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Nouvelles du Tibet

Informations parues dans Tibet Info du 3 au 31 août 1998

  • Inondations au Tibet aussi
    Au moins 53 personnes ont été tuées dans des inondations et des coulées de boue au Tibet depuis la mi-juin. En deux mois, les inondations ont fait monter les fleuves Yarlung Zangbo (Brahmapoutre) et Lhasa (Kyichu) à des niveaux record. Sur les quelques 70 districts que compte le Tibet, plus d'une quarantaine ont été touchés.
    Les inondations ont touché plus de 80 000 personnes, tué plus de 4 000 têtes de bétail, envahi plus de 13 000 hectares de terres cultivées et détruit au moins 2 000 maisons.
    Quelque 100 000 civils et militaires ont participé à renforcer les digues. Source : AFP et Xinhua, 27 août 98
    N 980830

  • "De l'or dans le sang des yacks !"
    Des scientifiques américains et chinois ont signé un accord début août pour exploiter un composant original et peu connu : le sang des 14 millions de yacks vivant en Chine (dont 85 % vivent au Tibet) !
    Des chercheurs chinois ont démontré que le sang des yacks contient en effet trois fois plus de "SOD" ("super dioxyde dismutase") que les animaux domestiques. Ce SOD est utilisé dans des médicaments, mais également dans de la nourriture ou des cosmétiques.
    Source : AFP 4 août 98
    N 980829

  • Tibetan Bulletin été 98
    Au sommaire du dernier "Tibetan Bulletin", plusieurs articles signés par des démocrates chinois comme Cao Chang-ching (ancien rédacteur en chef adjoint du "Journal de la Jeunesse" de Shenzen), Mme Ding Zilin et Jian Peikun, deux intellectuels dont le fils fut tué à Tien Anmen, Xian Xiaoji, Song Liming et Wei Jingsheng montrent une évolution sensible des mentalités au sein des opposants chinois sur la question du Tibet. Dans le même magazine Dawa Norbu, enseignant tibétain à l'université de Delhi, signe un article très documenté sur le droit du peuple tibétain à l'autodétermination.
    La France est présente dans les informations récentes, avec l'action de Philippe Wagner et Dan P. qui se sont enchaînés le 15 mai dernier aux grilles de l'ambassade de Chine à Paris et la tournée du Théâtre du Soleil à Moscou.
    Le Tibetan Bullletin est la publication officielle en anglais du gouvernement tibétain en exil.
    Abonnement : Department of Information & International Relations, Central Tibetan Administration, Dharamsala 176215 H.P. India N 980828

  • Brochure sur Ngawang Sangdrol
    Dans une brochure publiée en août, le CSPT retrace la vie et l'action de la jeune religieuse tibétaine Ngawang Sangdrol emprisonnée à Drapchi et dont on est sans nouvelles depuis qu'elle a été placée au secret à la suite des manifestations à l'intérieur de la prison de Drapchi des 1er et 4 mai 98. La répression qui a suivi a provoqué la mort de plusieurs de ses compagnons de détention (Cf article suivant).
    Cette brochure rappelle que la famille de Ngawang Sangdrol a également terriblement souffert de la répression. Elle retrace les différentes actions qui ont été entreprises en sa faveur, et invite les amis du Tibet à renforcer leur action de solidarité avec les prisonniers. A l'heure où l'on évoque la possibilité de négociations entre le gouvernement chinois et le Dalaï Lama, il n'en reste pas moins que de très grandes inquiétudes planent sur le sort des prisonniers de conscience tibétains. Le cas de Ngawang Sangdrol a déjà été soulevé par le gouvernement français lors de ses rencontres avec les autorités chinoises. L'action des amis du Tibet doit amener le 1er ministre français à adopter une position conséquente à ce sujet lors de son déplacement en Chine du 24 au 27 septembre prochain.
    Brochure : 25 Fr. : CSPT, C. Beerens, 130 Rue de Verdun 92800 Puteaux
    N 980827

  • 12ème mort à Drapchi
    L'édition en Tibétain de Voice of America du 12 août 98 indique la mort d'un nouveau moine à la prison de Drapchi suite aux événements des 1 et 4 mai. (Cf "Drapchi, 1er mai" pages suivantes). Ngawang Tahsang, 26 ans, avait été condamné à 10 ans de détention le 14 sept. 1991 pour avoir manifesté avec 4 autres moines. Il est mort des suites de ses blessures le 1er mai après avoir été sévèrement battu et torturé pendant les interrogatoires.
    Cela porte le nombre de morts à 12 personnes, dont 11 prisonniers politiques et un droit commun.
    Source : Bureau du Tibet Genève
    N 980827

