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Nouvelles du Tibet

Informations parues dans Tibet Info du 17 avr au 1er mai 98

  • USA-Chine : Tibet mis de côté
    Le secrétaire d'Etat américain Madeleine Albright n'est pas parvenue, malgré ses efforts, à évoquer la situation au Tibet, le 30 avril, lors de ses entretiens avec le président chinois Jiang Zemin. Celui-ci a coupé court au dialogue sur ce sujet en se lançant dans un monologue de 15 minutes sur l'histoire de la religion en Chine.
    La Chine avait auparavant vivement critiqué la présence de Greg Craig, coordinateur pour le Tibet, dans la délégation, qualifiant ce poste "d'ingérence dans les affaires intérieures de la Chine".
    Source : AFP 30 avril 98
    N 980430

  • France : réaction Parlementaire
    Dans un communiqué, M. Louis de Broissia, Président du Groupe d'Etudes Parlementaire sur les problèmes du Tibet à L'Assemblée Nationale et M. Claude Huriet, Président de l'Ass. des Amitiés Parlementaires pour le Tibet du Sénat, font part de leur émotion à la suite de l'immolation par le feu de M. Thupten Ngodup.
    Après avoir rappelé les faits, ils déclarent notamment : "Ce geste tragique ainsi que la détermination des grévistes de la faim témoignent du désespoir absolu du Peuple tibétain devant l'occupation de leur pays par la Chine et la dégradation continue de la situation des droits de l'homme. Selon les mots du Dalaï Lama, cette situation symbolise aussi, malheureusement, 'l'héritage spirituel et culturel tibétain qui meurt en face du monde civilisé'.
    Jusqu'où, en effet, l'indifférence des Etats pourra-t-elle aller face à l'effacement programmé d'un peuple, d'une nation, d'une culture ? Jusqu'où pourra-t-on renier les valeurs qui fondent nos sociétés pour le seul bénéfice d'intérêts commerciaux ?"
    Ils concluent : "C'est la raison pour laquelle MM Louis de Broissia et Claude Huriet en appellent solennellement au Président de la République et au Gouvernement français pour que le Dalaï Lama, Prix Nobel de la Paix, soit reçu officiellement, lors de sa prochaine visite en France à l'occasion de son audition par la Commission des Affaires Etrangères de l'Assemblée Nationale."
    Source : Groupe d'Etudes sur les problèmes du Tibet, de l'Assemblée Nationale, et Association des Amitiés Parlementaires pour le Tibet du Sénat N 980429

  • Le Dalaï Lama visite Thupten Ngodup
    Selon les médecins de l'hopital, les chances de survie de M. Thupten Ngodup sont infimes. Celui-ci est toujours dans un état désespéré.
    Le Dalaï Lama, qui s'est rendu à son chevet le 28 avril, a déclaré : "Aujourd'hui, il est clair qu'un sentiment de frustration et de désespoir est en train de se répandre parmi de nombreux Tibétains, ainsi qu'en témoignent cette grève de la faim... et le tragique incident d'hier. Bien que je ne sois pas en accord avec la méthode choisie par eux, j'admire la force de la motivation et la détermination de ces Tibétains. Ils étaient prêts à mourir non pour des objectifs égoïstes, mais au nom des droits des six millions de Tibétains et pour la survie de leur culture". "J'en appelle à la communauté internationale afin qu'elle intensifie de façon conséquente son soutien à la cause du Tibet. J'en appelle aux gouvernements et comités internationaux afin qu'ils renouvellent leurs efforts pour résoudre le problème du Tibet de façon pacifique."
    (NdR Depuis toujours, le Dalaï Lama essaie de persuader les Tibétains de ne pas utiliser la violence).
    Le Dalaï Lama a également visité les 6 autres grévistes de la faim hospitalisés de force le week-end précédent. Source AFP / Traduct. Bureau du Tibet
    N 980428

