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Nouvelles du Tibet

Informations parues dans Tibet Info du 1er au 31 mars 2003

11. Ngawang Sangdrol : communiqué du CSPT (29/03)
10. Ngawang Sangdrol est arrivée aux Etats-unis ! (29/03)
 9. Pas de guerre pour libérer le Tibet ! (25/03)
 8. La Chine proteste contre la visite du Dalaï Lama au Danemark (16/03)
 7. Le Dalaï Lama sera reçu par les dirigeants danois lors de sa visite au Danemark (14/03)
 6. "La guerre : un concept anachronique et dépassé" (13/03)
 5. Le Dalaï Lama qualifie l'option militaire en Irak "d'approche à courte vue" (12/03)
 4. Deux hommes d'affaires tibétains arrêtés en Chine (11/03)
 3. Message de S.S. le Dalaï Lama à l'occasion du 44e anniversaire du Soulèvement du peuple tibétain (10/03)
 2. Création de Tibet Lib : pour la libération de prisonniers tibétains (07/03)
 1. La nouvelle année tibétaine débute dans la musique (07/03)

Ngawang Sangdrol : Communiqué du CSPT

Communiqué

Le Comité de Soutien au Peuple Tibétain (CSPT France) se réjouit de la décision des autorités chinoises permettant à la jeune religieuse tibétaine Ngawang Sangdrol de recevoir enfin les soins que son état exige.
Libérée le 17 octobre 2002 après une douzaine d'années d'emprisonnement, alors qu'il lui en restait neuf à accomplir à la suite de condamnations en cascades, Ngawang Sangdrol avait été placée sous bonne garde dans la maison de sa soeur à Lhassa. Elle souffrait de graves migraines, de troubles de l'équilibre et de terribles douleurs dorsales.
Plusieurs demandes des gouvernements français, suisse et américain qui souhaitaient l'accueillir avaient jusqu'alors été repoussées. La persévérance d'une organisation humanitaire américaine a permis qu'elle soit placée dans un avion à destination des Etats-Unis où elle est arrivée dans la nuit du 28 au 29 mars 2003.
A l'instar du gouvernement tibétain en exil et de plusieurs organisations de défense des droits de l'Homme au Tibet, le CSPT veut voir dans cette mesure un geste positif du nouveau gouvernement chinois.
Le CSPT souhaite qu'il soit suivi par l'ouverture d'un véritable dialogue en vue d'une solution pacifique au problème du Tibet.
Il rappelle néanmoins que les récentes condamnations à mort - suivies d'une exécution - de prisonniers politiques, le maintien en résidence surveillée dans un lieu secret du jeune Panchen Lama, la détention de centaines de prisonniers d'opinion, constituent des obstacles qui doivent être levés. Cela justifie la poursuite de la mobilisation des élus et des gouvernements démocratiques.
Le CSPT invite tous les défenseurs des droits de l'Homme au Tibet à participer à la nouvelle campagne qu'il organise en faveur de la libération des prisonniers tibétains (voir dossier "Tibet Lib").
Le CSPT avait été à l'origine de nombreuses campagnes en faveur de Ngawang Sangdrol, mobilisant des centaines d'artistes, écrivains, sportifs et hommes politiques. En 2001, il avait coopéré à la publication de l'ouvrage de Danielle Laeng et Philippe Broussard : "La prisonnière de Lhassa", paru aux éditions Stock.
Source : CSPT, 29 mars 03

Ajouté le samedi 29 mars 2003 par Tibet info.

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Ngawang Sangdrol est arrivée aux Etats-unis

Ngawang Sangdrol, la jeune religieuse tibétaine condamnée à 21 ans de prison, et libérée le 17 octobre dernier, est arrivée aux Etats-unis le 28 mars dans la soirée. Elle était accompagnée d'un membre de l'ambassade des Etats-unis à Pékin.
John Kamm, directeur de la Fondation Dui Hua qui oeuvre pour la libération des prisonniers politiques tibétains, avait pu rencontrer la jeune femme en février dernier à Lhassa, et obtenir des autorités chinoises un laisser-passer à son nom pour les USA.
"Je pense", a-t-il déclaré, "que cette libération est le signal de nouvelles discussions et d'un dialogue sur le Tibet avec la communauté en exil."
Un représentant du gouvernement tibétain en exil a salué ce geste comme un signal positif dans une période où tous les efforts sont faits pour créer une atmosphère favorable au dialogue.
Ngawang Sangrdol qui est âgée de 25 ans, a passé plus de douze ans en prison. Elle a été soumise à la torture et aux mauvais traitements. Sa libération avait été réclamée par de nombreux gouvernements dont celui de la France, ou l'opinion publique s'était mobilisée en sa faveur. Un dossier lui est consacré sur Tibet Info