  • Des médecins envoyés au Tibet
    Le Lions Club International (branche de Macao et Hong Kong) a envoyé, en collaboration avec les autorités chinoises, 30 médecins au Tibet pour effectuer des opérations de cataracte. Ce projet doit durer un mois sur place et coutera environ 300 000 francs. Il permettra de soigner la vue de nombreux patients (Tibétains et/ou Chinois) atteints plus fréquemment au Tibet qu'en Chine en raison de l'altitude et du rayonnement ultra-violet plus important qui en découle.
    Aucune indication n'est donnée sur le lieu choisi pour ces opérations.
    Source : AFP 20 août 98
    N 980826

  • Visite en Chine de Mary Robinson
    Le Haut Commissaire de l'ONU aux Droits de l'Homme, Mme Mary Robinson, souhaite se rendre au Tibet à l'occasion de sa visite en Chine prévue du 7 au 15 septembre prochains.
    La demande de Mme Robinson pour aller au Tibet serait examinée de manière positive par les autorités chinoises, selon son porte-parole Jose Luis Diaz.
    Parmi les autres thèmes de la visite du Haut Commissaire, figurent la situation des femmes, l'adhésion de la Chine aux conventions internationales sur les droits de l'homme, la pauvreté dans les zones rurales et les droits des travailleurs.
    Source : AFP 25 aout 98
    N 980825

  • "Rectification" et non "rééducation"
    Une vaste campagne de "rectification" afin d'assurer un contrôle plus strict du Parti Communiste et des organes de sécurité sur les organisations de base est actuellement en cours au Tibet.
    Après la "rééducation patriotique" des moines et des nonnes, ce sont maintenant les habitants des régions rutales, paysans et éleveurs, qui sont la cible du Parti.
    Depuis 1995, des cadres ont été mutés à la campagne pour y organiser des Comités de base du Parti dans plus de 650 bourgs et 3 602 villages, selon le "Quotidien du Peuple" du 15 juillet, à grand renfort de déclarations de "cadres" tibétains approuvant ces mesures.
    Il semble que la région de Panam, proche de Shigatsé, ait été particulièrement visée puisque les autorités annoncent y avoir constitué des sections du Parti dans 113 villages.
    Derrière ce rapport autosatisfait, on peut distinguer la reconnaissance de l'influence des "séparatistes" de la "clique du Dalaï Lama" qui, selon les autorités, ont fait des régions rurales leur actuelle "ligne de front".
    Ainsi les séances de dénonciation et autres meetings obligatoires auraient-elles permis de "contrôler" 95 % des paysans de la région de Lokha, où des manifestations importantes auraient eu lieu, notamment au village de Kymchi, à 45 km au sud de Lhassa, en 1993.
    Plusieurs cadres tibétains soupçonnés de "sympathiser et de soutenir 'en esprit' les discours et les activités séparatistes du Dalaï Lama" ont été expulsés d'organisations proches du Parti, et accusés de mettre en danger la stabilité du Tibet.
    NB C'est dans la région de Panam que la Communauté Européenne a décidé de soutenir financièrement, malgré les réticences du Parlement Européen, un projet de développement accusé d'encourager la colonisation chinoise au Tibet.
    Source : T.I.N., 20 août 98
    N 980823

  • Prochains voyages en Chine
    Le ministre français de l'Economie et des Finances, Dominique Strauss-Kahn, se rendra à Pékin les 25 et 26 août.
    Ce voyage permettra de préparer la visite officielle prochaine du Premier ministre, Lionel Jospin, dont on connaît maintenant la date. Cette visite se déroulera en effet du 24 au 27 septembre prochain. Au cours de sa visite, le Ministre des Finances français aura dess conversations avec les responsavbles économiques de la Chine, dont l'économie est actuellement fortement secouée par la crise asiatique et les redoutables inondations.
    Source : AFP 21 aout 98
    N 980822

