Répression au monastère de Labrang et dans la région de Sangchu

mercredi 20 mai 2015 par Monique Dorizon , Rédaction

Des sources locales rapportent une nouvelle répression policière dans le Comté de Sangchu [1]. Les autorités chinoises s’intéressent particulièrement aux moines du monastère de Labrang.

"Alors que chaque moine ne peut garder qu’un seul téléphone mobile, la police a commencé à utiliser cela comme moyen d’espionnage et à garder un œil sur les moines, leurs conversations et leurs allées et venues", a-t-il été déclaré à Tibet Post International.
"Dans tout le Tibet, les autorités chinoises ont placé des points de contrôle et des barrières de sécurité pour contrôler qui peut ou non passer dans certaines régions". "Toutefois, la sécurité du monastère de Labrang est accrue d’autant plus que les moines ne peuvent plus recevoir de colis ou du courrier sans qu’ils soient d’abord ouverts et passés au crible par la police".

Avant 1989, les Chinois avaient des pratiques similaires pour les monastères de Sera et Drepung à Lhassa. Maintenant, ils s’en prennent au monastère de Labrang [2].

Une source locale, qui choisit de rester anonyme, a affirmé que "ceci a créé de gros problèmes aux moines du monastère de Labrang. Des élèves de toutes les régions du Tibet viennent étudier au monastère de Labrang, mais la police a commencé à expulser de nombreux moines du monastère, leur refusant l’hébergement".
En outre, de nombreux collégiens et lycéens venaient auparavant au monastère pendant leurs vacances pour étudier la musique, le bouddhisme et d’autres sujets. Ceci est maintenant interdit par les autorités chinoises.

Des habitants ont signalé qu’ils utilisent généralement la technologie moderne, les téléphones cellulaires, email etc… pour accéder aux informations internationales, et les autorités chinoises ont commencé à suivre l’activité en ligne de la population locale, enregistrer les informations échangées et dépister la "propagande".
Les Chinois ont commencé la surveillance des habitants et des moines grâce à des caméras de vidéosurveillance, par le biais des messages téléphoniques et des appels, créant de graves problèmes pour les habitants.

Une autre source locale a déclaré que "la police a arrêté au hasard de nombreux habitants, les a sévèrement battus, nous a interrogés, puis les a avertis de ne jamais parler de l’arrestation ou bien la prochaine fois ce serait pire".

Source : The Tibet Post International, 12 mai 2015.

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[1] Le Comté de Sangchu (བསང་ཆུ་ en tibétain), aujourd’hui nommé Xiahe Xian ou 拉卜楞寺 en chinois, abrite le monastère de Labrang Tashikhyel, l’un des plus célèbres monastères tibétains. Xiahe dépend de la "Préfecture Autonome Tibétaine de Gannan" (Kanlho ou གཙོས་ en tibétain) dans la région tibétaine de l’Amdo, province actuelle chinoise du Gansu.
Labrang (Xiahe) peut être localisé sur cette carte.

[2] Voir l’article "La pression monte au monastère de Labrang après l’ordre d’expulsion de certains moines", du 22/03/2013.


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