Tibet infoCliquez-iciMaison du Tibet  
Informations-Témoignages-Documents-Actions-Histoire-Géo-Adresses-Glossaire-Livres-Tourisme-Liens

Tibet-info > informations > nouvelles du Tibet > année 2004

informations

Nouvelles du Tibet

Informations parues en novembre 2004

  1. Ngawang Sangdrol demande aux Etats-unis d'intervenir pour Tenzin Delek (23/11)
  2. Le PE demande que la peine de mort contre un moine tibétain soit commuée (18/11)
  3. Action urgente pour Tenzin Delek Rinpoché (12/11)
  4. Troisième aéroport au Tibet (02/11)


Ngawang Sangdrol demande aux Etats-unis d'intervenir pour Tenzin Delek

Ngawang Sangdrol a pris la parole à Washington, le 18 novembre 2004 avant la réunion de la Commission Exécutive du Congrès sur la liberté religieuse.

Voici quelques extraits de ses déclarations :
(...) La lutte tibétaine est la lutte pour notre nation et pour le droit des Tibétains à préserver et à aider à la reconnaissance de notre identité, de notre religion et de notre culture. A la suite de l'invasion et de l'occupation communiste chinoise, notre peuple a vaillamment tenté de résister à la destruction de notre pays, de notre religion et de notre héritage culturel.
Le bouddhisme tibétain est un élément fondamental qui fait partie intégrante de l'identité tibétaine et il a toujours joué un rôle central dans la société tibétaine. Le Parti communiste chinois voit la croyance religieuse comme l'un de ses principaux problèmes au Tibet, ceci est grandement dû aux relations entre le bouddhisme tibétain et l'identité tibétaine.
Le Parti a été dépité par son incapacité à éloigner les Tibétains de leurs croyances religieuses, et particulièrement de leur loyauté envers Sa Sainteté le Dalaï Lama. De même que cela pose un problème idéologique au Parti, ses problèmes liés aux croyances religieuses au Tibet sont aussi politiques et stratégiques. La peur du Parti vis à vis du désir tibétain de se séparer de la Chine, et de l'instabilité dans les régions frontières de la République Populaire de Chine,est devenue plus sensible à toute infiltration perçue en provenance de forces anti chinoises "hostiles" (...)
Depuis la libéralisation du milieu des années 80, les autorités chinoises ont fait plusieurs tentatives pour limiter le développement de la religion au Tibet. Après que le Troisième Forum de Travail sur la politique au Tibet se fut tenu à Pékin en 1994, l'activité religieuse fut davantage restreinte. (Le Forum) fut très préoccupé de la constante popularité du bouddhisme tibétain, préoccupation renforcée par la relation perçue entre la religion et le mouvement indépendantiste. Le troisième Forum donna son accord au plus haut niveau pour accroître le contrôle et la surveillance des monastères et le renforcement de la sécurité entrepris par les corps administratifs, outrepassant leurs devoirs d'éducateurs politiques et d'informateurs (...)
Le maintien des restrictions religieuses au milieu des années 90 reflète la ligne générale de la politique religieuse de la Chine.(...)
Au Tibet, la religion devint l'objectif à détruire essentiellement par ce que leur religion et leur culture constituent la différence entre les Tibétains et les Chinois. Tant que le Tibétain possède cette religion unique, il n'y a pas de moyen d'appeler un Tibétain "Chinois". Quant aux politiques générales sur la liberté religieuse au Tibet, des centaines de mes compatriotes ont montré leur opposition, la plupart du temps de manière pacifique, et furent emprisonnés.


(Elle rappelle ensuite son incarcération et remercie la communauté internationale d'avoir favorisé sa libération)