  • "La porte reste ouverte si..."
    "La 'clique' des partisans du Dalaï Lama est libre de rentrer en Chine si elle abandonne son combat en faveur de l'indépendance du Tibet", a assuré M. Pu Qung, vice-président du comité permanent de l'Assemblée populaire de la "Région Autonome du Tibet".
    M. Pu a ajouté que les autorités régionales et nationales "aimeraient voir le Dalaï Lama rentrer au Tibet et contribuer au bien-être des Tibétains" selon le China Daily. "Mais le chef spirituel tibétain continue à quémander le soutien de forces occidentales hostiles et a fait preuve de son refus de changer sa position", a accusé M. Pu lors d'un entretien avec Antje Vollmer, vice-présidente du Bundestag, l'assemblée nationale allemande.
    M. Pu a estimé que "la grande majorité" des Tibétains vivant hors de Chine n'était pas impliquée dans le mouvement indépendantiste. "Ils sont libres de rentrer au Tibet quand ils le veulent et les autorités tibétaines à tous les niveaux les aideront à résoudre leurs problèmes de réinstallation", a-t-il assuré, avant d'ajouter que la Chine garantissait la liberté religieuse.
    (NDR : mais les moines ne sont pas libres de choisir leur guide spirituel, en particulier le Dalaï Lama.
    Avant la visite de Mme Vollmer, le Tibet avait reçu au début du mois une délégation du Danemark, qui s'était dit surpris de voir que les autorités chinoises ne considéraient plus taboue la question du Tibet et du Dalaï Lama.
    Le Dalai Lama répète inlassablement qu'il ne souhaite pas l'indépendance du Tibet mais simplement une autonomie au sein de la Chine, une concession insuffisante aux yeux du régime communiste.
    Source : AFP 19 août 98
    N 980819

  • Un train pour le Tibet
    Une étude serait en cours afin de relier Lhassa à Dali (Yunnan), et de là vers le reste de la Chine, la Thaïlande et Myanmar (Ex-Birmanie), selon le Shanghai Wen Hui Daily.
    Des experts étudient actuellement les 1 654 km de voies ferrées qui nécessiteraient plus de 700 km de ponts et de tunnels, pour un budget estimé à presque 8 milliards de dollars.
    Source : AFP, 7 août 98
    NDR Cette voie ferrée permettrait alors, outre l'exploitation des ressources du Tibet, un mouvement de colonisation accéléré semblable à celui des autres provinces chinoises déjà reliées par voie ferrée. N 980818

  • Palden Gyatso : Prix pour la liberté
    Le Vénérable Palden Gyatso vient de remporter le Prix John-Humphrey pour la Liberté (1998) du "Centre International des droits de l'homme et du développement démocratique", en reconnaissance de ses efforts inlassables pour dénoncer les violations des droits de l'homme dont sont victimes les Tibétains aux mains des autorités chinoises.
    Palden Gyatso recevra le prix à Montréal le 10 décembre 1998 lors d'une cérémonie spéciale marquant le 50ème anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme.
    Pendant plus de 30 ans, Palden Gyatso fut emprisonné, condamné aux travaux forcés et torturé pour avoir participé au soulèvement de 1959 des Tibétains contre l'occupation chinoise. Il a tenu le coup malgré 33 ans de torture, de violence et d'humiliation, soutenu par la seule idée de faire savoir au monde entier ce qu'il vivait.
    Durant sa détention, il a réussi à faire passer clandestinement des lettres décrivant ses conditions d'emprisonnement, lettres qui lui ont valu des sévices corporels et des prolongations de peine. "Cet homme a démontré une résistance incroyable et une grande force morale," a déclaré le président du Centre International Warren Allmand en annonçant la décision du jury international qui s'est réunit début août pour étudier plus de 60 candidatures venues de tous les coins du monde.
    Des pressions exercées par Amnesty International (qui l'avait adopté comme prisonnier de conscience en 1991) et d'un groupe de défense des droits de l'homme italien ont amené la libération de Palden Gyatso de la prison de Drapchi en 1992. Il s'est alors enfui en Inde en emportant des instruments de torture utilisés sur les prisonniers politiques tibétains.
    Il habite désormais à Dharamsala, siège du gouvernement tibétain en exil où il oeuvre au Centre d'accueil tibétain pour les réfugiés, où il continue de dénoncer les violations des droits de l'homme au Tibet et en Chine. Il a été appelé à témoigner à diverses reprises à travers le monde, devant plusieurs Parlements, le Congrès des Etats-Unis et la Commission des Droits de l'Homme des Nations Unies.
    Le Vénérable Palden Gyatso a décidé de donner son patronage à la Caisse d'Aide aux Prisonniers Tibétains, la CAPT, fondée par le CSPT, organisation qui oeuvre en faveur des prisonniers politiques tibétains.
    Source : Tibetan Rights Campaign, Seattle, 5 août 98 N 980817

