4 ONG internationales demandent le résultat de l’enquête sur les arrestations au Tibet

vendredi 19 septembre 2008 par Rédaction

La Commission Internationale de Juristes (CIJ), basée à Genève, a invité le 18 septembre les autorités chinoises "à informer le Conseil au sujet de l’enquête sur la répression" concernant le soulèvement tibétain qui a commencé le 10 mars 2008.
M. Lukas Machon de la CIJ, dans une déclaration au Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU, a déclaré que "la répression violente de la manifestation pacifique du Tibet en mars 2008, y compris les exécutions arbitraires, le recours excessif à la violence par les forces de sécurité et les détentions arbitraires, n’a toujours pas été étudié à ce jour".
Le 18 septembre 2008, la 9ème session du Conseil des Droits de l’Homme a poursuivi son débat sur le thème de "la situation des droits humains qui requièrent l’attention du Conseil".
M. Tenzin S. Kayta a lu la première déclaration au nom de 4 ONG, [1] appelant le Conseil à "encourager les autorités chinoises à autoriser immédiatement la Haut-Commissaire aux Droits de l’Homme et ses mandataires à se rendre dans les régions tibétaines de la République populaire de Chine".
"La situation des Droits de l’Homme à laquelle est confronté le peuple tibétain exige l’attention immédiate du Conseil à prendre note de cette détérioration", a exhorté la déclaration conjointe des ONG.

M. Qian Bo, délégué par la Chine, a dit en réaction que son gouvernement "rejette la déclaration faite par la "Société pour les peuples en danger" qui déforme les faits et est totalement dénuée de fondement". "Cette déclaration a de toute évidence des motivations politiques".
Il a également déclaré que "son gouvernement s’est employé à promouvoir et protéger les Droits de l’Homme au Tibet".

La déclaration faite par la "Société pour les peuples en danger" alerte le plus haut organe des Droits de l’Homme de l’ONU à prendre note "des rapports écrasants de morts, arrestations, tortures et disparitions de Tibétains depuis que la Chine a lancé la "guerre du peuple" pour réprimer le soulèvement tibétain"
Au cours des trois minutes de temps de parole pour les déclarations d’ONG, M. Kayta a dit au Conseil que "l’examen des chiffres officiels chinois révèle que 4 400 Tibétains ont été arrêtés ou se seraient rendus dans le cadre des protestations qui ont commencé le 10 Mars 2008. Mais ces chiffres ne comprennent pas toutes les zones tibétaines où les protestations et les arrestations ont eu lieu. Plus de 3 000 Tibétains auraient été libérés, laissant le statut de plus de 1 200 Tibétains inconnu".

La CIJ a informé le Conseil qu’il "a reçu des rapports de détentions arbitraires et de mises au secret de moines et autres manifestants, sans que ceux-ci aient aucune garantie d’accès à une procédure légale régulière".
La déclaration ajoute : "Ceux qui ont été condamnés à de lourdes peines de prison, y compris l’emprisonnement à vie, restent en prison sans aucun examen de la légalité des procédures pénales appliquées en période de crise".

L’intervention des ONG sur le Tibet a commencé en indiquant que lors de la septième session du Conseil, la "Société pour les peuples en danger" a soulevé ses préoccupations au sujet de la fréquence des rapports de déportation de réfugiés tibétains par le gouvernement du Népal.
"Aujourd’hui, nous exhortons le Conseil à prendre note de l’annonce la semaine dernière que les Tibétains vivant au Népal sans documents juridiques seraient confrontés à l’expulsion du pays. Il s’agit d’une évolution inquiétante et pourtant ironique puisque le Népal a cessé d’émettre des certificats d’enregistrement aux Tibétains depuis les années 1990".
Le 15 Septembre 2008, le Centre des Droits de l’Homme en Asie a déclaré dans un communiqué de presse à New Delhi : "le Népal non seulement tolère des protestations similaires faites par les réfugiés bhoutanais, mais le régime communiste du Népal a inclus la question des réfugiés bhoutanais dans son "Programme commun minimum". La politique raciste menée par le gouvernement maoîste à l’encontre des réfugiés tibétains qui font face à l’arrestation, l’emprisonnement et l’expulsion n’aurait pas pu être plus visible".

Source : Phayul, 19 septembre 2008

[1] Les 4 ONG sont :
- Society for Threatened Peoples (Société pour les peuples en danger),
- Forum-Asia (Forum Asie pour les Droits de l’homme et le Développement),
- Asian Indigenous & Tribal Peoples Network (Réseau des Peuples indigènes et tribaux d’Asie) et
- le Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP).


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