La Chine interrogée sur la torture dans ses prisons

mardi 1er décembre 2015 par Monique Dorizon , Rédaction

A Genève, le 17 novembre 2015, les fonctionnaires chinois ont été questionnés par les membres du Comité des Nations Unies contre la torture sur la généralisation de la torture dans les prisons du pays, la répression contre les militants et surtout les prisonniers politiques et les décès en détention.
Le gouvernement chinois a indiqué qu’ils luttaient contre la torture grâce à une meilleure formation des gardiens de prison et des enregistrements audio et vidéo des interrogatoires. "Nos efforts ont produit des progrès importants dans notre lutte contre la torture", a déclaré Wu Hailong, Ambassadeur de Chine, dirigeant la délégation de 39 hauts fonctionnaires à l’organe de l’ONU.

Le Comité de l’ONU a soulevé plusieurs questions, y compris l’utilisation de chaises d’interrogatoire, de chocs électriques, de lourdes entraves aux pieds pour les détenus, et a également demandé si les détenus avaient accès à des installations médicales et pourquoi des prisonniers étaient maintenus à l’isolement.

La nature évasive du rapport de la Chine sur la torture, qui comprend quelques spécificités, a incité les membres de l’ONU à poser des questions directes au sujet de la détention d’un grand nombre d’avocats chinois depuis la répression sur les avocats en juillet 2015. Ils ont également demandé des précisions sur le nombre de prisonniers politiques au Tibet.
George Tugushi, membre du Comité a demandé : "S’il vous plaît, pourriez-vous expliquer les décès survenus dans les établissements de détention chinois ; ces personnes ayant été incapables d’obtenir un traitement (médical) à temps, ceci sur la base d’un certain nombre de rapports reçus par le Comité".
Wu Hailong a déclaré que son équipe allait répondre le lendemain aux questions nettes et précises de l’organisme des Nations Unies.

De même, pour les questions relatives aux prisonniers politiques tibétains, une directrice adjointe de la Commission d’État des affaires ethniques, Jin Chunzin, a répondu qu’il n’y avait pas de tels cas de prisonniers politiques. "L’allégation de traitement cruel de suspects appartenant à des groupes ethniques minoritaires est sans fondement", a-t-elle affirmé.

En ce qui concerne le traitement des prisonniers soumis aux pratiques de l’isolement dans les prisons chinoises, M. Li du ministère de la Sécurité publique de la Chine a déclaré qu’il s’agissait d’une question de gestion et non pas d’une mesure punitive. Ils ont nié l’utilisation des chaises d’interrogatoire en fer. Ils ont admis l’utilisation de chaises dites "chaises du tigre" [1], mais ont affirmé qu’elles étaient là pour la sécurité des détenus .

Le journal New York Times a rapporté que Golog Jigme [2], moine tibétain, victime de la torture chinoise et qui a obtenu cette année l’asile en Suisse, a exprimé son choc après la réunion et a dit : "Il est incroyable qu’un pays comme la Chine, très considéré dans la communauté internationale, vienne ici et utilise cette plateforme pour dire des mensonges".

Ainsi, l’indifférence de la Chine à donner un compte rendu ouvert et honnête de la situation à l’intérieur de la Chine a laissé de nombreux groupes internationaux de défense des droits avec le sentiment d’avoir été lésés.

Source : Contact, 20 novembre 2015.

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