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Nouvelles du Tibet

Dossier Elections présidentielles 2002

A la suite des questions qui leur ont été posées par les organisations de soutien au Tibet, Messieurs Noël Mamère, Alain Madelin, Lionel Jospin, François Bayrou, et Jacques Chirac nous ont adressés leurs réponses.
Vous trouverez les questions et réponses ci-dessous.

Questions posées aux candidats :
1. Si vous êtes élu, comment pensez-vous agir pour promouvoir l'ouverture des négociations entre le gouvernement tibétain en exil et le gouvernement chinois sur le futur statut du Tibet ?
2. Si vous êtes élu, êtes-vous prêt à soulever la question du Tibet au sein de la Communauté internationale, et prendrez-vous l'initiative d'une résolution à la Commission des Droits de
l'Homme des Nations-Unies ?
3. Si vous êtes élu, rencontrerez vous le Dalaï Lama si ce dernier visitait la France à titre de leader politique [c-à-d en tant que Chef d'Etat en exil] ?

Réponses, dans leur ordre d'arrivée :

  1. Noël MAMERE, (7 mars)
  2. Alain MADELIN, (13 mars)
  3. Lionel JOSPIN, (15 et 26 mars)
  4. François BAYROU, (26 mars)
  5. Jacques CHIRAC, (3 avril)
  6. Robert Hue, (8 avril)
  7. Olivier Besancenot, (10 avril)

Ajouté le samedi, 20 avril 2002 par Tibet info.

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M. Robert Hue (8 avril 2002)

Même si chaque situation réclame d'être analysée avec des critères particuliers, notre candidat n'a pas une vision du monde à géométrie variable dès lors que des valeurs fondamentales sont visées.
Le Tibet vit une situation intolérable. Pas parce qu'il est le Tibet ou parce que la Chine l'avoisine, mais parce que toute action qui consiste à effacer une culture et à imposer un modèle politique mérite d'être dénoncée et combattue.
La Chine se trompe si elle croit faire disparaître ce qu'elle considère injustement comme un problème en asphyxiant ce pays par une politique d'installation massive de population chinoise ou en éradiquant toutes traces de particularisme. Elle ne fait en réalité que mettre en place une configuration détonante, et stigmatiser la volonté de résistante d'un peuple qui n'a jamais fait montre du moindre bellicisme à l'égard de son grand voisin.
Le candidat communiste pense qu'il faut donc inciter le pouvoir Chinois à adopter une autre approche. Il affirme que si le peuple tibétain aspire à conserver un système politique et une culture propre, rien ne doit venir l'en empêcher, et la Chine, pays important au présent et surtout à venir doit considérer sa responsabilité de grande puissance avec un esprit positif, notamment avec la volonté de mettre l'aspiration des peuples, quels qu'ils soient, au centre de ses préoccupations et de son action. C'est dans cet esprit, que s'il était élu président, il rencontrerait le représentant légitime du peuple Tibétain.
Cordialement,
L'équipe du site www.roberthue.com
(NB Information reçue à Tibet Info le 20 avril)

Ajouté le samedi, 20 avril 2002 par Tibet info.

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M. Olivier Besancenot (10 avril 2002)

