Moins de Tibétains parmi les instances dirigeantes de Lhassa

jeudi 9 novembre 2006 par Monique Dorizon

La décision du gouvernement chinois de réduire le nombre de Tibétains faisant partie du plus puissant organe de pouvoir, pose la question du rôle des Tibétains dans l’administration de la région, a affirmé l’organisation Human Rights Watch
Les nominations faites en septembre au Comité du Parti Communiste Chinois de Lhassa, qui dirige de fait la capitale du Tibet, comptent moins de Tibétains que durant les 40 dernières années. Pour la première fois en 25 ans, le Comité de Lhassa sera dirigé par un politicien chinois.
"La Chine semble mettre les Tibétains à l’écart des postes à responsabilité", affirme Sophie Richardson d’Human Rights Watch.
"La promotion par Pékin de dirigeants chinois compromet fondamentalement le droit des Tibétains de participer à l’organisme de Lhassa au pouvoir le plus fort".
Le gouvernement est astreint aux exigences de la Constitution qui stipule que les dirigeants d’une "région autonome" telle que la "Région Autonome du Tibet" et la plupart des députés au Congrès Populaire doivent être membres de la nationalité majoritaire qui vit dans cette région. Mais cette loi s’applique au gouvernement et au Congrès mais pas au Parti Communiste chinois, qui contrôle le gouvernement et détient le pouvoir sur toutes les décisions finales.
L’éloignement des Tibétains des organes de décision de Lhassa fait suite à un changement important dans l’administration rurale de la Région Autonome du Tibet. En 2003, des fonctionnaires chinois furent envoyés pour la première fois dans les administrations des "run xiang" ou "township" et celles des "zen" ou petites villes. Au moins 280 Chinois avaient été envoyés pour prendre ces postes, altérant le rôle des ruraux tibétains au plus bas niveau de gouvernance au Tibet.
Le 25 septembre de cette année, le Congrès annuel du Comité du Parti Communiste de Lhassa a confirmé la nomination d’un nouveau secrétaire du Parti, Qin Yishi, premier dirigeant de la ville d’origine chinoise depuis juillet 1980.
Ses 7 prédécesseurs étaient tous Tibétains, 3 d’entre eux étaient devenus gouverneurs de la Région Autonome du Tibet.
En 1986, 80% des membres du Comité du Parti Communiste étaient Tibétains, et en 1997 55% de ses membres dirigeants étaient Tibétains mais aujourd’hui, ils ne sont plus que 8 sur 30 membres du nouveau Comité du Parti à Lhassa. Juste un peu plus de 26%, ceci est certainement le plus bas pourcentage de Tibétains dans un Comité du Parti depuis 1966.

Source : International Campaign for Tibet


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