Sources diverses, compilées par Tibet Info
Voir également le communiqué ci-dessus

Ajouté le samedi 29 mars 2003 par Tibet info.

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Pas de guerre pour libérer le Tibet !

Lors d'une conférence publique organisée par les Amis du Tibet (Inde), sur le thème "Violence et non-violence", le Pr Samdhong Rinpoché, Premier Ministre du gouvernement tibétain en exil, a annoncé en réponse à une question de Lobsang Wangyal que "les Etats-Unis ne se lanceraient jamais dans une guerre contre la Chine pour libérer le Tibet, car il n'y a pas de pétrole sur ce territoire".
En lien avec les critiques qui estiment que les Etats-Unis attaquent l'Irak pour contrôler les champs pétrolifères, Samdhong Rinpoche a expliqué le 23 mars que "la guerre est désormais guidée par les affaires. Or les Etats-Unis ne voient pas quels bénéfices ils pourraient tirer à long terme du Tibet..."
Il a complété ses propos en indiquant que, "dans tous les cas, si les Etats-Unis, ou tout autre pays, proposait de lancer une guerre contre la Chine pour résoudre le problème tibétain, les Tibétains refuseraient poliment". En effet, les Tibétains souhaitent garder une approche non-violente dans leur lutte pour la liberté, et cela bien que la Chine contrôle d'une main de fer le Tibet depuis 1951.
Source : AFP et correspondant Tibet Info Dharamsala, 23 mars 03

Ajouté le mardi 25 mars 2003 par Tibet info.

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La Chine proteste contre la visite du Dalaï Lama au Danemark

L'ambassade de Chine à Copenhague a vivement critiqué le 14 mars le gouvernement danois qui va recevoir en juin le Dalaï Lama, en visite du 5 au 9 juin au Danemark.
"La position du gouvernement chinois par rapport au Tibet est connue dans le monde entier. Le Tibet fait partie indissociablement de la Chine", a assuré un porte-parole de la représentation diplomatique à l'agence danoise Ritzau.
"Il est clair que nous sommes fortement opposés à ce que le Dalaï Lama, sous n'importe quelle identité, participe à des activités politiques dans la communauté internationale dans le but de diviser la patrie et saper la solidarité nationale", a affirmé ce porte-parole.
Le Dalaï Lama aura des entretiens avec le chef du gouvernement danois Anders Fogh Rasmussen et le ministre des Affaires étrangères Per Stig Moeller.
Il s'agit de la sixième visite du Prix Nobel de la paix au Danemark, à l'invitation de l'organisation humanitaire danoise Tibet Charity.
En mai 2000, l'ancien Premier ministre social-démocrate Poul Nyrup Rasmussen avait suscité un tollé en refusant de voir le Dalaï Lama, prétextant un calendrier chargé, avant d'accepter, sous les pressions de l'opposition, un court entretien avec lui dans une salle de l'aéroport de Copenhague.
Source : AFP 14 mar 03

Ajouté le dimanche 16 mars 2003 par Tibet info.

