Condamnation à mort et lourdes peines de prison à Lhassa

vendredi 28 mai 2010 par Monique Dorizon

Selon le journal officiel "Lhasa Evening News", le 25 mai 2010, [1] Sonam Tsering a été condamné à mort, avec un sursis de deux ans, par la Cour Populaire Intermédiaire de Lhassa. Celle-ci s’est appuyé sur les articles 289 et 263 de la Loi Pénale de la République Populaire de Chine.
Cinq autres Tibétains (Tashi Choedon, Kelyon, Yeshi Tsomo, Tayang, Tsewang Gyurmey) ont été condamnés à des peines de prison allant de 3 à 7 ans pour avoir caché Sonam Tsering aux agents du maintien de l’ordre alors qu’il était un criminel recherché et pour lui avoir procuré de l’aide afin de fuir à l’étranger.
Le journal rapporte que Sonam Tsering a été accusé d’être un émeutier et d’avoir incité la population à la révolte le 14 mars 2008. Il a joué un rôle de leader en incitant des centaines de personnes à se soulever en mettant le feu à des voitures et des magasins et en retournant des véhicules de police. Du haut d’un véhicule de police, il a brandi un couteau et a hurlé des slogans anti gouvernementaux. Les dégâts dus aux émeutes ont été évalués à 40 millions de yuans environ.
Sonam Tsering est âgé de 23 ans. Son père est Tsering Samdup et sa mère Yangkyi. Il appartient à une famille semi-nomade de la municipalité de Rachap, Comté de Payul (ch : Baiyu), Préfecture tibétaine autonome de Kardze, au Sichuan.
A la fin de l’année 2007, Sonam Tsering est arrivé en pèlerinage à Lhassa et y est resté. Lorsque la manifestation populaire a éclaté en mars 2008, il y a participé activement. Sonam Tsering a été arrêté vers la mi-octobre 2009, 17 mois après le soulèvement à Lhassa.
Avec la condamnation de Sonam Tsering, cela porte à 7 le nombre de Tibétains qui ont été condamnés à la peine capitale et 2 d’entre eux ont été effectivement exécutés [2]. Environ 450 auraient été condamnés à des peines de prison.
A plusieurs reprises, le gouvernement et son département de la propagande ont dépeint à la communauté internationale le soulèvement tibétain comme un ensemble d’activités criminelles.

Source : Tibetan Centre for Human Rights and Democracy, 26 mai 2010

[1] L’article est disponible sur cette page du Lhasa Evening News.

[2] Les deux Tibétains déjà exécutés sont Loyak et Lobsang Gyaltsen : voir l’article "Deux Tibétains exécutés à Lhassa après les émeutes de 2008"


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