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Nouvelles du Tibet

Informations parues dans Tibet Info du 1er au 15 déc. 1998

  • Droits de l'homme: Ngawang Sangdrol
    Les craintes s'intensifient sur le sort de Ngawang Sangdrol. Selon des informations confirmées par le "Tibet Information Network", la jeune religieuse serait à l'isolement, dans de très mauvaises conditions, après avoir été sévèrement battue pour sa participation aux protestations de juin et septembre dernier au sein de la prison de Drapchi. Condamnée à 18 ans de prison à la suite de sanctions pénitentiaires sans procès, Ngawang Sangdrol, comme les 80 femmes prisonnières de conscience dans la même unité de la prison de Drapchi, refusait le harcèlement quotidien des autorités pénitentiaires obligeant les détenues à refaire leur lit plusieurs fois chaque matin. Elles étaient régulièrement battues à coups de poing et de pieds par leurs gardiens.
    Cinq nonnes ont été tuées ainsi dans les jours qui ont suivi les événements de juin 1998. Les autorités ont prétendu que les jeunes religieuses, dont les corps ont été vus couverts de plaies et de bleus, s'étaient suicidées.
    Source : T.I.N. 27 nov 98
    N 981201

  • Ngawang Choephel transféré
    Après quelques jours passés à la prison de Drapchi à Lhassa, Ngawang Choephel a été transféré à la prison de Haute Sécurité de Pawo Tramo. Emprisonné depuis août 1995 au centre de détention de Nyari à Shigatsé, le jeune musicologue condamné à 18 ans de prison pour "espionnage" purgera le reste de sa peine dans ce camp de concentration lointain et isolé. C'est la manière qu'ont trouvée les autorités chinoises de répondre à une vieille dame, Sonam Deckyi, qui se bat pour obtenir le droit de rendre visite à son fils, conformément aux règles internationales (Article 37 du règlement des Nations-Unies sur le traitement des prisonniers) et même aux règles édictées par la loi chinoise. Il semble qu'à la suite des actions de protestation à l'intérieur de la prison de Drapchi, de nombreux détenus aient ainsi été déportés dans des camps isolés. A Pawo Tramo, situé au coeur d'une région interdite aux touristes, à 500 km à l'Est de Lhassa, près de 500 détenus sont contraints à des travaux harassants dans des conditions d'alimentation et de survie précaires. Alors que des visites de délégations étrangères ont été organisées dans certaines prisons de Lhassa, à la suite de longues mises en scène et faisant intervenir des figurants, personne n'a jamais pu visiter Pawo Tramo qui passe pour un bagne redoutable. De nombreuses voix se sont élevées dans le monde entier pour réclamer la libération de Ngawang Choephel, condamné alors qu'il recherchait des traditions musicales au Tibet dans le cadre d'une Bourse d'études dont il bénéficiait au Middleburry College (Vermont, USA). Il avait fait appel de sa condamnation plusieurs fois. En vain. Source : T.C.H.R.D.
    N 981202

  • Nouvelle ligne Francfort-Lhassa
    La Chine envisage l'ouverture d'une liaison aérienne entre Francfort et Lhassa, qui serait la première à relier directement le Tibet au reste du monde, selon l'agence Chine nouvelle du 27 nov 98.
    Cette liaison, si elle obtient le feu vert final de l'administration de l'aviation civile chinoise, serait assurée par la compagnie aérienne chinoise China Southwest Airlines.
    Aucune date n'a encore été fixée pour le début des vols qui seront effectués par des Airbus A-340, a précisé Wang Rucen, le directeur général de la compagnie, cité par Chine nouvelle. L'agence ne précise pas si les autorités allemandes ont donné leur accord.
    La nouvelle liaison permettra aux touristes d'accéder directement au Tibet sans avoir, comme c'est le cas actuellement, à changer d'avion d'abord à Pékin ou Hong Kong, puis à Chongqing, Chengdu ou Xi'an, ou via Kathmandou (Népal).
    Quelque 350 000 touristes ont, selon des chiffres officiels, visité le "Pays des Neiges" en 1997, voyageant pour la plupart en groupe. Source : AFP 27 nov 98.
    NB Les diplomates et les journalistes étrangers doivent obtenir un visa spécial pour voyager au Tibet.
    N 981203