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Le Dalaï Lama sera reçu par les dirigeants danois lors de sa visite au Danemark

Le Dalaï Lama est attendu en juin au Danemark pour une visite de 5 jours où il sera reçu pour la première fois officiellement par le chef du gouvernement danois Anders Fogh Rasmussen et le ministre des Affaires étrangères Per Stig Moeller, a-t-on appris le 13 mars de source tibétaine.
"Le Premier ministre a l'intention de s'entretenir avec lui durant son séjour, à une date qui n'est pas encore fixée", a confirmé à l'AFP une source proche de M. Rasmussen.
Il s'agit de la sixième visite du Prix Nobel de la paix au Danemark, à l'invitation de l'organisation humanitaire danoise Tibet Charity, et prévue du 5 au 9 juin, mais c'est la première au cours de laquelle il sera accueilli à un si haut niveau politique.
En mai 2000, l'ancien Premier ministre social-démocrate Poul Nyrup Rasmussen, avait suscité un tollé en refusant de le voir, prétextant un calendrier chargé, avant d'accepter, sous les pressions de l'opposition, un court entretien avec lui dans une salle de l'aéroport de Copenhague.
La Chine a toujours protesté vivement contre les visites du Dalaï Lama dans le royaume, mettant en garde à chaque fois les autorités danoises de le recevoir, en menaçant de conséquences graves pour les relations entre les deux pays.
Le Premier ministre chinois, Zhu Rongji, en visite officielle l'année dernière au Danemark, avait réaffirmé son opposition à toute reconnaissance du Dalaï Lama. "Nous sommes contre tous contacts entre les gouvernements étrangers et le Dalaï Lama, car il aura l'impression que l'on soutient ses tentatives de sécession du Tibet" avait notamment déclaré le dirigeant de Pékin à l'issue de son entretien avec M. Rasmussen.
Source : AFP 13 mars 03

Ajouté le vendredi 14 mars 2003 par Tibet info.

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"La guerre : un concept anachronique et dépassé"

Le premier jour du festival de prières qui s'est tenu dans le temple tibétain de Tsuglakhang à Dharamshala, en Inde, Sa Sainteté le Dalaï Lama a évoqué devant l'assemblée des fidèles la question de l'Irak. Voici la traduction de sa déclaration.

Dharamsala, le 11 mars 2003
  "La question de l'Irak devient extrêmement critique. La guerre, sous forme de combats organisés, s'est développée en même temps que la civilisation humaine. Elle semble faire partie intégrante de l'histoire de l'humanité et de la nature humaine. Cependant, le monde change de façon spectaculaire.
Nous voyons que le recours aux armes ne permet pas de résoudre les problèmes de l'humanité. Les problèmes issus de divergences d'opinions doivent être résolus graduellement par la voie du dialogue. La guerre fait des vainqueurs et des vaincus. C'est indubitable mais ce n'est que temporaire. Ni victoire ni défaite résultant de guerres ne peut en effet être durable. En outre, notre monde est devenu si interdépendant que la défaite d'un pays influera nécessairement sur le reste du monde et, directement ou indirectement, nous subirons tous des pertes.
Aujourd'hui, notre monde est si petit et si interdépendant que le concept de la guerre est anachronique et dépassé. De réformes en changements, nous avons relégué aux oubliettes de l'histoire de nombreux aspects de traditions anciennes qui étaient inadaptés à la réalité d'aujourd'hui ou contre-productifs car fondés sur une approche à courte vue. Nous devrions en faire de même avec la guerre.
Malheureusement, bien que nous vivions au 21e siècle, il y a un héritage de nos ancêtres dont nous n'avons toujours pas réussi à nous débarrasser. Je veux parler de notre croyance et de notre confiance dans la capacité de régler les problèmes par les armes. C'est pour cela que le monde demeure accablé par toutes sortes de problèmes.
Mais que pouvons-nous faire ? Que pouvons-nous faire quand de grandes puissances ont déjà pris leur décision ? Tout ce que nous pouvons faire, c'est prier pour en finir progressivement avec les guerres. Bien sûr, la tradition militariste ne disparaîtra pas facilement. Mais réfléchissons un peu.
Lorsque les hostilités éclateront, les personnes au pouvoir ou les responsables sauront se mettre à l'abri et se soustraire aux épreuves. D'une manière ou d'une autre, ils se mettront en sécurité. Mais qu'en est-il des pauvres gens, des personnes sans défense, des enfants, des vieillards et des infirmes ? Ce sont eux qui seront les plus affectés par les dévastations.
Lorsque les armes parleront, elles sèmeront mort et destruction. Elles frapperont sans discernement innocents et coupables. Une fois tiré, le missile n'épargne ni les personnes inoffensives, ni les pauvres, ni ceux qui méritent notre compassion. Les vrais perdants sont donc les personnes les plus faibles, innocentes de tout crime, qui survivent au jour le jour.
Une évolution positive peut cependant être constatée dans l'envoi de secours médicaux et d'autres formes d'assistance humanitaire dans les régions ravagées par la guerre. C'est un des aspects réconfortants de l'âge moderne.
Eh bien maintenant, prions pour que la guerre puisse être évitée. Mais si elle doit éclater, prions pour que soient réduites au minimum les effusions de sang et les souffrances. Je ne sais si nos prières seront de quelque utilité pratique, mais c'est tout ce que nous pouvons offrir pour le moment".

