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Nouvelles du Tibet

Informations parues dans Tibet Info du 1er au 30 avril 2000

  • J. Lang : devoir de mémoire
    Le ministre français de l'Education, Jack Lang, a publié le 01 avril une tribune dans le quotidien Le Figaro appellant au devoir de mémoire envers le Tibet victime de la répression chinoise en 1959.
    "Nous devons nous souvenir de ce qui s'est produit en ce mois de mars 1959 sur le "Toit du monde", de ces jours où la puissante armée chinoise a réprimé dans le sang la volonté d'indépendance du peuple tibétain", écrit le ministre.
    Au cours de ce soulèvement tibétain contre le régime chinois, 87 000 Tibétains auraient été massacrés et plusieurs milliers d'autres faits prisonniers, rappelle M. Lang, qui a été nommé ministre fin mars.
    "Les autorités chinoises ont organisé la disparition programmée du Tibet. En une quarantaine d'années d'occupation, plus de 1 200 000 Tibétains sont morts", poursuit-il, exigeant de la Chine "qu'elle respecte le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes".
    Le ministre socialiste demande en conclusion que "chaque année, les 10, 11 ou 12 mars, les couleurs du drapeau tibétain soient hissées sur toutes les mairies de France".
    "Pour ne pas être les témoins silencieux de l'anéantis-sement du peuple tibétain".
    Source : AFP 1 avril 00.

  • Le Dalaï Lama invité à Taiwan
    Le président élu de Taïwan, Chen Shui-bian, a invité le Dalaï Lama à participer aux cérémonies de son entrée en fonctions le 20 mai prochain, dans un geste de défi à l'encontre des autorités de Pékin, a indiqué le 5 avril un responsable de son parti.
    "Nous nous préparons à inviter le Dalaï Lama à participer à la cérémonie d'intronisation", a déclaré un responsable du Parti démocratique et progressiste (DPP), dont le président élu est membre.
    "Mais il appartient au Dalaï Lama de décider de venir ou non", a indiqué ce responsable à l'AFP.
    Un responsable du ministère des Affaires étrangères taïwanais avait indiqué de son côté que 29 chefs d'Etat représentant les pays reconnaissant Taïwan et non Pékin avaient été invités et que la liste des autres invités devait être discutée avec le DPP.
    L'annonce de cette invitation intervient au lendemain d'une mise en garde de Pékin aux autorités taïwanaises :
    "Le Dalaï Lama est depuis longtemps engagé dans des activités politiques qui ont pour but de diviser la mère patrie. L'objectif politique d'une visite à Taïwan est évident", a déclaré le 4 avril un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Sun Yuxi.
    "Nous sommes opposés à toute tentative par quiconque de mener des activités politiques dans le but de diviser la mère patrie et de saper l'harmonie nationale", a-t-il ajouté.
    La Chine considère le Tibet comme une partie inaliénable de son territoire et Taïwan comme une province rebelle destinée à être réunifiée.
    Le Dalaï Lama a effectué en 1997 une visite historique à Taïwan au cours de laquelle il avait rencontré le président de l'époque Lee Teng-hui.
    Source : AFP 5 avril 00

