminé. Les contributions, déductibles partiellement des impôts, peuvent être envoyées par chèque à l'adresse suivante, en spécifiant : Fondation de France, Pour le Pavillon tibétain, Auroville International France 6, rue Cail 75010 Paris
    N 980709


  • Bhoutan : catalogue exposition du Centre culturel de l'abbaye de Daoulas
    Ce catalogue, en français et abondamment illustré, présente la collection bhoutanaise du musée d'ethnographie de Neuchâtel, ainsi que le mandala tri-dimensionnel du Bardo du musée de l'université de Zurich. A commander chez les libraires ou directement au Centre Culturel Abbaye de Daoulas BP 34 29460 Daoulas Tel : 02 98 25 84 39 - Fax : 02 98 25 89 25. Prix: 250 F. + frais de port (30 f en France) N 980707

  • Anniversaire du Dalaï Lama
    A l'invitation de la communauté tibétaine en France, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées le dimanche 5 juillet à la Grande Pagode de Vincennes pour fêter le 63ème anniversaire du Dalaï Lama.
    Dans une atmosphère chaleureuse et conviviale, les "supporters" européens de la cause tibétaine ont pu une fois encore exprimer ainsi leur amitié aux Tibétains résidant en France.
    Sakya Trizin, chef spirituel de l'Ecole Sakya du bouddhisme tibétain, hôte de marque de cette célébration, a exprimé ses voeux pour la longue vie du Dalaï Lama et montré combien l'unité spirituelle des Tibétains était nécessaire, insistant notamment sur les points communs aux quatre écoles (Nyingma, Sakya, Kagyu et Gelug) infiniment plus nombreux que ceux qui les différencient.
    Le TIPA (Tibetan Institute of Performing Arts) actuellement en tournée en Europe (jusqu'au mois de septembre) a donné ensuite une partie de son spectacle, pour la plus grande joie des participants. Ceux-ci ont pu constater la belle santé de "l'Arbre des Souhaits pour le Tibet", un plaqueminier qui avait servi de support aux milliers de messages exprimés lors de la manifestation européenne du 8 mars dernier et replanté dans l'enceinte de la pagode. La veille, une journée de prière et de recueillement, également dédiée aux souhaits de longue vie pour le Dalaï Lama et de bonheur pour tous les êtres avait rassemblé au même endroit, sous la direction du Vénérable Dagpo Rinpoché, une foule importante de pratiquants et de sympathisants bouddhistes, en présence de représentants d'autres grandes religions. N 980706

  • Contacts Dalaï Lama - Chine
    Dans une interview à paraître le 6 juillet dans Time Magazine, le Dalaï Lama a confirmé qu'il était en contact avec les autorités chinoises et serait heureux de rencontrer le président Jiang Zemin. "Nous avons déjà quelques contacts par l'intermédiaire de canaux privés", a déclaré le Dalaï Lama.
    Le dirigeant tibétain répondait à une déclaration du président chinois qui avait affirmé au cours d'une conférence de presse commune avec Bill Clinton le 27 juin que Pékin avait ouvert "plusieurs canaux de communication" avec le Dalaï Lama.
    M. Jiang avait fait cette révélation après que Bill Clinton l'eut exhorté à dialoguer avec le chef spirituel des Tibétains. Le Dalaï Lama avait alors commenté : "A chaque fois que je rencontre quelqu'un, je suis heureux. J'ai rencontré de nombreux dirigeants chinois, dont le président Mao au début des années 50, et nos rencontres ont toujours été agréables. C'est seulement à la fin des années 50 que l'attitude des autorités locales chinoises est devenue négative et agressive".
    Depuis 1959, Pékin a toujours refusé de rencontrer le Dalaï Lama, lui reprochant d'oeuvrer en faveur de l'indépendance du Tibet, alors qu'il ne demande que l'autonomie.
    Source : AFP 5 juillet 98
    N 980705

