Les moines du monastère de Rongwo réclament les terres confisquées par les autorités

mardi 28 mars 2017 par Monique Dorizon , Rédaction

Le monastère tibétain de Rongwo [1] appelle au retour de biens autrefois loués à un collège d’enseignants, mais saisi par les autorités locales après que le collège a déménagé.

La propriété, qui comprend un tiers de la surface du monastère de Rongwo, a été confisquée en 2016, incitant les moines à demander sa restitution, a rapporté une source locale à Radio Free Asia.
"Mais les autorités chinoises ont déjà verrouillé et bouclé la propriété", a déclaré la source, parlant sous couvert d’anonymat.

Les moines disent que puisque Rongwo a si peu de ressources propres, les autorités devraient "au moins rendre les terres confisquées si elles ne peuvent pas offrir d’autre aide", a dit la source.

Aucune réponse à la pétition n’a été donnée, et les 700 moines de Rongwo demandent maintenant au comité de gestion du monastère contrôlé par l’État de traiter leur demande, a indiqué la source.
"Et si le comité ne peut pas prendre la responsabilité de faire cela, ils devraient au moins le dire ouvertement, disent les moines".

En mars 2016, les autorités ont imposé de nouvelles restrictions radicales à Rongwo et à d’autres monastères de Rebkong, les incitant à suivre strictement la direction de leurs comités de gestion [2] et à renforcer l’interdiction d’afficher des photos du Dalaï Lama.

Cette politique a été mise en place pour s’assurer que les moines et les nonnes ne participent pas aux activités appelant à un Tibet indépendant ou ne "dérangent (pas) l’ordre social" en faisant des immolations ou d’autres protestations, ont indiqué des sources.

Source : Radio Free Asia, 8 mars 2017.

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[1] Rebkong ( རེབ་གོང་ en tibétain, Tongren ou 同仁县 en chinois), est situé dans la "Préfecture Autonome Tibétaine de Huangnan (Malho en tibétain)", région tibétaine de l’Amdo et dans l’actuelle province chinoise du Qinghai.
Localiser Rebkong (Tongren ou Huangnan) sur cette carte.
Le monastère de Rongwo, au sud-ouest de Rebkong (Tongren sur la carte), est indiqué sous son nom chinois "Longwu monastery".

[2] Au début de 2012, les autorités chinoises ont mis en place des comités de gestion dans la plupart des monastères bouddhistes tibétains, les plaçant sous le contrôle direct de fonctionnaires permanents stationnant sur place.
Voir l’article "Des cadres du gouvernement chinois s’emparent de monastères tibétains", du 14/03/2012.


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