Marche de retour au Tibet, 29 mai.

jeudi 29 mai 2008 par Rédaction

- Les Tibétains restent déterminés à poursuivre leur marche, malgré la présence massive de la police.
- Les responsables tibétains sont toujours détenus
- Pénurie imminente de nourriture après confiscation des camions de ravitaillement.

Communiqué des organisateurs de la "Marche de retour au Tibet"

Les marcheurs tibétains sont déterminés à poursuivre leur "Marche vers le Tibet" malgré le déploiement impressionnant des forces de l’ordre indiennes qui barrent la route prévue, à 200 kilomètres de la frontière indo-tibétaine dans l’Etat d’Uttaranchal. La police a empêché tout mouvement d’entrée ou de sortie des marcheurs au niveau du campement situé à 80 km de Almora. Le 27 mai 2008, les autorités ont fait usage de la force pour saisir trois camions de la logistique. Tôt le 29 mai, elles ont confisqué le quatrième et dernier camion de ravitaillement, soulevant les craintes de manquer bientôt de nourriture.
Les leaders des cinq organisations non gouvernementales [1] qui ont mis en œuvre la Marche, ainsi que le coordinateur de la Marche, sont toujours détenus après avoir été arrêtés le 27 mai. Selon les derniers rapports, les six responsables tibétains ont été transférés au poste de police de Haldwani (Uttaranchal).

"Au cours des mois passés, la "Marche vers le Tibet" a pris de l’ampleur et représente désormais une force non-violente de 300 marcheurs déterminés, et plus encore avec les nombreux Tibétains déjà en route pour nous rejoindre", affirme Sherab Woeser [2] un coordinateur de la "Marche de retour au Tibet".
"Les autorités indiennes redoublent d’efforts pour faire arrêter la Marche, avec plusieurs centaines de policiers positionnés le long de la route. Les marcheurs franchissent le lit de la rivère alors que la police arrive dans le campement. Photo par Tenzin Dasel / Phayul.com Mais les 300 marcheurs restent fidèles à leur engagement qui est de retourner au Tibet".

Le 27 mai, environ 1 000 policiers vinrent bloquer l’entrée du campement. La police a alors intimé l’ordre aux marcheurs de faire demi-tour sous peine d’être arrêtés. Les marcheurs ont immédiatement réagi en traversant le lit à sec d’une rivière et là ils entamèrent un sit-in à la manière de Gandhi, psalmodiant des prières et chantant l’hymne national tibétain. Les marcheurs tenant un sit-in à la manière de Gandhi. Photo par Tenzin Dasel/ Phayul.com Cette situation d’impasse dura environ une heure au bout de laquelle la police fit marche arrière et finit par quitter le site du campement. Le même scénario se reproduisit de nouveau le 28 mai.

Les marcheurs tibétains ont déclaré qu’ils "marchent en signe de solidarité et en soutien de leurs frères et sœurs tibétains qui subissent au Tibet l’état de siège décrété par les autorités chinoises. Ils lancent un appel aux autorités indiennes pour qu’elles acceptent tout de suite de laisser la Marche se poursuivre".

"Alors qu’au Tibet, en ce moment, des Tibétains continuent à être emprisonnés, à disparaître, à subir la torture, et à être exécutés pour leurs croyances, il est de notre devoir de dire au monde entier quelles sont leurs souffrances, et de montrer à la Chine que les Tibétains partout dans le monde sont déterminés à recouvrer leur liberté", dit Karma Sichoe, membre du comité d’organisation. [3]

"Avec les Jeux olympiques dans moins de trois mois, et les Tibétains qui souffrent derrière ce mur du silence que les Chinois ont instauré autour du Tibet, nous appelons tous les Tibétains partout dans le monde à se soulever et à nous rejoindre".

Source : TibetanUprising.org, 29 mai 2008

Voir l’article précédent sur la Marche

[1] Les 5 ONGs tibétaines sont :
- Tibetan Youth Congress
- Tibetan Women’s Association
- Gu-Chu-Sum Movement of Tibet
- National Democratic Party of Tibet
- Students for a Free Tibet, India

[2] Sherab Woeser est le Secrétaire du TYC aux Relations internationales,

[3] Karma Sichoe était peintre de thangkas (*) depuis 6 ans lorsqu’il prit part en 1998 à la grève de la faim qui vit Thupten Ngodup s’immoler par le feu.
(*) Thangka (ou tanka) : peinture bouddhique sur étoffe (ou sur papier collé sur un tissu) que l’on peut rouler autour d’un axe de bois. Généralement suspendues au-dessus des autels du bouddhisme tibétain, les thangkas représentent des mandalas ou les "saints" du bouddhisme tibétain


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