  • Déclaration du Dalaï Lama
    Le 28 avril 1998
    "Six Tibétains ont récemment entrepris une grève de la faim jusqu'à la mort, sous les auspices du Congrès de la Jeunesse Tibétaine. Lorsque j'ai rendu visite à ces grévistes au début de ce mois, je leur ai déclaré que j'étais opposé à toute forme de violence, y compris à une grève de la faim pouvant entraîner la mort.
    Hier, nous avons été les témoins d'un bien tragique événement, celui d'un Tibétain s'étant immolé. Tout ceci m'attriste profondément. Pendant de nombreuses années, je suis toujours parvenu à persuader le peuple tibétain de ne pas avoir recours à la violence dans notre lutte pour la liberté. Aujourd'hui, il est clair qu'un sentiment de frustration et de désespoir est en train de se répandre parmi de nombreux Tibétains, ainsi qu'en témoignent cette grève de la faim, où le pire a été de justesse évité, et le tragique incident d'hier.
    Cette frustration trouve son origine dans le fait que le peuple tibétain et son héritage culturel tout à fait unique sont peu à peu en train de disparaître. C'est une tragédie pour le monde entier, car la culture tibétaine constitue un apport positif énorme pour le reste du monde, en particulier pour les milliers de nos frères et soeurs chinois. Bien que je ne sois pas en accord avec la méthode choisie par eux, j'admire la force de la motivation et la détermination de ces Tibétains. Ils étaient prêts à mourir non pour des objectifs égoïstes, mais au nom des droits des six millions de Tibétains et pour la survie de leur culture. J'en appelle à la communauté internationale afin qu'elle intensifie de façon conséquente son soutien à la cause du Tibet. J'en appelle aux gouvernements et comités internationaux afin qu'ils renouvellent leurs efforts pour résoudre le problème du Tibet de façon pacifique."
    Source : Bureau du Tibet Paris
    N 980428

  • L'Inde craint de nouvelles actions
    Un officier supérieur de la police indienne a fait part de ses craintes de voir les suicides se multiplier et les protestations s'amplifier si M. Ngodup décédait à la suite de ses graves blessures.
    Selon le Directeur d'un journal tibétain de Delhi, tous les Tibétains habitant dans la région (environ 30 000) seraient consignés à leur domicile et soumis à un véritable siège de la part de la police.
    Le Dalaï Lama pourrait se rendre le 28 avril au chevet de M. Ngodup, dont l'immolation est considérée comme "malheureuse et regrettable" par le gouvernement indien.
    N 980427

  • Le T.Y.C. : "Nous continuons"
    Alors que Thupten Ngodup, qui s'est immolé le 27 avril au matin, repose entre la vie et la mort à l'hôpital, le Tibetan Youth Congress annonce que de nouveaux grévistes de la faim s'apprêtent à prendre le relais de ceux qui ont été évacués par la police. L'un d'entre eux était M. Thupten Ngodup, les autres sont le Vén. Jampa Kalsang (23 ans) M. Tséring Dorjee (37 ans), Mr Kalden Norbu (47 ans), Mr Tséring Gonkyab (55 ans) et M. Phuntsok Semsang. On ne sait pas encore à quel endroit les grévistes ont l'intention de s'installer.
    Le Président du T.Y.C., Tseten Norbu, a dénoncé le fait que l'évacuation par la police indienne des grévistes avait été inspirée par la volonté de ne pas irriter le gouvernement chinois à la veille de la visite du Général Fu Quanyou, Chef d'Etat-Major de l'armée chinoise. Tséten Norbu a déclaré qu'il n'abandonnerait pas et que leur lutte se poursuivrait. L'action de Thupten Ngodup montre le sentiment de désespoir général des Tibétains et l'absence de soutien à leur cause, ainsi que l'inaction des Nations-Unies et l'intransigeance du gouvernement chinois face à la recherche d'une solution au problème tibétain.
    Source : Tibetan Youth Congress
    N 980427