Publié par le Ministère de l'Information et des relations internationales
Administration centrale tibétaine, Dharamsala, Inde
Traduction : Comité Canada Tibet

Ajouté le jeudi 13 mars 2003 par Tibet info.

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Le Dalaï Lama qualifie l'option militaire en Irak "d'approche à courte vue"

Le Dalaï Lama a prié le 11 mars pour les habitants d'Irak, qualifiant l'option militaire "d'approche à courte vue".
"La destruction de l'Irak affectera de nombreuses personnes et nations alors que nous vivons sur une petite planète où nous sommes tous dépendants les uns des autres", a dit le Dalaï Lama, en dirigeant une cérémonie de prière en présence de milliers de personnes dans son temple de Dharamsala.
"La guerre est un concept dépassé", a estimé le dignitaire bouddhiste, ajoutant que l'option militaire en Irak reflète une "approche à courte vue" en vue de régler des différends.
"Un pays peut perdre à un moment mais cela créera seulement un cycle de violence. Il n'y aura pas de vainqueurs à long terme".
Si les hostilités éclatent, les segments les plus défavorisés de la population (pauvres, enfants, femmes, personnes âgées, malades) seront les plus affectés. "Ceux qui ont des rangs élevés trouveront des endroits sûrs pour se cacher", a poursuivi le Dalaï Lama.
Avouant son impuissance face à la détermination des Etats-Unis, il a espéré que ses prières apporteraient du réconfort aux habitants d'Irak.
Le Dalaï Lama a enfin demandé à la communauté internationale de se mobiliser pour apporter secours à ceux qui souffriront de la guerre et les aider à reconstruire.
Source : AFP 11 mars 03

Ajouté le mercredi 12 mars 2003 par Tibet info.

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Deux hommes d'affaires tibétains arrêtés en Chine

Deux hommes d'affaires tibétains, connus sous les noms de Di-Di et Tabo, ont été arrêtés mi-février dans le sud-ouest du Sichuan, zone à prédominance tibétaine. Ces arrestations ont été reconnues officiellement par les autorités chinoises. Il leur serait reproché d'avoir passé des informations à des journalistes étrangers sur les mauvais traitements infligés à des prisonniers d'opinion.
L'association des droits de l'Homme "Human Rights Watch" exprime son inquiétude car la Chine a souvent recours à la torture pour forcer aux aveux, ceux-ci étant utilisés ensuite pour l'accusation.
Selon Brad Adams, directeur du bureau Asie de l'association, il est donc urgent de connaître le lieu de détention et l'état de santé des deux hommes.
Ces arrestations seraient à mettre en relation avec les condamnations à mort de Lobsang Dondrup, qui a été exécuté fin janvier, et de Tenzin Delek Rinpoché, qui a bénéficié d'un sursis de deux ans. Tous deux étaient accusés d'avoir participé à une série d'attentats et d'avoir incité au séparatisme.
Di-Di, un homme d'affaire prospère, avait déjà été convoqué par la cour lors de l'accusation de Tenzin Delek Rinpoché en décembre dernier.
Source : AFP 10 mars 03

Ajouté le mardi 11 mars 2003 par Tibet info.

