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Nouvelles du Tibet

Informations parues dans Tibet Info du 1er au 31 mai 2002

 8. Amnesty : rapport Chine 2001 (31/05)
 7. Nouvel obstacle de Pekin (27/05)
 6. Campagne élections législatives (24/05)
 5. Visite du Dalaï Lama en Australie (20/05)
 4. Campagne pour Miss Tibet ! (14/05)
 3. "Au coeur du problème" (09/05)
 2. Appel urgent pour le Tibet (08/05)
 1. Le centre de Lhassa détruit (05/05)

Amnesty : rapport Chine 2001

Selon le rapport d'Amnesty International rendu public le 28 mai, la Chine a exécuté un nombre record de personnes en 2001 dans le cadre de sa campagne de lutte contre la criminalité.
"La peine de mort continue à être utilisée de manière extensive, arbitraire et est fréquemment le résultat d'une interférence politique", selon ce rapport annuel. Alors qu'aucune statistique sur la peine de mort n'existe en Chine, l'organisation de défense des droits de l'Homme a comptabilisé 4 015 peines capitales prononcées et 2 468 exécutions, "mais les vrais chiffres sont considérés comme étant beaucoup plus élevés".
Ces chiffres sont très largement supérieurs à ceux répertoriés au cours des dernières années. Ils correspondent, en revanche, à ceux enregistrés lors de la précédente campagne de lutte contre la criminalité qui s'était déroulée en 1996.
Les exécutions continuent à avoir lieu à la suite de rassemblements organisés dans des lieux publics, où sont proclamées les sentences des suppliciés, précise le rapport.
Au Tibet, les violations de droits de l'Homme ont continué contre les bouddhistes et les nationalistes, et même des intellectuels mongols ont été accusés de séparatisme pour avoir fait la promotion de leur culture et de leur identité ethnique, soulevé des questions de droits de l'Homme et critiqué la politique du gouvernement, poursuit Amnesty.
La torture et les mauvais traitements continuent également à être très répandus. "Parmi les victimes, on trouve toutes sortes de détenus et de prisonniers ainsi que des témoins, des personnes en conflit avec des responsables gouvernementaux, des travailleurs migrants, des vagabonds et des femmes soupçonnées de se prostituer".
Le pouvoir a également continué à réprimer les groupes religieux interdits. "Les preuves s'accumulent selon lesquelles les autorités ont permis l'usage de la violence contre les adeptes du Falungong, considéré comme un moyen d'éradiquer le groupe", selon Amnesty, qui rapporte "200 morts présumées en détention de membres du Falungong suite à des tortures".
Des personnes sont également détenues "uniquement pour avoir tenté d'organiser des syndicats libres ou fait grève", a encore relevé Amnesty.
Enfin, les autorités refusent toujours une enquête publique sur les massacres qui ont suivi le mouvement pour la démocratie, place Tiananmen, en juin 1989. Et bien que ce chef d'accusation ait été aboli en 1997, certaines personnes sont toujours emprisonnées pour crime "contre-révolutionnaire".
Source : AFP, Amnesty 28 mai 02

Ajouté le vendredi 31 mai 2002 par Tibet info.

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Nouvel obstacle de Pékin

La Chine veut empêcher une 3ème ONG pro-tibétaine de participer au sommet mondial pour le développement durable prévu fin août à Johannesburg.
La Chine, dans une lettre au secrétaire général de l'ONU publiée le 22 mai, considère que le Centre tibétain pour les droits de l'Homme et la démocratie (TCHRD, basé à Dharamsala, Inde) est une organisation "séparatiste ayant pour but de séparer le Tibet de la Chine", selon cette lettre signée par l'ambassadeur de Chine aux Nations Unies Wang Yingfan.
Le comité préparatoire du sommet de Johannesburg, qui doit se prononcer sur les accréditations des différentes organisations désirant participer à la manifestation, doit tenir à partir du 31 mai à Bali (Indonésie) sa dernière réunion avant l'ouverture du sommet le 26 août.
Le comité préparatoire, en dépit des objections des Etats-Unis et de la plupart des autres pays occidentaux, a déjà refusé d'accréditer deux organisations pro-tibétaines jugées séparatistes par Pékin, le Tibet Justice Center (Centre pour la Justice au Tibet, USA) et l'organisation International Campaign for Tibet (ICT, USA).
Source : AFP 22 mai 02

Ajouté le lundi 27 mai 2002 par Tibet info.

