Chine et Conseil des Droits de l’Homme

Après des mois de tractations, les 47 Etats membres du Conseil des Droits de l’Homme des Nations-unies sont parvenus in extremis à un accord sur les règles de fonctionnement de l’organe onusien.
La Chine a rabattu ses exigences, permettant ainsi au Conseil des droits de l’Homme de l’ONU de parvenir le 18 juin au soir à un compromis sur ses règles de fonctionnement, ont indiqué des diplomates, au prix de concessions importantes de la part des Occidentaux, qui ont accepté l’arrêt des enquêtes sur Cuba et la Biélorussie.

Aux termes de ce compromis, "les promoteurs d’une résolution sur un pays ont la responsabilité de s’assurer de l’appui le plus large possible (de préférence d’une quinzaine de membres) avant d’entreprendre leur action".
Toute la journée du 18 juin s’est passée en réunions informelles et conciliabules de couloirs pour fléchir la Chine qui exigeait qu’une majorité des deux-tiers des Etats membres du Conseil soit nécessaire pour adopter des résolutions concernant des Etats, selon des diplomates occidentaux qui s’y opposaient farouchement.
Selon eux, compte tenu de la composition du Conseil où les pays occidentaux sont en minorité, une telle exigence aurait rendu virtuellement impossible à l’avenir la nomination d’experts chargés d’enquêter sur des violations des droits de l’Homme dans des pays.
L’accord sur un texte de compromis fixant les règles de fonctionnement du Conseil des Droits de l’Homme a été annoncé le 18 juin à minuit pile par son président, l’ambassadeur mexicain Luis Alfonso de Alba.
"Il y a un accord sur un texte qui couvre la totalité des arrangements institutionnels", a déclaré M. de Alba, salué par les applaudissement de la salle.
Le président du Conseil s’est ensuite congratulé avec Louise Arbour, la Haut commissaire de l’ONU pour les Droits de l’Homme.

Source : AFP 19 juin 07