Nicolas Sarkozy en Chine : Reporters sans frontières lui demande de faire entendre la voix de la France sur les Droits de l’homme

samedi 24 novembre 2007 par Monique Dorizon

A la veille de la visite d’Etat de Nicolas Sarkozy en Chine populaire, du 25 au 27 novembre 2007, Reporters sans frontières a demandé au Président d’intervenir auprès de ses interlocuteurs chinois en faveur des 83 journalistes et cyberdissidents emprisonnés dans ce pays.

"Au cours des derniers mois, vous avez affirmé à plusieurs reprises que vous comptiez bien évoquer avec vos interlocuteurs chinois la situation des droits de l’homme et le sort des prisonniers politiques en Chine. (...) Cette visite est une excellente opportunité pour faire "entendre la voix de la France et rappeler au président Hu Jintao et au chef du gouvernement Wen Jiabao les engagements pris par leur pays", a écrit Reporters sans frontières. En effet, les autorités chinoises avaient promis en 2001 - lors de l’attribution des Jeux olympiques à Pékin -, d’améliorer la situation de la liberté de la presse et des droits de l’homme.

L’organisation a remis aux conseillers de Nicolas Sarkozy la liste des 33 journalistes et des 50 cyberdissidents et internautes actuellement emprisonnés en Chine, en insistant sur les cas de Shi Tao, condamné à dix ans de prison, Ching Cheong, condamné à cinq ans de prison, et Yang Zili, condamné à huit ans de prison.

Reporters sans frontières a suggéré au chef de l’Etat d’organiser une rencontre avec des journalistes indépendants, des intellectuels démocrates et des proches de prisonniers politiques lors de son séjour à Pékin. "Nous pensons également qu’un membre de votre délégation pourrait se rendre au domicile du couple de militants des droits de l’homme, Hu Jia et Zeng Jinyan, récemment nominés pour le prix Sakharov du Parlement européen (...). Placés en résidence surveillée depuis plusieurs années, ils incarnent la défense courageuse et opiniâtre de la liberté d’expression", a indiqué Robert Ménard, secrétaire général de l’organisation.

Enfin, Reporters sans frontières a demandé au président français d’être attentif à l’attitude des entreprises françaises dont il va vanter les compétences en Chine. Selon l’organisation, leurs technologies ne doivent pas être mises au service de la répression. Thalès a vendu à la Chine des antennes ALLISS, réputées pour leur efficacité, qui sont utilisées par les autorités chinoises pour brouiller les émissions de certaines stations internationales. Et dans le cadre de la mise en place du dispositif de sécurité prévu pour les Jeux olympiques 2008, EADS a déjà vendu à la municipalité de Pékin des systèmes de communication TETRA. Plus de trente mille policiers et agents municipaux seront équipés de matériel européen.
Reporters sans frontières a déjà exprimé son inquiétude sur la manière dont ces équipements pourraient être utilisés contre des dissidents.

Source : Reporters sans frontières, 22 nov 07


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