"Forte Tempête" : la Chine mène une nouvelle campagne sécuritaire au Tibet

vendredi 12 mars 2010 par Rédaction

Les autorités chinoises ont lancé au début du mois de mars 2010 une nouvelle campagne sécuritaire au Tibet baptisée "Forte Tempête" qui a déjà entraîné des centaines d’interpellations, ont indiqué le 11 mars la police et la presse.
La campagne vise toute activité pro-indépendance, en ce mois de célébrations d’anniversaires politiquement sensibles [1], de même que la criminalité ordinaire, a expliqué un policier contacté par l’AFP dans l’un des commissariats de Lhassa, capitale de la région du sud-ouest de la Chine.
"Je ne sais pas quand cette campagne va s’arrêter mais cela pourrait être à la fin du mois quand tout ça sera terminé", a déclaré le policier sous couvert de l’anonymat, en référence à l’anniversaire de l’insurrection antichinoise de mars 1959 [1].
A la date du 3 mars, au moins 1 500 membres des forces de l’ordre avaient été déployés en renfort et plus de 4 100 domiciles fouillés, a annoncé de son côté le quotidien Lhasa Evening News.
Selon le journal, plus de 400 personnes ont été interpellées, et parmi elles 14 arrêtées pour des motifs non spécifiés. La police a multiplié les contrôles d’identité de la population migrante ainsi que les contrôles de la circulation, ajoute le journal.
Des habitants de Lhassa ont indiqué le 11 mars que l’atmosphère était tendue dans la capitale de la région autonome.
"Il y a des véhicules blindés qui patrouillent dans les rues, à la télévision ils n’arrêtent pas de parler du besoin de ’maintenir la stabilité’, a dit à l’AFP une retraitée appelée Tseyang. "On n’ose pas sortir le soir", a-t-elle dit.

"Officiers et soldats travaillent dur pour maintenir la stabilité sociale, sauvegarder la loi socialiste, les intérêts de base du peuple et l’unité de la mère-patrie", a déclaré Zhang Yixiong, le numéro deux du Parti communiste dans la région, cité par le Tibet Daily (Xizang ribao).

Dans son discours du 10 mars 2010, à l’occasion de l’anniversaire du soulèvement de 1959,, le Dalaï Lama a reconnu qu’il y avait "peu d’espoir" d’un compromis avec le gouvernement chinois actuel. Il a également affirmé qu’au Tibet les moines et les nonnes vivaient dans des conditions "quasi-carcérales" dans le cadre d’une politique visant à "annihiler le bouddhisme".
Le lendemain 11 mars, par la voix du porte-parole du ministère des Affaires étrangères Qin Gang, Pékin l’a appelé à "passer en revue ses mauvaises actions, abandonner sa proposition d’indépendance et cesser les activités séparatistes afin de créer les conditions de contact et de communications entre le gouvernement central et lui-même". "Le Dalaï Lama a déformé la vérité au Tibet et a attaqué les mesures du gouvernement central dans la région, dans le but de justifier ses revendications d’indépendance ou de semi-indépendance" (Source Xinhua)

Source : AFP 11 mars 2010

NdR Ces accusations du gouvernement chinois se répètent alors que le Dalaï Lama ne réclame pas l’indépendance mais prône une "Voie Médiane" permettant une large "autonomie culturelle" du Tibet. Cette "Voie Médiane" a été formalisée par le Plan de Paix en 5 points pour le Tibet, présenté à Washington le 21 sept. 1987 et formalisé à Strasbourg le 15 juin 1988 devant le Parlement européen. La position du Dalaï lama pour cette "Voie Médiane" n’a pas varié depuis cette date.


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