Manifestations de protestation dans le monde

dimanche 16 mars 2008 par Rédaction

Dharamsala, Inde


Au moins un millier de Tibétains en exil manifestaient le 16 mars à Dharamsala, dans le nord de l’Inde, contre ce qu’ils ont qualifié de "génocide au Tibet" deux jours après les violences qui ont embrasé Lhassa.
Les protestataires ont piétiné des centaines de drapeaux chinois à Dharamsala où vit le Dalaï Lama.
"La Chine doit arrêter la brutale répression et le génocide au Tibet", a lancé Sonam Darjee, un responsable du Tibetan Youth Congress (Congrès de la jeunesse tibétaine) qui, au contraire du Dalaï Lama, penche pour l’indépendance et non une simple "autonomie culturelle" de la "Région autonome" chinoise.
"Le Tibetan Youth Congress a toujours cru en l’indépendance du Tibet. Au Tibet, la population veut l’indépendance. La plupart des gens tués à Lhassa sont des Tibétains. Ils ont été tués par des Chinois", a-t-il dit.
Un groupe de 70 réfugiés a également entamé une grève de la faim dans un temple de la ville et déployé une banderole dénonçant la Chine comme "meurtrière des Tibétains et ennemie de l’humanité".
Ils ont également appelé à un boycott des Jeux olympiques accueillis par Pékin en août.
D’autres protestataires en revanche penchaient pour le dialogue. "Nous demandons un dialogue de paix entre sa Sainteté (le Dalaï Lama) et les Chinois. Ce qui se passe au Tibet doit s’arrêter", a jugé Lhagyal Tsering un enseignant qui a fui le Tibet pour l’Inde en 1981.

Delhi, Inde

La police indienne a interpellé samedi 15 mars une cinquantaine de manifestants tibétains qui tentaient d’escalader les murs d’enceinte de l’ambassade de Chine à New Delhi.
Une cinquantaine de Tibétains ont réussi à passer au travers du cordon de sécurité mis en place autour de l’ambassade de Chine et ont tenté d’escalader les murs d’enceinte avant d’être interpellés.
Les manifestants, dont des femmes et des moines bouddhistes, ont ensuite été embarqués dans des fourgons de police.

La Haye, Pays-Bas

Une manifestation contre la présence chinoise au Tibet a failli dégénérer le 16 mars lorsqu’une centaine de manifestants, sur une foule de 500, a tenté de prendre d’assaut l’ambassade de Chine à La Haye et détruit une partie de sa clôture.
Deux manifestants, dont au moins un avait réussi à pénétrer à l’intérieur de l’enceinte du bâtiment, ont été arrêtés par la police et amenés au commissariat, a indiqué à l’AFP Jan-Willem den Beste, l’un des organisateurs de la manifestation.
Contactée par l’AFP, une porte-parole de la police de La Haye a indiqué qu’elle ne pouvait encore confirmer cette information.
Aucun blessé n’a été constaté.
Alors que la manifestation se déroulait pacifiquement, entre chants, discours et prières, un manifestant a escaladé la grille de l’ambassade puis s’est emparé du drapeau chinois qui flottait sur sa devanture, le déchirant, puis hissant le drapeau tibétain à la place, sous les acclamations de la foule.
Une centaine de manifestants, sur les 400 à 500 présents, s’est alors ruée sur les grillages entourant le bâtiment et en a détruit une partie, mais l’intervention rapide de la police les a repoussés et empêché qu’ils ne pénètrent à l’intérieur.
Certains ont commencé à lancer des briques et des pavés vers la façade et à déchirer le drapeau chinois, mais ont rapidement été découragés par la trentaine de policiers sur place et les organisateurs.
Ceux-ci, de l’organisation International Campaign for Tibet (Campagne internationale pour le Tibet), ont appelé les manifestants au calme et à poursuivre la manifestation pacifiquement.
"C’est la frustration et la colère qui soudain ont débordé", a commenté Jan-Willem den Beste.
Les manifestants défilaient aux cris de "China go home" et de "Longue vie au Dalaï Lama".
- Dans un discours à La Haye, Tsering Jampa, coordinatrice pour l’Europe de International Campaign for Tibet, a appelé le président chinois Hu Jintao à saisir "ce moment clé". "Vous avez maintenant la possibilité d’apporter des changements positifs au Tibet", a-t-elle lancé.
"Les Tibétains sont déterminés, ils ne vont pas abandonner après toutes les souffrances qu’ils ont endurées", a-t-elle ajouté.

