Dans la région du Qinghai, des enseignants tibétains protestent contre leurs faibles salaires

Des enseignants tibétains payés localement, et travaillant dans la province de Qinghai ont organisé une protestation durant deux semaines devant les bureaux du gouvernement local pour protester contre leur maigre paye.
Selon un habitant, durant les deux dernières semaines, plus de 200 professeurs de collège ont protesté devant les bureaux officiels du Comté de Rebkhong.
"Ces Tibétains travaillent comme suppléants dans différentes écoles du Comté et sont payés de 200 à 450 yuans (23 à 36 EUR) par mois" ajoute-t-il. "Cette maigre somme ne permet pas d’assurer les besoins essentiels".
Les professeurs demandent à être reconnus comme professeurs à temps complet, un statut qui donne droit à un salaire de 2000 yuans (183 EUR) par mois.
"Nous enseignons le tibétain, l’arithmétique et le chinois et avons de lourdes responsabilités mais je ne suis payé que 450 yuans par mois"
"Nous devons demander à nos parents de compléter financièrement ces revenus" rapportent ces enseignants.
Les fonctionnaires de Rebkhong ont proposé une augmentation de 80 yuans (7,50 EUR) par mois, mais les professeurs ont répondu que cela faisait peu de différence.
Les directeurs d’école se sont vus demander par les responsables du Comté de maintenir le contrôle sur leurs professeurs et de leur demander de revenir dans leurs écoles respectives.
Les plans du gouvernement central ont mis en évidence la différence de sort entre des professeurs qui sont payés et licenciés par les bureaux pour les minorités ethniques locaux et ceux qui, dépendant du Ministère de l’éducation, touchent des salaires de temps complet. Les médias officiels ont rapporté la demande des gouvernements locaux d’amener le salaire des professeurs de minorité ethnique au même niveau que celui des autres professeurs, mais d’autres rapports ont dit que cela prendrait des dizaines d’années pour être mis en place.
Un expert tibétain de l’Université du Qinghai a affirmé que cela mettait en lumière un sérieux problème pour les jeunes diplômés dans l’ensemble de la Chine, particulièrement dans les régions tibétaines.
"Ceci peut miner le niveau de vie de nombreux jeunes Tibétains et les amener au désespoir" poursuit l’expert.

Source : www.phayul.com 22 novembre 2007