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Nouvelles du Tibet

Informations parues dans Tibet Info du 1er au 31 mai 2001

15.Décès du président et du secrétaire de l'Union Bouddhiste de France (31/05)
14. 2 ONG tibétaines à Durban (30/05)
13. "Accord en 17 points" : 50 ans (28/05)
12. Le Dalaï Lama reçu par G.W. Bush (27/05)
11. Nouvelle arme contre les Tibétains (25/05)
10. Chemin de fer Golmud - Lhassa : une entreprise triplement dangereuse (23/05)
9. "Himalaya, Esprit d'Eveil", éditions ANAKO (22/05)
8. Nouveau coordinateur spécial pour le Tibet (20/05)
7. Campagne "anti-criminalité" au Tibet (19/05)
6. C.I.O. : manifestation à Lausanne (17/05)
5. Tibet : pèlerinage stoppé en route (12/05)
4. J.O. : appel au C.I.O. en cours. (11/05)
3. Kailash : pour un alpinisme éthique (10/05)
2. Dalaï Lama : visite en Suisse (07/05)
1. Désastre écologique dans l'ouest ? (01/05)


Décès du président et du secrétaire de l'Union Bouddhiste de France

Jacques Martin (Copyright Union bouddhiste de France)Le président de l'Union bouddhiste de France, Jacques Martin Vaskou, est décédé d'une crise cardiaque le 20 mai, à l'âge de 52 ans.
Jacques Martin avait créé l'Union bouddhiste en juin 1986 afin d'aider à la reconnaissance des traditions bouddhistes dans notre pays. Il était également producteur de l'émission "les voix bouddhistes" diffusée sur France 2 dans le cadre des émissions religieuses dominicales.
Il était également professeur de physique à l'université de Compiègne.
La cérémonie de crémation a eu lieu le 1er juin à 9h15 au cimetière du Père-Lachaise à Paris
Source : AFP 29 mai 01

Le même jour, Bernard Lebeau, Secrétaire Général de l'Union Bouddhiste de France, décédait également. Un hommage leur est rendu sur le site de l'Union Bouddhiste de France

Photos : copyright Union Bouddhiste de France
Bernard Lebeau (Copyright Union bouddhiste de France)

Ajouté le jeudi 31 mai 2001 par Tibet info.

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2 ONG tibétaines à Durban

Deux ONG tibétaines participeront pour la première fois à une conférence organisée par l'ONU, la Conférence mondiale contre le racisme, à Durban, en Afrique du Sud. Ces deux ONG sont International Campaign for Tibet (ICT) et le Tibetan Center for Human Rights and Democracy (TCHRD).
Plus de 350 ONG, sans statut consultatif permanent auprès de l'ONU, ont été accréditées à Durban. Mais l'ONG Human Rights in China (HRIC) s'est vu refuser le droit de participer à cette conférence, début septembre, en raison de la vive opposition de la Chine.
Un porte-parole du Haut commissariat des droits de l'homme a confirmé l'information, précisant qu'un vote avait eu lieu le 22 mai sur cette question au sein du Comité préparatoire de la Conférence, à Genève. 50 Etats ont voté contre l'accréditation de HRIC, 45 ont voté pour et 17 se sont abstenus, a dit Jose-Luis Diaz.
Human Rights in China, qui est affiliée à la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH) et a son siège à New York, a dénoncé "cette décision discriminatoire".
"Il est scandaleux que les Etats membres de l'ONU réservent un traitement spécial à la Chine", a déclaré Xiao Qiang, directeur exécutif de HRIC. L'ONG regrette particulièrement que de nombreux pays sud-américains, Cuba et Mexique en tête, aient voté contre l'accréditation de HRIC, de même que l'Afrique du sud, le pays hôte de la Conférence qui se déroulera du 31 août au 7 septembre.
"La seule chose que l'on puisse attendre d'un pays hôte c'est la neutralité", a déclaré à l'AFP Béatrice Laroche, chargée des relations avec l'ONU à HRIC.
Le directeur de Human Rights In China assistera néanmoins à la conférence de Durban, invité par International Campaign for Tibet à faire partie de sa délégation.
Source : AFP, ICT 23 mai 01

Ajouté le mercredi 30 mai 2001 par Tibet info.

