Tibet : la responsable de l’ONU aux Droits de l’Homme interpelle la Chine
samedi 3 novembre 2012 par Rédaction
Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les Droits de l’Homme, Mme Navi Pillay [1] , a appelé le 2 novembre 2012 la Chine à répondre d’urgence aux frustrations des Tibétains qui ont conduit à une multiplication inquiétante des immolations par le feu [2].
Dans un communiqué, elle se déclare préoccupée "par les accusations continuelles de violences à l’encontre de Tibétains cherchant à exercer leurs droits fondamentaux à la liberté d’expression, d’association et de religion" et relève "les informations sur des détentions et des disparitions, sur l’usage excessif de la force contre des manifestants pacifiques et la répression des droits culturels des Tibétains".
"J’ai eu plusieurs échanges avec le gouvernement chinois sur ces questions
mais il faut faire plus pour protéger les Droits de l’Homme et empêcher les
violations", déclare Mme Pillay.
"J’appelle le gouvernement à respecter le droit de rassemblement pacifique
et d’expression et à libérer toutes les personnes détenues pour avoir
simplement exercé ce droit", ajoute la Haut Commissaire.
Elle appelle les Tibétains à renoncer à des formes extrêmes de manifestation comme les immolations par le feu et demande à leurs dirigeants religieux de les en dissuader [3].
Navi Pilllay réitère également ses demandes au gouvernement chinois pour que les experts de l’ONU puissent librement visiter la région, rappelant que douze demandes dans ce sens sont restées sans réponse.
Une soixantaine de Tibétains se sont immolés par le feu depuis 2009, dont sept la semaine précédente [2].
Source : AFP, 02 novembre 2012.
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[1] Navanethem (Navi) Pillay a été nommée le 28/07/2008 au poste de Haut Commissaire aux Droits de l’Homme, en remplacement de Mme Louise Arbour. Voir sa notice biographique sur le site des Nations unies.
[2] Voir l’article et la carte récapitulative des immolations.
[3] A de multiples occasions, le Dr Lobsang Sangay, Sikyong (*), a exprimé son inquiétude sur les auto-immolations et a appelé les Tibétains à s’abstenir d’opter pour une forme de protestation aussi violente (**). Il appelle continuellement à un processus de dialogue avec la Chine pour résoudre les différends sur la base d’un bénéfice mutuel et tient pour seuls responsables de ces immolations les politiques répressives du gouvernement chinois au Tibet.
(*) Sikyong : responsable politique de l’Administration Centrale Tibétaine, à Dharamsala.
(**) [[Voir l’article (en anglais) sur le site de l’Administration Centrale Tibétaine : "Committed to Dialogue With China : Tibetan PM-in-Exile", du 08/08/2012.
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