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Campagne élections législatives

Une campagne est lancée par les associations de soutien au Tibet en France à l'occasion des élections législatives afin de sonder la sensibilité et l'engagement des candidats et de les inciter - sans harcèlement - à aller dans le sens de leurs préoccupations.
En raison du contexte politique actuel, cette campagne ne devra faire l'objet d'aucune pression électorale sur les candidats et s'efforce de coller autant que possible à l'actualité des débats, sur le plan national tant qu'international, en développant à travers le symbole du Tibet des thèmes plus immédiats : la non-violence, la démocratie et le refus de l'extrémisme.

Pour participer à cette campagne, recherchez tout d'abord les candidats de votre circonscription ainsi que leurs coordonnées postales et e-mail. (leurs tracts sont disponibles dans vos boîtes aux lettres. Consulter également la "France électorale" qui diffuse la liste des candidats qui se sont inscrits sur son site lafranceelectorale.com (non-exhaustif) ou les sites des principales formations politiques, dont la liste vous est donnée en fin de ce message. Vous pouvez également contacter votre Préfecture - Bureau des élections)
Relayez-la à titre personnel, et tenez-nous informé - redaction@tibet-info.net - des résultats de vos démarches.

Exemple de lettre type, que vous pouvez bien sûr adapter :

Madame... / Monsieur...
Vous êtes candidat aux prochaines élections législatives, c'est la raison pour laquelle nous vous écrivons. Comme vous le savez, la situation des droits de l'homme au Tibet est extrêmement préoccupante.
Nous sommes nombreux à penser que la France ne peut fermer les yeux. Vous devez connaître d'ailleurs l'engouement et la sympathie suscités par cette cause dans une large partie de l'opinion française.
Au regard de l'actualité internationale, depuis le 11 septembre, mais aussi de l'actualité nationale, depuis le 21 avril, la lutte du peuple tibétain nous semble à plus d'un titre avoir valeur d'exemple :
- par le choix de la non-violence et le refus de toute forme d'extrémisme bien souvent vecteur de violence et de discrimination ;
- par le choix de la voie modérée et l'appel au dialogue pour une résolution pacifique du conflit ;
- par le choix de la voie démocratique dans l'organisation de la Communauté en exil et dans le projet de Constitution pour un futur Tibet redevenu libre (Assemblée parlementaire et chef de gouvernement élus au suffrage direct, séparation des pouvoirs).

Le Tibet mérite notre soutien, non pas seulement en raison du drame vécu par son peuple, mais bien plus encore en raison des enjeux qu'il incarne pour notre société et pour le monde dans lequel nous vivons. C'est pourquoi nous vous adressons les questions suivantes :
1. Si vous êtes élu, êtes-vous disposé à reconduire et rejoindre le groupe d'étude parlementaire sur le Tibet ? Ce groupe d'étude existait déjà lors des précédentes législatures et rassemblait dernièrement plus de 160 députés.

2. Si vous êtes élu, êtes-vous disposé à interpeller le Président de la République, le Premier Ministre et le Ministre des Affaires Etrangères :
- pour qu'ils en appellent à l'ouverture des négociations entre le gouvernement tibétain en exil et la République Populaire de Chine ;
- pour qu'ils soulèvent la question du Tibet au sein de la communauté internationale notamment dans le cadre de la Commission des Droits de l'Homme des Nations-Unies ;
- pour qu'ils reçoivent officiellement le Dalaï Lama au titre de Chef d'Etat en exil à l'occasion de ses visites en France ?

3. Si vous êtes élu, êtes-vous disposé à donner suite (déclaration solennelle, memorandum, projet de loi) à la résolution du Parlement européen datée du 6 juillet 2000 ? Par cette résolution, le Parlement européen invite l'Union, la Commission et les Etats membres à reconnaître le gouvernement tibétain en exil, si dans un délai de trois ans aucun accord n'était parvenu entre les autorités tibétaines en exil et la République Populaire de Chine garantissant un statut de pleine autonomie pour le Tibet.

