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Nouvelles du Tibet

Informations parues dans Tibet Info du 1er au 28 février 2001

23. Décès de Ngawang Lochoe (28/02)
22. Rapport des Etats-Unis sur les droits de l'homme (28/02)
21. Drapeaux : Témoignage d'un maire (25/02)
20. Communiqué des Parlementaires du 22 fév. 01 (24/02)
19. Tibet - Chine à Sciences Po le 19 février (24/02)
18. Losar : Tashi Delek ! (23/02)
17. UNCHR : USA pour une résolution (22/02)
16. Mise à jour du dossier UNCHR (22/02) -
15. Publication : "Et que rien ne te fasse peur" (19/02)
14. Le Tibétain reconnu comme langue officielle en Inde ? (18/02)
13. Amnesty : Chine, torture courante (16/02)
12. Pénurie d'eau à Dharamsala (15/02)
11. Nouvel an tibétain à Xiahe (14/02)
10. Photos du Dalaï Lama au Tibet (12/02)
9. Lobsang Sherab : tortures et décès (11/02)
8. Tsering Wangdrag : torturé à mort (09/02)
7. Tibet, magazine Internet Nouvel'Obs (08/02)
6. Appel des Parlementaires français (08/02)
5. Texte de l'appel des parlementaires (08/02)
4. Karmapa réfugié : réaction chinoise (07/02)
3. Parlementaires : Tibet à l'ONU (05/02)
2. Karmapa : statut de réfugié acquis (03/02)
1. Inde, tremblement de terre (01/02)


Décès de Ngawang Lochoe

Une religieuse tibétaine, Ngawang Lochoe, âgée de 27 ans, est décédée à la prison de Drapchi (prison n°1 de Lhassa) le 5 février dernier, alors qu'elle devait être libérée prochainement.
Ngawang Lochoe avait été arrêtée le 14 juin 1992, pour avoir participé à une manifestation pacifique à Lhassa, la capitale du Tibet occupé. Accusée "d'activités contre-révolutionnaires et de propagande contre la Mère-Patrie" -chinoise-, elle avait été condamnée 7 mois plus tard à une peine de 5 ans de prison.
Durant les 7 mois précédant sa condamnation, elle avait été sévèrement torturée au centre de détention de Gutsa.
En 1993, elle avait enregistré, avec 13 de ses codétenues (dont Ngawang Sangdrol , condamnée à 21 ans de prison) une cassette de chants patriotiques tibétains.
Les 14 religieuses avaient vu alors leur peine doubler ou tripler. Ngawang Lochoe avait écopé de 5 années supplémentaires.
Début janvier 2001, il a été interdit à sa famille de la rencontrer.
Ngawang Lochoe est morte peu de temps après que des policiers chinois l'eurent transférée à l'hôpital militaire de Lhassa. Un témoin rapporte que la jeune femme était en bonne santé et ne souffrait d'aucune maladie lors de la dernière visite.
Au moins 13 religieuses tibétaines sont décédées des suites de tortures depuis 1987.
Ngawang Lochoe avait été adoptée symboliquement, à l'initiative du C.S.P.T, par la ville de Bègles.
Le Maire, Noël Mamère, avait plusieurs fois écrit aux autorités chinoises pour demander la libération de la jeune femme.
Source : C.A.P.T. (Caisse d'Aide aux Prisonniers Tibétains), 27 fév. 01

Ajouté le mercredi, 28 février 2001 par Tibet info.

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Rapport des Etats-Unis sur les droits de l'homme

Les Etats-Unis ont annoncé le 26 février qu'ils allaient demander la condamnation par les Nations Unies des violations des droits de l'homme en Chine, une décision qui ne va pas manquer de provoquer la colère de Pékin. Cette décision constitue la première mesure importante à l'égard de la Chine de la part de l'administration du président George W. Bush, qui a promis durant la campagne présidentielle une politique plus ferme à l'égard du régime communiste.
  Le gouvernement américain était soumis à une intense pression de dissidents chinois en exil, ainsi que de membres du Congrès, démocrates comme républicains, pour s'engager dans cette voie.
  Cette annonce survient le jour même de la présentation du rapport du département d'Etat américain sur les droits de l'homme dans le monde, dans lequel la Chine est sévèrement critiquée.
"Si on lit ce rapport, on ne peut qu'en conclure qu'une résolution (aux Nations Unies) est justifiée", a déclaré le secrétaire d'Etat adjoint chargé des droits de l'Homme, M. Parmly, en présentant à la presse le document annuel qui passe en revue l'année 2000.
Les Etats-Unis avaient déjà soutenu une résolution de ce type l'an dernier, mais n'avaient pas réussi à faire adopter le texte à Genève face à une intense campagne diplomatique de Pékin pour que la procédure n'aboutisse pas.
  M. Parmly a toutefois assuré que Washington ferait tout son possible cette année pour faire passer cette résolution. "Si l'administration a pris cette décision, c'est parce que nous allons faire tous les efforts nécessaires", a-t-il assuré, en se déclarant convaincu que le peu de temps restant avant la réunion de Genève, qui démarre le 19 mars pour six semaines, ne constitutait pas un obstacle pour rallier d'autres soutiens.
  Le rapport du département d'Etat, qui passe en revue près de 200 pays et territoires étrangers, est particulièrement sévère à l'égard de la Chine, affirmant que la situation des droits de l'homme s'y est encore "aggravée l'an dernier".
  Pékin est spécialement critiqué pour la répression visant les minorités religieuses, en particulier les chrétiens des églises non-reconnues officiellement, les bouddhistes tibétains et les membres de la secte interdite Falungong.
  Le régime communiste chinois est également accusé de "réprimer brutalement la dissidence organisée", même si le rapport note, de manière plus positive, que la "société civile chinoise continue de se développer dans des domaines importants".
  "Il y a eu des améliorations dans certains domaines en Chine"
, a relevé M. Parmly, tout en ajoutant que "ces améliorations ont eu lieu en grande partie malgré les efforts du gouvernement pour les contrôler".
  Depuis dix ans la Chine a systématiquement utilisé, sauf en 1995, un artifice de procédure pour échapper à toute condamnation à Genève, en introduisant une résolution dite de "non-action" permettant de bloquer le projet de résolution la condamnant.
Source : AFP 26 fév. 01

Ajouté le mercredi, 28 février 2001 par Tibet info.