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Message de Sa Sainteté le Dalaï Lama à l'occasion du 44e anniversaire du Soulèvement du peuple tibétain

À l'occasion du 44e anniversaire du Soulèvement du peuple tibétain en 1959, j'adresse mes sincères salutations à mes compatriotes du Tibet et ceux de l'exil. Je les adresse aussi à tous nos amis qui soutiennent notre cause à travers le monde.
Si l'on peut se féliciter des développements positifs constatés sur la voie d'une solution globale au problème du Tibet, nous n'en demeurons pas moins inquiets. Les Tibétains, en effet, sont toujours marginalisés dans leur propre pays et, l'an passé, les Chinois ont continué d'agir, au Tibet, en violation des droits de l'homme et des libertés religieuses.
Le 16e Congrès du Parti communiste chinois, en passant sans incident de la troisième à la quatrième génération, a ouvert pour la Chine une ère nouvelle. Je vois là un signe de maturité politique et d'adaptabilité. Les réformes, entreprises par Deng Xiaoping et poursuivies sous le président Jiang Zemin, ont apporté de grands changements en Chine, en particulier dans les domaines de l'économie, du commerce et dans celui des relations internationales. J'accueille favorablement ces développements car, depuis toujours, j'ai insisté sur le besoin qu'il y avait pour la Chine de s'intégrer à la communauté mondiale. J'ai également constamment déclaré que j'étais contre toute position visant à isoler et à enfermer la Chine. Malheureusement, en contraste flagrant avec ces aspects positifs, aucune approche pragmatique et ouverte n'apparaît, notamment pour les populations appelées "minorités" qui constituent la République populaire de Chine, ni dans la défense de leurs droits civiques et politiques fondamentaux, ni dans la défense des libertés des citoyens.
La libération, l'an passé, de quelques prisonniers politiques, tibétains et chinois, nous a donné un regain d'espoir. Parmi les Tibétains libérés se trouvaient Takna Jigmé Sangpo et Ani Ngawang Sangdrol, incarcérés, comme les autres prisonniers de conscience, pour avoir osé exprimer leur opinion sur la politique chinoise au Tibet et, spécialement, sur l'histoire du Tibet. Les nombreuses années qu'ils ont passées en prison font d'eux les témoins vivants du courage et de la détermination des Tibétains de l'intérieur.
Je note avec satisfaction l'autorisation donnée par la Chine à la venue à Pékin de mes envoyés, rétablissant ainsi un contact direct avec les autorités chinoises. Ils ont pu également se rendre au Tibet et s'entretenir sur place avec des fonctionnaires tibétains responsables. Leur présence à Pékin, en septembre dernier, nous a donné l'occasion d'exposer aux autorités chinoises nos points de vue sur la question du Tibet. Que des échanges amicaux et riches de sens aient pu ainsi avoir lieu est pour moi un signe encourageant.
J'avais demandé à mes envoyés de faire tous leurs efforts pour que se poursuive la voie du dialogue avec les autorités de Pékin et de saisir l'occasion ainsi offerte de dissiper les incompréhensions et les malentendus existant sur nos points de vue et nos positions. La voie du dialogue est la seule façon, raisonnable, intelligente et humaine, de résoudre les conflits et de parvenir à une compréhension mutuelle. La tâche ne sera pas facile et cela demandera du temps. Mais c'est là une occasion unique et capitale, proposée au peuple chinois et au peuple tibétain, de tourner définitivement le dos à des décennies de rancœur, de méfiance et de ressentiment et de construire une nouvelle relation, fondée sur l'égalité et l'amitié, une relation réciproquement profitable.
Les dirigeants qui ont successivement présidé au destin de la Chine ont reconnu la spécificité de la culture, de l'histoire et de l'identité du Tibet et ont promis de la respecter, avec compréhension et tolérance. En réalité, chaque fois que des Tibétains, se réclamant de ces déclarations, manifestent pour la défense de leur peuple, les autorités chinoises recourent à leur habituelle politique de "Répression sans merci", puis, ayant qualifiés les manifestants de "séparatistes", les arrêtent et les jettent en prison. Dire la vérité est impossible. La récente exécution de Lobsang Dhondup et la sentence de mort prononcée à l'encontre de Tulku Tenzin Délek, en l'absence d'un procès équitable, en sont des exemples flagrants. Lorsqu'une politique n'apporte pas de solution au problème qu'elle est censée résoudre, il faut en changer.