Tout président élu en France devrait baser sa politique sur le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. Le peuple tibétain doit pouvoir exercer ce droit, mais les dirigeants des grandes puissances préfèrent négocier avec le régime de Pékin de mirifiques contrats commerciaux et industriels, plutôt que d'agir vraiment pour les droits des peuples, tibétains ou chinois. L'annexion du Tibet, une politique de peuplement qui frise l'apartheid, une destruction de la culture et de la langue tibétaine, ce sont tous les attributs d'une politique coloniale. Sans doute beaucoup de dirigeants français, qui n'ont pas rompu avec leur propre politique neo-coloniale, sont peu sensibles aux revendications d'autodétermination.
Le régime de la RPC a poursuivi sa politique d'oppression des peuples qu'il a mis en oeuvre pendant sa période stalinienne. Reconverti à l'économie de marché, il garde la même politique répressive, de la place Tian Anmen à l'interdiction des grèves et manifestations ouvrières.
Mais la Chine est devenue la première destination des investissements directs étrangers, et les protestations des dirigeants des grandes puissances au nom des droits de l'homme ne sont que formelles.
Il faut, bien entendu, engager un processus d'autodétermination du peuple tibétain, et prendre toutes les mesures possibles dans les arènes internationales. Il faut inscrire le Tibet sur la liste de l'ONU des pays à décoloniser, comme cela fut fait précédemment, en Namibie ou en Kanaki pour ne prendre que ces exemples.
Je serais prêt à recevoir le Dalaï Lama en tant que chef d'Etat en exil, mais ayant peu de chances d'être élu, il faut surtout faire pression sur les gouvernements et chefs d'Etats en place pour qu'ils le reçoivent, alors qu'ils acceuillent toujours Jiang Zemin à bras ouverts.
Il y a pourtant un espoir qui renaît ; A Seattle, à Gênes, à Porto Alegre, un mouvement formidable s'affirme en résistance à la mondialisation libérale, et ce mouvement porte en lui de fortes exigences de solidarité avec tous les peuples opprimés. La jeunesse est à la pointe de ce mouvement, refuse que le monde devienne une marchandise, que le "tout marché" l'emporte sur l'égalité et la justice pour les peuples. La cause du peuple tibétain pourra y trouver les moyens d'une renaissance de la solidarité à son égard, porté par une nouvelle génération.
Olivier Besancenot
(NB Information reçue à Tibet Info le 20 avril)

Ajouté le samedi, 20 avril 2002 par Tibet info.

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M. Noël MAMERE (7 mars 2002)

Si la Chine continentale était un pays démocratique, je pense que l'Europe devrait en faire un de ses principaux partenaires. En effet, la Chine est, à moyen terme, la seule puissance capable, avec l'union Européenne, d'imposer un monde multipolaire face à l'hégémonie américaine.
Or, le régime de Pékin, en infligeant une dictature féroce à l'ensemble des peuples qu'il dirige, en s'imposant comme un nouvel impérialisme, du Tibet aux Iles Spratly, ne peut en aucune façon représenter une alternative au "despotisme éclairé" de Washington. Ainsi, ce pays s'enferre, malgré sa puissance démographique et, demain, économique, dans le rôle d'un nain diplomatique, y compris au niveau régional.
Aujourd'hui, la Chine populaire paie trés cher la brutalité de ses dirigeants. Mais qu'en sera-t-il demain de la Chine ? Les porte-parole de la non-violence nous affirment que l'adversaire peut évoluer. C'est aussi une idée que l'on retrouve dans le christianisme, c'est ce que l'on appelle la rédemption. Quoi qu'il nous en coûte d'un point de vue moral, il faut continuer à discuter avec la Chine populaire, pour lui faire admettre que seuls la démocratie et le partenariat équilibré avec l'ensemble des Nations peuvent lui permettre de jouer, demain, un rôle de premier plan. En espérant qu'un jour ce message sera entendu.
Le question tibétaine répond parfaitement à tous les critères du colonialisme : occupation violente, traités inégaux, statut différencié pour les métropolitains et les autochtones, pillage des ressources, langue et culture de la métropole imposées au territoire colonisé.
Remarquons par exemple que le Tibet est devenu la poubelle nucléaire de la Chine, de la même façon que les bombes françaises ont été testées dans le Sahara puis en Polynésie.
La situation au Tibet va donc bien au-delà de la question des droits de l'homme. Il faut que la Chine cesse le fait colonial au Tibet, et admette une autodétermination du peuple tibétain, qui seule permettra l'émergence d'une société démocratique sur le Toit du Monde.
Je serais évidemment prêt à rencontrer le Dalaï Lama car je pense que la liberté du peuple tibétain ne viendra que de lui-même, avec l'aide de ses représentants légitimes, en tout premier lieu le Parlement et le gouvernement de Dharamsala et le XIVème Dalaï Lama.
Je suis d'avis qu'il nous faut être attentif aux demandes des représentants du peuple tibétain, d'autant que leurs revendications sont toujours modérées et respectueuses du peuple chinois.
Etre écologiste, c'est se battre pour les arbres, et pour les hommes qui s'y reposent à leur ombre.
Un régime qui détruit l'environnement au nom d'un matérialisme dépassé, et qui emprisonne, torture, élimine des femmes et des hommes sous tous les prétextes ne peut évidemment me laisser indifférent.
C'est pourquoi j'ai toujours été aux côtés des démocrates chinois dans leur combat pour une Chine libre. Présentateur de "Résistances", j'ai ainsi reçu dès 1990 des responsables du mouvement étudiant, dont Wer Kaixi, écrasé si violemment à Tian Anmen. J'ai depuis gardé des contacts approfondis avec la résistance démocratique chinoise, et j'ai même co-écrit "Chine : on ne baillonne pas la lumière", avec Marie Holzmann (Editions Ramsay - 1996).
Le Tibet est malheureusement la mauvaise caricature de l'oppression communiste. Quand on emprisonne les adeptes du Fa Lu Gong à Pékin, on torture et on assassine les nones et les moines au Tibet. L'enfant unique à Pékin se traduit par des avortements forcés et des stérilisations au Tibet. Le régime du pensée unique à Pékin, c'est la langue chinoise et un catéchisme marxiste imposés aux écoliers au Tibet. Deux leviers existent pour améliorer la condition du peuple tibétain.
Le 1er se trouve à Pékin, il réside dans des évolutions politiques souhaitables pour tout le peuple chinois. Le deuxième se trouve dans les mains des Tibétains eux-mêmes, et de toutes celles et tous ceux qui soutiennent leur juste combat.
Président de la République, ou plus certainement député à l'Assemblée nationale, j'agirai avec les parlementaires Verts, comme je le fais depuis des années, sur ces deux leviers, pour aider à une amélioration du sort du peuple tibétain, pour qu'il parvienne, enfin, à la liberté sur sa propre terre.
Noël Mamère

