De nombreux enlèvements à Lhassa lors de raids des forces de sécurité en pleine nuit

dimanche 16 mars 2008 par Monique Dorizon

A Lhassa, depuis le 15 mars, des centaines de Tibétains sont arbitrairement arrêtés au cours des raids effectués maison par maison par les forces de sécurité chinoises. Tous les anciens prisonniers politiques ont déjà été envoyés en prison.
Des rues sont emplies de tanks et de troupes armées chinoises patrouillant. Les forces de sécurité passent au peigne fin chaque maison de Lhassa et emmènent tout Tibétain suspect, surtout les jeunes, en les battant violemment. Les mères et les personnes âgées, impuissantes, plaidant auprès des forces de sécurité la possibilité de voir leurs fils et leurs proches, sont battues et renvoyées.
Le 15 mars, les autorités de la Région Autonome du Tibet ont émis un ultimatum aux manifestants tibétains afin qu’ils se rendent volontairement avant lundi à minuit (17 mars). Cependant les arrestations actuelles ont déjà commencé maison par maison depuis hier alors que l’on s’attendait à ce quelles ne débutent qu’à partir de demain.
Bien que la loi martiale ne soit pas officiellement instaurée à Lhassa, la situation possède tous les caractéres de la loi martiale imposée en 1989 par le Secrétaire du Parti de la Région Autonome du Tibet d’alors Hu Jintao, actuellement Président de la République Populaire de Chine.

L’atmosphère à Lhassa est "terrifiante" avec des soldats allant de maison en maison, emmenant des gens en détention. Les Tibétains qui possèdent des images du Dalaï Lama sont recherchés et parfois emmenés.
"Un étudiant a été emmené par la police. Il a été battu et ne peut plus marcher. Il avait une image de Kundun [1] autour du cou".

Le journal The Times a rapporté le 17 mars qu’à l’approche de la limite horaire de minuit, quatre camions en convoi ont avancé lentement dans les principales rues avec une quarantaine de personnes surtout des jeunes Tibétains et Tibétaines, menottes aux poignets derrière le dos. Un soldat se tenait derrière chaque prisonnier, les mains à l’arrière de leurs cous pour s’assurer que leurs têtes soient penchées. Des haut parleurs sur les camions appelaient à monter tous ceux qui avaient pris part aux violents incidents du 14 mars. "Ceux qui le feraient volontairement seraient traités avec indulgence, les autres seraient sévèrement punis", ce qu’aucun Tibétain ne peut croire, par expérience.

Les organisations non gouvernementales étrangères ont été priées de quitter Lhassa.

Source : TCHRD 16 mars 2008 et ICT, 18 mars

Dernière mise-à-jour : 18 mars 21h56

[1] Kundun signifie "présence" et est souvent utilisé pour désigner Sa Sainteté le Dalaï Lama


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