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Drapeaux : Témoignage d'un maire

Portrait d'un maire qui soutient le Tibet, dans le cadre de l'opération "drapeau 2001".
En vous inspirant de cet exemple, qui nous est transmis par l'association bretonne "Espoir pour le Tibet", n'hésitez pas a recueillir (brièvement) le témoignage de votre maire et à nous le transmettre" à Redaction@tibet-info.net


Monsieur Le Henaff, Maire de Pluvigner, petite commune de 5 500 habitants située dans le Morbihan, mérite nos félicitations.
En 1998, il entend parler du génocide tibétain et décide spontanément de soutenir ce peuple martyrisé. Il en parle aux élus lors d’un Conseil municipal. Le vote étant positif, il commande le drapeau au Bureau du Tibet et le hisse pour la première fois au fronton de la mairie le 10 mars 1998.
  "Il faut soutenir les minorités et les faibles qui sont colonisés et opprimés par ceux qui ne pensent qu’en termes de pouvoir et d’économie. Il faut combattre l’esprit malsain de l’homme fort qui domine les faibles. Le génocide, quel qu’il soit, est insupportable, c’est un péché intolérable. La mondialisation annonce une société uniforme et il faut défendre l’identité unique des minorités".
  Contacté en 2000 par l’Association vannetaise "Espoir pour le Tibet", il propose au Conseil Municipal de parrainer un prisonnier d’opinion tibétain. Décision votée à l’unanimité, la Commune de Pluvigner soutient officiellement Ngawang Tsedup, un moine de 21 ans incarcéré à la prison de Drapchi, et a demandé par courrier aux autorités chinoises sa libération.
Voilà un bel exemple de conscience et de générosité.
Merci monsieur le Maire, merci mesdames et messieurs les élus !
Source: Espoir pour le Tibet, Bretagne

Ajouté le dimanche, 25 février 2001 par Tibet info.

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Communiqué des Parlementaires - 22 fév.01

DROITS DE L'HOMME AU TIBET : L'EUROPE ATTENDUE A GENEVE
Dans la perspective de la 57ème session de la Commission des Droits de l'Homme des Nations-unies à Genève (du 19 mars au 27 avril 2001), Claude Huriet et Louis de Broissia, président et président délégué du Groupe d'information sur le Tibet du Sénat, et Richard Cazenave, président du Groupe d'études sur les problèmes du Tibet de l'Assemblée nationale, ont été reçus, à leur demande, par l'Ambassadeur de Suède à Paris, au titre de la Présidence de l'Union européenne, par le Conseiller diplomatique du Président de la République et deux Conseillers du Ministre des Affaires étrangères.
Compte-tenu en effet de la dégradation de la situation des Droits de l'Homme au Tibet, du récent rapport d'Amnesty International sur la pratique systématique de la torture en Chine et de l'absence de résultats tangibles du "dialogue critique" que l'Union européenne mène sur ce thème depuis plusieurs années avec Pékin, les parlementaires, au nom des 270 députés et sénateurs signataires du Manifeste 2000 pour le Tibet, ont remis à leurs interlocuteurs une déclaration solennelle appelant l'Union européenne à déposer un projet de résolution sur la Chine à la 57ème session de la Commission des Droits de l'Homme des Nations Unies.
Lors de ces entretiens, les parlementaires ont noté avec la plus grande satisfaction que le dialogue critique fait l'objet d'une évaluation et qu'à ce titre l'Union européenne demandera à la Chine de produire la preuve d'évolutions substantielles, en particulier sur 5 points précis.
L'un de ces points, l'accès au Panchen Lama, leur semble au demeurant essentiel et reprend l'une des revendications parlementaires exprimées dans le Manifeste 2000 pour le Tibet.Les parlementaires ont néanmoins fait valoir que l'instrument du dialogue critique n'était, à leurs yeux, pas suffisant en soi et ne saurait être exclusif d'autres voies de représentation, au plan multilatéral. Prenant acte de la décision des Etats-Unis de déposer un projet de résolution sur la Chine, à Genève, les parlementaires en appellent donc au Gouvernement français et à l'Union européenne pour déposer un projet européen de résolution.A défaut, bien que moins emblématique des valeurs que l'Europe s'honore de promouvoir, ils espèrent que l'Union européenne acceptera de co-parrainer l'initiative américaine lors de la 57ème session de l'UNCHR.
Claude HURIET, Louis de BROISSIA, Richard CAZENAVE, le 22 février 2001

Source : Parlementaires, 24 fév. 01

Ajouté le samedi, 24 février 2001 par Tibet info.

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Tibet - Chine à Sciences Po le 19 février