  • Crue du Yangtzé et déforestation
    Les autorités chinoises reconnaissent la gravité de la situation en matière de déforestation "en amont du Yangtsé". Sachant que ce fleuve prend sa source au Tibet, on voit la région qui peut être désignée par cette expression...
    Le réseau Eco-Tibet et plusieurs associations ont depuis longtemps dénoncé la politique de déforestation systématique dont la malheureuse population chinoise paie aujourd'hui très largement les frais. (Cf rapports "Tibet, environnement et développement" et "Tibet, le 3ème pôle"). Le China Daily reconnaissait ainsi récemment : "Les décideurs et les populations qui vivent en amont des principaux fleuves, notamment le Yangtze, dévorent la forêt pour gagner de l'argent, ou tout simplement pour faire du feu, mettant le restant des réserves forestières sous une pression intense. Résultat, l'exploitation abusive des ressources naturelles provoque des désastres de plus en plus fréquents". La déforestation est jugée responsable d'une accélération de l'érosion, qui se traduit par des dépôts d'alluvions dans le lit des rivières et provoque leur élévation. En aval, les riverains en sont réduits à construire des digues de plus en plus hautes, sans pouvoir empêcher les inondations comme celles qui ont déjà tué plus de 2 000 personnes officiellement (mais ce chiffre est probablement largement sous-estimé) depuis trois mois dans le sud de la Chine.
    La politique hydrologique du gouvernement central a également été critiquée, mais à l'étranger, par les écologistes, qui estiment que la Chine se repose entièrement sur la construction d'ouvrages majeurs tels que le barrage des Trois Gorges du Yangtsé et néglige le renforcement des digues.
    Un groupe de défense de l'environnement américain, le World Watch Institute, estime ainsi que le facteur humain, avec la déforestation et l'urbanisation des rives du fleuve Yangtsé, est une des principales causes des inondations catastrophiques qui ravagent le sud-est de la Chine.
    Selon World Watch, le bassin du Yangtsé "a perdu 85% de sa couverture forestière d'origine". Ces arbres pompaient partiellement les pluies de la mousson, une eau qui arrive maintenant jusqu'aux rivières.
    La concentration humaine sur les rives du Yangtsé, avec 400 millions d'habitants, donc des millions de maisons et des centaines de milliers d'installations commerciales ou d'usines, provoque de son côté une hausse de la température et la période couvrant les sept derniers mois a été la plus chaude jamais enregistrée, note Lester Brown.
    Or, souligne-t-il, "des températures plus élevées signifient plus d'évaporation, des tempêtes plus intenses et une fonte des neiges plus rapide. Ces trois facteurs peuvent contribuer aux inondations".
    "Ces inondations sont peut-être les plus catastrophiques en 44 ans, mais on peut s'attendre à de pires dans les années à venir" si l'urbanisation du bassin du Yangtsé se poursuit, conclut le président de World Watch.
    Source : AFP 13 et 14 août 98
    N 980814

  • Drapchi, 1er mai : précisions
    Ce sont au total dix personnes qui ont été tuées par les services de sécurité chinois à la suite du mouvement de protestation qui s'est déroulé à l'intérieur de la prison de Drapchi, la célèbre "Prison n. 1" de Lhassa.
    Deux prisonniers auraient été abattus par des armes à feu. Cinq religieuses et trois moines ont été tués dans les jours qui ont suivi. Plusieurs autres prisonniers politiques, dont la jeune religieuse Ngawang Sangdrol, ont été sévèrement battus et placés en isolement. Les incidents auraient éclatés le 1er et le 4 mai dernier, à l'occasion de la visite des ambassadeurs de la "troïka" européenne (Gde-Bretagne, Luxembourg, Autriche) qui ont affirmé n'avoir rien observé de particulier. Quatre au moins des nonnes qui ont été tuées l'auraient été alors qu'elles étaient à l'isolement. Les parents de l'une d'entre elles, Ngawang Choekyi, 24 ans, parrainée par la ville française de Toucy (Yonne), bien que n'ayant pas été autorisés à approcher le corps de la jeune fille, ont nettement remarqué des traces de strangulation sur son cou. Il leur a alors été répondu qu'elle s'était pendue alors que ses compagnes s'étaient suicidées "en avalant leur foulard".
    La mort des cinq jeunes femmes serait intervenue le 7 juin. Trois autres nonnes, qui n'ont pu être identifiées, auraient été tuées par balles lors des manifestations.
    L'identification des victimes est en effet très difficile, certaines prisonnières ayant disparu sans que l'on sache si elles ont été tuées ou placées à l'isolement. Des victimes de passage à tabac auraient également été signalées dans différents hôpitaux de Lhassa.
    Sources : T. I. N., T.C.H.R.D., International Campaign for Tibet et Comité de Soutien au Peuple Tibétain.
    N 980812