  • Soutien depuis le Tibet
    Lettre en provenance du Tibet, signée de l'organisation "Tibet Liberté", parvenue aux grévistes de la faim.
    "Chers frères et soeurs,
    Pour commencer, l'organisation "Tibet Liberté" et les six millions de Tibétains de notre grand pays salue Sa Sainteté le Dalaï Lama et les Tibétains en exil.
    L'organisation "Tibet Liberté" et les Tibétains de l'intérieur du Tibet admirent l'héroïsme, le courage et le dévouement des six Tibétains en Grève de la Faim illimitée à New Delhi.
    Leur état de santé de plus en plus critique est une sérieuse préoccupation pour nous tous Tibétains. (...)
    L'organisation "Tibet Liberté", ainsi que tous les Tibétains, appelle les Nations Unies, la Communauté Internationale, et les pays tels que les Etats-Unis, l'Angleterre, la France, l'Allemagne et la Chine en particulier et leurs gouvernements à écouter avec intérêt les demandes des Grévistes de la Faim. (...)
    Avec les voeux et les pensées de tous les Tibétains (du Tibet occupé). Le 16 Avril 1998, à Lhassa".
    Source et traduction : Tibetan Youth Congress, Delhi et France Tibet. N 980427

  • Solidarité avec les grévistes
    En soutien aux grévistes de la faim de Delhi - emmenés de force à l'hôpital par la police les 26 et 27 avril - la Communauté Tibétaine en France et les associations de soutien recherchent des volontaires pour un relais de grève de la faim à Paris.
    Du 5 mai au 10 mai 1998
    Les volontaires pour une période de jeûne de 24 heures (ou plus) ou de vigile, sont priés de se faire connaître auprès de M. K. Choephel, 46 rue Liancourt 75014 Paris. Tél. 01 43 35 55 82 (Le lieu et l'heure du jeûne seront communiqués prochainement ici, ou par tél ou fax aux participants)
    Soutien aux grévistes
    • Pour que l'ONU agisse en faveur du Tibet - Pour la libération du Panchen Lama (9 ans) et de tous les prisonniers politiques au Tibet
    • Pour que cesse la colonisation chinoise au Tibet "solution finale à la Chinoise"
    • Pour que s'ouvrent des négociations avec Sa Sainteté le Dalaï Lama et son gouvernement sur l'avenir du Tibet.

  • Delhi : événement dramatique
    Alors que près de 400 policiers indiens évacuaient le 27 avril vers 6h locales les trois derniers grévistes de la faim qui en étaient à leur 48ème jour de jeûne, un Tibétain de 50 ans s'est immolé par le feu au cri de « Vive le Dalaï Lama, vive le Tibet ».
    Transporté dans un hôpital de New Delhi, M. Thubten Ngodup est considéré par les médecins comme dans un état désespéré. Les grévistes de la faim ont fait savoir qu'ils entendaient poursuivre leur mouvement par tous les moyens. De nombreux volontaires se sont proposés pour prendre leur relais.
    Source : Reuters
    N 980427

  • Manifestation au Trocadéro
    Près de 5 à 600 personnes se sont rassemblées à l'appel de la Communauté Tibétaine et des Associations de soutien au peuple tibétain pour exprimer leur solidarité avec les grévistes de la faim de New Delhi, où ils ont entendu les interventions des représentants tibétains et français. Il y a également été donné lecture de l'appel à Kofi Annan de Mme Mitterrand. Au cours de la manifestation, une centaine de personnes se sont étendues sur le sol, simulant par ce geste l'holocauste du peuple tibétain.
    Les participants ont été invités à participer aux actions prévues : envoi de lettres au Premier Ministre et jeûne par relais du 5 au 10 mai prochain.
    Parmi les manifestants, Mme Marie-Claire Mendès-France a annoncé qu'elle avait signé la lettre ouverte à Lionel Jospin envoyée par Ph. Wagner, et qu'elle comptait s'adresser au Secrétaire Général de l'ONU pour lui demander d'entendre les revendications des Tibétains. Une délégation de la Communauté Tibétaine et des principales associations s'est rendue à l'Hôtel Matignon où elle a déposé une lettre à l'attention du Premier Ministre.
    N 980426