Le lundi 19 février, à l'initiative du Comité de Soutien au Peuple Tibétain et avec l'aide précieuse d'Amnesty, environ 150 personnes, dont une centaine d'étudiants de l'IEP, se sont réunis à l'Institut d'Etudes Politiques de Paris autour du thème "Tibet-Chine : situation et perspective".
Après un rappel par une représentante d'Amnesty des points de droit concernant la définition des violations des droits de l'homme, Jean-Paul Ribes a présenté le Comité et la situation actuelle du Tibet.
Jean-Luc Domenach a ensuite précisé sa vision d'historien sur les massacres et la colonisation réelle du Tibet.
Wei Jinsheng a quant à lui exprimé son soutien au droit des Tibétains à décider librement de leur avenir tout en soulignant la difficulté présente à faire passer ce message en Chine, que ce soit auprès des masses ou des intellectuels qui pourtant prennent de plus en plus position à ce sujet. Il a fait état de plusieurs rencontres avec le Dalaï Lama, et d'un accord sur la nécessité pour les Tibétains d'obtenir sans tarder une large autonomie.
Matthieu Ricard a rappelé les revendications modérées du Dalaï Lama qui tente depuis plus de deux décennies d'entamer un véritable dialogue avec la Chine puis a évoqué d'éventuels projets d'implantations d'une quinzaine de millions de Hans dans le "trésor de l'Ouest" (nom chinois du Tibet) ainsi que les déséquilibres écologiques en cours.
Yvette Pottier (Amnesty France) a rappelé les violations des droits de l'Homme en Chine.
Enfin, Ani Pachen a témoigné devant une salle particulièrement attentive de son expérience - 21 ans - dans les geôles chinoises.
Les questions de la Commission des droits de l'homme de l'ONU, des Jeux Olympiques, de la répression contre Falun Gong ont été abordées lors du débat. Outre la qualité des propos dont nous retranscrirons l'essentiel prochainement, il faut se féliciter de l'énergie mise en oeuvre ce jour là, le public débordant largement l'amphithéâtre Leroy-Beaulieu.
Cette mobilisation qui a touché de nombreux étudiants appelés à être actifs politiquement dans les années qui viennent est fortement encourageante.
Plusieurs étudiants ont d'ailleurs exprimé le souhait de poursuivre en action leur intérêt pour la cause tibétaine.
Source : CSPT 22 fév. 01

Ajouté le samedi, 24 février 2001 par Tibet info.

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Losar : Tashi Delek !


Losar : Tashi Delek !


Bonne année du Serpent de fer

Tibet Info présente tous ses voeux aux Tibétains (au Tibet et en exil), ainsi qu'à tous ceux qui soutiennent le peuple tibétain.



Le Losar, le 24 février 2001, marque le début de la nouvelle année, (qui correspond à l'année 2128) pour les Tibétains

Ajouté le vendredi, 23 février 2001 par Tibet info.

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UNCHR : USA pour une résolution

L'administration de George W. Bush est prête à soutenir une condamnation par l'ONU de la Chine pour violation des droits de l'homme.
  Plusieurs sources au sein de l'administration républicaine ont ainsi confirmé qu'un consensus existait en faveur d'une résolution de la Commission des droits de l'Homme de l'ONU qui se réunira à Genève le mois prochain, une position qui va susciter l'ire de Pékin. On attend incessamment une annonce formelle des Etats-Unis sur le soutien à cette résolution.
  Le 23 février, le département d'Etat doit publier son rapport annuel sur les droits de l'Homme, qui au cours des dernières années a été très critique vis-à-vis de la Chine sur ce point-là.
Bush a laissé entendre plusieurs fois au cours de sa campagne qu'il adopterait une ligne plus dure avec la Chine que celle de son prédécesseur Bill Clinton, mais il n'avait toutefois encore rien mis en pratique.
  Les Etats-Unis, sous l'administration Clinton, ont soutenu une résolution contre la Chine à Genève en 2000 mais Pékin, grâce à des efforts intensifs de lobbying, a empêché que cela aille plus loin.
  Le président Bush a été sous intense pression de la part du Congrès et de groupes de défense des droits de l'Homme demandant que les Etats-Unis soutiennent la résolution.
En réponse à cette campagne de lobbying au Congrès, la Chine a affirmé que tabler sur des résolutions contre elle n'était pas la bonne manière de faire avancer la cause des droits de l'Homme.
  "Cela ne sert à rien de s'engager dans une confrontation", a affirmé le porte-parole du ministre des Affaires étrangères Zhu Bangzao.
Source : AFP 16 fév 01

Ajouté le jeudi, 22 février 2001 par Tibet info.

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Dossier UNCHR : mises à jour

Le dossier du mois - UNCHR vient d'être réorganisé afin de fournir une page unique regroupant tous les liens parus dans ce dossier, dans la rubrique "Actions" et dans les nouvelles.

Ajouté le jeudi, 22 février 2001 par Tibet info.

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"Et que rien ne te fasse peur" - Le combat d’une princesse tibétaine

Publication - février 2001
"Et que rien ne te fasse peur"
- Le combat d’une princesse tibétaine -
Ani Patchèn et Adelaide Donnelley

De la résistance armée dans les montagnes du Kham aux geôles chinoises, le combat d’une princesse tibétaine pour défendre son pays.

Dans une pièce aux murs tachés de sang et au sol souillé d’urine, des hommes lient les mains d’Ani Patchèn dans son dos et la hissent au-dessus du sol par les poignets. Des flammes traversent ses épaules comme un éclair, la bile remplit sa bouche. Elle oscille sans connaissance.
  Ce cauchemar a longtemps poursuivi Ani Patchèn. Impossible d’oublier la torture.
  Tout commença il y a cinquante ans. Le Tibet vivait en paix et abritait les plus éminents esprits du bouddhisme. Ani Patchèn était une belle jeune fille, vivante et enthousiaste. Son père, qui appartenait à la noblesse provinciale des propriétaires terriens, était gouverneur de district dans la province du Kham. Elle chevauchait avec lui dans les grandes prairies autour de son village, suivait de près ses décisions, écoutait les histoires que racontaient les sages et les puissants réunis dans la maison familiale. Elle passait aussi de nombreux après-midi en études et en prières solitaires, toute au voeu de devenir nonne. Lorsqu’elle eut vent d’un mariage arrangé, elle s’enfuit.
  Son père la retrouva et promit de respecter son choix de vie monastique. Mais les Chinois entrèrent au Tibet et le chef khampa mourut, impuissant et désespéré de ne pouvoir freiner l’avancée d’une armée toute-puissante décidée à détruire. Les récits des exactions, des violences et des humiliations commises par les soldats chinois se multiplièrent. Du Tibet, rien ne devait subsister, et en premier lieu le bouddhisme, sang et âme des Tibétains, persécuté avec une cruauté inimaginable. Abandonnant ses aspirations monastiques, Ani Patchèn prit la succession de son père et, à la tête d’une petite armée de nobles et de montagnards, s’engagea dans le mouvement de résistance contre les Chinois. Elle fut capturée peu après.
  Vingt et un ans d’emprisonnement et de tortures presque continuelles n’ont pas eu raison de sa force d’âme extraordinaire : Ani Patchèn n’a jamais parlé sous la torture, face à la faim, au froid, aux humiliations répétées, elle est restée digne et généreuse, luttant pour résister sans s’avilir, cherchant, au-delà de la peur et de la douleur, à préserver la profondeur et la puissance de la spiritualité qui l’animait.