En vous remerciant d'avance pour votre prompte réponse, nous vous prions de croire en l'expression de notre considération la plus respectueuse.
Nom - Prénom
adresse

Liste non exhaustive, par ordre alphabétique, des principales formations politiques :
Démocratie libérale : www.demlib.com,
Lutte ouvrière : www.lutte-ouvriere.org,
Parti communiste français : www.pcf.fr,
Parti radical de gauche : www.planeteradicale.org,
Parti socialiste : www.parti-socialiste.fr,
Pôle républicain : www.pole-republicain.org,
Union pour la démocratie française (UDF) : www.udf.org,
Union pour la majorité présidentielle (UMP) : www.u-m-p.org,
Verts : www.les-verts.org.

(Merci de nous faire connaître les sites éventuellements manquants à redaction@tibet-info.net)

Ajouté le vendredi 24 mai 2002 par Tibet info.

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Visite du Dalaï Lama en Australie

Le Dalaï Lama a entamé le 19 mai sa quatrième visite en Australie mais aucune rencontre n'est prévue en neuf jours avec les responsables politiques, soucieux de ne pas froisser la Chine.
Le dirigeant spirituel du bouddhisme tibétain en exil s'est adressé à une foule de quelque 20 000 personnes venues l'écouter dans un stade de Melbourne sur le thème du bonheur dans un monde matérialiste.
Il n'est pas prévu qu'il s'entretienne avec le Premier ministre John Howard, le ministre des Affaires étrangères Alexander Downer, ni même le chef de l'opposition travailliste Simon Crean. Tous ont avancé des raisons de calendrier.
Un petit nombre de manifestants a protesté le 19 mai devant la résidence du Premier ministre à Melbourne contre le refus des autorités de rencontrer le Dalaï Lama.
Le ministre chinois des Affaires étrangères Tang Jianxuan avait averti lors d'une visite le mois dernier en Australie que Pékin était "fermement opposé" à toute rencontre de responsables officiels avec le religieux tibétain.
C'est la quatrième visite en Australie du Dalaï Lama.
Source : AFP 19 mai 02

Ajouté le lundi 20 mai 2002 par Tibet info.

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Campagne pour Miss Tibet !

Des exilés tibétains s'activent pour organiser l'élection d'une Miss Tibet, afin que sa participation à un concours pour l'élection de Miss Monde attire l'attention sur le sort de ce territoire sous domination chinoise.
"Si une Tibétaine participe au concours de Miss Monde, vous pouvez imaginer comment cela pourrait aider notre cause", a déclaré le journaliste Lobsang Wangyal, qui tente d'organiser la compétition depuis la ville indienne de Dharamsala où il réside.
"Un milliard de personnes regardent l'élection de Miss Monde (...) C'est une bonne façon pour que les gens partout dans le monde découvrent l'existence du Tibet", a-t-il expliqué sur le service en tibétain de la radio américaine Radio Free Asia.
Neuf expatriées tibétaines postulent déjà au titre de Miss Tibet, qui devrait être décerné le 12 octobre.
"J'essaie de faire participer des jeunes filles vivant au Tibet. Je sais que les Chinois protesteront. Si elles viennent, ce sera sûrement très dur pour elles, mais je veux lancer un appel à leur participation".
Pour participer, les Tibétaines doivent être âgées de 18 à 26 ans et mesurer au moins 1,65 m. La gagnante et ses deux dauphines devraient recevoir des bourses d'étude pour une valeur de 5 000 dollars.
Cette initiative provoque quelques contestations et quelques questions au sein de la communauté tibétaine : les candidates à ce jour sont toutes aux USA et travaillent. A quoi bon une bourse d'étude ? D'où proviendrait l'argent de ces bourses ? Son utilisation est-elle vraiment judicieuse ?
D'autres causes ne seraient-elles pas plus urgentes, comme le soutien aux personnes âgées, la formation des jeunes, etc.... Certains estiment également qu'un show Miss Monde ne ferait pas passer l'image d'un Tibet opprimé et risquerait de brouiller le message que s'efforcent de communiquer des résistants tibétains.