J'espère donc sincèrement que les autorités chinoises trouveront le courage, l'ouverture d'esprit et la sagesse nécessaires pour proposer de nouvelles solutions permettant de résoudre la question du Tibet par la voie du dialogue. Comme on peut le voir dans le monde qui nous entoure, laisser sans les résoudre les conflits fondés sur des problèmes ethniques peut, à la longue, faire surgir des situations qui en rendent la solution extrêmement difficile. Il est donc dans l'intérêt de la République populaire de Chine d'aborder ces questions. Une initiative nouvelle et créative en vue de régler la question du Tibet serait pour la Chine le moyen de prouver sa détermination à changer, à mûrir, et à être plus accessible à l'idée d'assumer un rôle plus important sur la scène mondiale en tant que puissance digne de confiance et tournée vers l'avenir. Une approche constructive concernant la question du Tibet offrirait d'importantes occasions de créer un climat politique de confiance, d'espérance et d'ouverture, au plan intérieur comme au plan international. En cette période de profonde inquiétude suscitée par les conflits internationaux, le terrorisme et les luttes ethniques, cela ferait grande impression sur le monde de voir la Chine s'exprimer de la sorte. Cela le rassurerait.
Il est nécessaire que l'on sache que la lutte du Tibet pour sa liberté ne vise pas à assurer ma position personnelle, ni mon bien-être. J'ai déclaré nettement, dès 1969, que c'était au peuple tibétain de décider si, oui ou non, l'institution plusieurs fois séculaire du Dalaï-Lama devait perdurer. En 1992, dans une déclaration officielle, j'ai dit explicitement que lorsque nous retournerions au Tibet, étant assurés d'y jouir d'une certaine liberté, je n'exercerais aucune fonction au sein du gouvernement tibétain, ni dans aucun autre domaine politique. Cependant, comme je le dis souvent, je demeurerai jusqu'à mon dernier jour déterminé à promouvoir la défense des valeurs humaines et l'entente en matière de religion. J'ai également annoncé à cette époque que le Gouvernement tibétain en exil serait dissout et que ce serait aux Tibétains du Tibet d'assumer en toute responsabilité la conduite du gouvernement tibétain. Je persiste à croire que, dans l'avenir, le Tibet se dotera d'un système de gouvernement laïc et démocratique. Toute affirmation selon laquelle nos efforts viseraient à restaurer le vieux système social tibétain est donc totalement infondée. Aucun Tibétain, qu'il appartienne à la communauté en exil ou qu'il réside au Tibet, ne souhaite voir restauré l'ordre social suranné en vigueur dans l'ancien Tibet. Nous l'avons prouvé nous-même à notre arrivée en terre d'exil en commençant dès cet instant à jeter les bases d'une démocratisation véritable, démocratisation qui a culminé, en 2001, par l'élection au suffrage universel de notre direction politique. Nous demeurons bien décidés à poursuivre sans faiblir l'action entreprise en vue de promouvoir parmi tous les Tibétains les valeurs de la démocratie.
Dès le début des années 1970, après avoir consulté les plus hauts responsables tibétains, j'ai décidé de recourir, dans la recherche d'une solution au problème tibétain, à une approche que l'on a appelée la "Voie médiane". Cette voie n'appelle ni à l'indépendance, ni au séparatisme. En revanche, pour les six millions d'hommes et de femmes qui se disent Tibétains, elle propose une authentique autonomie, une autonomie qui préserve leur identité spécifique, qui valorise leur héritage religieux et culturel, - héritage fondé sur une philosophie séculaire et dont même le XXIe siècle peut tirer avantage - une autonomie, enfin, qui protège le fragile environnement du Plateau tibétain. Cette approche contribuera à assurer la stabilité générale et l'unité de la République populaire de Chine. Mon engagement vis-à-vis de cette proposition réaliste et pragmatique demeure entier. Je continuerai à faire tout ce qui est en mon pouvoir pour aboutir à une solution mutuellement acceptable.
C'est un fait qu'aujourd'hui, sur cette petite planète, tout le monde est interdépendant. Coexister est devenu une obligation. Par conséquent, la seule façon intelligente et raisonnable de résoudre les conflits, que ce soit entre les individus, les peuples ou les nations, passe par une politique de non-violence et par le dialogue. C'est parce que notre lutte se fonde sur la vérité, la justice et la non-violence, et qu'elle n'est pas dirigée contre la Chine, que nous avons eu le privilège de voir croître autant de sympathie à notre égard, et se lever un vrai mouvement de soutien à notre cause dans le monde entier et même en Chine. A tous, je tiens à exprimer aujourd'hui ma reconnaissance et ma gratitude pour leur solidarité sans faille.
Une fois encore, de la part de tous les Tibétains, j'aimerais redire au peuple indien et à son Gouvernement notre reconnaissance et notre immense gratitude pour la générosité sans égale et le soutien inébranlable dont ils font preuve à notre égard.
Je rends hommage aux hommes et aux femmes courageux du Tibet, à tous ceux qui ont donné leur vie pour la défense de nos libertés. Je prie pour que prennent fin, rapidement, les souffrances qu'endure notre peuple.
Le 10 mars 2003