  Les auteurs :
  Ani Patchèn
vit à Dharamsala, en Inde, où résident le Dalaï-Lama et son gouvernement en exil. Elle consacre tout son temps à la pratique spirituelle et poursuit son engagement en faveur de la liberté et de l’indépendance du Tibet.
  Adelaide Donnelley fut psychologue et photographe avant de devenir écrivain. Elle vit en Californie.

Parution le 19 février 2001, Editions Robert Laffont

Ajouté le lundi, 19 février 2001 par Tibet info.

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Le tibétain reconnu comme langue officielle en Inde ?

600 personnes - de nombreux députés, des politiciens de divers partis indiens, le comité de l'Association des Bouddhistes de l'Himalaya, et d'autres personnalités - se sont réunies au domicile de l'actuel ministre de la défense indien Georges Fernandes le 28 janvier dernier.
  L'ordre du jour portait sur la reconnaissance de la langue tibétaine par le gouvernement indien. Une multiplicité de langues différentes sont pratiquées sur le territoire indien, mais seules 18 (certaines n'ont pas d'expression écrite) ont été reconnues par le gouvernement indien dont récemment le népalais et le manipuri. Toute la région himalayenne soumise à l'administration indienne, soit environ 2 millions de personnes, est de culture tibétaine bouddhiste. Tous ces "Himalayens", dont la plupart ne parlent que le tibétain, doivent pourtant s'adresser en hindi à leur administration gouvernementale. Ceci générerait de sérieux problèmes et nuirait également à la préservation de leur culture et de leurs traditions qui ne devraient pas être amenées à disparaître pour des raisons purement administratives, a affirmé un député indien présent au séminaire.
  Un ancien ministre de l'état de Jammu & Kashmir a quant à lui mis en avant l'importance de la préservation de la culture tibétaine sachant qu'une telle action serait une protection pour le peuple tibétain soumis à la violation des droits de l'homme au Tibet.
  Une motion sera déposée au gouvernement central de Delhi afin que le gouvernement indien en place fasse de la langue tibétaine la 19ème langue officielle de l'Inde. Un tel décret devra bien entendu être voté par la chambre des députés et ratifié par le sénat et le gouvernement.
  Néanmoins, cet appel a pour l'instant une valeur symbolique non négligeable pour les Tibétains en exil en Inde ainsi que pour leurs défenseurs et pour tous les peuples de culture tibétaine en Inde.
Source : Correspondant Tibet Info, Dharamsala, 14 février 2001

Ajouté le dimanche, 18 février 2001 par Tibet info.

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Amnesty : Chine, torture courante

La torture reste d'un usage "courant et systématique" en Chine, en dépit des promesses du régime communiste de mettre un terme aux mauvais traitements exercés par les autorités à l'encontre des suspects, a affirmé le 12 février Amnesty International.
Dans son rapport, l'organisation Amnesty International a accusé Pékin de favoriser la torture en ordonnant aux cadres du régime de recourir "à tous les moyens" possibles pour obtenir des résultats lors de campagnes contre la criminalité ou bien contre des mouvements tels que la secte interdite Falungong.
  "Le gouvernement reconnaît depuis plusieurs années que la torture est un problème grave mais fait peu de choses pour y remédier", a déploré Amnesty.
La torture n'est pas limitée aux commissariats et à l'univers pénitentiaire et est parfois exercée par des percepteurs, des juges, voire des gardiens de supermarchés qui n'hésitent pas à torturer à mort des voleurs présumés ou encore des clients mécontents. Amnesty a cité le cas de Zhou Jianxiong, 30 ans, un agriculteur de la province du Hunan, torturé à mort pour l'obliger à révéler l'endroit où se cachait sa femme, soupçonnée d'être enceinte sans permission.
  L'organisation de défense des droits de l'homme a souligné que la politique de l'enfant unique donnait lieu à de nombreux cas de torture.
Les femmes sont plus particulièrement vulnérables, note le rapport. Les prostituées présumées sont couramment violées par les policiers qui cherchent à obtenir les noms de leurs clients afin de les faire chanter.
  La torture reste commune à l'encontre des opposants politiques, tels l'indépendantiste ouïgour Zulikar Memet, exécuté en juin dernier au Xinjiang (Turkestan Oriental). Pendant son procès, il a montré à la cour ses doigts dont les ongles avaient été arrachés par ses tortionnaires, mais aucune enquête n'a été ordonnée, selon Amnesty.
Source : AFP 12 fév. 01

Ajouté le vendredi, 16 février 2001 par Tibet info.

