Présidentielles : pas de surprise

vendredi 20 avril 2012 par Rédaction

Pas de surprise dans les réponses des candidats aux questions posées sur le Tibet. A la demande du Nouvel Obs sur une éventuelle rencontre avec le Dalaï Lama, neuf sur dix répondent oui, plus ou moins évasivement [1].
Mais la question elle même est inadéquate : rencontrer le Dalaï Lama n’est pas l’alpha et l’omega d’une "politique tibétaine", les questions posées par notre site en disent plus, même si les deux favoris ne nous ont pas, on comprend pourquoi, adressé de réponse.
On remarquera par ailleurs l’absence d’une position commune du Front de gauche sur la question. Selon les informations fournies par ETL, certains proches de Jean-Luc Mélenchon seraient même en totale divergence avec ses positions sectaires et agressives sur la question.
Nous devrons, avec la participation de tous nos lecteurs, relancer les finalistes dans l’entre deux tours, sur la base de notre questionnaire. Nous vous demandons de ne pas hésiter à le leur adresser, à solliciter leur réponse et à nous la faire connaitre.

Signe à décrypter : selon les observateurs de la politique chinoise, les dirigeants de ce pays voteraient Sarkozy, plus facile à contenir sur le Tibet, selon eux que son principal concurrent.
Voir dépêche AFP ci-dessous :

La relation au départ fut chaotique et difficile, mais la Chine communiste a semble-t-il le cœur à droite et préfèrerait une réélection de Nicolas Sarkozy à la présidence française plutôt que l’accession au pouvoir du socialiste François Hollande.
Officiellement Pékin n’a fait aucun commentaire sur le scrutin, hormis un très diplomatique : "aucun changement de politique française n’affecterait les relations sino-françaises" du ministère des Affaires étrangères en réponse à une question de l’AFP.
Mais le régime communiste "vote Sarkozy, c’est sûr", dit un analyste français, à quelques jours du 1er tour dimanche 22 avril 2012.
La presse chinoise, qui a pourtant une quarantaine de journalistes accrédités en France, a peu couvert cette campagne lointaine pour une Chine qui se prépare de son côté à une transition politique majeure en octobre.
"La France n’est pas un grand pays, ce n’est pas comme les États-Unis qui peuvent avoir un énorme impact sur la Chine", dit à l’AFP Liu Jiansheng, de l’Institut chinois des études internationales. Mais la presse chinoise semblait toujours croire à la réélection de Nicolas Sarkozy.
"Ce qui me sidère un peu c’est que les journalistes chinois semblent tous convaincus que Sarkozy va gagner", dit l’expert français, "ils regardent les sondages du premier tour, pas du deuxième !"
Le quotidien Global Times [2] a toutefois estimé le 18 avril que François Hollande pourrait l’emporter. Mais "si Hollande est élu (..) il n’obtiendra pas un mandat fort’, écrit son éditorialiste, car "la gauche en France n’a jamais été le plus uni des camps".
Et la victoire du socialiste "reposerait sur un facteur largement hors de son contrôle : le ras-le-bol anti-Sarko".
Mais en Chine, c’est le contraire. Plus ils l’ont pratiqué, plus les dirigeants chinois ont fini par apprécier Nicolas Sarkozy. Ce n’était pas gagné.
La relation entre la Chine "et le président Sarkozy a été longtemps difficile, en raison des positions françaises sur un certain nombre de sujets sensibles dont le Tibet, même si elle s’est en partie normalisée à la fin du quinquennat", explique Valérie Niquet de la Fondation pour la recherche stratégique à Paris.
Mais Pékin a longtemps "tenu en piètre estime" M. Sarkozy.
Les dirigeants chinois ont pu être heurtés par des manques d’égards - comme l’arrivée en retard de Nicolas Sarkozy à des cérémonies officielles où il a fait attendre le président Hu Jintao - et déstabilisés par sa personnalité imprévisible alors qu’ils détestent l’improvisation.
Mais la crise de la dette européenne, une visite d’état où Paris avait déroulé le tapis rouge pour Hu en 2010 [3], plusieurs sommets dont le G20 de Cannes fin 2011 et enfin les navettes Paris-Pékin de l’ancien Premier ministre de droite Jean-Pierre Raffarin sont passés par là.
Les présidents Hu et Sarkozy "s’entendent bien au final. Ils arrivent à travailler ensemble", explique l’analyste. "De toute façon les Chinois préfèrent la continuité, la stabilité".
Nicolas Sarkozy a fini par soigner la Chine : il y est venu six fois pendant son quinquennat. Ses ministres ont défilé à Pékin : 19 visites l’an dernier.
En revanche M. Hollande n’est jamais venu en Chine. Les Chinois ne le connaissent pas. Dépêché à Pékin en février, son émissaire Laurent Fabius n’a été reçu par aucun haut responsable.
En politique étrangère, les socialistes ont parlé de l’Europe et des États-Unis, mais pas de leur politique asiatique.
"Il n’est pas certain que les dirigeants chinois se réjouissent de la possible arrivée au pouvoir d’un président socialiste qui pourrait s’avérer aussi sévère sur la question des Droits de l’Homme et exigeant sur les questions économiques", dit Mme Niquet.
Pékin pourrait craindre "un durcissement" de Paris sur "les questions liées au social comme le coût du travail, les délocalisations où les questions environnementales", dit-elle.
De son côté, Liu Jiansheng pense que François Hollande, s’il est élu, "pourrait provoquer une confrontation sur le Tibet".
C’est un autre socialiste, Bertrand Delanoë, qui avait fait le Dalaï lama "citoyen d’honneur" de la ville de Paris, dont il est maire [4].

Source : AFP, 19 avril 2012.

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