Ajouté le lundi 10 mars 2003 par Tibet info.

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Création de Tibet Lib : pour la libération de prisonniers tibétains

Récemment, le professeur Samdhong Rinpoche, chef du Gouvernement tibétain en exil, en vue de faciliter l'ouverture de négociations avec la Chine, exprimait le souhait que les amis du Tibet, partout de par le monde, s'abstiennent de mener des actions pouvant passer pour agressives à l'égard de la Chine, sans pour autant renoncer à défendre le droit et la justice pour les Tibétains.
Réclamer la libération de tous les prisonniers de conscience au Tibet entre parfaitement dans ce cadre. C'est pourquoi le Comité de Soutien au Peuple Tibétain, à l’occasion du 10 mars, a décidé d'intensifier son action en ce domaine en proposant aux amis du Tibet de participer à une nouvelle campagne permanente sur ce thème.
Le CSPT a créé une liste informatique sur laquelle il vous propose de vous inscrire. Pour cela, adressez un message demandant votre inscription au groupe Tibet Lib à moniquedorizon@hotmail.com.
Cette inscription, ouverte à tous, permettra de recevoir, tous les deux mois environ, un dossier complet concernant un prisonnier ou une prisonnière d'opinion Tibétain.
Pour ceux qui ne possèdent pas d’adresse e-mail, ils seront informés grâce à la publication du CSPT 'La Lettre du Tibet' (2 rue d’Agnou Maule 78580).
En retour, les personnes inscrites s’engagent moralement à adresser aux autorités chinoises, aux adresses qui leur seront fournies (copie au ministère des Affaires Etrangères en France) une lettre, sur un modèle proposé, réclamant la libération du prisonnier ou de la prisonnière concerné(e). Un exemple est donné dans la Lettre du Tibet n° 66.
Cette action de solidarité non violente est menée en liaison avec les mouvements tibétains concernés.
Source : CSPT 8 mars 03

Ajouté le samedi 8 mars 2003 par Tibet info.

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La nouvelle année tibétaine débute dans la musique

Le lancement de la nouvelle année 2130 tibétaine (année du Mouton d'Eau) a eu lieu le 3 mars. La célébration du Losar (célébration de la nouvelle année) à Dharamsala, siège du gouvernement tibétain en exil, a débuté comme chaque année par des prières et des méditations communes et, au niveau des familles, par les traditionnels nettoyages et peintures des maisons pour éliminer les signes du passé.
Plus inhabituel, les festivités se sont poursuivies avec des concerts de groupes de rock indiens très connus (Parikrama, Envision, Mrigya et bien d'autres) venus manifester leur soutien à la cause tibétaine. Le Dalaï Lama n'est pas resté insensible à cette manifestation et a même souligné qu'il appréciait plus particulièrement l'interprétation de la chanson de Bob Marley "Redemption Song" !
Source : AFP 3 mars 03

Ajouté le vendredi 7 mars 2003 par Tibet info.

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La reproduction des textes ci-contre est autorisée et encouragée sous la condition exprès de mentionner : « Source : 36 15 Tibet Info » + les autres sources mentionnées dans chaque article, ainsi que la date. Exemple "Source : 36 15 Tibet Info / AFP, 15 jan 98". Merci de respecter ces différents copyrights.


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