Bruxelles, Belgique

Quelque 300 personnes ont manifesté le 16 mars à Bruxelles contre la répression menée par les autorités chinoises au Tibet, réclamant le boycott des Jeux olympiques de Pékin par les Occidentaux.
Les manifestants se sont rassemblés devant le Palais de Justice de Bruxelles à partir de 10h30 et jusqu’à 12h30, munis de nombreux drapeaux tibétains, la bouche parfois recouverte d’un bandeau.
Ils brandissaient des pancartes avec des slogans en anglais comme "Long live the Dalaï Lama" (longue vie au Dalaï Lama), "Stop killing in Tibet" (cessez la tuerie au Tibet) ou "China respect human rights" (la Chine doit respecter les droits de l’homme).
Après une prière pour les victimes de la répression au Tibet, les organisateurs ont, dans un long discours, réclamé le boycott des Jeux Olympiques de cet été à Pékin.
"Un pays qui ne respecte pas les Droits de l’Homme ne peut pas organiser les Jeux", a lancé un des orateurs.
Après le discours, les manifestants ont ensuite brûlé des drapeaux chinois.

Paris, France

Une manifestation regroupant plus de 500 personnes s’est tenue, Place de la Reine Astride, 75008 Paris, à proximité de l’ambassade de Chine.
Arborant des drapeaux et des bandeaux aux couleurs du Tibet ainsi que des banderoles et des calicots, les personnes présentes scandaient "la Chine ment, les Tibétains meurent", "Tibet libre", "les Chinois hors du Tibet" ou encore "JO 2008, jeux de la honte" en référence aux prochains Jeux olympiques organisés à Pékin.
Alors que des manifestations de Tibétains en Chine se sont propagées le 16 mars, le président de la Communauté tibétaine de France en France, Thupten Gyatso, a dénoncé "un demi-siècle de persécution sous occupation chinoise du Tibet".
"Nous réaffirmons notre volonté de résister pacifiquement à la violation de la souveraineté du Tibet et demandons l’intervention active des Nations unies", a-t-il insisté.
- "Actuellement, les Tibétains sont dans la solitude mondiale", s’est alarmé le philosophe André Glucksmann, qui a relayé l’appel du Dalaï Lama, pour une commission d’enquête internationale. "Cela ouvrirait le Tibet aux observateurs" afin de "savoir ce qui se passe là-bas où il y a un huis clos", a-t-il expliqué.
Voir l’article relatant la manifestation en photos. permettant de noter quelques arrestations quelque peu "musclées"...

Voir le témoignage et les photos reçus par mail après la manifestation.
Si vous étiez à la manifestation, et que vous souhaitez apporter d’autres informations, ou photos susceptibles d’être publiées, votre message sera le bienvenu. Ecrire à redaction@tibet-info.net

Sydney, Australie

Une manifestation à Sydney le 15 mars a dégénéré en une course poursuite avec la police et quatre manifestants ont été arrêtés après que l’un d’eux ait tenté de forcer les portes du Consulat de Chine. Trois manifestants ont ensuite été relâchés rapidement.
La communauté tibétaine en Australie a présenté ses excuses pour cet incident, expliquant que ceci était le résultat de la colère et de la frustration dues au fait que certains manifestants avaient de la famille au Tibet, et qu’ils avaient été profondément choqués par les nouvelles de violences et de morts au Tibet.
Tenzin Gaden, de la Communauté tibétaine s’exprimait ainsi : "Je ne peux que demander de nous excuser au nom de la communauté tibétaine qui a vécu très pacifiquement en Australie pendant de longues années, et espérons que vous pardonnerez ce comportement en une telle occasion"

Zürich, Suisse

De 1000 à 2000 manifestants se sont réunis à Zurich le 15 mars pour protester. L’ensemble de la marche est restée pacifique et s’est dispersée sans heurts, mais la police a dû intervenir contre un groupe de 20 à 50 manifestants qui ont jeté des pierres sur le Consulat de Chine où plusieurs vitres ont été brisées.
"Il n’y a pas eu de blessé ni d’arrestation et la manifestation s’est dispersée une demi-heure après", a indiqué un porte-parole de la police zurichoise.

Londres, R-Uni

A Londres, une veillée a été organisée samedi soir 15 mars et une manifestation s’est déroulée devant l’ambassade de Chine le 16 mars.