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"Accord en 17 points" : 50 ans

Inscription face à l'ambassade de Chine le 23 mai 2001La Chine a marqué le 23 mai le 50ème anniversaire de la capitulation du Tibet face à l'armée chinoise, qu'elle qualifie de "libération pacifique", alors que le Dalaï Lama était reçu à Washington par le président américain George W. Bush, au grand déplaisir de Pékin.
"Le Tibet est plongé dans une atmosphère de fête", a assuré l'agence Chine Nouvelle (Xinhua) dans une dépêche envoyée de Lhassa. Selon l'agence de presse officielle, plus de 5 000 Tibétains ont assisté au lever des couleurs chinoises au pied du Potala, l'ancien palais du Dalaï Lama situé au coeur de la capitale tibétaine.
(NdR les Tibétains étaient menacés de sanctions financières s'ils ne participaient pas aux cérémonies commémoratives.)
Le président de la Région autonome du Tibet, Legqog, a salué "la libération pacifique du Tibet, fondement solide du renforcement de l'unité nationale (...) Le Tibet s'est débarrassé de l'impérialisme et est passé de la pauvreté à la prospérité".
Les informations de Chine nouvelle restent invérifiables, les médias étrangers étant interdits d'accès au Tibet.
Selon le Bureau du Tibet à New York, "ces célébrations ne pourront effacer les atrocités commises contre le peuple tibétain au nom de sa libération par l'occupant".
A grands renforts de propagande, le régime communiste prépare depuis plusieurs semaines le cinquantenaire de "l'Accord en 17 points" du 23 mai 1951, par lequel Lhassa dut se résigner à l'invasion chinoise. Pékin estime que ce document cautionne sa souveraineté sur le Tibet, alors qu'il s'agit d'un document sans valeur juridique car imposé par la force.
En octobre 1950, l'armée rouge franchissait le Yangtsé et entrait au Tibet, s'emparant de la localité de Chamdo qui contrôlait la route de Lhassa, après avoir mis aisément hors de combat les troupes tibétaines.
Ngabo Ngawang Jigme, commandant de l'armée tibétaine, était emmené à Pékin où il signait sept mois plus tard sous la contrainte "l'Accord en 17 points" par lequel l'Armée Populaire de Libération (APL) était autorisée à avancer sans encombre jusqu'à Lhassa - où elle fera son entrée en octobre 1951. L'APL s'engageait de son côté à respecter l'autonomie des Tibétains.
En mars 1959, l'échec du soulèvement de Lhassa contre la présence chinoise obligeait le Dalaï Lama à fuir en Inde, d'où il dirige depuis lors un gouvernement en exil. Pékin engageait alors "des réformes démocratiques" consistant à imposer le système communiste au Tibet.
Pékin estime que la présence chinoise a "libéré" les Tibétains du système féodal qui tenait "95% de la population locale en esclavage".
(NdR Cette "libération" a coûté la vie à plus d'un million de Tibétains, soit plus d'un 5ème de la population tibétaine totale.)
Pékin a également utilisé l'anniversaire pour renouveler ses attaques contre le Dalaï Lama, qui a été reçu le 23 mai à la Maison Blanche par M. Bush, au lendemain d'un premier entretien avec le secrétaire d'Etat Colin Powell.
Pékin a protesté contre ces rencontres, accusant le chef spirituel tibétain de vouloir "diviser la Chine".
(NdR Depuis 1987 à Strasbourg, le Dalaï Lama fait clairement savoir qu'il ne demande pas l'indépendance mais une autonomie véritable pour le Tibet).
Dans une lettre publiée par le Quotidien du Peuple, le comité du Parti communiste chinois (PCC) au Tibet s'est fait fort de "continuer à approfondir la lutte contre le séparatisme". "Notre combat contre la clique du Dalaï Lama est lié à l'intérêt fondamental de la nation et du peuple. C'est un combat politique grave. Il n'y aura aucun compromis", a averti le comité.
Source : AFP 23 mai 01

PS : Le 23 mai, des inconnus déposaient un message en lettres de sang, face à l'ambassade de Chine à Paris, pour rappeler que leur lutte continuera jusqu'à la libération du Tibet.

Ajouté le lundi 28 mai 2001 par Tibet info.

