Le sens de la manoeuvre chinoise

Une violente campagne visant à détruire le bouddhisme tibétain

lundi 1er janvier 1996 par Webmestre

Derrière la mascarade du « tirage au sort » organisé par le Parti Communiste chinois et s’en servant de support, une opération politique d’envergure se déroule actuellement au Tibet.

Il s’agit de « casser » le bouddhisme tibétain, un peu à la manière de ce qui a été fait dans les années 50 avec les catholiques chinois, en constituant une façade (l’association des bouddhistes de Chine) fondée sur le principe « le patriotisme (chinois) d’abord, la religion ensuite », véritable machine de guerre contre le Dalaï Lama, dont l’influence majeure est ainsi reconnue. Dès juillet 1994, lors du troisième Forum sur le Tibet tenu à Pékin en présence de Jiang Zemin, la décision avait été prise de tester la fidélité au Parti des cadres tibétains et dignitaires religieux tolérés par le régime depuis l’intervention de Hu Yaobang en 1980. Un document interne à ce Forum précisait alors « qu’il est interdit à tous les membres du Parti et singulièrement des cadres dirigeants de détenir et d’exposer tout symbole religieux, photo du Dalaï (sic) et autels à leur domicile qui ne doit pas abriter de salle de prière. » (Ce qui pose un sérieux problème sur la crédibilité à accorder au « Panchen Lama » des Chinois lorsqu’on sait que ses parents sont fonctionnaires et cadres du Parti).

Aujourd’hui la campagne d’identification des éléments suspects d’être favorables au Dalaï Lama a été lancée par Phagpala Gelek Namgyal sur l’ordre des Chinois le 24 novembre dernier, et repose sur quatre questions :

  1. Arguments et critiques à l’égard du Dalaï Lama.
  2. Critique des « crimes » de Chadrel Rinpoché.
  3. Dénoncer résolument la prétendue réincarnation identifiée par le Dalaï Lama du Panchen Lama.
  4. Accepter les méthodes utilisées par la Chine pour choisir les lamas.

Les réponses devront être fournies par écrit et soutenues au cours d’un oral, ainsi que cela a été précisé sur les ondes de la télévision au Tibet. Ce ne sont pas simplement les cadres et membres du Parti qui seront soumis à l’examen mais également tous les membres de la Conférence Consultative qui comprend les principaux dirigeants religieux.

En visant le Dalaï Lama, à travers la personne de Chadrel Rinpoché et le petit Gendun Choekyi Nyima, tous deux privés de liberté et menacés dans leur vie même, c’est donc à une nouvelle et grave violation des droits de l’homme, du droit des peuples et du droit à la liberté de conscience, affirmés par la Charte de l’ONU, à laquelle se livrent les gouvernants chinois. Retour aux pires pratiques du maoïsme, elle contredit totalement les apparences de « libéralisation » et compromet gravement les gouvernements démocratiques qui y prêteraient main forte, ne serait-ce que par leur silence.

Source : Lettre du Tibet (C.S.P.T.) et 36 15 Tibet Info


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