Ajouté le dimanche, 14 avril 2002 par Tibet info.

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M. Alain MADELIN (13 mars 2002)

Je crois savoir que des contacts officieux ont lieu à Dharamsala entre les Chinois et les autorités tibétaines ; les Chinois refusent d'officialiser ces contacts. Je m'engage à soutenir toute démarche qui deviendrait moins officieuse à la demande du Tibet.
Je suis disposé à appuyer toute résolution qui serait proposée au sein de la Commission des Droits de l'homme des Nations-Unies, à la différence de la position prise par la France lors du dernier débat sur une résolution concernant le respect des Droits de l'homme au Tibet, à l'issue duquel il a été demandé au représentant français de ne pas voter la motion.
Comme je l'ai fait pour le Commandant Massoud, je recevrai officiellement le Dalai Lama si ce dernier rendait visite à notre pays.
Avec ma cordiale sympathie,
Alain Madelin

Ajouté le dimanche, 14 avril 2002 par Tibet info.

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M. Lionel JOSPIN (15 et 26 mars 2002)

Première réponse : 15 mars
Vous m'avez adressé une série de questions.
Cette campagne est l'occasion pour moi de répondre directement à vos interrogations et de saluer le rôle irremplaçable que jouent les associations dans le débat démocratique.
Pendant près de cinq ans, j'ai été Premier ministre de la France. Avec la campagne présidentielle, s'ouvre un temps nouveau. Candidat à la présidence de la République, je propose un projet au pays. Je porte une ambition pour les Françaises et pour les Français. J'entends prendre des engagements et les respecter.
Je réponds tout d'abord à votre interrogation concernant le Dalaï Lama. J'ai reçu le Dalaï Lama à l'occasion de l'une de ses visites en France le 30 octobre 1996. Pourquoi l'ai-je reçu ? Et pourquoi suis-je bien sûr disposé à le rencontrer une nouvelle fois s'il en exprime le souhait ? Parce que comme je le lui ai dit à ce moment là: "votre vision sur le problème du Tibet ressemble à ce que je ressens moi-même, dans la mesure où vous ne soulevez pas le problème de l'indépendance, mais la question d'une certaine autonomie et surtout la question du maintien de la culture et de l'identité tibétaines".
Avec mes amis socialistes, nous avions dès 1987 rappelé la nécessité de ne pas relâcher notre vigilance concernant le respect des droits humains au Tibet.
Comme Premier ministre à Pékin, j'ai signalé en 1998, à l'occasion d'un voyage officiel, l'attachement de notre pays au respect des droits humains, en Chine et donc aussi bien sûr au Tibet.
Cette approche est toujours la mienne aujourd'hui. Elle le reste pour l'avenir. La France n'a pas à interférer dans les relations entre le Dalaï Lama et les autorités chinoises. Mais elle a le devoir moral de rappeler la nécessité d'un dialogue et le respect des droits de l'homme.
J'espère vous avoir apporté des éléments qui vous permettront de vous éclairer sur les enjeux qui vous tiennent à coeur, sur mes orientations et la volonté qui m'anime de les mettre en oeuvre.
Je vous prie de croire à l'assurance de mes respectueux hommages.
Lionel Jospin