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Le Dalaï Lama reçu par G.W. Bush

Sa Sainteté le Dalaï Lama reçu par G. BushPour la première fois depuis huit ans, la Maison Blanche a déroulé le tapis rouge pour le Dalaï Lama, reçu personnellement le 23 mai par le président George W. Bush pendant une demi-heure, au grand déplaisir de Pékin qui célébrait le même jour le 50ème anniversaire de l'annexion du Tibet.
Renouant avec le geste effectué sous la présidence de son père en 1991, M. Bush a tenu à s'entretenir personnellement avec le chef spirituel des Tibétains qu'il a reçu dans les appartements présidentiels, un honneur rarement accordé.
Il a exprimé au Dalaï Lama son "solide" soutien pour la préservation de l'identité tibétaine en matière religieuse, culturelle et linguistique, et lui a promis d'encourager la Chine au dialogue avec lui, a déclaré le porte-parole de la Maison Blanche Ari Fleischer.
M. Bush effectuera une visite officielle en Chine en octobre prochain en marge du sommet des pays de l'APEC à Shanghai. Son message s'inscrit dans la continuité, Washington suivant sur la question du Tibet la même ligne depuis des années.
Toutefois son prédécesseur Bill Clinton, soucieux de pas provoquer inutilement la Chine, se contentait de faire recevoir chaque année le Dalaï Lama par son conseiller pour la sécurité nationale, et de faire une brève apparition durant cette visite pour saluer le chef religieux tibétain.
Depuis janvier dernier, M. Bush a durci le ton à l'égard de la Chine, notamment sur les droits de l'Homme et sur la question ultra-sensible de Taiwan, dont le président Chen Shui-bian a été autorisé par Washington à faire étape cette semaine aux Etats-Unis, avant une tournée officielle en Amérique latine, là encore au grand déplaisir de Pékin. Mais aucun contact officiel n'était prévu avec lui.
Avant même son installation à la Maison Blanche, M. Bush avait annoncé son intention d'infléchir la politique américaine à l'égard de Pékin en affirmant que contrairement à M. Clinton, il considérait la Chine non comme un "partenaire stratégique", mais comme un "concurrent stratégique". Les relations entre les deux pays étaient cependant considérées comme "stables et plutôt positives", malgré les tensions survenues cette année. Dans un geste d'apaisement vers Pékin, les Etats-Unis avaient indiqué qu'ils ne feraient pas pression sur le Comité international olympique, pour empêcher que son choix du pays hôte des JO de 2008 ne se porte sur la Chine, qui fait figure de favori.
Source : AFP 23 mai 01

Ajouté le dimanche 27 mai 2001 par Tibet info.

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Nouvelle arme contre les Tibétains

Au Tibet, la Chine met au point une nouvelle arme contre les opposants : le suicide !
Dans la guerre psychologique et politique qu'il mène contre les courants religieux qui refusent la main-mise dictatoriale du P.C., le gouvernement chinois, afin de déconsidérer ces derniers en les faisant passer pour des sectaires intégristes, a choisi d'organiser de prétendus "suicides par le feu" en public.
Déjà utilisé à l'encontre du Falungong, la méthode est aujourd'hui appliquée aux bouddhistes tibétains.
A ce sujet, le gouvernement tibétain en exil a catégoriquement démenti les informations publiées le 18 mai par l'agence officielle chinoise Xinhua (Chine Nouvelle) qui affirme que deux "espions" envoyés au Tibet par le Dalaï Lama ont été arrêtés.
Toujours selon Xinhua, la mission de l'un des deux Tibétains était de s'immoler par le feu à Lhassa, tandis que le second devait filmer la scène. Bizarrement, l'agence chinoise précise que l'un a été arrêté l'an dernier et le second le 5 mai dernier.
Thubten Samphel, porte-parole du gouvernement tibétain en exil, dénie ces accusations et souligne que de telles actions seraient contraires à la politique de non-violence défendue par le Dalaï Lama.
Le porte-parole a également précisé que le bouddhisme tibétain considère le suicide comme un acte négatif très grave. Le gouvernement tibétain met également les autorités chinoises au défi de prouver la véracité de leurs accusations en garantissant un "procès juste et libre" aux deux Tibétains et en permettant à la presse internationale de les rencontrer.
Ces informations sont "absolument fausses", indique un communiqué de Thubten Samphel qui s'interroge sur les raisons qui ont poussé la Chine à garder secrète pendant plus d'un an l'arrestation du premier des prétendus espions, qui aurait été condamné à 8 ans de prison en janvier dernier par un tribunal de Lhassa. Il note aussi que cette affaire est rendue publique alors que le Dalaï Lama effectue un voyage "extrêmement réussi" aux Etats-Unis au cours duquel il a rencontré le Président G. W. Bush, le Secrétaire d'Etat Colin Powell et la nouvelle Coordinatrice spéciale pour le Tibet, Mme Dobriansky.
Source : AFP, WTNN, TGIE.