Ajouté le mardi 14 mai 2002 par Tibet info.

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"Au coeur du problème"

Conférence-débat publique sur l'autonomie du Tibet ("umélam")
de Samdhong Rimpoché, premier ministre du Kashag, à Dharamsala, 11 avril 2002

Samdhong Rimpoché, le nouveau premier ministre tibétain, tient son engagement de consulter le public tibétain. Lors d'une conférence-débat intitulée 'Au coeur du problème', il a abordé ouvertement le sujet brûlant de la politique sur l'avenir du Tibet : l'autonomie revendiquée par le gouvernement en exil et par le Dalai Lama dans une politique de non-violence, alors qu'un certain nombre de Tibétains pencheraient davantage pour l'indépendance et parlent de l'usage de la violence pour parvenir à leurs fins.
Samdhong Rimpoché a commencé par rappeler le principe de l'umélam, la voie du milieu, qui prône la non-violence et l'autonomie. Umélam est le nom donné par les Tibétains à la proposition de paix en 5 points présentée par le Dalai Lama au Parlement Européen de Strasbourg le 15 juin 1988.
Avant de rédiger cette proposition, le Dalai Lama a consulté le peuple tibétain en exil par le biais des parlementaires élus par le public, le gouvernement en exil, des représentants des différentes associations non-gouvernementales tibétaines, soit environ 300 personnes. Il n'a pas manqué non plus d'exposer son projet aux oracles d'état.
"Sa Sainteté s'est référée tant aux hommes de son peuple qu'à ses dieux" a déclaré Samdhong Rimpoché qui a toutefois précisé que la décision finale (autonomie ou indépendance) reste entre les mains des Tibétains du Tibet et que le Dalai Lama et le gouvernement s'aligneront sur les revendications majoritaires des Tibétains.
Lorsqu'en 1992/93, aucune réponse des Chinois n'est parvenue à la proposition de paix en 5 points, le Dalai Lama a songé à l'annuler. En 1995, il a demandé à ce que son peuple soit consulté lors d'un référendum dont les résultats ont nettement indiqué la foi et la confiance des Tibétains en leur leader. 64% des Tibétains ont fait savoir que le moment n'était pas venu pour eux de se prononcer ouvertement soit en faveur de l'autonomie soit en celle de l'indépendance et qu'ils s'en remettaient au Dalai Lama quant à la politique à suivre pour l'avenir du Tibet. La proposition de paix en 5 points a été maintenue depuis ce.
"Umélam est pour l'instant la seule solution valable. Si on en trouve une meilleure on l'adoptera", a déclaré Samdhong Rimpoché.
Les questions du public ont révélé leur inquiétude sur différents points. Samdhong Rimpoché s'est longuement penché sur chacune.

Pourquoi pas l'indépendance et la violence, puisque umélam et la non-violence n'ont rien apporté de concret jusqu'à ce jour ?
Si Umélam est pour le moment la seule solution possible pour parvenir à un dialogue avec la Chine, c'est parce que l'éventualité d'une autonomie pour les Tibétains est venue en premier lieu des Chinois qui avaient déclaré qu'ils étaient ouverts à toute proposition de la part du Dalai Lama pourvu qu'il ne réclame pas l'indépendance. Les gouvernements et les ONGs étrangers apportent leur soutien à la cause tibétaine parce que la politique du Tibet est basée sur la non-violence et sur la demande d'autonomie et non d'indépendance. Une fois l'autonomie obtenue, la porte reste ouverte pour revendiquer l'indépendance. Il s'agit pour nous de choisir en premier lieu la solution qui peut obtenir réponse le plus rapidement et le plus facilement. De nos jours, il n'est pas dans les intérêts des gouvernements d'inciter les peuples à la paix, car le marché des armes rapporte de gros intérêts à certains... Mais si nous nous montrons violents comme d'autres le font, nous ne pourrons jamais discuter avec les Chinois qui refuseront tout dialogue avec nous. Seule la non-violence nous sera profitable. Nos atouts face aux Chinois sont : la non-violence, la compassion et la vérité.

