Pressions des autorités chinoises sur des étudiants

jeudi 11 avril 2013 par Rédaction , Monique Dorizon

Les autorités de la province chinoise du Gansu ont interrogé les étudiants tibétains ayant commémoré l’anniversaire d’une émeute dans la capitale tibétaine Lhassa, les menaçant de "conséquences graves" s’ils n’identifiaient pas les organisateurs de l’événement.

Les étudiants de l’Université des nationalités du Nord-Ouest, installée dans la capitale provinciale Lanzhou, ont marqué le cinquième anniversaire de l’émeute du 14 mars 2008 en "s’affligeant" de la répression menée par les autorités chinoises sur les Tibétains, selon une source locale s’exprimant anonymement auprès du service en tibétain de Radio Free Asia.
"Ils ont mis des lampes de prière dans leurs classes et écrit « 3/14 » au tableau et pleuré les Tibétains morts lors de la répression violente chinoise", a-t-il dit.

L’émeute de Lhassa [1] a été suivie par la répression par la police chinoise de quatre jours de manifestations pacifiques organisées par les Tibétains et a conduit à la destruction généralisée des magasins chinois hans de la ville et des attaques meurtrières sur les résidents chinois hans. Plus d’une douzaine de civils ont été tués dans les affrontements, selon des rapports différents.
L’émeute a déclenché des mois de manifestations pacifiques contre l’occupation chinoise du Tibet, se propageant à travers les régions peuplées de Tibétains. Des centaines de Tibétains ont été arrêtés, battus ou fusillés lorsque les forces de sécurité chinoises ont réprimé les manifestations.

"Les autorités chinoises ont qualifié le 14 mars de jour de « coups, saccages et pillages », mais les Tibétains l’observent comme un jour de deuil à cause de la répression chinoise sur les Tibétains", dit cette même source à Radio Free Asia.
"Le 14 mars, les élèves ont discuté de l’incident du ’3/14’ en classe, puis ont quitté l’école sans incident", a dit la source.
"Mais lorsque les autorités scolaires et les fonctionnaires concernés ont été au courant de la commémoration, chaque élève a été appelé et interrogé sur l’incident". "Les noms des personnes qui ont planifié cette observance ont été précisément demandés", a-t-il dit.
Les autorités scolaires ont menacé les étudiants de détention et d’autres "conséquences graves qui pourraient nuire à leur avenir", s’ils refusaient de coopérer.

"Les étudiants ont également été incités à demander une autorisation officielle avant d’organiser les événements scolaires", a-t-il dit.

Source : Radio Free Asia, 4 avril 2013.

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