Après l’immolation de Nangdrol, le 19 février, des centaines de Tibétains se rassemblent
lundi 20 février 2012 par Rédaction
Des centaines de Tibétains ont bravé les forces de sécurité à Dzamthang [1] en se rassemblant pour une veillée en hommage à un jeune moine bouddhiste qui s’est immolé par le feu.
Le moine de 18 ans, nommé Nangdrol, s’est transformé dimanche 19 février 2012 en torche humaine dans la région de Ngaba et sa dépouille a été ramenée dans un monastère local, ont rapporté International Campaign for Tibet (ICT) et Free Tibet, deux organisations de défense des Tibétains.
Selon I.C.T., le moine aurait crié, juste avant son suicide, "puisse sa sainteté le Dalaï Lama vivre 10 000 ans !" et "Tibet libre !".
Nangdrol était le quatrième de huit enfants, né dans le village de Choeje, municipalité de Barma, à Dzamthang. Les sources locales indiquent que Nangdrol est décédé et que son corps a été ramené au monastère où les rituels bouddhistes habituels ont été célébrés.
Les moines ont refusé de remettre le corps aux autorités qui le réclamaient, et plus d’un millier de personnes se sont rassemblées dimanche soir (19/02/2012) pour une veillée, a précisé ICT.
Un responsable des autorités locales nommé Huang, contacté par l’AFP, a démenti qu’une immolation ait eu lieu, affirmant que "tout était en ordre normal" sur place.
Dzamthang est le lieu où deux Tibétains avaient été abattus par la police le 26 janvier 2012. [2]
Au moins 25 Tibétains, en majorité des moines bouddhistes, se sont immolés par le feu ou ont tenté de le faire en moins d’un an dans les zones tibétaines [3]. Les Tibétains supportent de plus en plus mal les entraves à leurs pratiques religieuses et culturelles et la présence grandissante dans leurs zones d’implantation historique des Hans, ethnie majoritaire en Chine.
Les autorités chinoises ont empêché ces dernières semaines la presse étrangère de se rendre dans les régions tibétaines de Chine, empêchant toute source d’informations indépendante.
Sources : International Campaign for Tibet et Free Tibet, 19/02/2012 et AFP, 20/02/2012.
| Voir l’article et la carte récapitulative des immolations. |
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[1] Dzamthang (Zamtang sur cette carte) est situé dans l’ancien Amdo tibétain. Cette région est aujourd’hui incorporée à la province chinoise du Sichuan.
[2] Voir l’article "Les autorités chinoises imposent des contrôles dans toutes les régions tibétaines", du 31/01/2012.
[3] Voir l’article et la carte récapitulative des immolations
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