Ajouté le vendredi 25 mai 2001 par Tibet info.

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Chemin de fer Golmud - Lhassa : une entreprise triplement dangereuse

Dans un communiqué daté du 15 mai 2001, le gouvernement tibétain en exil exprime son extrême inquiétude sur le projet chinois de construction d'une ligne de chemin de fer entre Golmud et Lhassa.
Au prix de difficultés techniques considérables et d'un investissement extrêmement lourd, qui risque de peser sur les populations tibétaines déjà écrasées par les impôts du gouvernement central, ce projet, en drainant des dizaines de milliers de techniciens et d'ouvriers chinois au Tibet, dans des conditions particulièrement avantageuses pour eux, risque dès l'ouverture du chantier, de provoquer un afflux massif de nouveaux colons.
Par ailleurs, il est clair que la raison essentielle de cette construction est d'une part de faciliter l'évacuation des matières premières, notamment minières, pillées au sous-sol tibétain, et d'autre part d'accélérer l'implantation civile et militaire de la Chine au Tibet.
Menaçant pour l'environnement, en raison des implantations le long de la voie, ce chemin de fer ne semble présenter dans l'état actuel du projet aucun avantage pour la population tibétaine. Soulignant qu'il n'est pas opposé à des investissements permettant une modernisation, notamment dans les secteurs de la santé, de l'éducation, de la protection de l'environnement, le gouvernement tibétain en exil demande à tous les amis du Tibet de se mobiliser pour trouver les
moyens de dénoncer ce projet dangereux.
Pour sa part, le Comité de Soutien au Peuple Tibétain, qui à plusieurs fois a signalé le péril créé par ce projet, recherche toute information concernant l'éventuelle implication de bureaux d'études français ou européens via la Banque Asiatique de Développement, et envisage de participer aux campagnes internationales dénonçant ce projet.
Source : Lettre du Tibet n. 59, mai 01

Ajouté le mercredi 23 mai 2001 par Tibet info.

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"Himalaya, Esprit d'Eveil", éditions ANAKO

Himalaya, Esprit d'EveilParu aux éditions ANAKO, "Himalaya, Esprit d'Eveil" de Roger Charret illustre à travers la photo la philosophie bouddhiste tibétaine, son universalité, sa Vérité, sa Sagesse.
L'auteur a tenté de mettre en images (légendées de citations en concordance) le nectar de la pensée, fruit de l'expérience des plus grands sages du Bouddhisme et du Tibet (Bouddha, Milarepa, S.S. le Dalaï Lama, Kalou Rinpoché, le Livre des morts tibétain, les réflexions d'A. David-Néel), ainsi que contes et proverbes tibétains significatifs des croyances populaires.
Prix : 160F
Voir également le site web de l'auteur

Ajouté le mardi 22 mai 2001 par Tibet info.

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Nouveau coordinateur spécial pour le Tibet

Les Etats-Unis viennent d'annoncer la nomination de Mme Paula Dobriansky, sous-secrétaire d'Etat, comme coordinateur spécial pour le Tibet.
En nommant une fonctionnaire de si haut niveau à ce poste, les Etats-Unis témoignent de leur volonté de faire respecter les droits de l'homme au Tibet.
Par ailleurs, l'administration américaine a prévu une rencontre à caractère officiel avec le chef de l'état tibétain, lors de son séjour actuel aux Etats-Unis.

Ajouté le dimanche 20 mai 2001 par Tibet info.

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Campagne "anti-criminalité" au Tibet