  • Ré-élection de M. Dawa Tséring
    M. Dawa Tsering a été réélu début juillet au poste de "Welfare Officer" de Dharamsala à une très forte majorité, pour son troisième mandat consécutif. Cette élection récompense un travail de longue haleine. Depuis 1992, M. Dawa Tsering a considérablement augmenté et étendu les activités du Welfare Office de Mc Leod Ganj, ne se contentant pas de veiller superficiellement sur les affaires sociales comme sa tâche l'y convie. Parmi ces actions, on peut citer :
    • de très nombreuses actions pour la protection de l'environnement, dont un programme de gestion des ordures ménagères (collecte des déchets dits secs et recyclage de ceux-ci),
    • des campagnes contre la drogue, l'alcoolisme et la prévention contre le SIDA...
    • l'ouverture d'un "community centre" afin d'y accueillir la jeunesse tibétaine désoeuvrée et fragilisée, ainsi que des cours d'anglais pour les nouveaux réfugiés,
    • le soutien des Indiens défavorisés (notamment les écoles indiennes très pauvres),
    • la construction d'une maison de retraite pour anciens soldats,
    • des actions politiques telles que la collecte d'objets, de fabrication chinoise, détruits en public...

    Source : Correspondant Tibet Info
    N 980704


  • Une bombe explose à Lhassa
    Une bombe a explosé à Lhassa, la capitale du Tibet, le 24 juin dernier, selon le Tibet Information Network, précisant que trois ou quatre personnes ont été blessées par l'explosion qui visait un bâtiment de la sécurité publique.
    Un responsable chinois du département de l'Information a confirmé cette explosion - et cette démarche est nouvelle de la part des autorités chinoises - mais n'a donné aucune précision.
    Les fenêtres des maisons situées devant le bâtiment visé ont volé en éclats à la suite de l'explosion qui a eu lieu vers 22h15, heure locale. L'explosion a fait éclater les vitres de bâtiments jusqu'à près de 100 m de distance.
    Les rues proches du bâtiment ont été bouclées tandis que les forces de sécurité stationnaient avec six camions dans les parages, interdisant toute circulation de véhicules comme de piétons.
    Durant la nuit, les murs et barrières endommagés ont rapidement été réparés afin de supprimer toute trace de l'explosion. Des consignes ont été diffusées dans les bureaux enjoignant les employés à ne pas sortir le soir et à ne pas se rendre sur la colline de Sangsol, où se réunissent chaque année de nombreux Tibétains pour célébrer l'anniversaire du Dalaï Lama (né le 6 juillet 1935).
    La bombe - comme cela a été le cas précédemment lors de ces deux dernières années - ne visait pas des personnes mais plutôt l'édifice.
    Les autorités chinoises avaient admis pour la première fois en mai 1996 que des attentats à la bombe avaient eu lieu au Tibet. Depuis janvier 1996, au moins quatre bombes ont explosé à Lhassa dont une, le 18 mars 1996, devant le siège du parti communiste chinois de la capitale.
    Sources : T.I.N., AFP et témoin.
    N 980702

  • Les Tibétains prêts à négocier
    Déclaration à la presse du Département des Relations Internationales et de l'Information du Gouvernement Tibétain en exil Dharamsala, 29 juin 1998