  • 3 grévistes hospitalisés
    Les autorités indiennes ont forcé 3 des 6 grévistes de la faim à aller à l'hôpital dans la nuit du 25 au 26 avril. Les trois personnes, dont les noms ne sont pas encore connus, ont été emmenés à l'hôpital par la police, selon des témoins.
    La police avait prévenu le 25 avril que les grévistes seraient arrêtés s'ils refusaient de se faire soigner. Cet avis avait été communiqué au Tibetan Youth Congress après le passage de médecins indiquant que la santé des grévistes se détériorait rapidement, et que ces derniers devenaient très faibles.
    Tseten Norbu, Président du Tibetan Youth Congress, indiquait récemment que les autorités indiennes craignaient que la grève de la faim de ces 6 Tibétains ne ternisse la toute première visite du General Fu Quanyou, chef de l'armée chinoise (APL), qui doit arriver en Inde le 27 avril.
    Source : AFP 25 avr 98
    N 980425

  • Appel de l'Union Européenne
    L'Union européenne a appelé le 24 avril six Tibétains à cesser la grève de la faim qu'ils mènent en Inde depuis début mars, selon un communiqué publié en Grande-Bretagne qui assume actuellement la présidence de l'Union européenne.
    Selon l'UE, qui s'est dit "profondément préoccupée" par leur santé, les grévistes de la faim doivent mettre fin à leur action.
    Les six activistes, soutenus par le Congrès de la jeunesse tibétaine, ont, selon l'UE, atteint leur objectif qui était d'attirer l'attention sur leurs préoccupations au sujet de la situation au Tibet et sur leurs demandes d'intervention des Nations Unies.
    Le communiqué précise que, le 2 avril dernier, à l'occasion du sommet Chine-Europe de Londres, le premier ministre chinois Zhu Rongji a accepté qu'une délégation de diplomates européens en poste à Pékin se rende au Tibet entre le 1er et le 10 mai pour évaluer la situation de cette région occupée par la Chine.
    Kofi Annan, secrétaire général des Nations Unies, et Mary Robinson, haut commissaire des Nations-Unies aux droits de l'Homme, avaient déjà appelé en vain les Tibétains à cesser leur action.
    Source : AFP 24 avril 1998
    N 980425

  • Appel de France Libertés
    Appel de la Fondation France Libertés à Kofi Annan le 24 avril : "Madame Danielle Mitterrand, présidente de France Libertés, et son équipe, très touchées par la détermination des 6 grévistes de la faim qui jeûnent depuis plus de 45 jours, et conscients de l'injustice faite au peuple tibétain, lancent un appel au Secrétaire Général de l'ONU pour que, conformément aux recommandations du rapport de la Commission Internationale des Juristes, la communauté des nations se penche à nouveau sur la question tibétaine.
    Elle assure ces 5 hommes et cette femme de sa sympathie et de son admiration et souhaite que leur voix soit entendue avant qu'il ne soit trop tard." Danielle Mitterrand
    Source : Fondation France Libertés
    N 980424

  • Parole aux grévistes
    Dawa Gyalpo (50 ans) vient de faire une dernière déclaration disant que ce seront là ses derniers mots avant de mourir. Il a dénoncé l'inaction des Nations Unies quand aux souffrances des tibétains sous le joug chinois au Tibet :
    « Le Commissaire pour les Droits de l'Homme aux Nations Unies, Mary Robinson "semble concernée seulement par les Droits de l'Homme chinois". Il n'y a aucune réponse à nos demandes pour le Tibet. Il est très triste que les Nations Unies se préoccupent uniquement des situations où il y a violence et attentats. Voilà mes derniers mots. »
    Les six grévistes de la faim sont dans un état critique. Ils ne survivent depuis le 10 mars que par l'absorption d'eau citronnée et d'un peu de sel. (Traduction France-Tibet)
    N 980424

  • Grève : Intervention d'Allemagne
    La Fondation Friedrich Naumann (organisation humanitaire allemande) a adressé sous la signature de son président, ancien ministre des Affaires Etrangères, le Dr Otto Graf Lambsdorff, une demande à M. Kofi Annan pour qu'il agisse afin de faire rouvrir par les Nations-Unies le débat sur la question tibétaine.
    Cette demande est fondée sur le rapport de la Commission Internationale des Juristes qui, établit clairement le droit des Tibétains à revendiquer leur existence en tant que nation, et qui propose l'organisation d'un référendum sous contrôle international.
    N 980423