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Pénurie d'eau à Dharamsala

Conséquences prévues 'désastreuses' après un hiver particulièrement doux en Himalaya !
  Les températures exceptionnellement douces pour la saison ont réjoui momentanément les résidents de Dharamsala, mais... pas de neige, pas de pluie.
Les sommets restent désespérément nus, seule une couche de neige ténue les a recouverts à deux reprises seulement !
  Les pénuries d'eau et en conséquence d'électricité ont débuté dès janvier, privant partiellement les communautés indiennes et tibétaines. Mais la situation s'est aggravée depuis. De décembre jusqu'à mi février, Mcleod Ganj, le village tibétain de Dharamsala, est vidé d'un tiers de ses résidents qui, pour la plupart, vont vendre des lainages dans divers endroits de la plaine, d'autres partent pour des pèlerinages...
  Mi-février verra l'afflux annuel, le retour des 'sweater people', des pèlerins, des pensionnaires des écoles tibétaines, des nombreux touristes occidentaux et tibétains qui se rueront à Mcleod Ganj pour les festivités du nouvel an tibétain et les enseignements annuels du Dalaï Lama. La population de Mcleod Ganj va alors se multiplier par 2,5 !
  Déjà, Mcleod Ganj et Dharamsala souffrent de pénurie d'eau. Le précieux liquide n'est plus distribué dans les réservoirs privés qu'avec parcimonie (30% de la distribution normale). Les files des résidents munis de bidons de plastique venus puiser de l'eau aux robinets publics ouverts une fois par jour (3 fois en temps normal) se rallongent de jour en jour car leurs domiciles ne sont plus desservis que rarement. Beaucoup repartent avec un bidon vide...
  Les services des eaux de Dharamsala et tous les autochtones font part de leur très forte inquiétude pour les jours à venir, lorsque la population aura doublé de plus de moitié... Comment pourvoir en eau tous ces gens ? Notamment les Occidentaux habitués aux longues ablutions quotidiennes ?
  La situation est critique et nul ne peut y remédier. Seule une importante chute miraculeuse de neige pourra enrayer ce que les autorités indiennes appellent déjà une catastrophe !
  Les visiteurs attendus, surtout les occidentaux, sont priés de se montrer raisonnables pour l'usage de l'eau. Si eux ont le privilège de pouvoir s'acheter de l'eau minérale, les Tibétains eux n'ont pas cette bonne fortune là. Il s'agira dès lors de pourvoir au moins au minimum : eau de boisson et de cuisson...
Source : correspondant Tibet Info, Dharamsala, 09 février 01

Ajouté le jeudi, 15 février 2001 par Tibet info.

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Nouvel an tibétain à Xiahe

Les Tibétains ont célébré (à l'avance) dans une immense ferveur religieuse leur nouvel an dans la petite ville de Xiahe, où l'éloignement du Tibet central leur permet de sauvegarder leurs traditions. Pendant deux semaines, quelques 100 000 nomades venus des hauts plateaux voisins ont assisté à de spectaculaires cérémonies organisées à plus d'un millier de km de Lhassa, la capitale tibétaine.
  Venus parfois en se prosternant de tout leur long à chaque pas, les pèlerins ont envahi le monastère de Labrang dont ils ont fait tourner les 1 174 moulins à prières.
  Tsering, un garçon de 25 ans qui a passé cinq ans en Inde aux côtés du Dalaï Lama, savoure les festivités de Xiahe, où la présence policière se fait discrète.
"Il y a beaucoup moins de militaires qu'à Lhassa", explique-t-il. "Ici nous sommes entre nous, alors que Lhassa est devenue comme une ville chinoise".
  Pour Gérard Joudet, un spécialiste français de la culture tibétaine, les Chinois n'ont rien à craindre d'une sécession des régions tibétaines séparées du Tibet au début du XXème siècle et incorporées dans les provinces chinoises du Qinghai, Gansu, Sichuan et Yunnan.
  La région de Xiahe a donc largement échappé à la politique de sinisation lancée au Tibet central depuis le début des années 1990, explique-t-il.
Mais la tension est aisément palpable entre les nomades tibétains vêtus de splendides costumes traditionnels et les touristes chinois qui tentent de les photographier.
  Quant aux jeunes lamas chargés du service d'ordre des cérémonies, ils n'hésitent pas à repousser brutalement ceux qui s'approchent de trop, comme les journalistes de la télévision nationale chinoise.
"Ils racontent n'importe quoi. Si on leur dit que ça va mal, ils répètent que tout va bien", s'insurge Gombo, un guide touristique.
  La ferveur est à son comble durant les trois derniers jours des festivités, qui démarrent dans cette partie du pays à partir du nouvel an chinois.
Les pèlerins assistent alors par milliers à l'exposition au flanc d'une colline d'une immense thangka, toile représentant le bouddha, hissée à bout de bras par des centaines de lamas.
Lorsqu'apparait son visage, les croyants jeunes et vieux se jettent à terre pour prier. Le lendemain, ils suivent pendant près de cinq heures les danses rituelles des lamas dont le visage est dissimulé par des masques.
La foule se rend ensuite en procession jusqu'à un bûcher où sont jetés les "esprits mauvais" sous la forme de morceaux de viande. Pour s'assurer qu'ils ne reviendront pas pendant l'année nouvelle, les pèlerins font éclater des pétards, tandis que d'autres tirent en l'air à l'aide d'une kalachnikov.
  Dans une des cours du monastère où les lamas se rassemblent pour prier, les pèlerins cherchent dans la poussière des petits graviers censés incarner la dévotion des moines.
"Ce n'est pas le même pays, ni la même langue, ni la même culture" reconnaît Liu Hongjin, une touriste chinoise de 26 ans, tout en relevant que la plupart des Chinois connaissent mal le Tibet. Tsering, lui, n'a pas beaucoup de compassion pour les touristes chinois. "Ils viennent parce que c'est à la mode, pour faire comme les Occidentaux, mais ils ne s'intéressent pas vraiment au Tibet", accuse-t-il.
  Le jeune homme, qui a dû payer 224 dollars d'amende à son retour en Chine pour avoir quitté le pays clandestinement, assure pourtant qu'il n'a aucune haine pour le peuple chinois.
Il espère que le Dalaï Lama, le chef spirituel tibétain, pourra trouver un accord avec le régime de Pékin et revenir un jour à Lhassa.
"Je compte bien assister à cela avant ma mort" ajoute-t-il.
Source : AFP 9 fév. 01

Ajouté le mercredi, 14 février 2001 par Tibet info.

