Détention de septs adolescents pour des graffitis

vendredi 21 septembre 2007 par Monique Dorizon

Sept adolescents, quatre âgés de 15 ans et trois de 14 ans, sont détenus après avoir fait des graffitis appelant au retour du Dalaï lama.
L’arrestation a eu lieu dans la Préfecture de Gannan, Province de Gansu vers le 7 septembre, au lendemain de l’apparition de ces graffitis sur les murs de l’école et du commissariat de police.
Des dizaines d’élèves (40 selon Human Rights Watch) ont été détenus ce même jour, mais tous, sauf les 7, ont été libérés dans les deux jours suivants. Le personnel de l’école a lui aussi été questionné.
La détention a eu lieu dans le commissariat de police de Amchok Bora et les jeunes ont pu voir leur famille. Cependant, le 10 septembre, des policiers en uniformes, appartenant vraisemblablement à la sécurité d’Etat, les ont emmenés dans le Comté voisin de Xiahe (Labrang) à l’est du village. Depuis on ne sait rien d’eux.
L’un des garçons, âgé de 14 ans aurait été sévèrement battu pendant ou après l’arrestation. Ses proches racontent qu’il saignait beaucoup.
L’organisation Human Rights Watch rapporte que la police a refusé à sa famille d’emmener le garçon blessé à l’hôpital sauf s’ils revenaient avec lui dans les deux jours et payaient par avance la somme de 5000 yuans (600$), somme que la famille ne possédait pas.
La famille s’est vue refuser le droit de visite. Les autorités ont aussi refusé de lui confirmer la détention du jeune garçon.
Les sept adolescents sont originaires de familles nomades et élèves au collège du village de Amchok. Cinq des sept noms des jeunes garçons sont connus :
Lhamo Tseten 15 ans, Chopa Kyab 15 ans, Drolma Kyab 14 ans, Tseku, 14 ans et un autre Lhamo Tseten 15 ans. Les noms des deux autres et du jeune blessé ne sont pas connus
Depuis le mois d’août, c’est la seconde fois qu’un tel incident se produit dans ce village. Les mots "Libérez le Tibet" et des appels au retour du Dalaï lama avaient alors été écrits sur le terrain de basket de l’école. Déjà, quelques uns des 7 adolescents avaient été interrogés.

Un fonctionnaire du gouvernement du Comté, contacté par téléphone par Human Rights Watch, dit ne pas connaître ces détentions.

Sources : Phayul et Human Rights Watch


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