  • "Liberté" d'expression au Tibet
    La répression contre la liberté d'expression au Tibet est systématique, et les médias autorisés "sont tous contrôlés par les autorités chinoises", selon un rapport publié le 7 avril par l'organisation non-gouvernementale française Reporters sans Frontières (RSF).
    "Seule une vingtaine de publications clandestines, à la parution spora-dique, défient le monopole du Parti Communiste Chinois (PCC) sur l'infor-mation", selon ce rapport publié au moment où la Commission des droits de l'Homme de l'ONU s'apprête à étudier la question des droits de l'Homme en Chine.
    "La répression des autorités contre toute forme d'expression des thèses autonomistes ou indépendantistes est systématique", indique encore le rapport rédigé par une mission de RSF qui s'est rendue à Dharamsala et à New Delhi, en Inde, du 24 février au 2 mars, pour recueillir des informations sur la violation de la liberté de la presse au Tibet.
    En outre, écouter des radios étrangères diffusées en tibétain, notamment Voice of America, "est devenu un crime contre la sécurité de l'Etat", souligne RSF.
    Au Tibet, 180 publications sont recensées et tous les médias écrits et électroniques sont contrôlés par le Parti Communiste Chinois.
    Le Tibet Daily, publié en tibétain et en mandarin, principal journal paraissant à Lhassa, est l'organe de presse du Comité Central tibétain du PCC. Il est dirigé exclusivement par des Chinois et se contente de traduire des articles de l'officiel China Daily.
    En mai 1996, une station de radio tibétaine indépendante, Voice of Tibet, a été lancée avec le financement d'une fondation norvégienne, mais elle a été depuis lors constamment brouillée. Les programmes tibétains de Voice of America et de Radio Free Asia, qui se sont imposés comme des sources d'information pour les Tibétains de l'intérieur, sont également régulièrement brouillés par Pékin, indique le rapport. RSF précise que les journalistes de radio et de télévision "sont contraints d'appliquer la politique de 'sinisation' de la langue tibétaine".
    Selon Chakemo Tso, journaliste tibétaine réfugiée à Dharamsala, "les présentateurs des journaux en tibétain sont contraints d'abandonner l'accent tibétain au profit d'une prononciation proche du mandarin".
    L'organisation indique que, depuis la fin des années 80, une vingtaine de publications clandestines ont été répertoriées au Tibet.
    "Ecrite à la main, sérigraphiée et tirée à une centaine d'exemplaires, cette presse clandestine est avant tout le fait de militants de la cause tibétaine ou de moines", et si les auteurs des articles sont identifiés, ils encourent de lourdes peines de prison, précise le rapport.
    Source : AFP 7 avril 00

  • Le Karmapa à l'hôpital
    Le jeune Karmapa de 14 ans, l'un des principaux responsables religieux du bouddhisme tibétain, et réfugié en Inde depuis le 5 janvier, a été admis à l'hôpital de Chandigarh, dans le nord de l'Inde, probablement suite à un coup de chaleur dû aux très hautes températures qui sévissent en Inde en cette saison.
    Selon le journal Press Trust of India, il aurait subi des examens approfondis sans que le résultat de ces examens aient été publiés, alors que la chaîne de télévision Star TV confirmait que la chaleur était à l'origine de son hospitalisation.
    Source : AFP 11 avril 00

  • Le Dalaï Lama à Tokyo le 13 avril.
    A l'invitation de diverses organi-sations bouddhistes, le Dalaï Lama entame le 13 avril une nouvelle visite au Japon.
    C'est la 8ème fois qu'il se rend dans ce pays. Il a fait connaître son souhait de consacrer l'essentiel de sa visite à ses activités spirituelles, et d'éviter toute rencontre qui pourrait porter à controverse.
    Ainsi n'a-t-il pas prévu de rencontrer le gouverneur de Tokyo, M. Ishihara, connu pour ses opinions violemment anti-communistes et racistes.
    Par ailleurs le Dalaï Lama a indiqué que l'état de santé du Karmapa n'inspirait aucune inquiétude, et que les examens auxquels il s'était soumis à l'hôpital de Chandigarh avaient fait apparaître un bon état de santé du jeune homme qui se remet des fatigues de son voyage.

  • ONU : L'Europe en demi-teinte
    Les pays du Conseil de l'Europe réunis le 10 avril dernier ont décidé de ne pas co-signer la motion présentée par les Etats-Unis devant la 56ème session de la Commission des Droits de l'Homme de l'ONU censurant la Chine.
    Toutefois, ils appuieront le contenu de ce texte et s'opposeront à toute motion de non-action qui serait présentée par la Chine.
    Par ailleurs, plus de 550 messages demandant au gouvernement français de soutenir la résolution américaine ont été envoyés par Internet au Premier Ministre Lionel Jospin, à la suite de la suggestion faite ces jours derniers par le CSPT et Tibet Info.

  • Mobilisation de personnalités
    Des personnalités françaises viennent d'interpeller l'Union européenne pour agir afin de condamner la Chine à la Commission des Nations unies.
    A la veille du vote sur la Chine à la 56ème session de la Commission des Droits de l'Homme des Nations-Unies à Genève, des personnalités françaises dont Alain Bombard, ancien ministre, Henri Cartier Bresson, photographe, Françoise Hardy, comédienne, et Ariane Mnouchkine, directeur de théâtre, lancent un appel au Gouvernement pour que la France se rallie à la motion présentée par les Etats-Unis visant à condamner la politique chinoise en matière de droits de l'homme au Tibet et en Chine.
    Etant donné, notamment, la situation de plus en plus préoccupante de ces droits au Tibet régulièrement dénoncée par des organisations non gouvernementales, il s'avère en effet prioritaire que l'Union européenne, dont la France prendra bientôt la présidence, adresse un message clair aux autorités chinoises.
    "La France doit, sans craindre les pressions de Pékin ni se suffire de ses promesses, faire connaître publiquement et sans tarder sa décision de soutenir la motion " précise le texte de l'Appel.

