Emeutes de 2008 au Tibet : HRW dénonce une répression brutale

vendredi 23 juillet 2010 par Rédaction

L’ONG Human Rights Watch (HRW) a dénoncé la répression brutale des émeutes de 2008 au Tibet, affirmant que les forces de l’ordre chinoises avaient tiré sur les manifestants et eu recours à la torture, dans un rapport publié le 22 juillet 2010.
L’organisation basée à New York affirme avoir interviewé plus de 200 réfugiés tibétains et d’autres témoins entre mars 2008 et avril 2010 et exploité les informations officielles.
"Des dizaines de témoignages directs et les propres sources du gouvernement montrent clairement la volonté officielle d’utiliser la force meurtrière contre des manifestants non armés", a dit Sophie Richardson, directrice de l’ONG pour l’Asie.
"Ce rapport réfute de manière décisive les affirmations du gouvernement chinois selon lesquelles il a géré les manifestations en conformité avec les normes internationales et ses propres lois", a-t-elle ajouté, appelant à une enquête chinoise et internationale.
Dans un communiqué adressé à l’AFP, le ministère des Affaires étrangères a nié ces accusations, estimant que HRW manifestait un "préjugé" constant envers la Chine.
"Dans la gestion des incidents, les administrations concernées ont respecté la loi du début à la fin. Les droits légaux des accusés ont été pleinement garantis et les coutumes ethniques et la dignité humaine respectées. C’est un fait", a indiqué le texte.
Les troubles avaient débuté le 10 mars 2008 par des manifestations pacifiques à Lhassa marquant le jour anniversaire du soulèvement contre la tutelle de Pékin de mars 1959, avant de prendre une tournure plus violente le 14 mars et de s’étendre à d’autres régions de Chine où vivent des minorités tibétaines.
Pékin avait accusé le Dalaï Lama, chef spirituel des Tibétains en exil en Inde, de les avoir fomentées pour saboter les Jeux olympiques de Pékin en août.
Selon la Chine, 21 personnes ont été tuées par les émeutiers, les groupes en exil affirmant pour leur part que plus de 200 Tibétains avaient trouvé la mort, la plupart tués par les forces de l’ordre.
Les autorités de la région autonome du Tibet avaient affirmé que les forces de l’ordre n’avaient pas tiré, mais, selon le rapport de HRW, les armes à feu ont été utilisées pour disperser les manifestants à plusieurs reprises le 14 mars, même si en d’autres occasions les forces de l’ordre ont fait preuve de retenue.
L’agence officielle Chine Nouvelle avait reconnu que la police avait tiré par deux fois, la première par autodéfense, quatre personnes ayant été abattues, la deuxième en signe d’avertissement.

Source : AFP, Rapport HRW (pdf), 22 juillet 2010


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