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Photos du Dalaï Lama au Tibet

Les moines du monastère tibétain de Labrang jouent à cache-cache avec les autorités chinoises afin d'exposer à leur insu des portraits du Dalaï Lama, interdits par le régime communiste.
  Plusieurs temples du vaste monastère situé à Xiahe (province du Gansu) arborent le portrait du chef spirituel tibétain, au mépris des ordres de Pékin qui considère le Dalaï Lama comme un séparatiste cherchant à diviser la Chine.
  "Il n'y a pas de problème tant que les policiers ne viennent pas, explique un accompagnateur aux visiteurs étonnés par une petite photo du Dalaï Lama posée sur un autel aux pieds d'une immense statue de Bouddha.
  Le guide ajoute que la chasse aux portraits du dirigeant religieux exilé en Inde est moins acharnée dans les régions tibétaines comme Xiahe, situées en dehors de la "Région Autonome du Tibet", même si des commerçants y ont déjà été emprisonnés pour avoir affiché son visage de façon un peu trop voyante.
  Heureusement, dit-il, la police locale compte dans ses rangs bon nombre de Tibétains qui préviennent le monastère si une inspection se prépare.
  "Dans ces cas-là, il suffit de cacher les portraits et de les remettre en place ensuite", explique-t-il.
  Si la police survient à l'improviste, les portraits sont confisqués mais d'autres prendront leur place.
  "C'est un peu comme jouer à cache-cache", observe le guide.
  Le monastère expose aussi en bonne place des portraits du défunt Panchen Lama, deuxième personnage de la hiérarchie tibétaine décédé en 1981, mais pas ceux de ses deux successeurs dont la réincarnation fait l'objet d'une querelle entre Pékin et le gouvernement tibétain en exil.
  "Si on expose la photo du Panchen Lama choisi par le Dalaï Lama, les Chinois risquent de faire des ennuis, mais si on montre le Panchen Lama choisi par Pékin, les Tibétains seront mécontents", commente l'accompagnateur.
  Au restaurant "Le Pays des neiges", la patronne a trouvé la parade en accrochant au mur la photo du Dalaï Lama en compagnie de Mao TseToung, lors d'une visite à Pékin du dirigeant religieux avant son départ pour l'exil en 1959.
  Aucun policier chinois n'oserait s'en prendre à une photo du fondateur de la République Populaire.
Source : AFP 9 fév. 01

Ajouté le lundi, 12 février 2001 par Tibet info.

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Lobsang Sherab : tortures et décès

Lobsang Sherab, un moine du monastère de Sera, âgé de 30 ans et originaire de la région du Lhoka (sud de Lhassa) est décédé le 19 décembre 2000 d'un traumatisme crânien après avoir été cruellement torturé durant sa détention d'un an au centre de Sitrou, près de Lhassa. Lobsang Sherab a été arrêté une première fois le 7 août 1996 alors qu'il manifestait sa désapprobation durant une séance de rééducation communiste dans son monastère. Il fut condamné pour ces faits à trois ans de travaux forcés qu'il purgea à Trisong, un centre de rééducation par le travail.
Libéré le 7 août 1999, le jeune homme ne retourna pas dans sa famille dans le Lhoka, mais resta auprès de parents à Lhassa. Soupçonné alors par les autorités chinoises de conspirer avec la "clique du Dalai Lama" en exil, il fut arrêté et incarcéré au centre de détention de Sitrou. Il y fut interrogé sous la torture jusqu'à fin 2000.
Libéré, probablement début octobre 2000, Lobsang Sherab alla directement de Sitrou à un hôpital de Lhassa pour y recevoir des soins. Il décéda le 19 décembre 2000, après que les médecins eurent diagnostiqué une fracture du crâne, un traumatisme crânien (épanchement de sang dans le cerveau) et des fractures aux jambes.
Source : Correspondant Tibet Info, Dharamsala

Ajouté le dimanche, 11 février 2001 par Tibet info.

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Tsering Wangdrag : torturé à mort

Tsering Wangdrag, un fermier tibétain âgé d'une trentaine d'années, détenu pour avoir participé à une grande manifestation en octobre 1999, est mort en août 2000 après avoir subi des mauvais traitements en prison, rapporte le 7 février le TIN (Tibet Information Network).   Il est mort dans une prison du Sichuan où il purgeait une peine de trois ans et huit mois de prison, pour avoir participé à une manifestation de plusieurs centaines de personnes à Kardze (Ganzi en chinois) le 31 octobre 1999, qui exigeaient la remise en liberté d'un maître bouddhiste respecté.
  La cause exacte du décès n'est pas connue mais, selon TIN, le fermier a été frappé violemment à plusieurs reprises lors de sa détention.
  Sonam Phuntsog, le maître bouddhiste à l'origine de la protestation, est quant à lui toujours détenu à Kardze où se trouvent également plusieurs autres personnes arrêtées lors de la manifestation.
  80 manifestants avaient à l'époque été interpellés, dont une dizaine sont toujours emprisonnés, selon TIN.
  Sonam Phuntsog était accusé par les autorités chinoises d'implication dans un attentat à la bombe le 7 octobre 1999 dans un village près de Kardze, selon le TIN.
Source : TIN, AFP 7 février 01

Ajouté le vendredi, 9 février 2001 par Tibet info.

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Tibet, magazine Internet Nouvel'Obs

Un Planet@Paris un peu spécial cette semaine, puisque consacré au Tibet.
  Si les Tibétains ne sont pas légion à Paris, la culture tibétaine, elle, compte de nombreux adeptes dans notre capitale : des centres bouddhistes pour parisiens en quête de spiritualité, aux associations soutenant la cause tibétaine, notre capitale recèle de points de rencontre pour tous les défenseurs du pays du toit du monde.
  Adresses, visites, actions pour la liberté du Tibet ; un dossier agréablement présenté, qui accorde une place importante aux amoureux et aux défenseurs du Tibet. Planet@Paris

Ajouté le jeudi, 8 février 2001 par Tibet info.

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Appel des Parlementaires français

Dans une déclaration officielle publiée le 7 février au Sénat, les Présidents des groupes parlementaires "Tibet" demandent à l'Union européenne de déposer à la Commission des droits de l'homme de l'ONU une résolution sur la situation en Chine, avec une mention particulière des violations au Tibet.
  Parlant au nom de plus de 240 parlementaires (160 à l'Assemblée nationale et 80 au Sénat) le Sénateur Claude Huriet, le Sénateur Louis de Broissia et le député Richard Cazenave ont appelé le gouvernement français à transmettre cette proposition à la présidence suédoise et à la soutenir auprès de tous les membres de l'UE.
  Premier pas de leur action : les parlementaires ont rencontré le 7 février au matin l'ambassadeur de Suède en France M. Berner.
  Ils prévoient de rencontrer le Conseiller diplomatique du Président Chirac avant la fin de février, ainsi que le ministre des Affaires étrangères M. Hubert Védrine.
  La semaine précédente, sur une initiative du CSPT, l'hebdomadaire parlementaire "L'Hémicycle" a publié un appel de membres du Parlement parmi lesquels le président de l'Assemblée Nationale appelant à une attention plus importante de la part du gouvernement aux voeux des parlementaires, particulièrement en ce qui concerne le Tibet.
Pour plus d'informations : Dossier UNCHR

Ajouté le jeudi, 8 février 2001 par Tibet info.