Depuis début avril 2001, les autorités chinoises ont relancé pour une durée de deux ans la campagne intitulée "Frapper fort" visant à lutter contre la criminalité.
Suscitée par le président Jiang Zemin, cette campagne s'inscrit "dans un effort à long terme pour atteindre l'objectif ultime d'améliorer l'ordre public en Chine dans le futur", selon les communiqués officiels.
Dans la première semaine de mai, lors d'une réunion de travail consacrée à la stabilité sociale au Tibet, des règlements et des dispositions spécifiques ont été notifiés à tous les niveaux judiciaires de la "Région autonome du Tibet" afin de renforcer cette campagne au sein de la population locale. D'après le compte-rendu de cette réunion publié dans "Tibet Daily" du 8 mai 2001, les crimes, vols à main armée et actes de banditisme constituent de graves menaces pour la stabilité de la nation. Dans le cadre du plan "Frapper fort", des mesures sévères doivent également être prises contre le trafic de drogue, la contrebande, les crimes mafieux, les escroqueries financières mais aussi contre l'aide à la sortie illégale du pays.
Sur ce dernier point, des ordres formels ont été donnés pour empêcher les guides d'aider les réfugiés à s'enfuir.
"Ceci pourrait non seulement entraver le flot de réfugiés mais aussi tarir la mince source d'information sur les droits de l'homme qu'ils parviennent à faire partager au monde extérieur.
Ces restrictions vont étouffer la voix des Tibétains de l'intérieur et l'empêcher d'être entendue
", a souligné Lobsang Nyandak, directeur exécutif du TCHRD, le Centre tibétain pour les droits de l'homme et la démocratie.
Les Tibétains s'inquiètent notamment de voir cette campagne prendre des formes différentes au Tibet. Pour eux, le plan "Frapper fort" a toujours eu des conséquences très sérieuses en matière de droits de l'homme. Comme de nombreuses arrestations, tortures et détentions visant des partisans de l'indépendance du Tibet et du Dalaï Lama, que les autorités considèrent comme "mettant en danger la sécurité de l'Etat". Ce qui laisse penser que l'objectif réel de la campagne est bien politique, mais que la répression au Tibet est camouflée en plan anti-criminalité.
En Chine même, la campagne se concentre principalement sur les activités criminelles.
Inversement, les activités séparatistes sont la cible prioritaire du plan "Frapper fort" au Tibet. Par conséquent, cette campagne possède deux volets, l'un est officiellement reconnu tandis que l'autre vise ceux qui défendent l'indépendance du Tibet.
La première campagne intitulée "Frapper fort" a été lancée en Chine en 1983 dans un contexte de hausse de la criminalité. Une deuxième vague de "Frapper fort" en 1990-91 avait pour but de lutter contre les crimes de droit commun comme le meurtre et les vols à main armée dans toute la Chine.
La troisième campagne, née en avril 1996, a été de la plus grande ampleur à ce jour. Les médias officiels chinois ont rendu compte du déroulement de la campagne "Frapper fort" dans les régions tibétaines situées à l'extérieur de la "Région autonome du Tibet" Dans la province de Tsongon (Qinhai en chinois), la police a publié des rapports faisant état d'interpellations massives dans les semaines qui ont suivi le lancement de la campagne. En date du 19 avril 2001, 9 841 policiers et 383 officiers ont conduit des enquêtes dans un total de 5  948 appartements, pensions, boutiques ou bars dans la zone de Tsongon. 12 346 contrevenants ont été interpellés et 494 criminels arrêtés.
Dans la ville de Golmud, les forces de l'ordre ont démantelé six groupes mafieux et arrêté plusieurs membres de gangs et leurs armes ont été saisies.
Source : TCHRD 16 mai 01

Ajouté le samedi 19 mai 2001 par Tibet info.

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C.I.O. : manifestation à Lausanne

Une cinquantaine de Tibétains et de dissidents chinois ont manifesté le 16 mai devant le siège du Comité international olympique (CIO) à Lausanne pour protester contre la candidature de la Chine aux Jeux olympiques de 2008 et ont déposé une pétition demandant que Pékin ne soit pas choisie comme ville organisatrice.
Le Tibetan Youth Congress a récolté quelque 6 000 signatures, pour une pétition demandant de ne pas accorder les JO à Pékin tant que les droits de l'homme ne seraient pas respectés. Pour les Tibétains, le CIO ne doit pas répéter, lors du vote qui aura lieu le 13 juillet prochain à Moscou, l'erreur fatale qu'il a commise en 1936 en accordant à Berlin le droit d'accueillir les Jeux olympiques.
La commission d'évaluation du CIO a mis sur un pied d'égalité dans son rapport les villes de Pékin, Paris et Toronto, mais ne s'est pas préoccupée de la question des droits de l'homme en Chine, estimant ne pas devoir juger les aspects politiques mais un dossier technique. En 1993, la Chine était déjà sur les rangs pour l'organisation des JO de 2000. Elle avait libéré plusieurs dissidents juste avant la décision du CIO, qui avait cependant choisi Sydney.
Source : AFP 17 mai 01

Ajouté le jeudi 17 mai 2001 par Tibet info.