Rome, Italie

A Rome environ 250 personnes ont manifesté le 16 mars devant l’ambassade de Chine à Rome en brandissant des pancartes réclamant la "liberté pour le Tibet".
"Nous craignons un massacre au Tibet", a déclaré le chef de la communauté tibétaine en Italie, Thupten Tenzin, cité par l’agence Ansa tandis que le député Vert Angelo Bonelli a demandé aux gouvernements européens "de traduire par des faits concrets la solidarité avec le peuple tibétain".

Kathmandou, népal

La police népalaise a dispersé le 17 mars à coups de bâtons une manifestation d’une centaine de Tibétains en exil qui protestaient contre la répression de manifestations au Tibet, selon la police et des témoins.
Une trentaine des protestataires qui s’étaient rassemblés devant les locaux de la représentation des Nations unies dans la capitale Katmandou ont été arrêtés.
"Trente manifestants tibétains sur environ une centaine ont été encerclés alors qu’ils tentaient de bloquer une route à l’extérieur de l’immeuble de l’ONU", a indiqué un policer.
Les manifestants agitaient des drapeaux à l’effigie du gouvernement tibétain en exil et scandaient "Tibet libre !" ou "Arrêtez les tueries au Tibet !".
Les personnes interpellées seront libérées plus tard dans la journée, a assuré un policier local.

Prague, Rép. Tchèque

Environ 500 manifestants dont l’ancien président Vaclav Havel et des responsables des Verts se sont rassemblés le 16 mars au soir devant l’ambassade de Chine à Prague, pour protester pacifiquement contre la présence chinoise au Tibet.
"Halte aux violences au Tibet", "Chine, cesse de tuer des gens au Tibet", pouvait-on lire notamment sur les banderoles des protestataires qui brandissaient des drapeaux tibétains, allumaient des bougies et scandaient également "Liberté au Tibet".
Des "choses importantes ont actuellement lieu au Tibet", a indiqué à la presse M. Havel, ancien dissident anti-communiste et artisan de la "révolution de velours" à Prague.
Le chef du parti des Verts et ministre de l’Environnement Martin Bursik, le ministre de l’Education Ondrej Liska et la présidente du groupe des députés de cette formation Katerina Jacques se trouvaient également parmi les manifestants.
"L’usage de la force ne peut conduire qu’à une nouvelle aggravation de la situation. C’est pourquoi nous appelons à la retenue maximale", indique un communiqué publié le 17 mars par le ministère tchèque des Affaires étrangères et lu pendant cette manifestation, qui a durée une heure environ.
Le communiqué invite également Pékin à ouvrir le Tibet aux journalistes étrangers indépendants. La manifestation était suivie dans la soirée par un concert de solidarité organisé dans un club rock du centre-ville.

New york, USA

Plusieurs centaines de personnes ont manifesté le 17 mars devant le consulat de Chine à New York pour protester contre la violente répression de manifestations au Tibet du 14 mars.
Les partisans de la cause tibétaine, qui chantaient "Le Tibet libre maintenant" et "Honte, honte, honte à la Chine", ont appelé à la fin des violences et au boycott des Jeux olympiques organisés par Pékin cet été.
Des policiers en tenue anti-émeutes et une dizaine d’autres à cheval étaient postés devant le consulat après que des personnes eurent lancé des pierres, a indiqué la police.
Des morceaux de verre brisé gisaient sur le trottoir et deux manifestants ont été arrêtés, a ajouté la police.
"Nous sommes ici par solidarité avec les manifestants au Tibet", a déclaré Sonam Wangdu, 66 ans, un ancien banquier. Là bas, "ils risquent leurs vies, le pire qui puisse nous arriver à nous est d’être visé par des gaz lacrymogènes", a-t-il dit en ajoutant "le Tibet appartient aux Tibétains".
"Dans ces circonstances, la Chine ne remplit pas les critères pour accueillir les Jeux olympiques", a estimé Sonam Wangdu.

Barcelone, Espagne


Une manifestation de soutien pour le Tibet est prévue à Barcelone le 17 mars de 18h à 19h, AVV.TIBIDABO,34, Barcelona.

Source : AFP 16, 17 mars 2008

NB Article en cours de rédaction. Compléments à venir.
Dernière mise-à-jour : 17 mars 11h13 (Népal, Prague, New york)


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