    « Nous applaudissons le Président Bill Clinton lorsqu'il demande au gouvernement chinois de nouer le dialogue et la négociation avec Sa Sainteté le Dalaï Lama.
    Nous applaudissons également le Président Jiang Zemin lorsqu'il reconnaît publiquement le fait que le Tibet est un cas d'importance qui nécessite une solution et lorsqu'il fait part de son souhait d'avoir un échange de vues et de discussions à ce sujet.
    Comme le Président Clinton l'a souligné, nous pensons également que la question du Tibet est fondamentalement politique et non de nature religieuse. Cela signifie donc que nous devons rechercher une solution politique pour résoudre le problème du Tibet.
    Dans cette perspective, Sa Sainteté le Dalaï Lama a fait de nombreuses ouvertures à Pékin, proposant des négociations sans préconditions pour trouver une solution pacifique et mutuellement acceptable.
    Nous espérons que le Président Jiang Zemin répondra positivement à cette initiative. Sur la déclaration du Président Jiang Zemin affirmant que la porte du dialogue et de la négociation étaient ouvertes "pourvu que le Dalaï Lama fasse une déclaration publique affirmant que le Tibet est une partie inaliénable de la Chine et reconnaisse que Taiwan est une province chinoise" nous aimerions faire le commentaire suivant. En ce qui concerne le statut du Tibet, personne ne peut changer le passé. Sa Sainteté estime que nous ne devrions pas nous laisser encombrer par le passé. Ce qui importe, c'est l'avenir, pour lequel il a déclaré sans équivoque qu'il ne revendiquait pas l'indépendance.
    Nous espérons que la direction chinoise reconnaitra la sincérité du geste de Sa Sainteté et fera un pas dans la même direction.
    Concernant le statut de Taiwan, Sa Sainteté a déclaré lors de sa visite à Taiwan en mars 1997 qu'il s'agissait d'une question qui devait être discutée et réglée entre la Chine et le peuple de Taiwan. La confrontation et l'usage de la puissance militaire ne rendraient service ni à la Chine ni à Taiwan. »

    T.C. Thetong, Ministre.


    N 980630


  • Tortures reconnues en Chine
    Des policiers chinois ont été démis de leurs fonctions pour avoir tenté d'obtenir des aveux de suspects sous la torture, dans le cadre d'une campagne nationale de "rectification" des mauvaises habitudes policières, selon le quotidien officiel China Daily du 9 juin 98.
    Le quotidien de langue anglaise indique que 22 policiers ont été limogés dans la province centrale du Henan pour différentes raisons, parmi lesquelles le journal cite la torture, l'abus de pouvoir, le népotisme, la corruption et le non-respect de la discipline policière.
    L'annonce de ces renvois survient quelques semaines après qu'une télévision canadienne, CTV, eut diffusé des images montrant selon elle deux détenus soumis à des brutalités dans un commissariat de Shanghai.
    Les autorités locales avaient alors qualifié ces images de mise en scène. La Chine, qui a signé la convention des Nations Unies contre la torture, assure que les violences policières sont strictement prohibées et ne se produisent que dans certains cas isolés. L'article 14 du code des prisons interdit à la police de frapper des prisonniers ou de les soumettre à "des outrages".
    Selon le China Daily, 50 000 "agents non-professionnels chargés de l'application de la loi" ont également été mis à pied au Henan dans le cadre d'une récente campagne de "rectification" des forces de police.
    Plusieurs provinces ont récemment fait état de la suspension de nombreux policiers à la suite de cette campagne. La province méridionale de Hainan avait ainsi annoncé le 8 juin le renvoi de 76 d'entre eux pour corruption.
    Dans le Guizhou (sud-ouest), les autorités provinciales ont démis de leurs fonctions 133 policiers coupables de violations de la loi ou d'attitude "inappropriée", a annoncé Chine Nouvelle. Au total, plus de 10 000 cas ont été examinés sur l'ensemble de la province après l'envoi de plus de 20 commissions d'enquête. Un policier qui avait touché pour 3 000 yuans (400 dollars) de pots-de-vin a été condamné à 2 ans de prison, a précisé l'agence officielle.
    Dans le Shanxi (centre-ouest), 2 000 policiers ont perdu leur poste, la plupart pour "incompétence" tandis qu'une centaine d'entre eux étaient accusés de violations spécifiques, a ajouté Chine Nouvelle.
    L'un d'entre eux, Wei Shuwei, directeur de la brigade criminelle de la ville de Taiyuan a été renvoyé pour avoir mangé gratuitement dans les restaurants de la ville et pour avoir "frappé des concitoyens". N 980629

