Situation au Tibet 1999

Rapport annuel

lundi 3 janvier 2000 par Webmestre

La répression exercée par la Chine au Tibet s’est accentuée en 1999, année du 40ème anniversaire du soulèvement de Lhassa contre la présence chinoise, selon le TCHRD (Centre Tibétain pour les Droits de l’Homme et la Démocratie) dans son rapport annuel sur les violations des droits de l’homme au Tibet.

Ce rapport, publié le 3 janvier 2000, accuse Pékin d’avoir recours aux détentions arbitraires, à la torture et aux avortements forcés.

L’organisation, qui émane du gouvernement tibétain en exil en Inde, indique avoir eu connaissance du décès de six opposants torturés à mort l’an dernier par les autorités. La torture reste une méthode commune dans les prisons tibétaines, du passage à tabac aux chocs électriques, en passant par l’isolement, les morsures de chiens, les fers, le travail forcé, le manque de nourriture et de sommeil ou l’absence de soins médicaux.

Selon le rapport de 140 pages, 115 Tibétains ont par ailleurs été arrêtés l’an dernier pour avoir « exprimé pacifiquement leur opinion ».

Les autorités détiennent actuellement 615 prisonniers politiques ou de conscience au Tibet, dont 79 % sont des moines ou des religieuses bouddhistes, selon le rapport. Sur ces 615 prisonniers, 62 ont été condamnés à des peines dépassant 10 ans de prison. En 1999, 130 Tibétains ont été arrêtés et accusés de « mettre en danger la sécurité de l’état » pour avoir simplement exprimé leur opinion.

Parmi les détenus, les auteurs citent le Panchen Lama, Gedhun Choekyi Nyima, le garçon de 10 ans maintenu au secret depuis qu’il a été choisi par le Dalaï Lama pour être le numéro deux de la hiérarchie religieuse tibétaine.

La répression s’est poursuivie dans les temples, dont près de 1 500 moines et religieuses ont été expulsés sur ordre des autorités.

Le Centre affirme que 16 nouveaux cas de « disparitions » ont été signalés l’an dernier et que la situation politique a amené près de 2 500 Tibétains, dont une moitié de mineurs, à fuir le pays.

Le gouvernement chinois s’efforce de réduire la population d’ethnie tibétaine en « important » de la main d’oeuvre chinoise de souche, a accusé le rapport.

Simultanément, les Tibétaines sont forcées à avorter ou bien sont stérilisées de force, alors que les minorités ethniques sont en théorie dispensées de la politique de l’enfant unique.

Sources : AFP / TCHRD 3 janvier 2000


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