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Texte de l'appel des parlementaires

Déclaration sur la 57ème session de la Commission
des droits de l'homme des Nations-unies
Résolution sur la Chine - Genève, 19 mars - 27 avril 2001


Claude Huriet et Louis de Broissia, Président et Président-délégué du groupe sénatorial d'informations sur le Tibet, et Richard Cazenave, Président du groupe d'études "Problèmes du Tibet" :
- Considérant que la session annuelle de la Commission des droits de l'homme des Nations-unies constitue l'enceinte majeure où, sous peine de dévaloriser l'esprit même de l'Organisation des Nations-unies, la violation des droits de l'homme au Tibet doit faire l'objet d'un examen attentif par la communauté internationale;

- considérant que la politique menée par la Chine au Tibet présente des caractéristiques spécifiques et que la situation des droits de l'homme s'y détériore inéluctablement;

- considérant que la politique du "dialogue critique" que l'Union européenne privilégie depuis quelques années en lieu et place du dépôt d'une résolution devant la Commission des droits de l'homme n'a pas donné de résultats suffisamment tangibles, en tous cas au Tibet, tandis qu'elle permet à la Chine de s'affranchir de la pression de la communauté internationale en ce domaine;

- ayant pris acte de la volonté de l'Union européenne exprimée lors du Conseil "Affaires générales" du 22 janvier 2001, d'évaluer régulièrement le dialogue critique au regard des résultats qu'elle en attend, mais considérant que la politique unique du dialogue critique ne saurait être suffisante et n'est pas exclusive d'autres voies de représentation au plan multilatéral;

- se fondant sur le "manifeste 2000 des Parlementaires français pour le Tibet", signé à ce jour par 185 députés et sénateurs, et sur la résolution adoptée par le Parlement européen le 18 janvier 2001 sur "les priorités du Conseil en vue de la session de la Commission des droits de l'homme des Nations-unies à Genève;

- ayant pris acte de la déclaration du Conseil "Affaires générales" de l'Union européenne du 22 janvier 2001, selon laquelle celui-ci affirme vouloir continuer d'exprimer son opinion sur la situation des droits de l'homme en Chine dans les forums internationaux appropriés;

1. demandent à l'Union européenne de déposer un projet de résolution sur la situation des droits de l'homme en Chine, mentionnant spécifiquement les atteintes subies au Tibet

2. prient le gouvernenent français de vouloir bien relayer et appuyer cette initiative auprès de la présidence suédoise et de l'ensemble des membres de l'Union européenne.

Paris, le 7 janvier 2001

Ajouté le jeudi, 8 février 2001 par Tibet info.

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Karmapa réfugié : réaction chinoise

  La Chine a averti le 5 février les autorités indiennes qu'elle ne tolèrerait aucune activité anti-chinoise de la part du 17ème Karmapa, le responsable spirituel tibétain qui vient d'obtenir l'asile en Inde.
  "Le gouvernement indien a clairement fait savoir qu'il ne permettrait pas au Karmapa de mener des activités anti-chinoises, soit de son propre chef, soit à la demande de forces étrangères" a indiqué le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Zhu Bangzao.
  Il a ajouté que Pékin espérait "que le gouvernement indien continuera à respecter ce principe et traitera le problème de manière prudente et appropriée en tenant compte de l'ensemble des relations bilatérales".
  La réaction chinoise intervient alors que New Delhi vient d'accorder le statut de réfugié au Karmapa qui vit en Inde depuis un peu plus d'un an, après s'être enfui de Chine en janvier 2000 pour se réfugier à Dharamsala, siège du gouvernement en exil tibétain.
  La fuite du Karmapa, chef spirituel de l'une des quatre écoles du bouddhisme tibétain, avait suscité un vif embarras à Pékin où les autorités espéraient faire de lui une personnalité bouddhiste favorable au régime pour rivaliser avec le Dalai Lama.
Source : AFP 5 février 01

Ajouté le mercredi, 7 février 2001 par Tibet info.

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Parlementaires : Tibet à l'ONU

Appel de parlementaires Français
Inscrire le Tibet à l'ordre du jour de l'ONU

  A l'approche de le 57ème session de la Commission des droits de l'homme de l'ONU, de nombreux parlementaires, à l'Assemblée comme au Sénat, estiment qu'il est temps que la France adopte une position plus exigeante au sein de l'Union Européenne, face à l'absence de résultat du "dialogue critique" avec la Chine, en déposant notamment une résolution à Genève, le mois prochain.
  "Nous appelons tous nos collègues à soutenir nos démarches en vue du dépôt, ou en tout cas de la co-signature par l'Union Européenne, d'une résolution stigmatisant la situation des droits de l'homme en Chine et au Tibet lors de la prochaine session de la Commission des droits de l'homme de l'ONU à Genève (du 19 mars au 27 avril).
  Nous les appelons à signer, s'ils ne l'ont déjà fait, le "manifeste 2000" pour le Tibet et à rejoindre notre groupe d'études.
  Le siécle qui vient ne saurait voir la disparition de l'identité tibétaine, déjà si fortement menacée par des décennies de répression. Tout au contraire une véritable autonomie, conforme aux souhaits du Dalaï Lama, doit naître et s'organiser au cours de négociations entre la Chine et les autorités tibétaines en exil.
  Notre voeu est d'être utile dans ce sens et nous pensons que ce devrait être non seulement le voeu mais l'action des gouvernements de la France".