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Tibet : pèlerinage stoppé en route

Le pèlerinage des jeunes du TYC pour le Tibet est stoppé en Inde.
Les 60 membres du Tibetan Youth Congress qui sont partis de Delhi le 14 avril 2001 pour un pèlerinage au Mont Kailash ont été arrêtés à Pithoragarh, près de la frontière avec le Tibet, par 150 policiers indiens et renvoyés contre leur gré à Nainital.
Dès le 6 mai, la police et les autorités judiciaires de Gaurna (13 km de Pithoragarh) ont signifié aux pèlerins l'interdiction de poursuivre leur route. Le lendemain, les 60 pèlerins continuèrent néanmoins leur chemin et atteignirent Pithoragarh où ils furent reçus par les habitants. Le même soir, les autorités supérieures de police de l'endroit les firent appeler et leur intimèrent de ne pas persévérer, ajoutant que cet ordre leur était parvenu du ministère des affaires intérieures du gouvernement central de Delhi.
Les pèlerins tentèrent de se défendre, spécifiant notamment que si le gouvernement indien souhaitait vraiment empêcher leur pèlerinage, ordre aurait dû leur en être donné dès leur départ de Delhi, et qu'il n'était pas correct de les avoir laissés aller aussi loin dans leur itinéraire.
Ce pèlerinage organisé par le Tibetan Youth Congress est composé de 60 jeunes Tibétains, tous nés en exil en Inde. Partis de Delhi le 14 avril dernier, ils souhaitaient se rendre au Mont Kailash, disant que c'était là leur voeu le plus cher, n'ayant jamais vu leur pays sous occupation militaire chinoise.
Malgré la reconnaissance qu'il éprouve envers le peuple et le gouvernement indiens, le Tibetan Youth Congress se déclare profondément peiné d'avoir été arrêté dans cette action annoncée comme apolitique et non-violente, et désolé que la plus grande démocratie du monde s'incline ainsi devant un régime communiste dictatorial et totalitaire.
Tout au long du pèlerinage de 25 jours (600 km), des Indiens provenant de toutes classes sociales sont venus exprimer leur sincère sympathie aux marcheurs.
"Nous faisons part de notre colère et demandons au gouvernement chinois de ne pas se servir d'objectifs religieux à des fins politiques" a déclaré le TYC dans un communiqué daté du 8 mai 2001.
(voir également l'article de Tibet Info du 25 avril 2001 : "Le TYC marche sur le Kailash")
Source : Tibetan Youth Congress, 9 mai.
Traduction : correspondant Tibet Info, Dharamsala, 11 mai 2001

Ajouté le samedi 12 mai 2001 par Tibet info.

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J.O. : appel au C.I.O. en cours.

Voici le texte d'un appel qui est actuellement soumis à la signature de sportifs de haut niveau, de personnalités et de professionnels du sport.
Si vous êtes en contact avec ce type de signataires potentiels, merci de leur transmettre, et informez-nous du résultat (redaction@tibet-info.net)

APPEL AU COMITE INTERNATIONAL OLYMPIQUE
Château de Vidy - Case postale 306
1007 Lausanne - Suisse

Le 13 juillet prochain, les membres du Comité international olympique vont choisir la ville qui aura l'honneur d'organiser les Jeux olympiques (J.O.) de 2008. Les villes en lice sont Paris, Pékin, Osaka, Toronto et Istanbul.
Nous lançons aujourd'hui un appel à l'opinion publique internationale pour qu'elle se mobilise contre la candidature de Pékin aux J.O. de 2008.
Pourquoi ne doit-on pas laisser les J.O. se dérouler à Pékin ?
Pour des raisons morales, politiques, et bien entendu sportives.
Pour nous le sport doit rester au service de la liberté, comme l'affirme la Charte des Jeux olympiques. Si le sport sert à embrigader la population dans une idéologie nationaliste et répressive, comme les dictatures ont toujours essayé de le faire, il se met au service d'une mauvaise cause.
L'argument selon lequel les J.O. pourraient concourir à une ouverture démocratique de la Chine n'est pas pertinent. Tout d'abord, de grands événements internationaux, tels que la Conférence Internationale des Femmes de 1995, se sont déjà tenus à Pékin sans que cela ait modifié en quoi que ce soit le régime.
Ensuite, les dirigeants communistes entendent se servir des J.O. comme d'une opération politique intérieure et internationale. Nous ne pouvons fournir à la Chine un tel argument tant qu'elle n'aura pas donné de signes véritables de sa volonté de respecter les droits de l'homme. La libération de quelques prisonniers ou les déclarations lénifiantes des dirigeants chinois ne doivent pas faire illusion.
Les seuls signes crédibles d'une réelle volonté de changement et d'ouverture seraient la reconnaissance des crimes perpétrés sur la place Tiananmen, la nuit du 3 juin 1989, contre une population descendue désarmée dans la rue pour réclamer plus de liberté, une libération massive et sans conditions des milliers de prisonniers d'opinion (démocrates, syndicalistes, religieux, cyberdissidents), la liberté de presse, l'ouverture de négociations avec le Dalaï-Lama, chef spirituel du peuple tibétain.
Contrairement à ce que certains veulent nous faire croire, l'ouverture de la société chinoise depuis vingt ans ne se traduit pas par une ouverture politique mais au contraire par plus de répression contre les "ennemis du Parti communiste".
Le régime de Pékin a accentué sa mainmise sur le Tibet et la province musulmane du Xinjiang, en détruisant leur culture et leur identité.
Ce serait une insulte à tous ceux qui en Chine, au Tibet et au Xinjiang mènent le combat pour la liberté et la démocratie que de donner une telle arme au gouvernement chinois.
Nous demandons solennellement aux 123 membres du Comité international olympique de ne pas cautionner le régime de Pékin en lui accordant des Jeux Olympiques qui doivent rester dans le camp de la fraternité et de la joie du sport.