Seconde réponse : 26 mars
Vous m'avez adressé un courrier contenant certaines questions sur la situation au Tibet. Je vous remercie de ce témoignage direct de citoyenneté qui participe au débat démocratique sur des questions internationales, auquel j'attache une valeur essentielle.
Je suis particulièrement sensible à la question des violations des Droits de l'Homme au Tibet, que rien ne peut justifier.
J'ai eu l'occasion de condamner ces violations à plusieurs reprises et je me tiens personnellement informé de l'évolution de cette situation à l'égard de laquelle la communauté internationale peut exercer, l'expérience l'a montré, une influence favorable.
Je considère par ailleurs que l'identité culturelle et la spécificité religieuse tibétaine doivent être préservées. Je l'ai dit clairement aux autorités chinoises.
Enfin, sur le plan politique, il me paraît essentiel que le dialogue auquel aspire le Dalaï Lama, que j'ai rencontré, puisse être engagé. Je continuerai à faire valoir ce point auprès de la Chine.
Je vous prie d'agréer l'assurance de mes sentiments les meilleurs.
Lionel Jospin

Ajouté le dimanche, 14 avril 2002 par Tibet info.

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M. François BAYROU (26 mars 2002)

1. Il est nécessaire que la Chine accepte d'engager un dialogue sur la question tibétaine avec son chef spirituel le Dalaï Lama. Mais l'impuissance de la diplomatie unilatérale américaine à trouver une solution, doit aujourd'hui amener l'Europe à s'impliquer dans ce conflit. C'est pourquoi, si je suis élu, je proposerai une conférence régionale à laquelle participeront l'Europe, les Etats-Unis et la Russie comme garants d'un processus aboutissant à résoudre la question tibétaine et à répondre aux revendications du peuple tibétain.
2. Après cinquante-deux ans d'occupation, des milliers de victimes, et l'exil du Dalaï Lama en Inde depuis 1959 accompagné de 100 000 Tibétains, la communauté internationale a aujourd'hui le devoir de trouver une solution à la question tibétaine. Demain, il sera trop tard. L'initiative d'une résolution de la Commission des Droits de l'Homme des Nations-Unies est une bonne idée que je soutiendrai, mais je pense qu'il faut aller plus loin. La France devrait prendre l'initiative d'une résolution au sein du Conseil de sécurité.
(Q : Soutiendrez-vous la résolution du Parlement européen de juillet 2000, visant à faire reconnaître le gouvernement tibétain en exil si aucun accord n'intervient d'ici 2003 avec le gouvernement chinois ?)
Cette résolution commune du Parlement européen votée le 6 juillet 2000 a notamment été déposée par le groupe PPE, auquel j'appartiens. Cette résolution demandait aux Etats membres, à la Commission et au Conseil de tout mettre en oeuvre afin que le gouvernement de la République Populaire de Chine et le Dalaï Lama négocient un nouveau statut du Tibet qui garantisse une pleine autonomie des Tibétains. Le délai de trois ans imparti aux autorités chinoises et au réprésentant du peuple tibétain pour parvenir à un accord, laisse du temps à la négociation. Il me paraît tout à fait légitime qu'au delà de ce délai, les Etats membres puissent examiner la possibilité de reconnaître le gouvernement tibétain.
3. Bien évidemment. Le Général Morillon, Parlementaire européen UDF, qui a rencontré il y a quelques mois le Dalaï Lama, a rappelé l'engagement de notre famille politique en faveur de la
défense des Droits de l' Homme et de la nécessité d'une paix durable dans cette région. Je suis persuadé que seul un dialogue avec le chef spirituel et temporel du Tibet, le Dalaï Lama, pourra mettre un terme à ce conflit.
François Bayrou

