Etat de santé alarmant des enfants tibétains

jeudi 13 décembre 2007 par Monique Dorizon

De récentes études sur la santé des enfants du Tibet révèlent que presque la moitié d’entre eux souffrent de malnutrition. Ceci entraîne un ralentissement de la croissance et un développement intellectuel potentiellement imparfait. En dépit de l’insistance du gouvernement chinois à développer économiquement et socialement la région, le Tibet demeure une des plus pauvres régions du monde avec un revenu par habitant inférieur à 100$ (68 €).
En 1996, la "Western Consortium for Public Health", organisation privée américaine, avait conclu que la taille des enfants tibétains était très inquiétante et indiquait que 60% des enfants étudiés était nettement inférieure aux chiffres internationaux de référence. Les études montraient que la petitesse des enfants provenait des déficiences nutritionnelles, malnutrition chronique au cours des trois premières années de vie, bien plus que de conséquences génétiques ou de l’altitude, comme cela avait été évoqué auparavant.
La malnutrition chronique rend les enfants plus vulnérables aux maladies communes pour des enfants du monde développé, telles que les infections intestinales ou respiratoires mais qui, là, sont fréquemment fatales. De plus, la malnutrition chronique affecte le développement neurologique et physique.
Bien que, fièrement, les autorités chinoises annoncent qu’elles ont significativement réduit les taux de mortalité infantile au Tibet, ces taux sont encore beaucoup plus élevés que ceux des enfants de l’ensemble de la Chine.
Les découvertes essentielles de la Western Consortium for Public Health, furent plus tard confirmées par une étude menée par le Docteur Nancy Harris, spécialiste des problèmes de santé au Tibet et des chercheurs de l’Institut de la santé publique de Santa Cruz en Californie, l’Université de Californie à Berkeley et l’Institut Tibétain de Recherche Médicale à Lhassa.
Depuis plus de 10 ans, le Docteur Harris a passé six mois par an au Tibet. Avec ses assistants, elle a apporté une aide médicale de base à plus de 8500 enfants et familles tibétains, vivant souvent dans des installations sans électricité ni installation sanitaire.
Selon l’étude menée sur 2078 enfants tibétains de moins de 7 ans, le retard de croissance était en lien avec la malnutrition et était souvent accompagné de problèmes osseux et dermatologiques, d’absence de pigmentation des cheveux, entre autres problèmes. 67% des enfants étudiés sont rachitiques, un problème osseux la plupart du temps causé par un manque de vitamine D. L’étude a été menée sur des enfants de 11 Comtés comprenant plus de 50 communautés urbaines et non urbaines de la Région Autonome du Tibet. L’état de santé des enfants se complique davantage avec la pauvreté et l’état peu développé des infrastructures de santé.
En 1993, le Docteur Harris a lancé le Projet de Santé pour la nutrition de l’enfant tibétain. Bien qu’à l’origine, il ait été financé par le Docteur Harris elle-même, depuis 1994, il a reçu des fonds extérieurs.
Le Docteur Harris et son équipe implantent des programmes dont le but est de diminuer la mortalité infantile et maternelle par une éducation à la santé et un programme d’obstétrique.
Le Docteur Harris pense que la plus grande partie de ce qui est nécessaire à l’amélioration de l’état de santé des enfants tibétains est déjà présent dans l’ensemble des plantes médicinales du Tibet.

Source : www.phayul.com 13 décembre 2007


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