Le Dalaï Lama renonce à une visite à Bruxelles

mercredi 9 mai 2007 par Rédaction

Le Dalaï Lama, chef spirituel du bouddhisme tibétain, a renoncé à se rendre en Belgique après que le gouvernement belge l’eut informé du caractère "sensible" de sa visite à un mois d’une importante mission économique en Chine, a indiqué le 9 mai le chef de la diplomatie belge.
"La Chine nous a fait connaître ses objections. Nous les avons transmises au Dalaï Lama, qui a lui-même décidé de ne pas venir" en Belgique, a déclaré Karel De Gucht, cité par l’agence Belga.
Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères souligne que le "Dalaï Lama était et reste libre de se rendre en Belgique".

Le Dalaï Lama, 71 ans, devait participer le 11 mai à la première journée de la 5e Conférence internationale des groupes de soutien au Tibet, qui se tient jusqu’au 14 mai dans un grand hôtel bruxellois.
Une visite à Bruxelles du leader tibétain mécontente Pékin, au moment où le prince héritier Philippe doit conduire une mission économique belge en Chine du 16 au 26 juin.
Selon le communiqué d’un porte-parole du Dalaï Lama, Kalon Tempa Stering, le dirigeant tibétain en exil "a dit comprendre le gouvernement belge", qui a partagé avec lui "son embarras compte tenu des pressions exercées par la République populaire de Chine en rapport avec la prochaine visite d’une délégation commerciale belge conduite par le prince héritier".

Le Dalaï Lama avait déjà renoncé en 2005 à se rendre en Belgique pour ne pas faire ombrage au voyage que le roi des Belges Albert II devait effectuer en Chine le mois suivant. Il s’y était finalement rendu en 2006.
Kalon Tempa Stering a indiqué que "cette fois, la décision de ne pas se rendre à Bruxelles avait été" pour le Dalaï Lama "plus difficile à prendre qu’en 2005", précisant que le gouvernement belge lui a "demandé à plusieurs reprises de renoncer à sa visite à Bruxelles en mai".
Le Dalaï Lama "venait tout spécialement assister à la Conférence internationale des groupes de soutien au Tibet, à laquelle doivent participer quelque 300 amis du Tibet, venant d’une soixantaine de pays", a-t-il souligné.
Ce sera la première fois, a noté Kalon Tempa Tsering, que le chef spirituel tibétain ne pourra ouvrir en personne cette Conférence, contrairement aux quatre précédentes, qui se sont tenues sans encombre depuis 1990, à Dharamsala (Inde) siège du Dalaï Lama en exil, à Bonn en 1996, à Berlin en 2000 et à Prague en 2003.

L’information, révélée le 9 mai par le quotidien La Libre Belgique, a suscité l’indignation du parti vert Ecolo (opposition), qui se déclare "écoeuré par l’opportunisme politico-économique dont le gouvernement belge fait une fois de plus la preuve en ayant tout mis en oeuvre pour annuler la venue du Dalaï Lama".
"Accueillir le Colonel Khadafi, se pavaner aux côtés de Vladimir Poutine à Bruxelles (...) ne posent manifestement aucun problème à la coalition sortante, qui doit certainement les considérer comme des Prix Nobel de la paix en puissance", ironisent les Verts.

Source : AFP, 9 mai 07


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