  • Drapchi et ambassadeur de France
    La sauvage répression qui s'est opérée à Drapchi les 1er et 4 mai (Cf article précédent) ne semble pas avoir été remarquée par l'ambassadeur de France à Pékin, qui s'est rendu au Tibet du 31 mai au 6 juin et qui, selon la réponse du ministre des Affaires Etrangères français aux questions de parlementaires, aurait été surtout sensible aux "progrès sensibles en matière de scolarisation" ainsi qu'à "l'émergence d'un nombre croissant d'entrepreneurs tibétains qui, au même titre que ceux d'origine chinoise, s'installent à leur compte".
    La répression violente y est, par ailleurs qualifiée pudiquement de "contraintes actuelles en matière de sécurité publique".
    Tout porte donc à croire que notre ambassadeur a été la victime - consentante ou non - d'une désinformation dans laquelle les Chinois sont passés maîtres.
    Pourtant, les faits rapportés par le TIN (Tibet Information Network), le TCHRD (Centre Tibétain pour les Droits de l'Homme et la Démocratie), et d'autres sources ne peuvent être mis en doute.
    Ces faits ne peuvent en aucun cas être passés sous silence, comme semble vouloir le faire le gouvernement français à la veille du voyage en Chine du Premier Ministre, M. Lionel Jospin.
    C'est pourquoi diverses associations ont appelé leurs membres à attirer l'attention du Premier Ministre sur ces faits, ainsi que celle de Mme Mary Robinson, Haut Commissaire des Nations-Unies pour les Droits de l'Homme, qui doit se rendre en Chine et a demandé à se rendre au Tibet au mois de septembre 1998.
    Sources : T. I. N., T.C.H.R.D., International Campaign for Tibet et Comité de Soutien au Peuple Tibétain.
    N 980812

  • Disparition d'Eric Escoffier
    Toujours aucune nouvelle de l'alpiniste Eric Escoffier (et de son équipière Pascale Bessières) disparu dans une ascension au Pakistan, alors qu'il poursuivait son projet d'une grande boucle réunissant les quatorze 8000, les "Seven Summits" (les points culminants de chaque continent) et les deux pôles, en finissant par l'Annapurna en juin 2000 pour la date anniversaire de la première ascension du premier 8000, par l'expédition Herzog.
    En tout, 22 sommets et objectifs. Il lui en restait 13 à atteindre. Ce printemps 98, il était au Népal pour deux sommets, le Makalu et le Daulaghiri, mais les conditions n'ont pas permis l'ascension. Au mois de Juillet il est parti au Pakistan pour le Broad Peak, 8047m et le Nanga Parbat, 8125m. Au mois de décembre, il espérait partir pour l'Antarctique pour gravir le Mt Winson et rejoindre le pôle sud, et pourquoi pas, juste avant, retourner à l'automne en Himalaya pour le Manaslu... Eric Escoffier était engagé dans l'action de soutien au peuple tibétain et ne manquait jamais de rappeler la situation d'oppression qui règne dans ce pays. Venant après la mort de Chantal Mauduit, sa disparition est durement ressentie par tous ceux qui soutiennent la cause tibétaine.
    Source : contacts directs avec Eric
    N 980811

  • Eric Escoffier : conditions de sa disparition
    Eric Escoffier et Pascale Bessières tentaient l'ascension du Broad Peak (8 047m) au Pakistan. Au cours de la tentative sommitale le 28 juillet, un des alpinistes du groupe, J-François Lassalle, a renoncé vers 7 600 m, Eric et Pascale continuant vers le sommet.
    Vers 19h, J-F Lassalle les a vus s'installer pour un bivouac dans un trou de neige au col du Broad Peak (7 800 m). Le lendemain, 29 juillet, vers 10h30, deux alpinistes polonais qui se rendaient à leur tour vers le sommet, ont aperçu la cordée des deux Français un peu au-dessus du col, sur l'arrête sommitale.
    A 11 h 30, Piotr Putztelnik est monté lui aussi au-dessus du col pour voir où en étaient les deux Français. Il faisait alors très froid et le vent soufflait en rafales. Le grimpeur polonais, qui distinguait bien l'arête terminale, n'a plus vu les deux français. Il est alors redescendu au camp 3 où l'attendait J-F Lassalle.
    Compte tenu des conditions météo, tous les alpinistes ont quitté le camp 3 le 30 juillet, en laissant des tentes et des vivres. Depuis, ni Eric ni Pascale ne sont revenus au camp de base et ils n'ont pas rejoint de camp intermédiaire. Les recherches n'ont rien donné à ce jour.
    Source : Jean-Mi Asselin, http://www.sport-sc.com/escoffier/index.html
    N 980811

