Intense présence policière lors des récents festivals religieux

mercredi 2 mars 2016 par Monique Dorizon , Rédaction

En février 2016, la Chine a imposé de "sévères restrictions" dans les régions tibétaines des provinces du Qinghai et du Sichuan lors de rassemblements religieux célébrant le Nouvel An lunaire.

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Kumbum Jampa Ling, mars 2007.
© Photo Tibet info (cl06-12_0300)

Au monastère de Kumbum [1], les autorités ont déployé un grand nombre de policiers armés [2] et des exercices ont été effectués "pour intimider les moines et autres Tibétains de la région", selon une source locale s’exprimant auprès service tibétain de Radio Free Asia.

"Et le dernier jour du festival Chotrul Monlam [3], le 22 février, la police tenant des armes s’est mélangée à la foule", poursuit cette même source, parlant sous couvert d’anonymat.
"Cela a causé beaucoup de désagréments aux fidèles rassemblés au monastère", dit-il.

Les employés du gouvernement des régions tibétaines ont été chargés de surveiller les activités du Tibet "de jour et de nuit" pendant le festival de Monlam, qui se tient chaque année pendant deux semaines après le premier jour de la nouvelle année, dit une deuxième source locale.
"Il leur a été aussi ordonné de ne pas prendre de congés, sauf en cas d’urgence", a dit la source, parlant elle aussi anonymement.

"Cette année a été spéciale puisque le Nouvel An lunaire, ou Losar, a été observé par les Tibétains et les Chinois à seulement un jour d’intervalle" [4], a déclaré la source.
"Et le 22 février, le quinzième jour de la nouvelle année, a été observé à la fois dans la « Région Autonome du Tibet » et dans les régions tibétaines traditionnelles du Kham et de l’Amdo". "Cela a conduit à des célébrations généralisées du festival Chotrul Monlam", a-t-il dit.

Les monastères bouddhistes des régions à population tibétaine sont souvent devenus les centres des efforts visant à promouvoir non seulement la religion, mais les valeurs culturelles tibétaines, et les forces de sécurité chinoises surveillent souvent et interdisent parfois les événements impliquant de grandes foules.
Les assemblées publiques annuelles des monastères ont considérablement augmenté en taille au cours des dernières années, des milliers de Tibétains se réunissent pour affirmer leur identité nationale face à la domination culturelle et politique de Pékin.

Source : Radio Free Asia, 23 février 2016.

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[1] Le monastère de Kumbum (en tibétain : སྐུ་འབུམ་བྱམས་པ་གླིང ; en chinois : tǎ’ěr sì ou 塔尔寺), est l’un des grands monastères de l’école Gelugpa du bouddhisme tibétain, construit sur le lieu de naissance de Tsongkhapa, le fondateur de l’école Gelugpa, à laquelle appartient le Dalaï Lama. Kumbum est situé dans la région tibétaine de l’Amdo, province actuelle chinoise du Qinghai, à environ 25 km au sud-ouest de la capitale régionale Xining.
Localiser Kumbum sur cette carte.

[2] Voir une photo des militaires encadrant la foule sur l’article de Radio Free Asia.

[3] Voir l’article "Losar, le nouvel an tibétain, ses symbolismes et son déroulement"

[4] Voir l’article "Losar, Nouvel an tibétain en 2016 : année 2143 du Singe de Feu"


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