Lhamo Tseten s’immole par le feu à Sangchu (Labrang) le 26 octobre 2012

Lhamo Tseten, un jeune tibétain de 24 ans venant de Achok Yultso, à Labrang, dans le canton de Sangchu [1], est mort le vendredi 26 octobre après s’être auto-immolé vers 14h30 heure locale, protestant ainsi contre les politiques instaurées au Tibet.

C’est la septième immolation depuis le début du mois d’octobre et le résultat de la politique de répression exercée par le Régime Chinois au Tibet.

D’après certaines informations, Lhamo Tseten serait mort en face d’un camp militaire, où il serait immolé. Il est le dernier à s’être auto-immolé en signe de protestions contre les politiques répressives qu’exerce Pékin au Tibet et au moins 59 tibétains - incluant des moines, des nonnes, des étudiants et la population locale – se sont immolées dont 49 en sont mortes.
"On célébrait aujourd’hui la fête de Yultso School, la population était donc réunie quand Tseten a sacrifié sa vie pour la liberté du Tibet". Des prières se tiennent encore près de l’endroit d’où il venait et à l’ endroit où s’est déroulé l’incident selon Ajam Achok de Bangalore, au sud de l’Inde.

Lhamo Tseten appelait au retour de Sa Sainteté le Dalaï Lama au Tibet et à la liberté pour le Tibet jusqu’à son dernier souffle. La population locale, principalement des Tibétains, l’ont protégé des forces de police pendant qu’il protestait et l’ont emmené ensuite là où il vivait afin de commencer les prières et montrer leur respect prés du camp militaire.
Achok Lhamo Tseten, père d’une petite fille de 2 ans, était marié à Tsering Lhamo. Ses parents, Namchuk Tsering (49 ans) et Zungdhu Kyid (50 ans) lui survivent.

Les autorités chinoises ont renforcé les mesures de sécurité dans le canton de Sangchu (Xiahe) après la mort de Tseten et dépêché des troupes dans la région, selon l’ONG basée aux Etats-Unis International Campaign for Tibet (ICT), citant des sources tibétaines en exil.
Le village de Tseten, dans le canton de Xiahe, a été placé sous un "lourd contrôle militaire" après des protestations d’habitants opposés à la construction d’un aéroport près d’une montagne qu’il considèrent comme sacrée, selon ICT.

Tibétains et supporters de la cause s’inquiètent de l’escalade du nombre d’auto-immolations au Tibet. Il y a cependant un réel manque de pression sur la Chine qui pourrait amener à une solution à la situation tragique que connait le Tibet aujourd’hui‘hui.

Source : AFP, I.C.T., et Carole, correspondant à Dharamsala, 26 octobre 2012.