La Région autonome du Tibet au 3e rang sur la liste des régions chinoises désertifiées

La "Région autonome du Tibet" se trouve en troisième position sur la liste des régions de la République populaire de Chine souffrant de la désertification, même si plus de 11 % du territoire - environ 14 millions d’hectares - sont recouverts de forêts, rapporte le China Daily, journal officiel chinois dans son édition du 25 juin.
Il ajoute que, là-bas, le niveau des neiges de plus en plus élevé et les sécheresses plus fréquentes ces dernières années posent de plus grands défis à la protection environnementale et à la prévention des tempêtes de sable.
Le 17 juin, Journée mondiale de lutte contre la désertification, Zhang Yongli, Directeur adjoint de l’Administration forestière, a déclaré à Pékin, que la République Populaire de Chine, elle-même, reste l’une des victimes mondiales majeures de la désertification, affectant plus de 27 % de la superficie totale des terres et menaçant la subsistance de 400 millions de personnes.
Selon un rapport, dans la Préfecture de Ngari, un programme réussi de mise en herbe et de reboisement aurait été efficace contre des tempêtes de sable. Le même rapport officiel dit que Han Junwen, 45 ans, expert du Bureau de l’élevage et de l’agriculture du district de Gar, et son équipe, avaient ensemencé avec succès 267 hectares d’herbe de luzerne après six années de recherche et de plantation.
"Ce que nous créons est magique, parce que personne n’avait réussi à mettre de bons arbres et de l’herbe dans une région située à 4000 mètres d’altitude" a déclaré Han. Son plan est d’étendre à 667 hectares la zone en luzerne en 2013.
L’herbe a effectivement réduit les tempêtes de sable et fourni de bons pâturages pour les vaches et les moutons. En comparaison, le rendement d’un hectare de luzerne égale le rendement de 100 hectares [1] de prairie naturelle affirme Li Qiang, expert de l’élevage, dans le rapport.
Celui-ci dit que la désertification, qui aurait été causée par le surpâturage, avait gravement menacé les moyens de subsistance de la population locale, surtout autour de la ville principale, Shiquanhe, [2] dont la population, comme dans presque toutes les autres grandes villes du Tibet, est majoritairement chinoise en raison de l’immigration en provenance de Chine.

Source : China Daily, 25 juin 2011, Tibetan Review, 27 juin 2011