La répression continue pour les moines du monastère de Kirti

samedi 4 juin 2011 par Monique Dorizon

A la mi-mai 2011, le gouvernement chinois a annoncé aux moines du monastère de Kirti - comté de Ngaba au Sichuan - qu’il leur serait donné 800 yuans chinois, comme une forme de salaire permettant de vivre.
Cependant, le 26 mai, au lieu de cela, le gouvernement chinois a donné à chaque moine 400 yuans chinois. Quatorze moines du monastère de Kirti n’ont pas accepté l’argent, disant que "l’argent venait de la sueur et du sang d’autres personnes".
Les moines ayant catégoriquement refusé l’argent ont été menacés. Les responsables chinois ont insisté, disant : "vous devez prendre cet argent" et ils ont donné des conseils aux moines pour l’utilisation de cet argent.
Les quatorze moines qui n’ont pas accepté l’argent n’étaient pas les seuls à avoir cette attitude morale déterminée contre les fonctionnaires chinois. De nombreux autres moines ont pris l’argent et l’ont déchiré avec une attitude de défi. Une altercation a éclaté entre les fonctionnaires chinois et les moines. Les moines ont dit que sous le régime chinois, ils n’accepteraient pas de fonds du gouvernement.
Les fonctionnaires chinois ont dit à la Communauté de moines de Kirti qu’ils devraient le prendre, que cela venait du peuple. Les moines, pacifiques, ont courageusement rétorqué : "nous subirons la punition de la loi si, d’après la Constitution communiste chinoise, refuser de l’argent est un crime - nous ne voulons pas accepter votre argent".
Pendant deux mois, près de 2 000 moines du monastère de Kirti ont été contrôlés par la police chinoise. Les moines de Kirti ne sont pas certains que le gouvernement chinois ait connaissance de ce qui s’est passé dans le monastère et de leur isolement du monde extérieur. Les moines voulaient informer le gouvernement chinois de la situation à Kirti.
Au monastère de Kirti, les Chinois, qui ont mis le site en état de siège, continuent de donner des "programmes de rééducation". Chaque matin, les fonctionnaires chinois font des discours, et l’après-midi, tous les moines donnent leurs réponses. Si les moines n’écrivent pas ce que veulent les Chinois, ils sont punis par la police chinoise.
Malheureusement, les moines du monastère de Kirti connaissent toujours l’oppression, et les problèmes rencontrés par le monastère passé aux mains de responsables chinois, ont commencé quand Phuntsok s’est immolé par le feu le 16 mars 2011 [1] ; ils continuent encore à ce jour.

Source : The Tibet Post International, 1er juin 2011.

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[1] Voir en complément l’article "Immolations : récapitulatif, actions et réactions", du 30/10/2011


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