Le Barkhor, un des lieux les plus "sûrs" de Chine

mercredi 9 décembre 2015 par Monique Dorizon , Rédaction

Les autorités chinoises décrivent le circuit du Bharkor autour du temple du Jokhang, à Lhassa, comme l’un des endroits les plus sûrs de la République Populaire de Chine, se référant à des mesures de sécurité importantes, mises en place pour contrôler et surveiller les mouvements des Tibétains, a rapporté l’agence de presse Reuters le 30 novembre 2015.

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Barkhor. Place du Jokhang, 2006.
Photo © Mireille Brousset.

Le Bharkor est le circuit de pèlerinage le plus sacré pour les bouddhistes tibétains et a également été le lieu de manifestations tibétaines contre la domination chinoise dans le passé [1].

Outre un réseau de surveillance, des postes de garde ont été érigés entre les magasins et dans les cours autour du temple du Jokhang, afin de voir sur place les allées et venues des habitants. Les postes sont tenus par des habitants choisis par les autorités. La nuit, les portes des cours sont verrouillées, disent les habitants.
Le système de sécurité fait partie d’un système de "gestion du réseau de surveillance" visant à gérer la société "sans lacunes, sans taches aveugles, sans blancs", officiellement mis en place dans la région en novembre 2014. "Ceci est une spécificité chinoise, où les masses participent à la gestion et au contrôle de la société et elles profitent aussi des résultats de la gestion de leur société", affirme Qi Zhala, haut fonctionnaire du Parti communiste à Lhassa.

Les mesures de sécurité sont populaires auprès des immigrants chinois ayant déménagé dans la capitale du Tibet en si grand nombre qu’ils dominent la composition ethnique de la ville [2].

Le Tibet est généralement inaccessible pour les journalistes et les diplomates étrangers [3] tandis que les touristes étrangers sont autorisés uniquement dans des groupes contrôlés. En de rares occasions, la Chine organise des visites strictement contrôlées pour les journalistes étrangers, veillant à ce qu’ils ne voient que ce que l’on veut qu’ils rapportent.
En novembre 2015, les journalistes de Reuters, avec un petit groupe de journalistes, ont bénéficié d’une rare visite dans la région pour un déplacement officiel très "chorégraphié".
Les autorités chinoises limitent l’accès des journalistes étrangers au Tibet, rendant difficile des évaluations indépendantes de la situation, note l’article de Reuters.

Source : The Tibetan Review, 3 décembre 2015.

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