Combien de temps encore jusqu'à la liberté ?
Etre patients. L'histoire d'un pays ne se compte pas dans le temps dans la durée de vie d'un homme. Des dizaines d'années sont parfois nécessaires pour résoudre un problème. Exemple, l'Inde.

Comment réglementer la présence des Chinois au Tibet avec umélam ?
Si nous expulsons les Chinois du Tibet, cet acte sera considéré comme une violation des droits de l'homme.
Tant les Chinois que les Occidentaux qui souhaiteront venir au Tibet seront soumis à une réglementation, des permis de séjour seront nécessaires, permis délivrés par le gouvernement tibétain au Tibet et non par le gouvernement central chinois.

Les Tibétains en exil ont-ils le droit de décider (voter) au nom de tous les Tibétains (ceux du Tibet), est-ce démocratique ?
Le pouvoir politique a été remis au 5ème Dalai Lama il y a 360 ans et depuis cela, tous les Dalai Lamas sont détenteurs du pouvoir au Tibet. 99 % des Tibétains font entière confiance au 14ème Dalai Lama qui malgré cela souhaite les consulter et se référer à leurs voeux à eux par le biais d'un système démocratique mis en place par lui. Ainsi, tous les Tibétains sont libres de s'exprimer. Ceux qui affirment que l'indépendance est préférable à l'autonomie ont le droit de le penser, de le croire et de le dire ouvertement. De toute façon, la décision finale reviendra aux Tibétains vivant au Tibet comme cela est stipulé dans la proposition du Dalai Lama.

Les Tibétains ont le droit de parole et le prennent de plus en plus aisément. Combien sont-ils à déclarer que seule l'indépendance leur apportera la liberté, qu'il faut faire usage de violence ?
Une minorité pour l'instant, mais leur nombre risque de s'accroitre rapidement.
Chaque année le nombre des Tibétains qui arrivent en exil augmente. Ces Tibétains-là ne sont que des réfugiés, et gérer leur communauté au sein d'un pays étranger devient un 'casse tête chinois' pour leurs dirigeants.
Les secours financiers arrivent d'Occident et les problèmes d'urgence purement matériels sont résolus tant bien que mal en Inde. Mais le problème tibétain est beaucoup plus grave qu'on ne peut se l'imaginer et ne se résume pas qu'à des besoins financiers pour leur survie physique et culturelle.
Il faut aller 'Au Coeur du Problème', c'est-à-dire la situation politique du Tibet occupé par la Chine, et le résoudre. Si un jour, excédés, les Tibétains choisissent la voie de la violence pour ne plus dépendre constamment d'autrui et conserver leur dignité, on ne pourra que s'en prendre à la négligence des autorités internationales qui n'auront pas su prendre au sérieux cette cause-là...
Dharamsala, 24 avril 2002
Source : Correspondante Tibet Info, Dharamsala

Ajouté le jeudi 9 mai 2002 par Tibet info.

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Appel urgent pour le Tibet


De janvier à mars 2002, tempêtes et chutes de neige incessantes ont affecté une partie du Tibet occidental, et plus précisément la préfecture de Ngari. La neige, accompagnée de températures très basses et de vents violents, a provoqué la mort de plus d'un tiers des têtes de bétail. Le reste des troupeaux est très affaibli et de nombreuses bêtes sont victimes de maladies. En ce début de printemps, les femelles donnent naissance à des petits dont très peu survivent.
Or, les troupeaux sont la seule ressource des nomades qui en tirent leur nourriture mais aussi leurs vêtements, leur chauffage, leurs tentes, etc. Indispensable à l'existence des nomades des hauts-plateaux, le yak est l'élément majeur de leur mode de vie. Les nomades vivent aujourd'hui une situation de grande détresse et ils ont un besoin urgent de notre aide.

Dans le canton de Tsochen, situé au sud-est de la Préfecture de Ngari, les nomades ont perdu plus de 17 000 animaux (chèvres, moutons, yaks et chevaux). Parmi la population de Tsochen qui compte un peu plus de 11 000 nomades, 70% des habitants ont été affectés par le rude hiver à différents degrés. Actuellement, 566 familles (soit 2 649 nomades) manquent de nourriture. Ces informations viennent d'être recueillies sur place par un responsable de la Croix-Rouge tibétaine.