  • Dalaï Lama invité à l'Elysée
    La publication le 4 déc., en couverture du journal Libération, d'un long dossier affirmant que le Dalaï Lama, Prix Nobel de la Paix 1989, pouvait être exclu de certaines manifestations officielles lors de la célébration du 50ème anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, a conduit le Président de la République et le Ministère des Affaires Etrangères à préciser leur position.
    M. Jacques Chirac a en effet affirmé que le Prix Nobel de la Paix avait été invité à participer au déjeuner prévu à l'Elysée le 8 décembre. Le Quai d'Orsay a précisé pour sa part que le leader tibétain et "certains démocrates chinois" étaient conviés à participer aux cérémonies officielles d'ouverture et de clôture de cette commémoration "à laquelle ils sont pleinement associés", en présence de nombreuses personnalités gouvernementales et des représentants de l'ONU. Dans une déclaration à l'AFP, le Comité de Soutien au Peuple Tibétain se réjouit de cette clarification de la part des autorités françaises, nécessaire, car bien des choses demeuraient confuses, y compris pour les invités eux-mêmes.
    Le CSPT fait remarquer par ailleurs que la Chine multiplie les provocations en arrêtant les dirigeants du Parti Démocratique chinois et en se livrant à de nouvelles attaques verbales contre le Dalaï Lama, qualifié de "terroriste" par le China Daily. Le Président de la Commission des Affaires Etrangères, Jack Lang, qui avait invité le Dalaï Lama à Paris en juin dernier, a pour sa part souhaité que ce dernier soit reçu "sans restrictions ni réserves". Les représentants de plusieurs O.N.G. engagées dans l'organisation des cérémonies ont déclaré qu'ils demeuraient mobilisés afin qu'aucun militant des droits de l'homme ne puisse être exclu. Source : AFP 4 déc. 98
    N 981204

  • Le Dalaï Lama est arrivé à Paris
    Sa Sainteté le Dalaï Lama est arrivé le 6 déc. à Paris. Son secrétariat a annoncé qu'il serait heureux de participer au déjeuner des Prix Nobel le 8 déc. à l'Elysée à l'occasion de la commémoration de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme.
    Il a exprimé sa reconnaissance au Président Jacques Chirac pour sa préoccupation concernant l'amélioration des relations entre le gouvernement chinois et lui-même.
    Le communiqué ajoute que le Dalaï Lama s'est toujours efforcé au cours de ses voyages de ne jamais nuire au peuple chinois, ni de mettre dans l'embarras les pays qui l'accueillaient. Dans l'après-midi du 6 déc., le Dalaï Lama a reçu les membres de la communauté tibétaine en France, ainsi que les responsables des associations de soutien au Tibet.
    Au cours de son séjour, le Dalaï Lama prononcera une conférence le mercredi 9 déc. à l'Arche de la Défense.
    Source : Tibet Info
    N 981206

  • Communiqué des Verts du 6 déc.
    "Droits de l'Homme / Chine / Tibet : on a échappé au pire ! Les Verts se félicitent de l'invitation plus que "tardive" du Dalaï Lama au déjeuner de l'Elysée par le Président de la République. "On" a en effet échappé au pire, tant la France a parfois du mal à ajuster ses grands principes sur les droits de l'Homme et des peuples, avec ses actions diplomatiques, qui subissent bien trop souvent la logique d'intérêts commerciaux !
    Les Verts constatent qu'aucun démocrate ou dissident chinois, en particulier Wei Jingsheng, n'a été invité aux célébrations officielles du Cinquantième anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme. Un cinquième de la population mondiale sera donc ainsi oublié lors de cet événement...
    Les Verts espèrent que la France trouvera le moyen de reconnaître ces femmes et ces hommes qui se battent pour ces idéaux que le peuple français a réussi à imposer au cours des siècles !
    Les Verts souhaitent la réussite de la "Conférence des Démocrates d'Asie", qui se tient le 12 Décembre à Paris.
    Cette initiative rassemble pour la première fois des démocrates et dissidents de toute l'Asie orientale (Chine, Tibet, Vietnam, Corée du Nord, Indonésie, Hong-Kong, Cambodge, Birmanie...), prouvant ainsi que les "valeurs universelles de démocratie et de liberté" sont pour tous les peuples !
    La France, championne des droits de l'homme, ne doit pas être la dernière de la classe européenne en ce qui concerne la Chine, le Tibet et l'Asie !" Martine Billard, porte-parole, Les Verts
    Source : Les Verts, 6 déc. 98
    N 981207