  • APPEL (Union européenne)
    Alors que la Commission des Droits de l'Homme de l'ONU est actuellement réunie à Genève pour sa 56ème session, le Conseil des Ministres refuse de faire savoir quelle sera la position de l'Union européenne dans le débat concernant les violations des Droits de l'Homme en Chine et au Tibet.
    Se fondant sur de nombreux rapports, et notamment sur celui de Mme Mary Robinson, Haut Commissaire des Nations Unies pour les Droits de l'Homme, le Gouvernement des Etats-Unis compte en effet déposer une motion condamnant la Chine. La France, qui assumera bientôt la présidence de l'Union européenne, ne peut rester silencieuse devant les milliers d'arrestations de démocrates et de religieux, devant l'aggravation de la répression au Tibet et au Xinjiang. Elle doit, sans craindre les pressions de Pékin ni se suffire de ses promesses, faire connaître publiquement et sans tarder sa décision de soutenir la motion, au demeurant modérée, qui sera présentée à Genève pour stigmatiser l'insuffisance manifeste de progrès en Chine dans ce domaine.
    Alors qu'un projet de Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne - qui a pour vocation de définir en un seul texte l'ensemble des valeurs communes aux Européens - sera présenté au Conseil européen que concluera la présidence française en décembre 2000, il serait incohérent que l'Europe n'exprime pas, d'abord, à Genève, son désaveu public quant à la situation très critique des Droits de l'Homme en Chine et au Tibet.
    Adhésion confirmée au 13 avril 2000 :
    ANDRE Michèle (ancienne ministre)
    BOMBARD Alain (ancien ministre)
    CARRIERE Jean Claude (écrivain, scénariste)
    CARTIER BRESSON Henri (photographe)
    CIXOUS Hélène (écrivain)
    Communauté tibétaine en France
    DELORME Christian (prêtre catholique)
    DUTEIL Yves (chanteur)
    Fondation Alexandra David-Neel
    GALL France (chanteuse)
    GLUCKSMANN André (philosophe)
    HARDY Françoise (chanteuse)
    Ligue des Droits de l'Homme
    LONSDALE Michael (comédien, théâtre)
    MALAVOY Christophe (comédien)
    MENDES-FRANCE Marie-Claire (Présidente de l'Institut Pierre Mendès France)
    MNOUCHKINE Ariane (metteur en scène)
    PELT Jean-Marie (Président de l'Institut européen de l'écologie)
    REVEL Jean François (philosophe, écrivain)
    RICARD Matthieu (moine bouddhiste, écrivain)
    SYLLA Fodé (député européen)
    Source : Bureau du Tibet, 13 avr 00

  • Le Dalaï Lama reçu au Danemark
    Le Premier ministre danois Poul Nyrup Rasmussen doit rencontrer le Dalaï Lama le 21 mai à l'aéroport de Copenhague.
    Cette rencontre aura lieu une semaine après la première visite officielle en Chine (7-15 mai) de M. Rasmussen, qui sera à la tête d'une importante délégation d'hommes d'affaires.
    "C'est la première fois qu'un Premier ministre danois rencontre le Dalai Lama", a constaté Penpa Dolma Andersen, président du Comité danois de soutien au Tibet.
    Le chef du gouvernement avait promis en novembre dernier à ce comité qu'il recevrait le chef spirituel des Tibétains lors de sa visite en mai 2000 au Danemark. Mais M. Rasmussen n'avait pas pu alors fixer de date à cette rencontre, soulevant des critiques dans les milieux parlementaires et dans une partie de l'opinion.
    Ceux-ci craignaient que le dirigeant danois ne prétexte un emploi du temps trop chargé pour éviter de recevoir le Dalai Lama, afin de ne pas provoquer Pékin, hostile à tout contact officiel avec le chef spirituel des Tibétains.
    Source : AFP 14 avr 00