  • Clinton en Chine / Jack Lang
    Jack Lang, président de la Commission des Affaires étrangères de l'Assemblée Nationale, s'est réjoui dimanche "des paroles fermes et claires prononcées en Chine par le président Clinton au sujet du Tibet, des droits de l'Homme et de la répression de 1989 place Tien An Men.
    "La preuve est ainsi donnée qu'un langage courageux en faveur de la démocratie peut aller de pair avec un dialogue constructif entre deux Etats souverains", a-t-il affirmé dans un communiqué, faisant à l'allusion de Bill Clinton sur "l'erreur" de la répression du 4 juin place Tiananmen.
    Source : AFP 28 juin 98
    N 980628

  • Clinton en Chine : analyse
    Temps fort de la visite du Président américain Bill Clinton en Chine, la revue des troupes sur la place Tian Anmen le 27 juin a donné lieu à une déclaration de sa part très modérée qui, pour les démocrates et dissidents de Hong Kong, n'efface pas la force du symbole.
    M. Clinton s'est en effet contenté de qualifier "d'erreur" le massacre des étudiants chinois en 1989 ("the tragic loss of life was wrong").
    Concernant le Tibet, le président américain a "fortement conseillé au Président Jiang de nouer un dialogue avec le Dalaï Lama, en retour de la reconnaissance du fait que le Tibet est une partie de la Chine et de celle du caractère unique de son patrimoine culturel et religieux", formule extrêmement ambiguë à laquelle M. Jiang a fait écho en signalant que "des canaux de communication existaient" et que "la porte du dialogue et de la négociation" était ouverte pourvu que le Dalaï Lama reconnaisse publiquement le fait que le Tibet est une partie inaliénable de la Chine et que Taiwan est une province chinoise".
    Cette position n'est pas nouvelle et rend inacceptable l'idée d'un dialogue, puisqu'elle conduirait le leader tibétain à reconnaître pour vraie une contre-vérité historique. Elle dénote une absence de toute évolution de la part des autorités chinoises, comme devait le souligner un communiqué du gouvernement tibétain publié à Dharamsala.
    Au total, sur les points cruciaux de Tian Anmen, du Tibet et de Taiwan, aucun progrès n'a donc été accompli, tandis que des dissidents étaient retenus et un évêque chrétien interpellé, pour avoir risqué de "troubler l'ordre public" au regard de la loi criminelle chinoise.
    Il semble donc que le pronostic du dissident chinois Wei Jingsheng, qualifiant le voyage du Président Clinton "d'erreur grave" se trouve en grande partie confirmé.
    N 980627

  • Un "26 juin" pour les victimes
    L'association tibétaine Gutchusum va célébrer chaque année à partir de 1998 la "Journée internationale des victimes de tortures".
    Cette action a été initiée par le Danemark ainsi que par d'autres pays qui dédient en cette occasion du 26 juin leur soutien et leur compassion aux torturés et adresseront aux pays et gouvernements accusés de sévères avertissements.
    Gutchusum, fondé par d'anciens détenus politiques tibétains ayant pour la plupart subis d'inommables sévices corporels dans les prisons tibétaines par les autorités communistes chinoises, se sent tout particulièrement concerné par cette journée des victimes de tortures. Au programme du jour figurent des discours tenus par Yeshi Togden, le président de Gutchusum, par le Président du Parlement Tibétain en exil, et par Tashi Wangdu, le ministre des Affaires Sociales (Home Affairs) après qu'ils aient hissé le drapeau national tibétain accompagnés par l'hymne national tibétain chanté par des artistes du TIPA.
    Ani Rigzin Choenyi, parrainée depuis de nombreuses années, remerciera les officiels et le public présents ainsi que tous ceux qui de par le monde oeuvrent activement pour que cesse toute forme de torture dans quelque pays que ce soit.
    Une série d'outils de torture utilisés dans les prisons au Tibet ainsi que des photos s'y rapportant sont exposés au public. La manifestation se termine en fin de journée par un défilé aux chandelles dans Mcleod Ganj.
    Le CSPT, par le biais de sa représentante à Dharamsala, a été convié lors de cette journée de commémoration des victimes des tortures en tant qu'invité d'honneur afin d'être remercié pour leurs actions efficaces et persistantes en faveur des prisonniers politiques tibétains, ce entre autres grâce à la CAPT (Caisse d'Aide aux Prisonniers Tibétains).
    Source : correspondant Tibet Info
    N 980625