(...) Je profite aujourd'hui de ma liberté.
Tout en appréciant ma liberté, je me souviens continuellement de la situation critique de mes amis tibétains, particulièrement ceux qui sont en prison. (...) J'essaie de faire tout ce que je peux pour mettre en lumière leur situation. En venant aux Etats-Unis j'ai appris les règles et règlements de la Constitution de la République Populaire de Chine garantissant plusieurs droits aux gens vivant en Chine, y compris les prisonniers. Ce fut une surprise pour moi d'apprendre que, même à l'intérieur du système restrictif en place aujourd'hui en Chine, j'aurais dû être protégée par des droits, y compris le droit à une aide judiciaire, de même que le droit à un procès libre. Non seulement moi, mais mes amis prisonniers n'ont pas eu de tels droits, nous n'avions même pas été informés que nous avions de tels droits. Depuis, j'ai commencé à essayer de comprendre les lois chinoises de telle sorte que je puisse devenir un meilleur porte-parole pour les prisonniers politiques tibétains.
(...) En fait, il y a (au Tibet) vraiment beaucoup de restrictions pour les Tibétains. Par exemple, j'ai entendu récemment que les officiels chinois avaient dit qu'il n'y avait pas de restriction formelle vis à vis des Tibétains possédant ou montrant des photos de Sa Sainteté le Dalaï Lama. Les médias ont rapporté que ces officiels avaient dit que c'est volontairement que les Tibétains ne veulent pas montrer des photos de Sa Sainteté. Ces officiels ne sont pas seulement ignorants des sentiments des Tibétains mais leur action montre aussi le manque de respect du gouvernement chinois pour les droits religieux des Tibétains. Je ne suis partie du Tibet que depuis un an environ et je sais que s'il n'y avait pas de pression politique directe ou indirecte des autorités chinoises, presque tous les Tibétains montreraient des portraits du Dalaï Lama. Nous, Tibétains sommes fiers de notre chef religieux et temporel et les croyances et la vénération des Tibétains pour Sa Sainteté le Dalaï Lama n'ont pas faibli. Malheureusement, presque toutes les décisions majeures concernant le peuple tibétain ne sont pas prises par les Tibétains, ni même par des officiels tibétains mais par les dirigeants chinois à Pékin.

(...)(A la Commission) je demande expressément ceci:
- Le cas de Tenzin Delek Rinpoché est extrêmement urgent à partir du moment où le gouvernement chinois aura toute latitude pour l'exécuter après la fin de la suspension de sa condamnation à mort, le mois prochain (…)
- La question du Panchen Lama est d'extrême importance pour les Tibétains. Nous n'avons toujours pas d'information sérieuse sur le devenir du 11e Panchen Lama, Gedun Choekyi Nyima ni sur son état (...)
- La situation des prisonniers politiques tibétains m'intéresse tout particulièrement, puisque j'en ai fait partie jusqu'à une période récente, je voudrais recommander instamment aux Etats-unis de faire pression sur le gouvernement chinois afin de libérer tous les prisonniers politiques tibétains. De plus, on devrait demander à la Chine de restaurer les droits de ces activistes politiques tibétains qui ont été libérés. Je sais de par beaucoup de ces personnes qu'elles continuent d'être persécutées, même sorties de prison.
- Enfin, le seul moyen d'apporter une solution durable à la liberté religieuse au Tibet est de trouver une solution au problème politique du Tibet. Les Etats-Unis pourraient prendre une part active en pressant le gouvernement chinois à entamer des discussions substantielles avec les représentants de Sa Sainteté le Dalaï Lama, de sorte qu'une solution négociée puisse être trouvée.
En conclusion, je remercie le gouvernement des Etats-unis et la population pour le rôle positif que vous êtes en train de jouer en mettant en lumière le problème tibétain et en soutenant Sa Sainteté le Dalaï Lama dans sa recherche d'une solution juste au problème tibétain.
Tashi Delek et merci.


Version intégrale en anglais sur : savetibet.org
Source / traduction : Tibet Jeunes