  • Banque Mondiale : fortes critiques
    Le secrétaire américain au Trésor, Lawrence Summers, a vigoureusement critiqué l'action de la Banque Mondiale dans son discours le 17 avril devant le Comité de développement, instance représentant l'ensemble des pays membres de l'institution.
    "Les cas sont trop fréquents où l'on voit un fossé entre la politique de la Banque et ses aspirations pour le développement, et les résultats réels sur le terrain", a affirmé M. Summers, selon le texte écrit du discours tenu aux 24 ministres des Finances formant le Comité.
    Il a cité le cas d'un projet de réduction de la pauvreté de la Banque Mondiale sur le plateau tibétain en Chine qui implique le déplacement de plus de 50 000 personnes et qui a suscité tant de critiques que son bien-fondé est actuellement réexaminé.
    Ce projet "n'a servi qu'à éroder la crédibilité et engendrer le scepticisme de l'opinion publique", a estimé M. Summers.
    Le secrétaire au Trésor a déploré un manque d'interactions entre les pays et les institutions internationales : "cela conduit souvent à une multiplication des objectifs irréalistes et à un usage qui n'est guère optimal des ressources".
    Source : AFP 17 avril 00
    NdR : Tibet Info et les organisations pro-tibétaines avaient à plusieurs reprises appelé à faire pression sur la Banque Mondiale pour s'opposer au projet "Réduction de la pauvreté". On voit ici que cette action n'a pas été inutile.

  • ONU : échec des droits de l'homme
    La Chine a une nouvelle fois réussi à écarter le 18 avril à Genève une résolution de la Commission des droits de l'Homme de l'ONU qui l'aurait condamnée pour violation de ces droits. 22 des 53 membres de la Commission se sont prononcés en faveur d'une résolution, dite de "non action", présentée par Pékin et ayant pour effet de bloquer l'initiative des Etats-Unis qui voulaient proposer au vote une résolution dénonçant le non respect des droits de l'Homme en Chine.
    18 ont voté contre le texte chinois. 12 se sont abstenus dont l'Argentine, le Brésil, le Chili, l'Equateur et le Mexique. Un pays, la Roumanie, n'a pas pris part au vote.
    Parmi les pays qui ont voté pour le texte chinois figurent, outre la Chine, la Russie, Cuba, l'Inde, le Pakistan, l'Indonésie, le Maroc, le Nigeria, le Venezuela et le Pérou.
    Avant le vote, le délégué chinois, l'ambassadeur auprès de l'ONU Qiao Zonghuai, avait déclaré que le projet de résolution américain n'était qu'"une mascarade politique anti-chinoise orchestrée par les seuls Etats-Unis et une moquerie contre la Commission des droits de l'Homme et ses membres".
    En présentant cette résolution, le délégué américain a déclaré que "de demander à un pays de se conformer au droit international ne relevait pas de la confrontation".
    De plus, a-t-il ajouté, "si la Chine souhaite intégrer l'organisation mondiale du commerce (OMC), elle doit se conformer aux règles du commerce international, adapter sa conduite nationale aux standards internationaux et accepter de faire face à l'examen international sans chercher à se cacher derrière une résolution de non action".
    Depuis dix ans, la Chine a systématiquement utilisé cet artifice de procédure, sauf en 1995, pour échapper à toute condamnation de la part de la Commission.
    Source : AFP 18 avr 00

  • Vote de l'ONU : réactions
    Tandis que le gouvernement américain tentait de faire bonne figure en constatant qu'une fois encore, la marge avec laquelle la Chine avait réussi à échapper à la condamnation, s'était réduite cette année, le représentant du gouvernement tibétain en exil, qui a effectué un important travail d'information auprès des délégations, a exprimé son inquiétude: "Nous pensons que le vote de la Commission a donné une claire possibilité à Pékin d'utiliser ce forum pour bloquer toute discussion valable sur les violations des droits de l"homme. De la même manière, les grandes organisations non gouvernementales (Amnesty International, Human Rights Watch, ...) ont mis en cause la crédibilité de la Commission : "la résolution de non-action soumise par la Chine met en question le but et la fonction de la Commission des Nations-Unies", estime Amnesty International.
    Human Rights Watch reproche par ailleurs aux pays de l'Union européenne, ainsi qu'au Canada, au Japon et à l'Australie de ne pas avoir soutenu le projet de résolution américain, en dépit de leurs critiques contre la Chine.
    Si l'on regarde la liste des pays qui se sont fait complices de la manoeuvre chinoise, on constate que la plupart d'entre eux appartiennent au "Tiers-Monde", et ont été l'objet d'un véritable chantage de la part des Chinois. On retrouve notamment côte-à-côte le Bangladesh, le Bhoutan, le Népal, le Pakistan, l'Inde et le Sri Lanka, tous plus ou moins mis en cause pour leur gestion des droits de l'homme ou susceptibles d'être critiqués en raison de certains conflits locaux.
    L'argument selon lequel la condam-nation de la Chine aurait été une victoire de pays "colonialistes" a également joué. Il importe donc à l'avenir de mettre mieux en évidence, notamment auprès des pays du tiers-monde, la véritable agression coloniale à laquelle se livre la Chine au Tibet.
    Liste complète des votants (pour ou contre la motion de non-action)
    En faveur :
    Bangladesh, Bhoutan, Botswana, Burundi, Chine, Congo, Cuba, Inde, Indonésie, Madagascar, Maroc, Népal, Niger, Nigéria, Pakistan, Pérou, Qatar, Fédération de Russie, Sri Lanka, Soudan, Vénézuéla et Zambie.
    Contre :
    Allemagne, Canada, Colombie, Espagne, Etats-Unis, France, Guatemala, Italie, Japon, Lithuanie, Luxembourg, Norvège, Pologne, Portugal, Salvador, Swazi-land, Rép. Tchèque, et Royaume-Uni.
    Abstentions :
    Argentine, Brésil, Chili, Equateur, Libéria, Maurice, Mexique, Philippines, Rép. de Corée, Rwanda, Sénégal et Tunisie.
    Sources : AFP, WTN, divers, 19 avr 00

