Création d’une base de données des "vrais Bouddhas vivants"

mardi 15 décembre 2015 par Monique Dorizon , Rédaction

La Chine indique qu’elle va mettre en place une base de données de ce qu’elle appelle "les Bouddhas légitimes vivant en Chine" afin de dénoncer les "faux". Et l’information sera publiée en ligne pour permettre aux adeptes du bouddhisme tibétain de distinguer entre les vrais "Bouddhas vivants" [1] et les faux, a rapporté chinadaily.com.cn le 8 décembre 2105, citant Zhu Weiqun, président de l’ethnique et Comité pour les affaires religieuses et ethniques de la Conférence Consultative Politique du Peuple Chinois.

Les véritables et légitimes "Bouddhas vivants" correspondent aux réincarnations de maîtres bouddhistes tibétains dont les reconnaissances ont été effectuées sous la supervision du gouvernement chinois athée et approuvées par lui.

En septembre 2007, l’Administration d’État pour les Affaires religieuses avait publié des règlements précisant que toutes les réincarnations de "Bouddhas vivants" du bouddhisme tibétain devaient obtenir l’approbation du gouvernement chinois [2]. En septembre 2015, un livre blanc sur le Tibet publié par le Bureau pour l’information du Conseil d’État, Conseil des ministres de la Chine, déclarait qu’il y avait actuellement 358 "Bouddhas vivants" dans la "Région Autonome du Tibet".

Dernièrement, Zhu Weiqun, parlant à la Télévision centrale chinoise, a affirmé que certains faux "Bouddhas vivants" constituent une menace pour la sécurité nationale, car ils utilisent l’argent qu’ils recueillent à parrainer des activités illégales, et même séparatistes, au Tibet. Il n’a cité aucun exemple.
Il a également dit qu’il y avait eu des informations sur de faux "Bouddhas vivants" qui bernent les gens sur leurs économies ou les attirent dans des activités sexuelles en utilisant la pratique religieuse comme excuse.

Les commentaires de Zhu Weiqun ont fait suite à des images vidéo de Baima Aose, 39 ans, décrit comme un bouddha vivant autoproclamé, ordonnant l’acteur Zhang Tielin comme Bouddha vivant lors d’une cérémonie à Hong Kong en octobre. La vidéo est devenue virale sur Internet.
Un commentaire de chinadaily.com.cn cite Baima Aose disant qu’il est devenu Bouddha vivant après qu’un Bouddha vivant du monastère de Katuo, préfecture de Kardzé [3], l’a ordonné à Hong Kong en 2012.
Le commentaire dit que Baima Aose est originaire de Quanzhou, province du Fujian ; que son nom original est Wu Darong. Il a déménagé à Hong Kong à l’âge de 8 ans. Il est maintenant président de la World Trade United Foundation, enregistrée à Hong Kong, et Zhang Tielin, l’acteur, en est le premier vice-président.

Source : Tibetan Review, 9 décembre 2015.

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[1] Bouddha vivant : terme que le gouvernement chinois utilise pour désigner les Tulkous, maîtres tibétains réincarnés. Voir l’article "Réincarnation et reconnaissance" pour plus d’informations à ce sujet.

[2] Voir l’article "Le gouvernement chinois veut contrôler l’identification des "Bouddhas vivants"", du 08/08/2007.

[3] Kardzé (དཀར་མཛེས་ en tibétain, Ganzi ou 甘孜 en chinois), parfois écrit Garzé, est situé dans la région tibétaine du Kham, actuelle province chinoise du Sichuan. Localiser Kardzé (Garzé) sur cette carte.


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