Ajouté le mardi 23 novembre 2004 par Tibet info

Haut de la page


Le PE demande que la peine de mort contre un moine tibétain soit commuée

Le Parlement européen a demandé le 18 nov. que la condamnation à mort prononcée à l'encontre du lama bouddhiste Tenzin Delek Rinpoché soit commuée et plus largement que la Chine décide d'un "moratoire immédiat" sur les peines capitales.
Dans une résolution, les eurodéputés ont demandé une révision "immédiate" du cas de Tenzin Delek Rinpoché, un moine "très influent" condamné en décembre 2002 et dont le sursis à exécution expire le 2 décembre prochain.
Arrêté début avril 2002 après un attentat à la bombe à Chengdu, capitale du Sichuan, il est accusé "d'avoir provoqué des explosions" et "d'incitation au séparatisme" alors que "sa culpabilité n'a pas été prouvée", selon les parlementaires européens.
Ils rappellent que l'assistant du lama, Lobsang Dondhup, arrêté en même temps, a été exécuté le 26 janvier 2003, et soutiennent que Tenzin Delek Rinpoché aurait été torturé pendant plusieurs mois.
Ils demandent à la Commission européenne et au Conseil des ministres européens "qu'ils expriment leur inquiétude sur (son) sort à l'occasion du prochain sommet UE-Chine", prévu le 8 décembre à La Haye.
Ils souhaitent également que l'UE et ses Etats membres "invitent instamment" le gouvernement chinois "à respecter les droits et les libertés religieuses du peuple tibétain".
Ils réitèrent leur appel pour la nomination d'un représentant spécial de l'UE chargé des affaires tibétaines "de façon à contribuer efficacement à la résolution pacifique de cette question".
Les eurodéputés ont en outre réitéré dans leur résolution du 18 nov. leur rejet d'une levée de l'embargo sur les ventes d'armes à la Chine.

Par ailleurs, le groupe d'information sur le Tibet du Sénat a réclamé le 18 novembre la libération de Tenzin Delek Rinpoché, par la voix du sénateur UMP Louis de Broissia.
Le groupe d'information demande aux autorités chinoises de "rejeter ces comportements de violence et de mort, alors même que la Chine prépare son ouverture au monde" avec les Jeux olympiques de Pékin en 2008.
Le 15 avril, trois experts de l'ONU avaient appelé la Chine à rejuger le moine tibétain, estimant que son procès n'avait pas respecté les normes internationales.
Source : AFP 18 nov. 04

Ajouté le jeudi 18 novembre 2004 par Tibet info

Haut de la page


Action urgente pour Tenzin Delek Rinpoché

De nombreuses associations pro-tibétaines demandent une action urgente en faveur de Trulkou Tenzin Delek.
Vous trouverez la version publiée par Tibet Lib dans la rubrique Dossier sous la forme d'une action urgente - novembre 2004

Une manifestation est prévue le 21 novembre à 14 h. à Paris
Avenue Gustave Eiffel (au pied de la Tour Eiffel)
Métro: Bir-Hakeim ou RER : Champ de Mars

Ajouté le vendredi 12 novembre 2004 par Tibet info

Haut de la page


Troisième aéroport au Tibet

La Chine a commencé la construction d'un troisième aéroport civil au Tibet, le premier en près de trente ans, nourrissant la crainte d'un nouvel afflux de Chinois d'ethnie Han, poursuivant ainsi la colonisation massive dans cette région himalayenne de culture bouddhiste.
Selon l'agence Chine nouvelle, les premiers travaux ont débuté le 30 octobre sur un site du département de Nyingtri, dans le sud-est du Tibet. Les installations doivent être achevées en trois ans pour un coût de 780 millions de yuans (94 millions de dollars).
Elles pourront accueillir quelque 120 000 passagers par an d'ici 2010 sur une piste de 3 000 m.
Selon l'agence officielle, l'aéroport doit développer le tourisme dans une région économiquement en retard.
Aujourd'hui, les touristes ne peuvent se poser au Tibet qu'en passant par l'aéroport de Lhassa, la capitale, ou celui de Chamdo, dans l'est de la province.
Source : A.F.P. 01 nov. 04

Ajouté le mardi 2 novembre 2004 par Tibet info

Haut de la page


La reproduction des textes ci-contre est autorisée et encouragée sous la condition exprès de mentionner : « Source : 36 15 Tibet Info » + les autres sources mentionnées dans chaque article, ainsi que la date. Exemple "Source : 36 15 Tibet Info / AFP, 15 jan 98". Merci de respecter ces différents copyrights.


Les archives de l'année 2004

décembre
novembre
octobre
septembre
août
juillet
juin
mai
avril
mars
février
janvier


Cliquez-ici


Cliquez-ici


Cliquez-ici


sommaire de la rubrique

 

Sommaire Tibet info~Aide en ligne~Contactez-nous~Abonnez-vous à la Lettre d'information Haut de la page

© Tibet infohttp://www.tibet-info.net