  • Dalaï Lama : une mission au Tibet
    Le Dalai Lama a appelé, le 18 avril à Tokyo, le gouvernement chinois à envoyer une mission impartiale au Tibet pour étudier l'éventualité d'une réelle autonomie, jugeant que les responsables basés sur place étaient trop "étroits d'esprit".
    "Le gouvernement central (chinois) doit (...) envoyer des personnes impartiales sur place afin d'étudier la situation du Tibet. Si vous observez la situation tibétaine, vous devenez un peu désespéré. C'est de pire en pire", a-t-il ajouté.
    Les responsables chinois locaux "sont tellement étroits d'esprit et froids. Ils ne connaissent que l'usage de la force", a estimé le chef spirituel, qui a fui le Tibet en 1959.
    Le Prix Nobel 1989 a rappelé que l'autonomie du Tibet était garantie par la Constitution chinoise mais qu'elle n'existait pas en pratique. Il a réitéré le fait que les Tibétains n'étaient "pas anti-Chinois".
    Le Dalaï Lama a quitté le Japon pour regagner l'Inde le 20 avril.
    Source : AFP 18 avr 00

  • Panchen Lama : actions sud France
    Pour commémorer l'anniversaire du jeune Panchen Lama sequestré par les Chinois, le CSPT Languedoc-Roussillon et le CSPT Midi-Pyrénées-Rencontres Tibétaines ont décidé, comme l'année dernière, d'organiser une manifes-tation commune.
    Pour des raisons de calendrier, ces deux associations ont anticipé sur la manifestation du 24 avril à Paris, et la marche s'est déroulée le dimanche 16 avril.
    Le temps était trés mauvais, la visibilité réduite à quelques dizaines de mètres et les bourrasques de vent emportaient drapeaux et chapeaux.
    Néanmoins une vingtaine de personnes se sont retrouvées au village de Douch pour rejoindre le bord du plateau du Carroux à 1 056m.
    Si, vu les conditions, l'assistance fut quasi inexistante, cette manifestation en commun a renforcé les liens entre les deux associations qui ont déjà une tradition de travail en commun et une volonté ferme de continuer dans cette voie.
    Source : CSPT Midi-Pyrénées-Rencontres Tibétaines, 21 avr 00