  • Le Dalaï Lama à l'honneur à Paris
    Le Dalaï-Lama a été le 7 déc. l'invité vedette de la cérémonie d'ouverture par le président français Jacques Chirac des célébrations du 50ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'Homme à l'UNESCO, à Paris.
    Arrivé en compagnie de Matthieu Ricard, moine bouddhiste français qui lui sert d'interprète lors de ses voyages en France, le Dalaï-Lama a pris place au premier rang, après avoir chaleureusement salué un autre prix Nobel de la paix, Elie Wiesel.
    Jacques Chirac a serré la main du chef spirituel des Tibétains en exil, qui avait fait savoir le 6 déc. qu'il serait "heureux de participer" au déjeuner offert au palais présidentiel de l'Elysée par M. Chirac aux invités de la France pour les cérémonies du 50ème anniversaire.
    Le quotidien Libération avait affirmé le 4 déc. qu'afin de ne pas froisser la Chine qui occupe le Tibet depuis 1951, le Dalaï-Lama n'avait pas été convié à ce déjeuner réunissant plusieurs prix Nobel de la paix. M. Chirac avait démenti en assurant avoir invité "tous les prix Nobel", y compris le Dalaï-Lama, et précisé qu'il attendait sa réponse. Source : AFP 7 déc. 98
    N 981207

  • Médaille pour le Dalaï Lama
    Le Dalaï-Lama a été reçu le 8 déc au Palais de justice de Paris par Me Dominique de La Garanderie, bâtonnier de l'Ordre des avocats à la Cour de Paris, qui lui a remis la médaille du barreau.
    "Votre présence nous rappelle de nous interroger sur les terribles coups de gomme de l'Histoire qui nous enseigne parfois, et plus tard, que ce n'était qu'une douloureuse parenthèse", a déclaré le bâtonnier. "La mobilisation pacifique de la communauté internationale est certes une force considérable et durable, mais elle trouve sa limite dans les intérêts économiques qui lui sont supérieurs. Le cas du Tibet est exemplaire, tout le monde y compatit mais reste frileux de peur de perdre un marché voisin", a-t-elle ajouté.
    Mme de La Garanderie a expliqué qu'il était "du devoir des techniciens du Droit de faire en sorte que la norme économique devienne indissociable de la norme éthique" (...)
    "Puissions-nous contribuer à l'ouverture prochaine d'un barreau libre à Lhassa (...), cela signifierait que la démarche de paix de Votre Sainteté sera gagnée", a conclu le bâtonnier.
    "Une société qui dévalorise l'importance de la vérité pour des considérations économiques ne peut faire face qu'à de grandes difficultés à long terme", a répondu le Dalaï Lama en se qualifiant avec humour de "simple moine boudhiste ignorant".
    "Je pense que je suis la voix de six millions de Tibétains qui se demandent comment la vérité et la justice vont finalement triompher", a poursuivi le Dalaï Lama devant une assemblée de deux cents avocats et magistrats.
    "Le Tibet a connu un drame, moi-même je suis réfugié depuis quarante ans, mais malgré les souffrances, la chose qui me donne du courage, c'est la force de la vérité que nous avons avec nous", a-t-il conclu. Source : AFP 8 déc. 98
    N 981208

  • Dalaï Lama et Wei Jingsheng
    Le Dalaï Lama s'est également entretenu le 8 déc. avec le dissident chinois Wei Jingsheng, lors d'une rencontre organisée au Palais Bourbon par le président de la Commission des Affaires Etrangères de l'Assemblée, Jack Lang, qui a rappelé que "tous ceux qui se battent pour les droits de l'Homme sont chez eux ici à la Commission des Affaires Etrangères".
    Le député écologiste Noël Mamère a regretté quant à lui que la France ait réservé "la petite porte au premier des dissidents chinois, Wei Jinsgheng"
    Source : AFP 8 déc 98
    N 981208

