Le Dalaï Lama prêt à examiner une stratégie plus dure face à la Chine

lundi 27 octobre 2008 par Rédaction

Le Dalaï Lama est prêt à examiner une stratégie plus radicale sur le Tibet après l’échec de facto de sa politique conciliante avec la Chine, ont indiqué le 27 octobre des Tibétains en exil en Inde, tout en assurant que le mouvement resterait "non violent".
Cet éventuel durcissement - en exigeant l’indépendance du Tibet plutôt qu’une simple autonomie - sera débattu du 17 au 22 novembre par 300 représentants de la communauté tibétaine réunis à Dharamsala, dans le nord de l’Inde, où siège le Gouvernement tibétain en exil depuis 1959.

Le Dalaï Lama "a perdu espoir de trouver une solution avec l’actuel gouvernement chinois qui ne souhaite tout simplement pas régler la question" du Tibet, a déploré auprès de l’AFP son conseiller Tenzin Taklha.
"Sa Sainteté pense que d’autres options doivent être examinées et cela sera fait en novembre", a annoncé son secrétaire particulier.
Mais "le mouvement tibétain demeurera non violent. C’est une dimension non négociable sur laquelle tout le monde est d’accord", a assuré M. Taklha.

Des émissaires du Dalaï Lama et Pékin discutent officiellement depuis 2002 du statut du Tibet [1]. D’après le Dalaï Lama, la position des Chinois s’était "durcie" en 2006. Des entretiens ont tout de même eu lieu à l’été 2007 suivis d’une dernière rencontre en juillet 2008, jugée décevante par les Tibétains. Une ultime entrevue est programmée cette semaine, mais la date et le lieu n’ont pas pu être confirmés.
Dignitaire religieux et homme politique pragmatique, le Dalaï Lama avait renoncé depuis longtemps à l’indépendance de son pays et opté pour une diplomatie dite de la "Voie Médiane", se contentant jusqu’ici de revendiquer "l’autonomie culturelle" pour ce territoire de l’Himalaya annexé par la Chine en 1951.
Depuis lors, il s’était toujours montré conciliant avec Pékin, même en pleine révolte au printemps 2008 à Lhassa, à laquelle il avait réussi à donner un retentissement international avant les Jeux olympiques.

Aujourd’hui Samdhong Rinpoche, Premier ministre du gouvernement tibétain en exil, le reconnaît : "La frustration croît" chez les six millions de Tibétains devant le sur-place des pourparlers sino-tibétains. Le mois prochain à Dharamsala, "les gens vont soulever cette question" de l’indépendance et "personne ne pourra l’empêcher", a-t-il dit à l’AFP.

De son côté, Tsewang Rigzin, Président du Tibetan Youth Congress (Congrès de la Jeunesse Tibétaine) précise : "Nous sommes à la croisée des chemins. Nous ne disons pas que la politique de la ’Voie Médiane’ est mauvaise, mais elle a échoué parce que la Chine fait en gros ce qu’elle veut".
"L’indépendance est la seule solution et nous aimerions soumettre une proposition en ce sens en novembre", a dit M. Rigzin.

Source : AFP, Phayul, 27 octobre 2008


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