  • Dalaï Lama sur Canal + 23 avril
    Michel Denisot propose une interview à part dans "A part çà" sur Canal +, le 23 avril à partir de 20H35 : celle du Dalaï Lama qu'il a rencontré dans sa résidence de Dharamsala.
    Un documentaire réalisé par Pascal Duchêne et Ludovic Segarra retrace le combat du Tibet pour sa survie contre son voisin géant la Chine, avec de remarquables images d'archives inédites et des témoignages de l'écrivain Jean-Claude Carrière, de Danielle Mitterrand, présidente de la Fondation France Libertés, de l'abbé Pierre, et de Richard Gere notamment.
    Le prix nobel de la Paix a accusé récemment la Chine de "génocide culturel", accusations étayées par ce document.
    Le Dalaï Lama ne fait pas de prosélytisme pour le bouddhisme, mais parle de tolérance, de patience et de compassion, soulignant qu'il est sans doute plus sage de suivre la religion qui a prévalu dans son pays et regrettant que "la religion du plus grand nombre aujourd'hui soit l'argent".
    Michel Denisot, interrogé à propos de cette interview, souligne qu'il n'y a eu aucun contrôle sur les questions.
    Il a été frappé par l'intelligence de son interlocuteur qui a "cherché à éliminer la distance en créant d'emblée quelque chose de chaleureux".
    "Ce n'est pas une rencontre sans lendemain", estime-t-il en soulignant l'émotion qui a touché toute l'équipe quand le chef spirituel des Tibétains leur a remis une khatag (écharpe blanche).
    Source : AFP 14 avr 98
    N 980421

  • Wang Dan "libéré" : Biographie
    Wang Dan, "libéré" le 19 avril 98 (après de fortes pressions du gouvernement américain et d'autres pays occidentaux), et envoyé aux Etats-Unis pour raisons médicales, a été l'un des héros des manifestations étudiantes de Tiananmen, qui ont ébranlé le régime communiste au printemps 1989.
    Au lendemain de l'écrasement par l'armée du mouvement démocratique le 4 juin, son nom a figuré en tête de liste des meneurs recherchés activement par la police.
    Arrêté puis condamné à 4 ans de prison, il avait bénéficié en février 1993 d'une libération anticipée de 4 mois, dans le cadre de l'offensive de charme lancée par la Chine auprès de l'Occident pour accueillir les Jeux Olympiques de l'an 2000.
    Dès sa sortie de prison, l'ancien étudiant en histoire de l'université de Pékin et fondateur de la Fédération autonome des étudiants réaffirme son engagement dans le combat pour la démocratie en Chine. Un combat, dira-t-il, dans lequel il est prêt à tous les sacrifices, y compris celui de sa propre vie. Il fait à cette époque la connaissance de Wei Jingsheng, le père de la dissidence chinoise, libéré à son tour en septembre 1993, 6 mois avant l'expiration de sa peine de 15 ans de prison.
    Cette rencontre va peser lourd sur le destin de Wang Dan. Wei est en effet à nouveau arrêté 6 mois plus tard et condamné en décembre 1995 à 14 ans de prison pour avoir fomenté une tentative de "sédition" avec la complicité d'autres dissidents.
    Wang Dan, dont le nom a été cité au procès de Wei, est désormais dans le collimateur de la police.
    Interpellé à plusieurs reprises en 1994 et 1995, le dissident ne peut pas faire un pas sans être suivi par des policiers en civil. Mais il continue son combat et signe pétition sur pétition pour exiger la libération des prisonniers d'opinion. Il entame même plusieurs grèves de la faim pour demander la fin des provocations policières à son encontre. En décembre 1994, il va même jusqu'à attaquer en justice le Bureau de la Sécurité Publique de Pékin pour persécutions, mais ne reçoit en retour que des menaces de mort, selon ses dires.
    Le régime communiste, irrité de voir l'ancien meneur abreuver la presse internationale de pamphlets qu'il diffuse depuis l'appartement familial à l'aide de son propre fax, décide de le réduire au silence.
    Le 21 mai 1995, Wang Dan est à nouveau interpellé et gardé cette fois-ci au secret pendant près de 17 mois.
    Le 30 octobre 1996, il est condamné à 11 ans de prison pour "crimes contre-révolutionnaires" et "conspiration visant à renverser le gouvernement".
    La famille fait appel, mais un mois plus tard, la justice confirme la sentence à l'issue d'une audience éclair de 10 minutes.
    Wang Dan est alors emmené à 500 km de la capitale, dans une prison de la province du Liaoning (nord-est), où il séjournera jusqu'à sa libération, malgré les suppliques répétées de la famille pour qu'il soit transféré à proximité de Pékin.
    Source : AFP 19 avr 98
    NdR Wang Dan n'a en fait pas été "libéré" mais autorisé à émigrer pour raisons médicales aux Etats-Unis.
    S'il retourne en chine, ce qu'il a l'intention de faire après ses études, il devra terminer sa peine de prison, prévue en 2006. N 980420