Ajouté le dimanche, 14 avril 2002 par Tibet info.

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M. Jacques CHIRAC (3 avril 2002)

C'est avec un grand intérêt que j'ai pris connaissance de votre courrier dans lequel vous me faites part de vos réflexions suscitées par la situation tibétaine et je tiens à vous en remercier.
Je suis avec la plus grande attention l'évolution des droits de l'homme au Tibet. Les libertés de culte et d'expression doivent être respectées par le gouvernement chinois et je m'inquiète des conséquences suscitées par la "campagne d'éducation patriotique" menée au Tibet. La France a saisi régulièrement diverses occasions (Commission des droits de l'homme de l'ONU, sessions du dialogue euro-chinois sur les droits de l'homme, rencontres bilatérales, missions annuelles au Tibet de notre ambassadeur) pour attirer l'attention des autorités chinoises sur la préservation de l'identité et de la spécificité culturelles et religieuses tibétaines et le respect des droits individuels et collectifs. Au sein de l'Union européenne, la France a clairement précisé ses attentes dans le cadre du dialogue euro-chinois sur les droits de l'homme. Dans les conclusions du Conseil affaires générales du 22 janvier 2001, l'Union européenne a rendu publics les domaines dans lesquels elle attend des progrès, dont plusieurs concernent le Tibet (respect des droits religieux et culturels des tibétains ; arrêt de la campagne d'éducation patriotique ; accès d'une délégation indépendante au jeune Panchen Lama). La position commune européenne à la 57è Commission des droits de l'Homme (annonce du vote en faveur du projet américain en cas de mise aux voix) a également reflété notre préoccupation.
Lors de la visite d'Etat du président JIANG Zemin en France en octobre 1999, j'ai longuement évoqué la question du Tibet avec mon homologue chinois et j'ai souligné à nouveau l'intérêt qui s'attacherait à l'ouverture d'un tel dialogue lors de ma visite en Chine d'octobre 2000.
Notre politique a toujours été d'appeler au dialogue entre les autorités chinoises et le Dalai Lama, prix Nobel de la paix en 1989 et personnalité internationalement reconnue pour son ouverture et sa modération. Le Dalai Lama fait régulièrement des visites pastorales en France, la dernière en septembre 2000. En décembre 1998, à l'occasion du cinquantième anniversaire de la déclaration universelle des droits de l'homme, je l'avais reçu à l'Elysée. Il s'est encore rendu le 24 octobre 2001 à Strasbourg, à l'invitation du Parlement européen. Comme vous le savez, votre cause bénéficie d'un important soutien en France.
Nous avons également attiré l'attention des autorités chinoises sur des cas individuels tibétains. A l'occasion du Sommet UE-Chine d'octobre 2000, j'ai en tant que président de l'UE et pour la première fois, pris l'initiative de remettre directement à niveau politique une liste de cas individuels. Une démarche européenne a été conduite à l'initiative de la France, sur la torture en juin 2001, et un cas tibétain a été évoqué. Notre ambassadeur s'est enfin rendu dans des zones de peuplement tibétain au Qinghai en octobre 2001.
La France soutient en outre, directement ou par l'intermédiaire de l'Union européenne, des projets de coopération bénéficiant directement à la population tibétaine et participant à la sauvegarde du patrimoine culturel tibétain, dans les domaines sanitaire, éducatif et du développement. En espérant avoir répondu à vos inquiétudes,
Je vous prie d'agréer l'expression de mes sentiments les meilleurs.
Jacques Chirac

Ajouté le dimanche, 14 avril 2002 par Tibet info.

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