Davantage de restrictions pour les Tibétains pendant le mois de Sakadawa

mardi 13 juin 2017 par Monique Dorizon , Rédaction

Des sources au Tibet ont rapporté que les autorités chinoises ont encore imposé des restrictions aux libertés religieuses en refusant aux étudiants, aux enseignants et aux professeurs des vacances pendant Sakadawa, le mois sacré du Bouddha, et interdisant l’observance même à la maison.

Dans de nouveaux documents faisant écho à la "Révolution Culturelle", le Bureau chinois de l’éducation a interdit aux enseignants, aux étudiants et aux parents de célébrer Sakadawa et interdit toute activité religieuse au sein des écoles et des foyers. Si quelqu’un est trouvé en train de ne pas s’y conformer, des peines sévères seront infligées.
Une école a reçu ces ordres par lettre, comportant le sceau même de l’école. Elle mentionne que "il a été ordonné à tous les étudiants, enseignants et tuteurs, que les jours de congé pour l’observance religieuse pendant Sakadawa soient strictement interdits. Toutes les familles sont invitées à poursuivre l’école et le travail comme d’habitude. La croyance des étudiants dans des superstitions et la pratique de la religion sont strictement interdites".

Une autre source locale, parlant sous couvert d’anonymat, a déclaré : "Ici, les parents et les employés de l’école ont été informés avant que Sakadawa n’ait commencé qu’il n’y aurait pas de congé et que même l’observation personnelle n’était pas autorisée".
"En général, les étudiants ne sont pas autorisés à pratiquer leur religion, ce n’est pas nouveau. Certains parents emmèneront pourtant leurs enfants dans les monastères et assisteront aux cérémonies religieuses pendant les vacances. Cette année, non seulement les parents ne sont pas autorisés à observer les vacances à la maison, mais des sanctions strictes sont à l’ordre du jour, c’est nouveau".

Ces ordonnances remettent en question l’adhésion de la Chine à sa propre Constitution, car la liberté de religion et les droits des minorités sont garantis par l’Article 36 de la Constitution, qui stipule : "Aucun organe d’État, organisation publique ou personne ne peut obliger les citoyens à croire, ou à ne pas croire, en une religion, ni discriminer les citoyens qui croient ou ne croient pas en une religion".

Source : Tibet Post, 2 juin 2017.

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