  • ONU : réaction du gouvernement tibétain
    Après que la Chine eut obtenu que la Commission des droits de l'homme des Nations-unies passe sous silence ses violations des droits de l'homme, le Gouvernement tibétain en exil exprime son inquiétude :
    Le Gouvernement tibétain en exil exprime sa profonde inquiétude devant le fait que la cinquante-sixième session de la Commission des Nations Unies sur les droits de l'homme a permis aujourd'hui à la Chine d'empêcher qu'ait lieu la discussion sur la situation des droits de l'homme au Tibet et en Chine.
    Les pays qui, par leur vote, ont soutenu l'utilisation abusive par la Chine d'une motion procédurale de "non-action" concernant la résolution sur la Chine déposée à l'initiative des Etats-Unis, ont fait montre d'un manque de préoccupation à l'égard de la situation critique dans laquelle se trouvent toutes les victimes des violations des droits de l'homme au Tibet, dans le Turkestan oriental et en Chine.
    "Nous estimons qu'en votant en faveur de la Chine, la Commission lui a clairement donné le feu vert pour se servir de la tribune afin d'empêcher toute discussion substantielle sur les violations des droits de l'homme que la Chine continue de commettre", a déclaré Monsieur T.C. Tethong, ministre de l'Information et des Relations internationales du Gouvernement tibétain en exil.
    Le Gouvernement tibétain en exil estime également que le refus de l'Union Européenne et de certains pays occidentaux alignés de joindre leurs voix à la résolution sur la Chine déposée devant cette Commission est en contradiction avec leur politique des droits de l'homme. Nous en appelons à tous les pays membres de la Commission des Droits de l'homme pour ne pas laisser à la Chine bloquer toute discussion sur la situation des droits de l'homme qui sera examinée dans ses sessions à venir.
    Cette façon d'aborder la question des droits de l'homme à la plus haute tribune des Nations Unies signifie tout simplement qu'un membre permanent du Conseil de Sécurité peut utiliser ce moyen pour échapper à l'examen minutieux du respect des droits de l'homme. Le Gouvernement tibétain en exil, néanmoins, se sent réconforté par le fait que de nombreux pays, organisations non gouvernementales et mécanismes thématiques, ont exprimé à la Commission leurs inquiétudes sur les violations des droits de l'homme que Pékin continue de commettre au Tibet.
    Le Gouvernement tibétain en exil soutient la voie du dialogue pour résoudre les questions des droits de l'homme auxquelles les autorités chinoises sont confrontées. Cependant, pour les personnes concernées, ce dialogue devrait conduire à des résultats tangibles dans leur vie de tous les jours.
    A ce jour, cela n'est pas le cas. En conséquence, il est nécessaire maintenant que les gouvernements occidentaux, en particulier l'Union Européenne, réexaminent leur politique à l'égard de la Chine s'ils veulent sincèrement que se réalisent des progrès substantiels dans la situation des droits de l'homme au Tibet, dans le Turkestan oriental et en Chine.
    A cet égard, l'attitude prise par l'Union Européenne et certains pays alignés de l'Occident au cours de cette session de la Commission est regrettable, particulièrement du fait qu'aucun progrès n'est encore visible sur le plan des droits de l'homme dans le dialogue bilatéral et multilatéral avec la Chine.
    Le défi continuel de la Chine à ne pas ratifier les deux Conventions des Nations-Unies sur les droits de l'homme et la mauvaise volonté qu'elle manifeste à coopérer avec le mécanisme thématique de la Commission des Nations-Unies sur les droits de l'homme en sont des indices.
    Une des raisons principales qui fondent le fait que les Tibétains ont recouru à une lutte non-violente pour la défense de leurs libertés est le fort soutien international qu'a reçu la voie qui est la nôtre et l'inquiétude que la communauté internationale témoigne à l'avenir du Tibet.
    A cet égard, l'indifférence de l'Union Européenne et de certains pays alignés de l'Occident concernant la résolution de la Chine, peut envoyer un message erroné au peuple tibétain.
    Si quelque situation malheureuse s'élevait au Tibet, la Chine ne pourrait en être tenue pour seule responsable.
    Le Gouvernement tibétain en exil en appelle aux pays membres de la Commission des droits de l'homme afin qu'ils réexaminent sérieusement leur politique des droits de l'homme concernant la Chine.
    L'échec à avoir adopté une résolution sur la Chine lors de cette Commission peut être un signal donné aux autorités chinoises que son indifférence quant à ses obligations internationales sur les droits de l'homme est acceptable pour la communauté internationale. "L'échec de la Commission à adopter une résolution sur la Chine ne fait qu'encourager Pékin à appliquer au Tibet une politique des droits de l'homme plus répressive. Il est malheureux que les organismes des Nations Unies envoient un tel message à Pékin", a déclaré M. Téthong.
    Sur le Tibet, la résolution exprime son inquiétude quant aux "restrictions croissantes que subissent les Tibétains concernant l'exercice de leurs libertés culturelles, linguistiques, religieuses et autres" et elle appelle le Gouvernement de la Chine "à préserver et à protéger l'identité distincte culturelle, ethnique, linguistique et religieuse des Tibétains".
    Note : La motion de "non-action" a été votée par : 22 voix en faveur de la Chine, 18 contre, 12 abstentions et 1 absence.
    Source : Bureau du Tibet, 20 avr 00

