Tsegön Gyal

Etroite surveillance pour un ancien prisonnier politique

dimanche 15 avril 2001 par Webmestre

Tsegön Gyal, alias Kangshong Atse, est né en 1963 dans une famille de nomades, dans le village de Yakmo (région de Kangtsa, province du Kokonor en Amdo - aujourd’hui province chinoise du Qinghai). Sa famille comprend ses parents, lui-même, deux frères et deux sœurs. Tsegön Gyal est marié et a une petite fille de 11 ans. Il a été scolarisé dès son plus jeune âge et acheva brillamment des études secondaires.

Il occupa pendant plusieurs années un poste d’instituteur dans un village isolé de l’Amdo. Puis, ayant réussi avec brio un examen de journalisme, il travailla pour un journal spécialisé dans les affaires juridiques et administratives. Journaliste et écrivain chevronné, il rédigea et publia de très nombreux articles sur différents sujets. L’un de ses articles qui parut dans le journal chinois « Unité du peuple » fut même primé. Il devint très populaire pour ses écrits et fut souvent invité à participer à des conférences. En 1989 (date approximative), il fut arrêté et détenu pendant un mois pour avoir parlé avec vigueur de l’expansion de la littérature tibétaine et le déclin de l’éducation tibétaine (pour les Tibétains) lors d’une conférence publique. Il n’eût après cela plus la possibilité travailler en tant que journaliste et ses écrits furent censurés.

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Tsegön Gyal
(avec la casquette)

Grâce à ses relations auprès de gens influents, il put se présenter à un concours d’entrée dans une école de police et fut après ses études, employé comme policier. Bien que travaillant officiellement pour les forces chinoises, il aida avec beaucoup de dévouement les Tibétains de maintes façons. Il a été arrêté à son domicile pour ces raisons en date du 7 mai 1993. Il fut jugé en même temps que ses amis Lukhar Sham [1] et Namlo Yak par le Tribunal de Tsonub, le 28 juillet 1994, et condamné à 12 ans d’emprisonnement accusé d’être le chef d’un mouvement contre-révolutionnaire et d’espionnage à la solde du Dalaï Lama et des séparatistes. Tsegön Gyal refusa et rejeta le verdict. Après le jugement, les autorités chinoises le gardèrent intentionnellement dans un centre de détention (préventive) durant 2 ans, allant ainsi à l’encontre des lois chinoises qui stipulent que tout prisonnier doit être incarcéré dans une prison après avoir été jugé.

C’est pour cette raison que Tsegön Gyal et son ami Namlo Yak entamèrent en juin 1997 une grève de la faim pour revendiquer leurs droits. Suite à cette grève de la faim, les autorités carcérales libérèrent provisoirement les deux hommes pour raisons médicales en date du 26 juin 1997, peu de temps avant le retour de Hong Kong à la Chine. Selon Lukhar Sham, les deux hommes furent libérés pour donner une impression favorable au public international et local. Toujours est-il que les deux hommes furent rappelés à la prison deux mois après leur libération provisoire.

Pendant les deux mois passés hors de prison, Tsegön Gyal et Namlo Yak purent rencontrer plusieurs fois Lukhar Sham qui témoigne aujourd’hui de la faiblesse physique alarmante de ses amis. Tsegön Gyal lui décrivit ses conditions d’emprisonnement, ses problèmes de santé, les manques de soins médicaux.

Tsegön Gyal a été libéré le 9 mai 1999. Il a été initialement condamné à 12 ans de prison et cette peine a été réduite à 6 ans. Il a toujours de gros problèmes de santé. Il a contracté la tuberculose en prison. Il a ouvert un petit restaurant et il survit tant bien que mal. Il est sous continuelle surveillance de la part de la police et il ne peut faire le moindre mouvement... Il faut en effet se rappeler qu’il est un ancien officier de police (trois étoiles) qui s’est retourné contre « son » gouvernement.

Le CSPT est particulièrement soucieux du sort réservé à Tsegön Gyal.

Source : bureau du CSPT à Dharamsala

[1] Lhukar Sham est un ancien prisonnier de conscience tibétain récemment arrivé en Inde. Il avait été adopté par la ville de Fécamp. Il pesait 32 kg à sa libération. Il est depuis parrainé par le C.S.P.T/Midi-Pyrénées, via la Caisse d’Aide aux Prisonniers Tibétains.


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