  • Réactions chinoise et française
    Devant la réaction d'irritation de la Chine face aux différentes invitations officielles offertes au Dalaï Lama, le porte-parole du Ministère des Affaires Etrangères français a répondu : "La France a toujours reconnu que le Tibet faisait partie de la Chine. Sa position est inchangée. Le Dalaï Lama est une personnalité éminente, respectée par la communauté internationale, et est un prix Nobel de la paix. Sa présence en France à l'occasion de la célébration du cinquantenaire de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme est naturelle à ce titre" Source : AFP 8 déc 98
    N 981208

  • Le Dalaï Lama au Sénat
    Après avoir été invité à déjeuner à l'Elysée et avoir reçu une médaille du Barreau de Paris le 8 déc., le Dalaï Lama a été reçu le 9 déc. par le président du Sénat, Christian Poncelet, deuxième personnalité de l'Etat après le président de la République, pour un déjeuner officiel à l'occasion du 50ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'Homme. Source : AFP 8 déc 98
    N 981209

  • Conférence du Dalaï Lama - Notes
    Lors de la conférence publique du Dalaï Lama à Paris, à l'Arche de la Défense, le 9 Décembre 98, une des questions du public a porté sur la situation au Tibet, la disparition de l'identité tibétaine, et notamment sur l'avancée des éventuelles négociations avec le gouvernement chinois. Le Dalaï Lama a fait la déclaration suivante : "La situation est très difficile, de plus en plus grave. Il semble qu'une nouvelle révolution culturelle se produise actuellement au Tibet. Quant à moi, ma position n'a pas changé, vous la connaissez ; j'ai adopté la 'voie médiane'. Vous le savez, un certain espoir en vue d'une amélioration de la situation était apparu, à travers l'instauration de canaux de communications non officiels avec le gouvernement chinois. Mais récemment, à nouveau, des difficultés ont surgi, et ces canaux ne fonctionnent plus.
    Jusqu'à maintenant vous avez soutenu la cause du Tibet car vous pensez qu'elle est juste. Sur la base de la justesse de cette cause, je vous demande de continuer à la soutenir. La solution au problème du Tibet n'est pas qu'il y ait un vainqueur et un perdant. Ce que nous souhaitons, c'est la victoire des deux".
    Source : France-Tibet, 10 déc 98
    N 981210

  • Parrainage - Madelin
    Dans le cadre des parrainages de prisonniers de conscience par les groupes politiques organisé à l'Assemblée Nationale, le groupe Démocratie Libérale, présidé par Alain Madelin, a décidé, sur proposition du CSPT, de parrainer la jeune religieuse tibétaine Ngawang Sangdrol, condamnée à 18 ans de prison, et dont on est sans nouvelles depuis octobre dernier. Par ailleurs, Alain Madelin qui souhaitait s'informer de la situation des démocrates chinois, a rencontré le 10 déc. le dissident Wei Jingsheng. Source : CSPT, 10 déc 98
    N 981210

  • Le Dalaï Lama à Bercy
    Invité surprise, le Dalaï Lama est apparu le 10 déc. sur la scène du concert pour les Droits de l'Homme organisé par Amnesty et Body Shop. La soirée, commencée avec "Get Up, Stand Up" de Bob Marley, s'est déroulée devant 15 000 spectateurs au Palais Omnisports de Paris-Bercy, auquel ont participé notamment Peter Gabriel, Bruce Springsteen et Radiohead. Ovationné par la foule, le Dalaï Lama, très souriant, tantôt les mains jointes dans le salut qui lui est familier, tantôt le pouce levé, signe plus conforme à l'esprit de la soirée, a exprimé "sa joie d'être présent". "En tant que moine, je ne suis pas familier de ce type de musique, mais à lire les sentiments sur vos visages, je devine qu'il s'agit d'un événement plein de vie et de fraîcheur". Il a ajouté qu'il fallait lutter contre l'oppression et pour le respect d'autrui. "C'est vous qui allez conduire le monde au siècle prochain. Le respect des droits de l'homme dépendra de vous". Puis il a salué le public en lui offrant une "khata" symbolique.
    Parmi les photos et vidéos projetées durant le concert, figuraient de nombreuses images de la répression au Tibet, et un grand portrait de la jeune religieuse Ngawang Sangdrol.
    Source : AFP et CSPT, 11 déc. 98
    N 981211