  • Une guirlande de Bardos
    Lama Karta - Kunchab Publications, Shoten, Belgique. Une excellente initiation aux fondements du bouddhisme tibétain à travers des textes courts et clairs sur les six bardos (états intermédiaires), de la méditation, la naissance, du corps illusoire, du rêve, de l'existence et de la mort. Lama Karta, qui dirige l'Institut Yeunten Ling, en Belgique, est un disciple du grand maître Kalou Rinpoche. Il est de cette génération de lamas venus en Europe dans les années '80 qui savent s'adresser aux occidentaux et leur transmettre en termes simples un enseignement authentique, riche et utile. N 980419

  • Dalaï Lama et Zhu Rongji
    Le Dalaï Lama espère renouer le dialogue avec le nouveau gouvernement chinois dirigé par le Premier ministre Zhu Rongji qu'il juge "plus ouvert" que son prédecesseur Li Peng.
    "Même si la nouvelle direction (chinoise) n'est guère enthousiaste à l'idée de changer et d'adopter une nouvelle politique, les circonstances sont telles qu'il (Zhu Rongji) est obligé de changer. Je pense que logiquement, son intérêt principal est l'économie, pas tellement la politique ou l'idéologie. Ainsi, naturellement, sa pensée est plus large (que celle de M. Li Peng)".
    Le Dalaï Lama a renouvelé son appel au dialogue avec les autorités chinoises pour discuter de l'avenir du Tibet. "Mes propositions pour le dialogue sont les mêmes. Il n'y a pas de changement dans ma position malgré le durcissement récent de la situation au Tibet", a affirmé le chef tibétain qui voit dans l'évolution récente de l'opinion chinoise à propos du Tibet "un signe encourageant". "De plus en plus de Chinois, même s'ils sont encore un petit nombre, des écrivains, des chanteurs, des intellectuels, y compris à l'intérieur de la Chine, font circuler ouvertement leurs opinions et leurs articles sur le Tibet. Bien que leur influence soit encore limitée, je vois là un développement très positif et sain". Le Dalaï Lama rend hommage à la pression de l'opinion mondiale sur la Chine à propos du Tibet. "Cela fait comprendre à la Chine que nous ne disparaîtrons pas si facilement". Une amorce de dialogue s'était nouée pendant quelques années au début des années quatre-vingt entre le Dalaï Lama et le gouvernement chinois. Plusieurs délégations du Dalaï Lama s'étaient rendues en Chine, y compris au Tibet, pour y examiner les conditions d'une négociation directe avec Pékin et d'un éventuel retour du chef spirituel. Ce dialogue a cependant été interrompu depuis.
    Source : AFP 15 avr 98
    N 980417


La reproduction des textes ci-contre est autorisée et encouragée sous la condition exprès de mentionner : « Source : 36 15 Tibet Info » + les autres sources mentionnées dans chaque article, ainsi que la date. Exemple "Source : 36 15 Tibet Info / AFP, 15 jan 98". Merci de respecter ces différents copyrights.


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