De nouveaux contrôles de police mis en place à travers le Tibet

lundi 14 mai 2012 par Rédaction , Monique Dorizon

Les autorités chinoises mettent en place des postes de surveillance policière et de nouveaux points de contrôle à travers le Tibet afin de surveiller les activités des citoyens ordinaires et les voyageurs qui approchent de la capitale, Lhassa, dans une tentative de renforcement de la sécurité dans la région, selon des sources tibétaines.

Ces mesures de sécurité font suite à des manifestations dans les zones peuplées de Tibétains contre la domination chinoise et pour demander le retour du chef spirituel en exil, le Dalaï Lama, mais aussi à une vague d’immolations voulant mettre en lumière le sort des Tibétains. [1]

Des pèlerins allant à Lhassa et d’autres sans identification sont arrêtés sur la route et renvoyés dans leurs lieux d’origine, raconte un Tibétain de la région orientale du Kham à Radio Free Asia, disant qu’il venait juste d’arriver à Lhassa.
"Les pèlerins sont tenus de porter une identification personnelle et des cartes d’alimentation chinoises. Ceux qui n’en ont pas sont refoulés", a-t-il dit, parlant sous condition d’anonymat.
"J’ai vu plus de 50 points de contrôle lors de mon voyage", rapporte cet homme, ajoutant que de nouveaux postes de contrôle ont été établis à l’est de Lhassa dans les Comtés de Nyingtri, Pome et Pashoe, ("Région Autonome du Tibet"). [2]
"Avant d’arriver à Lhassa, les voyageurs et les pèlerins sont de nouveau soigneusement contrôlés dans la ville de Rito, Comté de Medro Gungkar", a-t-il dit. "Ils sont interrogés sur les raisons de leur voyage et sur l’endroit où ils logeront".

Même après cet examen rigoureux, les voyageurs ne sont pas autorisés à rester à Lhassa pendant plus d’un mois, et doivent s’inscrire auprès de la police de Lhassa à leur arrivée et à leur départ.
"Ils sont priés de fournir l’adresse de leur lieu de résidence à Lhassa et des indications sur les personnes leur fournissant un logement, y compris des renseignements sur les emplois de ces gens".
"Ils doivent également se signaler à la police chaque semaine", a-t-il dit.
"Les pèlerins provenant des régions orientales du Kham et de l’Amdo, scènes d’auto-immolations répétées et de protestations contestant la domination chinoise, subissent des contrôles particulièrement sévères".

Pendant ce temps, le 5 mai 2012, la radio tibétaine de Lhassa a rapporté que près de 50 postes de la police routière avaient été mis en place dans le Comté de Chamdo, Préfecture de Chamdo, "Région Autonome du Tibet", et que la mise en place de postes de surveillance dans 10 autres Comtés de la Préfecture était prévue.
Les postes dans le Comté de Chamdo sont déjà entièrement pourvus et fonctionnent, annonce la radio officielle.
Environ 130 postes – qualifiés de "tanières de chiens" par les Tibétains locaux - sont déjà en activité dans la ville de Lhassa, selon une autre source en provenance de Lhassa, s’exprimant également sous condition d’anonymat.

Source : Radio Free Asia, 10 mai 2012.

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[1] Voir l’article et la carte récapitulative des immolations.

[2] D’est en ouest, la route traverse les Comtés de Markham, Dzogang, Pashoe, Pome, Nyingtri, Kongpo Gyamda, Medro Gungkar, Taktse et Lhassa, tels que représentés sur cette carte récapitulative.


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