  • 7 morts à Drapchi depuis début mai
    Selon des informations parvenues de Dharamsala, ce sont sept prisonniers tibétains, dont cinq jeunes nonnes, qui sont morts à la suite des diverses manifestations du mois de mai dernier, à l'intérieur de la prison de Drapchi, à Lhassa.
    Deux moines qui avaient entamé une grève de la faim en avril sont décédés dans des circonstances inexpliquées.
    Parmi les cinq nonnes décédées, quatre avaient le corps gonflé, sans que l'on puisse déterminer si cela provenait de coups et de tortures, ou des suites de liens trop serrés.
    Les autorités chinoises ont annoncé aux détenus que ces jeunes femmes s'étaient suicidées. Un prisonnier se serait alors insurgé, refusant d'admettre la thèse officielle de ces décès, et aurait été immédiatement mis en cellule d'isolement et torturé.
    Trois nonnes sont également placées depuis en cellule d'isolement et soumises à des tortures quotidiennes.
    Il s'agit de Ngawang Sangdrol, condamnée à 18 ans d'emprisonnement, de Ngawang Choezom, condamnée à 11 ans et de Ngawang Tenzin, condamnée à 10 ans. Dans une lettre parvenue en 1997 à la famille de Ngawang Sangdrol, celle-ci écrivait :
    "Tous les êtres humains aspirent au bonheur, mais il n'est pas pour moi... Je ne regrette pas ce que je fais, ceci est mon destin..."
    La jeune femme, âgée aujourd'hui de 23 ans et qui manifeste depuis l'âge de 10 ans, est condamnée jusqu'en 2011. Ngawang Sangdrol est un symbole pour nombre de défenseurs des droits de l'homme au Tibet. (Cf 36 15 Tibet Info en Rubrique 1 Dossiers, "Que faire pour le Tibet", puis "Appel pour N. Sangdrol").
    Son cas a fait l'objet d'une campagne de plus de 5000 cartes postales à son effigie adressées à l'Elysée début 1997, et son cas avait été évoqué par les autorités françaises, lors du voyage du Président Chirac à Pékin en mai 1997. Plus de trente musiciens avaient également signé un appel demandant sa libération.
    A Dharamsala, plusieurs "pudjas" ont été organisées parmi la communauté tibétaine en exil afin d'offrir des prières aux décédés et prisonniers de Drapchi. Actuellement la société Body Shop, qui mène une campagne de sensibilisation mondiale sur le respect des droits de l'homme, a choisi Ngawang Sangdrol comme symbole dans de nombreux pays, et propose à ses clients d'apposer une empreinte de leur pouce sur une feuille de papier afin de constituer avec toutes ces empreintes un gigantesque portrait de la jeune nonne. Ce portrait sera remis aux Nations-Unies pour l'anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, en décembre prochain. N 980624

  • Immolation de G. Blanchard : Communiqué de France Tibet
    L'association France Tibet a appris avec consternation et une grande tristesse la mort de Monsieur Gilles Blanchard, consécutive à un geste désespéré d'immolation par le feu dans sa volonté de soutenir la cause tibétaine.
    Comme pour la grève de la faim et l'immolation par le feu de Thupten Ngodup, nous avons toujours, suivant en cela les déclarations du Dalaï Lama, essayé de convaincre que des actions violentes vont à l'encontre de la résolution du conflit sino-tibétain. Nous avons d'ailleurs à plusieurs reprises, dû dissuader quelques personnes qui tentaient de s'engager dans des manifestations violentes.
    Le Bureau, France Tibet.
    Source : Fax France-Tibet 23 juin 98
    N 980623