  • Le Dalaï Lama reçu au Danemark
    La présidence du Folketing, le parlement monocaméral danois, recevra officiellement le Dalai Lama lors de sa visite du 18 au 21 mai à Copenhague, a indiqué le 25 avril Henning Grove, un des quatre vice-présidents.
    "Seul le praesidium - composé d'un président et de quatre vice-présidents des plus grands partis - rencontrera le Dalaï Lama le 18 mai" a souligné M. Grove. Cette rencontre sera par ailleurs à huis clos, les autres députés et les médias n'étant pas invités à y participer.
    Le 3ème vice-président du Parlement, Poul Noedgaard, est le seul à réclamer que cette rencontre soit ouverte à tout le monde. Il a estimé que "la présidence du Parlement a adopté une attitude prudente proche de celle du gouvernement afin de ne pas provoquer la Chine plus que nécessaire".
    "Le Dalaï Lama n'est pas un chef d'Etat et n'exige pas de l'être car les Tibétains ne revendiquent pas l'indépendance, mais une plus grande autonomie au sein de la Chine" a souligné pour sa part Margrethe Auken, du Parti socialiste du Peuple, pour expliquer le refus de la présidence de recevoir le Dalaï Lama en grande pompe. "Si on le recevait comme un chef d'Etat, ce serait instaurer le chaos dans le protocole et les règles d'accueil au Parlement" a-t-elle observé.
    Margrethe Auken a noté que "les Chinois seront mécontents de toute façon, quelle que soit la manière de recevoir le Dalaï Lama".
    Elle a rappelé que "le même jour, le 18 mai, le Comité danois de soutien au Tibet organisera un débat en présence du Dalaï Lama, des parlementaires et de la presse, dans une des salles du Parlement".
    Le Premier ministre danois Poul Nyrup Rasmussen rencontrera de son côté le Dalaï Lama le 21 mai à l'aéroport de Copenhague, à son arrivée de Pologne.
    Source : AFP 25 avr 00

  • Appel pour Ngawang Sangdrol
    Plus de 250 personnalités françaises ont signé un nouvel appel pour la libération de Ngawang Sangdrol, une jeune Tibétaine, symbole de la résistance non-violente à la Chine, qui purge une peine de prison de 21 ans, a annoncé le 25 avril le Comité de Soutien au Peuple Tibétain.
    Les signataires souhaitent "ardemment" que Paris exerce "une pression constante et appuyée sur les autorités chinoises afin que celles-ci libèrent Ngawang Sangdrol" dont ils font "un véritable symbole de la lutte non-violente du peuple tibétain".
    Sa libération "serait de la part de Pékin un signe fort d'une réelle volonté de se conformer au droit international", dit le texte de la pétition.
    Les signataires appellent également de leurs voeux l'ouverture d'un dialogue avec le Dalaï Lama, qui est, selon eux, "l'unique solution pour prévenir l'éventualité d'un embrasement de cette région qui impliquerait le tiers de la population mondiale".
    Des écrivains, des artistes et des sportifs de premier plan ont signé l'appel initié par le Comité de Soutien au Peuple Tibétain et le député du Cher Yann Galut.
    Ces signatures côtoient celles de personnalités tels Jacques Gaillot, Pierre Bergé, Marie-Claire Mendès-France ou Danielle Mitterrand.
    De nombreux politiques ont aussi signé cet appel, comme la RPR Roseline Bachelot, le Vert Yves Cochet ou le socialiste Louis Mexandeau.
    Ngawang Sangdrol, une religieuse bouddhiste fidèle au Dalaï Lama, avait été initialement condamnée à trois ans de prison, en 1993, mais sa peine a été allongée à trois reprises pour atteindre un total de 21 ans. Aujourd'hui âgée de 23 ans, elle ne devrait pas sortir de prison avant 2013.
    Elle est actuellement la prisonnière politique la plus lourdement condamnée au "pays des neiges".
    Elle est devenue l'emblème de la résistance non-violente à la Chine qui a envahi le Tibet en 1950. Sa photo, dans l'uniforme bleu des détenus, a fait le tour du monde et des appels en sa faveur ont dejà été lancés en France.
    La visite en France du président chinois Jiang Zemin, en octobre dernier, n'avait pas permis de lever les "divergences nombreuses" qui séparent Paris et Pékin sur le dossier des droits de l'homme.
    Source : Reuters, 25 avr 00

