Réactions d’officiels communistes face à la situation au Tibet

mercredi 29 février 2012 par Monique Dorizon

Selon un journal local dirigé par le gouvernement, Liu Qibao, secrétaire du Parti communiste de la province du Sichuan, est venu à Ngaba et à Kardzé, enjoignant les moines tibétains et les habitants de contrer le séparatisme et d’obéir à la loi.

Le journal "Sichuan Daily" rapporte les propos qu’il a tenu aux moines du monastère de Kirti afin qu’ils cautionnent le leadership du Parti communiste.
"Nous devons résolument lutter contre les activités séparatistes et les crimes de toutes sortes, défendre l’unification de l’État, l’unité ethnique et l’ordre juridique habituel. Ceci défend les intérêts fondamentaux du peuple et maintient sa liberté religieuse", a déclaré Liu Qibao, cité par le journal.
"Tout le monde est égal devant la loi. Peu importe si vous êtes un moine ou une nonne, vous êtes d’abord un citoyen", a-t-il ajouté, toujours selon le journal. "Il n’y a pas de monastères hors la loi, ni d’individus en dehors de la loi, non plus".

Lors de sa visite, Liu Qibao aurait également rencontré les forces de sécurité dans la région.

Pendant ce temps, Zhu Weiqun, vice-ministre du Département de Travail du Front Uni du Parti Communiste Chinois et homme essentiel de la Chine pour le Tibet, a accusé l’identité juridique et les quotas pour les minorités donnés aux Tibétains d’être les causes profondes des troubles au Tibet.

Dans un article publié dans le "Study Times" de l’Ecole Centrale du Parti, Zhu Weiqun a déclaré que les troubles au Tibet pourraient être calmés si les Tibétains n’avaient plus d’identité juridique distincte dans les documents gouvernementaux.
Il dit aussi que la mention de l’origine ethnique et le statut de minorité sur les cartes d’identité des Tibétains érode le sens du nationalisme et la cohésion.

Zhu Weiqun a demandé aux deux chambres du parlement chinois [1] de "modifier les lois concernant les Tibétains, au cours de leurs prochaines réunions annuelles en mars".

"Certaines de nos politiques éducatives et administratives actuelles ont involontairement affaibli le sens de la nation (des minorités) et le nationalisme chinois", a écrit Zhu Weiqun.
"La meilleure façon de parvenir à une« cohésion nationale » est d’arrêter de leur donner, en tant que minorité ethnique, un statut distinct sur les cartes d’identité, d’utiliser les labels ethniques dans les noms des écoles et des régions autonomes, et de leur donner des privilèges réservés aux minorités", a ajouté Zhu Weiqun.

Source : Phayul, 26 février 2012.

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[1] Le Congrès National du Peuple et la Conférence Consultative Politique du Peuple Chinois


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