  • Immolation : réaction tibétaine
    La communauté tibétaine de Dharamsala, en apprenant ce matin 20 juin la triste nouvelle de l'immolation de Gilles Blanchard désireux de se sacrifier pour la cause tibétaine, a immédiatement entrepris une journée de soutien et de prières en sa faveur par le biais du Welfare Office de Mc Leod Ganj, du Freedom Movement of Tibet, et du Conseil Régional Tibétain.
    Certains Tibétains, émus et choqués par cette nouvelle entendue par Voice of America ou par des haut-parleurs, se sont réunis dès 10h du matin pour réciter des prières. Plus tard, en fin d'après-midi, près d'un millier de Tibétains se sont réunis à nouveau dans une marche aux chandelles puis dans une seconde et longue séance de prières menée par Thupten Nyandak, le directeur du monastère de Dip Tse Chok Ling, et de ses moines, au Temple du Dalai Lama.
    Les premiers témoignages provenant de la population tibétaine et de Ngawang Tempa le président du Conseil Régional Tibétain se rejoignent en une courte phrase : "Nous sommes atterrés, nous n'arrivons pas à croire qu'un homme n'étant pas Tibétain puisse donner sa vie pour la liberté de notre peuple." Nul mot ne peut être rajouté à ces courtes paroles, tous les Tibétains sont restés muets de stupéfaction et de désolation ! Les vieux pleuraient, la tête baissée...
    Ici, dans le monde tibétain en exil, tout le monde connait la fervente ardeur du peuple français pour la cause tibétaine, mais nul ne songeait qu'un jour, pareil témoignage de solidarité et de désespoir puisse être offert à la liberté du Tibet.
    Ngawang Tempa a rendu hommage au nom de tous ses concitoyens au geste de Gilles Blanchard dans un long discours, rappelant à l'occasion au public présent la nécessité de s'unir totalement dans leur lutte pour l'indépendance de leur pays et d'oublier toute action ou motivation en leur nom propre ou en celui de l'association dont il font partie...
    Le 22 juin prochain aura lieu une grande cérémonie religieuse avec offrandes pour les prisonniers politiques tibétains décédés récemment à la prison de Drapchi lors de manifestations pacifiques organisées par certains d'entre eux en avril et en mai dernier. Le peuple tibétain de Dharamsala a souhaité que Gilles Blanchard soit associé lors de cette pudja financée par les habitants de Dharamsala aux héros tibétains morts sous les coups, les balles et les
    tortures à Drapchi. Une lettre de sympathie, de gratitude et de condoléance a été envoyée par fax à la famille et aux proches de Gilles Blanchard par le Welfare Office de Mcleod Ganj au nom de toute la communauté.
    Ngawang Tempa précisa que vu les nombreuses actions et les non moins nombreux évènements se produisant depuis quelques mois pour le Tibet (grève de la faim de Delhi, immolations de Thupten Ngodup, puis de Gilles Blanchard, les 3 "révoltes" de Drapchi récemment, la visite du Dalaï Lama en France invité par le gouvernement français, etc...) sont des signes évidents d'une accélération du mouvement en faveur de la liberté du Tibet qui devrait trouver une issue dans les très prochaines années...
    Le 20 juin 1998 à 6:30, les Tibétains de Dharamsala qui ont chacun offert de leur propre initiative des dons en espèces pour des rituels religieux pour Gilles Blanchard, se sont réunis à nouveau au Temple du Dalai Lama pour y prier et y effectuer une marche aux chandelles...
    Source : Correspondant Tibet Info
    D 980621


La reproduction des textes ci-contre est autorisée et encouragée sous la condition exprès de mentionner : « Source : 36 15 Tibet Info » + les autres sources mentionnées dans chaque article, ainsi que la date. Exemple "Source : 36 15 Tibet Info / AFP, 15 jan 98". Merci de respecter ces différents copyrights.


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