Etre un touriste heureux au Tibet, c’est facile ?

mardi 11 novembre 2014 par Rédaction

Être un touriste heureux au Tibet, c’est facile.
Le Potala est bien à sa place comme prévu, le ciel est bleu comme sur les cartes postales envoyées aux amis, les lits des hôtels pour étrangers sont bien confortables et les repas copieux.

Être un touriste encadré au Tibet, c’est facile.
La police vous accompagne dans votre car pour vérifier que sa vitesse est bien conforme aux exigences ; l’armée vient vérifier que vous n’êtes pas importuné par un passager clandestin ou que votre groupe n’a pas perdu un de ses membres en cours de route.
Aléatoirement, votre voyage est ponctué d’arrêts bienvenus aux checkpoints.

Être un touriste surveillé au Tibet, c’est facile.
Le "110", numéro de la police, est constamment visible sur votre chemin, où que vous alliez.
"Kiosques policiers" aux croisements des rues.
Passage de vos sacs au scanner pour entrer sur le Barkhor. Abandonner les briquets et autres allumettes à l’entrée.
Les caméras de surveillance surveillent bien du haut, de côté et même de là où vous ne regardez pas.
Les photos de policiers ou de militaires ne sont pas les bienvenues et pourront être effacées de votre appareil.

Être un Tibétain au Tibet, c’est moins facile
Le drapeau chinois rouge flotte partout, les photos des grands dirigeants chinois sont bien en vue dans les monastères et les maisons.
Le système de surveillance des quartiers "en réseau" est visiblement en place. Les affiches en témoignent.
Autocensure générale.
Les constructions intensives remodèlent la vie, le paysage ; le Barkhor est entièrement reconstruit, les maisons pour les nomades habitées, de larges avenues encore vides zèbrent la campagne.
Les grands lamas sont âgés ou partis à l’étranger.
Immense solitude.

Et puis, il y a ces milliers de pèlerins sur le Barkhor, tournant inlassablement.
Avec leurs vêtements chamarrés des différentes régions du Tibet, mélangés.
Le Tibet est là, encore vivant.
Les prosternations sur les routes, devant le Jokhang et le Potala.
Et les moulins à prières qui tournent et tournent encore.
Les "Tashi delek" magiques, perçus comme cadeaux et reconnaissance, qui font s’illuminer les visages tibétains.

Tous ne savent pas encore que nous savons.
Tous nous interpellent.
Ils ont terriblement besoin de nous.

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