Nom :
Titre ou fonction :
Signature :
______________

Cet appel, proposé à la signature de personnalités du sport, de la culture et de la politique est appuyé par Reporters Sans frontières, la Fédération Internationale des Droits de l'Homme et le Comité de Soutien au Peuple Tibétain.

Liste des signataires de l'appel au C.I.O.
(Premiers signataires au 8/05/01)

Belayche Nicole, Professeur d'Université
Benazzi Abdelatif, rubgyman
Corneau Alain, réalisateur Cinéma
Dominici Christophe, rubgyman
Duhamel Olivier, Professeur à Sciences-Po, député européen
Garbajosa Christophe, rugbyman
Gattini Valérie, Editeur délégué / Asie et Pacifique
Laporte Bertrand, Maître de conférences, Université d'Auvergne (Clermont 1)
Lièvremont Thomas, rubgyman
Maso Jo, entraîneur de l'équipe de France de Rugby
Pelous Fabien, rugbyman
Simon Yves, écrivain
Trintignant Nadine, réalisateur Cinéma
Frain Irène, écrivain
Glucksmann André, philosophe
Renaud Line, comédienne
Duteil Yves, auteur interprête, maire

Ajouté le vendredi 11 mai 2001 par Tibet info.

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Kailash : pour un alpinisme éthique

Selon des informations contenues dans un article de l'Observer du mois d'avril, Xesus Novas, un alpiniste espagnol, aurait l'intention d'escalader le Mont Kailash à l'invitation des Chinois. Après vérification par le Comité de Soutien espagnol, il semble que ce projet soit effectivement planifié sans que pourtant une date précise ait été fournie.
Plusieurs alpinistes espagnols et le mensuel "Desnivel", journal des alpinistes ibériques, ont été très choqués par ce projet, quelles qu'en soient les motivations affichées et apparemment contradictoires de Xesus Novas. Celui-ci prétend en effet accomplir cet acte douteux pour la paix dans le monde et l'amitié entre les peuples.
A l'initiative du CSPT, le communiqué suivant a été adressé au Comité de Soutien espagnol qui le transmettra aux personnes concernées.

Communiqué

"Alertées par le projet de l'alpiniste espagnol Xesus Novas d'escalader le mont Kailash, avec l'accord des autorités d'occupation chinoises, nous tenons à exprimer notre profonde désapprobation. Une telle initiative participe en effet de l'offensive systématique des autorités chinoises contre l'identité du peuple tibétain, contre ses croyances et ses coutumes, qui voient dans le "Kang Rimpoche" un territoire sacré, qui attire chaque année des milliers de pèlerins venus de toutes les provinces du Tibet. Des millions d'Hindous considèrent pour leur part ce lieu comme la demeure révérée de Shiva et de Parvati.
Nous ne souhaitons établir aucun tabou, mais en revanche il nous semble tout à fait choquant - et singulièrement dans le contexte colonial du Tibet d'aujourd'hui - d'intervenir ainsi dans ce qui constitue l'âme d'un peuple sans même lui demander son avis. Imagine-t-on de transformer le pèlerinage de Compostelle en Marathon, avec sponsors et médias à l'appui ?
De nombreux alpinistes respectés, comme Reinhold Messner, ont, conformément à l'éthique du sport qu'ils pratiquent, décliné par le passé l'offre qui leur avait été faite par les autorités chinoises de "conquérir" la montagne sacrée. Nous appelons toutes celles et tous ceux qui entendent pratiquer un alpinisme respectueux de la nature et des hommes à s'associer à notre protestation en nous adressant leur signature.
"