  • Conférence Démocrates d'Asie
    Les représentants de mouvements démocratiques et de défense des droits de l'homme de nombreux pays d'Asie se sont réunis à Paris le 12 déc. 1998.
    Ils ont fermement condamné le principe des prétendues valeurs asiatiques avancées par les gouvernements totalitaires de Chine, de Birmanie et les ultra-conservateurs de Singapour ou de Malaisie.
    Des messages de sympathie avaient été adressés par les deux Prix Nobel de la Paix José Ramos Horta et le Dalaï Lama, ainsi que par le docteur Sulak, dirigeant thaïlandais du réseau des bouddhistes engagés.
    Le Tibet était représenté par M. Lobsang Nyandak, Député et Directeur du Centre Tibétain pour les Droits de l'Homme et la Démocratie (TCHRD).
    Les participants ont entendu avec émotion le témoignage du Dr Choedrak, médecin personnel du Dalaï Lama, et le récit bouleversant d'un jeune Coréen du Nord, enfermé dans un camp de travail de 9 ans à 19 ans.
    Répondant à l'appel du dissident chinois Wei Jingsheng et du Vietnamien Vo Van Ai, les participants ont adopté unanimement le projet de charte des démocrates d'Asie.
    N 981213

  • Projet charte des démocrates d'Asie
    - Communiqué -
    Nous,
    Défenseurs des droits humains et de la démocratie, venus du continent asiatique et réunis à Paris,
    Conscients de l'aspiration des peuples que nous représentons et qui constituent plus du quart de l'humanité,
    Proclamons notre conviction de l'universalité des valeurs de la démocratie et du respect de la personne humaine,
    Déclarons la solidarité de nos luttes pour obtenir que chaque peuple d'Asie puisse s'exprimer et vivre librement, au sein d'institutions démocratiquement choisies, dans le respect des identités, des cultures, des croyances et des religions.
    Nous croyons en la responsabilité de chacun, fondatrice du droit de chacun au sein de la communauté nationale et internationale.
    Nous pensons que la recherche constante de solutions pacifiques et négociées à toutes les formes de conflit est une clef de la paix dans la région et dans le monde.
    Nous décidons, à l'occasion de cette première conférence, d'établir et de conserver des liens entre nous, afin de nous apporter mutuellement aide et assistance dans nos luttes pour des objectifs communs. A Paris, le 12 déc. 1998.
    Signataires : (représentants de)
    - Chine,
    - Tibet,
    - Taiwan,
    - Corée du Sud,
    - Corée du Nord,
    - Malaisie,
    - Vietnam,
    - Birmanie (Myanmar),
    - Cambodge,
    - Indonésie,
    - Timor Oriental.
    N 981213