  • Le Dalaï Lama en Pologne 10-13 mai
    Le Dalaï Lama se rendra en Pologne du 10 au 13 mai et rencontrera le président polonais, l'ex-communiste Aleksander Kwasniewski, a annoncé la Fondation Helsinki pour les droits de l'Homme qui organise ce séjour.
    Le Dalaï Lama rencontrera également le président de la Diète polonaise Maciej Plazynski ainsi que d'autres élus et sera reçu par le président de la Cour constitutionnelle polonaise Marek Safjan.
    Il s'agit de la deuxième visite du responsable tibétain en Pologne après celle effectuée en 1993, trois ans après l'effondrement du communisme à Varsovie.
    Il va également rencontrer diverses personnalités politiques polonaises de premier plan dans le cadre d'une audience à caractère privé et donnera le 12 mai une conférence publique sur le thème "L'éthique au 3ème millénaire".
    Source : AFP 27 avr 00

  • Résolution du Parlement européen
    (Publication le 13 avril 2000)
    Le Parlement européen,
    - vu ses précédentes résolutions sur l'occupation du Tibet et la répression de son peuple par les autorités chinoises,
    A. considérant que le respect des droits de l'homme est une priorité majeure des politiques de l'Union européenne et un des principes fondateurs de l'Union,
    B. considérant que le gouvernement de Pékin refuse l'accès au Tibet à Mme Mary Robinson, Haut-Commissaire des Nations unies pour les droits de l'homme,
    C. soulignant que les discussions informelles en cours entre le gouvernement chinois et les autorités religieuses tibétaines n'ont pas entraîné d'amélioration de la situation des droits de l'homme au Tibet, notamment en ce qui concerne la liberté d'expression,
    D. vu l'appel lancé par le Dalaï Lama à la communauté internationale pour qu'elle oeuvre à un règlement pacifique du problème tibétain,
    E. vu les conclusions sur la Chine adoptées par le Conseil lors de la réunion du Conseil "Affaires générales" du 20 mars 2000,
    F. vu la 56ème session de la Commission des droits de l'homme des Nations unies,
    G. profondément préoccupé par le fait que le dialogue entre l'Union européenne et la Chine sur les droits de l'homme n'a pas donné suffisamment de résultats concrets, et réaffirmant qu'il attache de l'importance aux perspectives ouvertes par ce dialogue et par le programme de coopération, qui prévoit une action commune pour la défense et le respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales en Chine,
    H. vivement préoccupé par le fait que le patrimoine culturel et spirituel du Tibet est menacé de disparition, en raison notamment du transfert en masse de Chinois de souche vers le Tibet et en raison des restrictions constantes et généralisées apportées aux libertés fondamentales, en particulier à la liberté de réunion, d'expression, d'association et de religion,
    1. condamne les discriminations dont le peuple tibétain fait constamment l'objet de la part de la République populaire de Chine pour des motifs religieux, politiques, linguistiques, culturels ou afférents à l'éducation;
    2. invite le gouvernement chinois à entamer, sans aucune condition préalable, le dialogue sur l'avenir du Tibet avec le Dalaï Lama, sur la base de son plan de paix en cinq points : 1. la transformation de l'ensemble du Tibet en une zone de paix, 2. l'abandon par la Chine de sa politique de transfert de population, 3. le respect des droits fondamentaux de la personne et des libertés démocratiques du peuple tibétain, 4. la réhabilitation et la protection du milieu naturel du Tibet, et 5. l'ouverture de négociations sérieuses sur le futur statut d'autonomie du Tibet ;
    3. invite la Commission et le Conseil à exprimer publiquement leurs préoccupations au sujet de la situation au Tibet et en Chine et à en faire part lors des réunions avec la Chine, à tous les niveaux, et espère que le Conseil renoncera à son inaction à l'égard de la Chine, qui fait obstacle à un examen de la situation des droits de l'homme en Chine;
    4. invite instamment le Conseil à prendre une initiative, lors de l'actuelle session de la commission des droits de l'homme des Nations unies à Genève, pour l'adoption d'une résolution qui traduise l'inquiétude au sujet des violations des droits de l'homme perpétrées en Chine, y compris l'oppression permanente dont le Tibet est victime;
    5. charge sa Présidente de transmettre la présente résolution au Conseil, à la Commission, au gouvernement chinois, au Dalaï Lama ainsi qu'au parlement en exil du Tibet.
    Source : Parlement européen, et Bureau du Tibet, Paris


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