Tibet et réchauffement climatique

vendredi 23 février 2007 par Rédaction

Le réchauffement de la planète a également un impact important au Tibet. Des chercheurs viennent ainsi de montrer que la population d’une espèce de grue spécifique au Tibet, dénommée grue à col noir, est en rapide expansion. Cet hiver (2006/07), les chercheurs ont dénombré près de 6 300 grues, soit presque le double du nombre de grues recensées au début des années ’90.
Cette augmentation est due à l’élévation moyenne de la température de 0,42 °C tous les 10 ans, donnant ainsi de meilleures conditions d’alimentation aux oiseaux, mais ce changement climatique pourrait également amener leur disparition. En effet, les zones humides, propices à la nidification, disparaissent progressivement.
Le plateau tibétain est considéré comme l’un des principaux baromètres des changement climatiques, en particulier en calculant l’évolution des glaciers, mais également pour d’autres facteurs écologiques sensibles.
Selon une étude publiée en janvier 2007, les glaciers tibétains fondent à la vitesse de 131,4 kilomètres carrés par an ces trente dernières années.
Selon une étude menée par le CNRS, annoncée le 22 février 2007, des chercheurs français ont analysé des carottes de glace forées par des scientifiques chinois au sommet de l’Everest et ont constaté une diminution de la quantité de gaz piégée au XXe siècle par rapport à celle contenue dans la glace plus ancienne, ce qui démontre que la neige à la surface du glacier fond plus rapidement l’été qu’autrefois, a expliqué le CNRS.
Même s’il n’a pas été possible de quantifier l’évolution des températures, "ces travaux indiquent clairement que le réchauffement climatique a aussi affecté les neiges éternelles du toit du monde", a-t-il souligné.
L’évolution climatique de l’Himalaya et du plateau tibétain est encore mal connue, les stations météorologiques y étant peu nombreuses et les rares archives climatiques difficiles à interpréter.
Toutefois, des scientifiques chinois ont réussi en 2001 et 2002 à forer trois carottes de glace sur le glacier East Rongbuk, recouvrant le col nord de l’Everest, à 6 518 m d’altitude, a précisé le CNRS.
En analysant deux de ces carottes, des chercheurs du laboratoire de glaciologie et géophysique de l’environnement (LGGE) et du laboratoire des sciences du climat et de l’environnement (LSCE) ont pu mesurer la teneur en gaz de la glace, obtenant ainsi un "traceur climatique" remontant jusqu’à 2000 ans dans le passé.
La teneur en gaz de la glace dépend en effet directement de l’intensité du phénomène de fonte estivale. A ces altitudes, la neige de surface fond partiellement en été et l’eau de fonte s’enfonce à travers le manteau neigeux pour geler à nouveau en profondeur.
Ce processus affecte la densité et la taille des bulles d’air contenues dans la glace, c’est à dire sa teneur en gaz.

Source : AFP, 22 février 2007


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