  • Bouddhisme : réponse à "L'Express"
    Dans une lettre commune adressée au Président du Conseil de Surveillance de l'Hebdomadaire "L'Express", plusieurs spécialistes du bouddhisme, universitaires ou journalistes, relèvent les "contre-vérités" contenues dans l'article publié par ce journal le 30 juillet dernier sous la signature d'un énigmatique William Cerf, qui ne serait autre qu'un journaliste du "Point" proche des milieux ultra-conservateurs catholiques.
    Profondément inexact et hargneux, l'article en question reprend notamment les clichés les plus éculés sur le "culte du néant", le "pessimisme fondamental", la "passivité morale" du bouddhisme.
    On se demande ce que signifie cette attaque qui fait injure à tous les bouddhistes qui luttent inlassablement pour la paix et le dialogue entre les hommes - parfois au péril de leur vie, qu'ils soient connus, comme le Dalaï Lama, le Vietnamien Thich Nhat Hanh, méconnus comme le moine cambodgien Maha Ghosananda, qui oeuvre à la réconciliation de son peuple (une action qui lui a valu d'être nominé trois fois pour le Prix Nobel de la Paix), ou inconnus.
    "Il fait également injure", ajoute la lettre, "à tous ces moines et laïcs opprimés de Chine, du Tibet, de Birmanie, du Cambodge, du Vietnam et d'ailleurs qui continuent de mourir dans l'anonymat.
    Il fait injure aux chrétiens qui reconnaisent la dimension religieuse et spirituelle du bouddhisme, à tous ces moines catholiques qui partagent leurs réflexions et leur contemplation avec leurs frères bouddhistes.
    Par ses prétentions raisonnantes et sa malhonnêteté intellectuelle, il fait injure aux chercheurs et universitaires qui ont renouvelé ces dernières années l'approche sociologique, philosophique, anthropologique et historique du bouddhisme.
    Il fait injure, enfin, aux journalistes pour qui respecter la vérité des faits et l'exposé objectif des idées n'est pas une simple déclaration de principe."
    Ce texte est notamment signé de Philippe Cornu, écrivain, Bruno Etienne, politologue, Bernard Faure, professeur, Raphaël Liogier, philosophe, Jean-Paul Ribes, journaliste, Eric Rommeluère, écrivain, et Jean-Luc Toula-Breysse, journaliste.
    Source : auteurs de la lettre
    N 980810

  • 2 attentats au Turkestan Oriental
    Des "séparatistes" musulmans ont commis deux attentats à la bombe, sans victimes, en moins de 24h à Khotan, dans le sud de la région autonome du Turkestan Oriental (Xinjiang) le 8 juillet 98.
    Les bombes de type artisanal avaient été disposées près d'une tour utilisée par la police pour contrôler la circulation.
    Ces attentats ont été commis alors que Jiang Zemin se trouvait depuis le 4 juillet en visite dans la région autonome, dont il avait invité les autorités à poursuivre le combat contre le séparatisme.
    Source : AFP 4 août 98
    N 980808

  • Parc naturel au Tibet
    L'association américaine Nature Protection Society étudie la mise en place d'une coopération avec les autorités chinoises pour la création d'un parc naturel dans l'Est du Tibet et le Yunnan, couvrant la zone où le Yangtsé, le Mékong et la Salouen, 3 des plus longues rivières d'Asie, ont leurs sources. Le but du parc serait de "protéger l'environnement" tout en assurant des revenus touristiques. Les habitants de cette région très pauvre seraient déplacés "pour leur venir en aide en créant des emplois" et relogés dans une autre région. Ce projet n'en est encore qu'au stade d'étude.
    Source : AFP 30 juillet 98
    N 980803

La reproduction des textes ci-contre est autorisée et encouragée sous la condition exprès de mentionner : « Source : 36 15 Tibet Info » + les autres sources mentionnées dans chaque article, ainsi que la date. Exemple "Source : 36 15 Tibet Info / AFP, 15 jan 98". Merci de respecter ces différents copyrights.


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