  • Dalai Lama-Chine : contacts rompus
    Le Dalai Lama a déclaré le 9 déc. à Paris qu'il souhaitait avoir des entretiens informels avec des représentants chinois, bien qu'il y ait actuellement des "signaux contradictoires" en provenance de Pékin.
    Le Dalai Lama a toutefois reconnu, lors d'un entretien avec un groupe de journalistes, que ces discussions informelles "ne sont pas encore matérialisées en raison du manque de réponse de la partie chinoise".
    "Il s'agit d'une période cruciale et je ne veux créer aucun malentendu qui causerait un manque de confiance (avec Pékin)", a-t-il dit. "Il y a eu suffisamment de malentendus et de suspicions dans les vingt dernières années. Je veux simplement une véritable autonomie pour le Tibet, prévue par la Constitution chinoise. Et ce, même s'il y a toujours des officiels chinois qui m'accusent de séparatisme".
    "Il y a trop de suspicion (de la part des autorités de Pékin sur la question de l'autonomie ou de l'indépendance pour le Tibet) et je veux en fait adopter un profil bas là-dessus".
    Le Dalai Lama a indiqué que "le dernier contact formel avec Pékin datait d'août 1993 à New-Delhi" et qu'il n'y en avait pas eu depuis. "Ensuite il y a eu des communications via des hommes d'affaires chinois, le Centre Carter (la Fondation Jimmy Carter pour les Droits de l'Homme) qui a des relations étroites avec la Chine et quelques gouvernements également. Un de ces canaux est devenu plus aisé et a véhiculé plus d'information", a-t-il dit.
    Le dalai lama a toutefois indiqué le 9 déc. "qu'il y a environ deux mois et demi, selon diverses sources, des signaux contradictoires sont parvenus des Chinois. Il semble que le gouvernement de la République Populaire de Chine soit partisan d'une ligne politique plus dure", a-t-il ajouté.
    Source : AFP 9 déc. 98
    N 981214

  • Chronique sur R.F.I.
    Voici le texte de la chronique réalisée par Hélène Da Costa sur Radio France International à l'occasion de la conférence des démocrates d'Asie, le 12 déc. 1998.
    "Les régimes autoritaires d'Asie ont leur sainte Alliance. Ils communient autour des valeurs asiatiques. Cette idéologie, née à Singapour et en Malaisie, insiste sur le respect de l'autorité et le dévouement à la collectivité plutôt que sur les droits de l'individu. Enfant du miracle économique, cette rhétorique a été torpillée par la crise financière.
    Les opposants ont toujours récusé cet asiatisme de façade, au nom de l'universalité des droits de l'Homme. Tous se réfèrent aux mêmes valeurs, mais, pour la plupart, ils s'ignorent. En quête de soutiens étrangers, ils se tournent plus volontiers vers les pays occidentaux, que vers leurs voisins. Et contrairement aux pouvoirs autoritaires, ils ne savent pas faire appel à la solidarité régionale.
    Tandis que les régimes musclés d'Asie du sud-est, tous en choeur, défendent le principe de non-ingérence dans leurs affaires intérieures, les croisés de la démocratie restent cloisonnés, chacun dans son pays. Voilà pourquoi cette conférence des démocrates d'Asie, qui s'est tenue à Paris, fera date. Une vingtaine de personnalités de la société civile, originaires d'une dizaine de pays, se sont retrouvées pour confronter leurs expériences. A première vue, les solidarités ne sont pas évidentes. Le transfuge de Corée du Nord s'étonne que le bureau d'Amnesty International de Séoul croule sous la documentation sur la violation des droits de l'Homme en Corée du Sud. Alors que celle sur la Corée du Nord est si mince. Le Coréen du Sud, lui, se dit bouleversé par le récit de l'enfance dans un camp de concentration nord-coréen. Mais il ne peut s'empêcher de rappeler que, pendant des décennies, les services secrets sud-coréens ont monté de toutes pièces ce type de témoignage.
    Nombre de participants tombent au moins d'accord sur un point : l'avenir de la démocratie au Tibet, en Corée du Nord, comme au Vietnam, se joue en Chine. Toutefois, l'heure n'est pas à l'optimisme : pour reprendre l'expression du Vietnamien Vo Van Ai, tous les démocrates d'Asie, de Pyong Yang à Djakarta en passant par Pékin, "tous ont des montagnes à déplacer". A défaut d'élaborer une stratégie commune, ces militants des droits de l'homme, originaires d'Asie orientale, ont tenté à Paris de faire tomber les murs qui les séparent.
    Source : Les Verts, GT Asie, 15 déc. 98 (co-organisateurs de la Conférence) N 981215


La reproduction des textes ci-contre est autorisée et encouragée sous la condition exprès de mentionner : « Source : 36 15 Tibet Info » + les autres sources mentionnées dans chaque article, ainsi que la date. Exemple "Source : 36 15 Tibet Info / AFP, 15 jan 98". Merci de respecter ces différents copyrights.


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