Fondée fin 2001 pour aider les nomades, l'association "Les Amis de Tsochen" lance un appel aux dons pour acheminer de la nourriture et des animaux (surtout des dri ou femelles du yak et des chèvres) afin de compenser les pertes et de participer à la reconstitution des troupeaux.
- 150 euros permettent d'acheter un yack ou quatre chèvres : en parrainant un yak, ou une ou plusieurs chèvres, vous aidez une famille de nomades à surmonter les conséquences de ce terrible hiver.
- 28 euros permettent à une famille de cinq personnes de manger de la tsampa (farine d'orge grillée) pendant un mois.
Une mission des "Amis de Tsochen" se rendra sur place courant mai et utilisera la totalité des dons pour acheter de la nourriture et acheminer du bétail sur place en coordination avec la Croix-Rouge
Tibétaine. Un compte-rendu précis de l'utilisation des fonds sera transmis à chaque donateur à l'issue de cette mission.

Les Amis de Tsochen
"Les Amis de Tsochen"
Association régie par la loi de 1901
220, bd Saint-Germain 75007 Paris
Tél. 01 4549 3209 / Fax 01 4284 0064
E-mail : lesamisdetsochen@aol.com
Source : contact direct Tibet Info

Ajouté le mercredi 8 mai 2002 par Tibet info.

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Le centre de Lhassa détruit

Les autorités de Lhassa ont commencé à démolir une série de maisons de style tibétain dans un périmètre protégé au centre de Lhassa.
"Ils nous ont donné cinq jours fin avril pour partir et maintenant ils ont commencé à démolir" explique Laurence Vangla, la gérante du restaurant français Tcheu-Tang, situé au rez-de-chaussée d'une maison à deux étages, située le long de la rue Mentsikhang, à quelques pas du Barkhor, la rue circulaire qui entoure le célèbre temple du Jokhang, l'un des principaux lieux de pélerinage du bouddhisme tibétain.
Plusieurs dizaines de maisons similaires, pour la plupart construites dans les années 80, devraient tomber sous les coups des démolisseurs dans les prochaines semaines, afin de faire place à des immeubles plus modernes en ciment, précise Mme Vangla, contactée par l'AFP depuis Pékin.
Les habitants expulsés, pour la plupart des Tibétains, devraient toutefois avoir beaucoup de mal à revenir dans le quartier, en raison de la faiblesse des dédommagements proposés, très largement inférieurs aux prix du marché.
"Ils nous offrent 10 000 yuans (1 300 Euros) et voudraient que nous payions 170 000 yuans pour pouvoir revenir" a déclaré un résident ayant requis l'anonymat.
La modernisation du centre de Lhassa a été dénoncée à de nombreuses reprises ces dernières années par les associations de défense des Tibétains qui l'assimilent à la destruction de la culture tibétaine et de l'atmosphère particulière de la capitale du Tibet.
Selon l'agence Tibet Information Network basée à Londres, les démolitions en cours pourraient inclure une maison de trois étages, vieille d'une centaine années, qui bénéficie d'une protection spéciale des autorités municipales.
Tout le quartier du Barkhor fait pour sa part partie d'une zone protégée par l'UNESCO, mais pas les rues adjacentes.
Un monument de 37 mètres de haut, commémorant la "libération pacifique" du Tibet par les troupes chinoises en 1951, a fait son apparition récemment devant le célèbre palais du Potala, tandis qu'un bâtiment de 13 étages destiné à abriter la police a été édifié au nord du Barkhor.
Des photos de démolition sont accessibles sur les sites www.savetibet.org et www.tibetinfo.net
Source : AFP, T.I.N. et International Campaign for Tibet, 3 mai 02

Ajouté le dimanche 5 mai 2002 par Tibet info.

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La reproduction des textes ci-contre est autorisée et encouragée sous la condition exprès de mentionner : « Source : 36 15 Tibet Info » + les autres sources mentionnées dans chaque article, ainsi que la date. Exemple "Source : 36 15 Tibet Info / AFP, 15 jan 98". Merci de respecter ces différents copyrights.


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