Premiers signataires :
Comité de Soutien au Peuple Tibétain (CSPT), Alpes-Tibet (Grenoble), Eco-Tibet France, CSPT Eure-et-Loir (Chartres), CSPT-Rencontres Tibétaines (Toulouse), CSPT-Hérault (Montpellier) CSPT-Bretagne (Rennes)

Mise-à-jour 31 mai : Aux dernières nouvelles, Xesus Nova aurait abandonné le projet d'escalade au Kailash. Par ailleurs, selon le magazine "Desnivel", l'UIAA, qui regroupe des associations d'alpinisme de différents pays, prévoit d'exclure la Fédération Chinoise d'alpinisme pour avoir donné son accord à l'ascension du Mont Kailash.

Ajouté le jeudi 10 mai 2001 par Tibet info.

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Dalaï Lama : visite en Suisse

Le Dalaï Lama a assisté le 6 mai à Bâle à l'ouverture d'une exposition "Tibet - Bouddhas - Dieux - Saints" au Musée des cultures de Bâle.
Le Musée exposera jusqu'au 31 octobre quelque 750 objets et oeuvres d'art du Tibet reçus en dons en 1998 de la part d'un grand collectionneur de Hambourg. Il s'agit de l'une des collections les plus complètes au monde.
S'exprimant sur la situation de son pays, le Dalaï Lama a rappelé qu'il n'y avait pas de problème tibétain, mais un problème chinois. "Les Chinois sont des invités sans invitation valable, mais avec des armes", a déclaré le leader spirituel.
Source : AFP et divers

Ajouté le lundi 7 mai 2001 par Tibet info.

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Désastre écologique dans l'ouest ?

Le développement économique de l'ouest de la Chine, cheval de bataille du régime communiste, risque de se faire aux dépens de l'environnement, qui a déjà gravement pâti de la modernisation dans l'est et le sud du pays, selon un rapport de Greenpeace, paru fin avril.
L'organisation écologiste a consacré au delta de la Rivière des Perles, qui se jette à Hong Kong, son deuxième rapport sur l'environnement en Chine, estimant que la pollution du fleuve côtier est un cas d'école qui ne doit pas devenir la règle pour l'ensemble du pays.
"Le développement de l'Ouest ne doit pas se faire aux dépens de l'environnement, sans quoi il risque de se traduire par de nombreux désastres écologiques comme celui du delta de la Rivière des Perles", a estimé Ho Wai Chi, directeur de Greenpeace pour la Chine.
A grand renfort de propagande, de millions et de travaux d'infrastructures, le régime chinois cherche depuis un an et demi à étendre à la moitié ouest de la Chine un développement économique qui reste très largement limité aux régions côtières du pays, la région de la Rivière des Perles faisant particulièrement figure de modèle.
Mais cette politique est lourde de dangers pour l'environnement, a estimé M. Ho, pour qui Pékin ne doit plus suivre le modèle "Enrichissons nous d'abord, on fera le ménage plus tard".
Depuis le début du décollage économique chinois il y a 20 ans, la croissance de la province du Guangdong (Canton), centrée autour de la Rivière des Perles, a été multipliée par 40, mais la détérioration de l'environnement est encore plus spectaculaire, a-t-il estimé.
La région rejette chaque année plus de 4 milliards de tonnes d'eaux usées, dont seules 10% sont traitées. Elle rejette aussi 600 000 tonnes de dioxyde de soufre, ce qui en fait une des parties du monde les plus touchées par les pluies acides, selon Greenpeace.
L'organisation craint qu'un développement similaire soit fatal à l'environnement de l'ouest, déjà victime de l'assèchement des fleuves et de désertification.
Greenpeace met en garde contre l'impact de projets d'infrastructures colossaux comme la construction d'une voie ferrée jusqu'à Lhassa (Tibet) et le détournement des eaux du Yangtsé vers le Fleuve Jaune, en proie à de longues phases d'assèchement.
Source : AFP 22 avr 01

Ajouté le mardi 1 mai 2001 par Tibet info.

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