  Cette déclaration sans équivoque de Richard Cazenave, député RPR de Grenoble et Président du groupe d'étude "Tibet", recueille un large consensus, de l'UDF Christian Kert au socialiste Jean Pierre Kucheida, député maire de Liévin, en passant par les Verts Marie-Hélène Aubert (Eure-et-Loire) et Noël Mamère (Gironde).
  Constitué en 1989 grâce à la ténacité de Louis de Broissia, député RPR de Côte d'Or, et de Jean-Michel Belorgey, à l'époque député PS de l'Allier, le groupe d'étude "Problèmes du Tibet" a très vite connu un succès qui ne s'est jamais démenti, de législatures en législatures, avec, depuis 1998, plus de 160 membres.
  Le paradoxe est que la voix d'élus qui "pèsent" près de 5 millions d'électeurs arrive trés assourdie aux oreilles du Quai d'Orsay ou de l'Elysée.
  "Nous souhaitons être mieux entendus et singulièrement sur cette question du Tibet" précise Louis de Broissia, qui a rejoint au Sénat, en tant que Président délégué, le groupe d'information sur le Tibet, dirigé par Claude Huriet (U.C. Meurthe-et-Moselle).
  Parmi ses 80 membres figurent des ténors du PS comme Robert Badinter ou Henri Weber.
  "Nous allons rencontrer le ministre des Affaires Etrangères avant le mois de mars, ainsi que le Conseiller diplomatique du Président de la République, en compagnie d'une délégation de députés. Nous lui dirons que la poursuite du dialogue avec la Chine, un dialogue très décevant quant aux résultats sur le terrain, n'exclut nullement l'appui à une résolution devant la Commission des droits de l'homme. Sans plus attendre nous allons rencontrer, dés le 7 Février, l'ambassadeur de Suède, pays qui préside actuellement l'Union."
  Certains parlementaires n'ont d'ailleurs pas hésité à s'adresser directement à l'ambassade de Chine à Paris, où ils ont été l'objet d'un accueil hostile, à l'instar des députés Yann Galut (PS, Cher) et Jean-Paul Durieux (PS, Meuthe-et-Moselle) porteurs d'un appel en faveur de la libération de la jeune religieuse détenue Ngawang Sangdrol, signé par 80 de leurs collègues.
  Il ne s'agit pas pour eux de jouer les trublions dans les jeux subtils de la diplomatie, mais d'exercer plus complètement, et sans limites de frontières, le rôle de représentant élu du peuple.
  "S'il demeure avant tout un élu de la Nation," aquiesce Raymond Forni, Président de L'Assemblée nationale, "le député doit également être un défenseur des libertés fondamentales partout où elles sont bafouées. Dans les relations internationales, l'Assemblée nationale entend s'affranchir de la conception trop stricte de la "raison d'Etat".
  Il précise : "Ma conviction est que la 'realpolitik' et la raison d'Etat ne doivent en aucun cas occulter les manquements aux droits de l'homme. Je pense que nous pouvons à la fois maintenir des relations étroites de coopération avec la Chine et nous montrer soucieux du respect des libertés fondamentales. Pour sa part, l'Assemblée nationale continuera à plaider en faveur de la préservation de l'identité culturelle et religieuse du Tibet et du respect de son patrimoine historique et naturel."
  Plusieurs parlementaires ont, à la suite de Richard Cazenave, de Louis de Broissia et de Claude Huriet remarqué ce petit détail : les électeurs approuvent et sanctionnent positivement l'engagement pour le Tibet !
  Comme aime à le souligner le Dalaï Lama : "Dans la vie, notre propre bonheur vient le plus souvent du bien que nous faisons aux autres".
  C'est peut être vrai en politique aussi.

Propos recueillis par Jean-Paul Ribes, Président du Comité de Soutien au Peuple Tibétain.

Ajouté le lundi, 5 février 2001 par Tibet info.

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Karmapa : statut de réfugié acquis

Selon une information diffusée par Voice of America, le Karmapa Orgyen Trinley Dorjee, qui était arrivé en Inde aux premiers jours de l'an 2000, fuyant le Tibet occupé, a reçu le statut de réfugié en Inde.
  Cette information aurait été confirmée selon Voice of America par M. Tashi Wangdi, Ministre des Affaires Culturelles et Religieuses du gouvernement tibétain en exil.
  Le Karmapa devrait donc pouvoir prochainement se déplacer librement en Inde et se rendre dans son monastère de Rumtek, au Sikkim.
Source : Voice of America et www.savetibet.org, 01 fév 01

Ajouté le samedi, 3 février 2001 par Tibet info.

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Inde, tremblement de terre

Le Bureau Privé du Dalai Lama a lancé un appel à la communauté tibétaine en exil pour porter secours au Gujrat.
  Le nombre de morts serait de 20 000 à 100 000 morts selon les sources, suite au tremblement de terre du 26 janvier dernier et tout soutien est nécessaire pour répondre aux besoins d'urgence.
  De nombreux corps restent encore ensevelis sous les décombres, et des épidémies sont à craindre. Les équipes médicales manquant de personnel, les Tibétains en exil sont sollicités pour aller dans les tous prochains jours participer aux secours et convoyer les fonds réunis pour l'occasion.
Source : Correspondant Tibet Info

Ajout le 5 février 2001 :
  Le 2 février, la communauté tibétaine des USA et du Canada a fait parvenir une lettre au Consul Général de l'Inde à New York pour exprimer la solidarité du peuple tibétain avec les victimes du tremblement de terre en Inde, rappelant les liens culturels pluri-centenaires entre les deux pays et en mémoire de l'accueil généreux réservé par le peuple indien aux réfugiés tibétains lors de l'invasion du Tibet par la Chine.
  La communauté tibétaine a également joint à cette lettre la somme de 23 000 dollars US collectée pour les victimes indiennes.
Source : WTNN 5 fév. 01



La reproduction des textes ci-contre est autorisée et encouragée sous la condition exprès de mentionner : « Source : 36 15 Tibet Info » + les autres sources mentionnées dans chaque article, ainsi que la date. Exemple "Source : 36 15 Tibet Info / AFP, 15 jan 98". Merci de respecter ces différents copyrights.


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