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Nouvelles du Tibet

Informations parues dans Tibet Info du 1er au 15 janvier 99

  • Tang Jiaxuan en France le 15/01
    Le chef de la diplomatie chinoise, Tang Jiaxuan, effectuera une visite officielle à Paris les 15 et 16 janvier. Ce déplacement, prévu de longue date, s'effectue dans un contexte politique tendu par la condamnation de plusieurs dissidents chinois à de lourdes peines de prison.
    Le gouvernement français a "déploré" cette répression, considérée comme un "signal négatif" donné par la Chine. "La France souhaite maintenir le dialogue dans lequel elle s'est engagée avec Pékin. Cela n'exclut pas la volonté de dénoncer, partout où c'est nécessaire, les entorses à des valeurs dont l'universalité ne saurait être contestée", ont annoncé les autorités françaises.
    Le ministre chinois aura des entretiens avec son homologue Hubert Védrine et sera reçu à l'Elysée par le président Jacques Chirac.
    A cette occasion le CSPT appelle tous les amis du Tibet à faire connaître leur désapprobation de la politique de répression à l'encontre des dissidents démocrates en Chine, et plus particulièrement des récentes condamnations à de lourdes peines de prison des membres du Parti Démocratique Chinois.
    Source : AFP 24 déc. 98
    N 990102

  • Echographie = avortement ?
    La province chinoise de Shandong (est) a interdit depuis le 1er janvier 1999 les échographies afin d'empêcher les avortements de petites filles à naître et mettre ainsi un terme au déséquilibre croissant entre les sexes des nouveaux-nés.
    Selon le Qilu Evening Post du 28 déc, des études montrent que les échographies pratiquées sur les femmes enceintes aboutissent fréquemment à un avortement, quelquefois au 5ème ou 6ème mois de grossesse, quand le foetus est de sexe féminin.
    Selon les autorités locales citées par le journal, la proportion de garçons et de filles parmi les bébés de 0 à 1 an est passé de 109.2 contre 100 en 1982, à 115.9 contre 100 en 1990, un déséquilibre qui s'est accru depuis.
    Ce phénomène est la conséquence de la politique chinoise de l'enfant unique, qui a commencé au début des années 80, dans un pays où les familles rurales notamment privilégient les garçons afin de leur venir en aide pour leurs vieux jours.
    Source : AFP 28 déc. 98
    N 990103

  • Marche pour l'indépendance
    Environ 70 membres du Tibetan Youth Congress, dont 15 femmes, ont accompli une marche de 250 km entre Chandigarh (Nord de l'Inde) et New Delhi entre le 25 décembre 98 et le 6 janvier 99.
    Cette marche, qui s'est achevée devant le Parlement indien, après être passée devant le mausolée de Mahatma Gandhi, avait été organisée pour demander l'indépendance du Tibet.
    Dans un communiqué, le TYC a demandé aux Nations-Unies de revoir le statut du Tibet et ont demandé à son Sec. Général Kofi Annan de nommer un envoyé spécial pour superviser l'organisation d'un référendum au Tibet. Source : AFP 6 janv 99
    N 990106

  • Mort... pour une photo du Dalaï Lama
    Mai 1996, Ganden, Tibet. Le Ministère des Affaires Religieuses ordonne à tous les monastères de détruire toutes les photos du Dalaï Lama. A Ganden, les moines refusent et se révoltent. Tibet Info avait publié à l'époque de nombreux articles sur ces événements qui valurent à des dizaines de moines d'être arrêtés et détenus à la prison de Gutsa, certains pour des années. Ngawang Tenkyong était entré à Ganden à l'âge de 16 ans pour suivre son idéal religieux. Il affichait par ailleurs une admiration évidente pour ceux qui, au Tibet, luttaient pour la liberté de leur peuple, et notamment pour l'un de ses proches, et ce malgré un sévère avertissement de son père lui enjoignant de ne pas faire de politique.
    9 mai 1996. Ngawang Tenkyong est arrêté pour avoir refusé de renier le Dalaï Lama. Il est enfermé au centre de détention de Gutsa. Là, il refusera de céder sous les tortures. Non, il ne reniera pas Sa Sainteté le Dalaï Lama, ni son identité tibétaine. Non, il ne renoncera pas à la photo de son maître spirituel. Sa conviction devait être inébranlable, car il fut condamné pour cela à 15 ans de prison. 15 ans pour une photo.
    Mai 1998, les prisonniers de Drapchi organisent deux manifestations pacifiques consécutives. Ngawang Tenkyong est parmi eux. Les autorités carcérales interviennent violemment. Des prisonniers sont tués par balles, d'autres mourront sous la torture. 7, 10, puis 12 morts identifiés. Les autorités tentent de garder ces événements secrets : interdiction de sortir du camp, visites interdites... Mais lentement, les informations commencent à filtrer, les noms des victimes passent l'Himalaya.
    Le 1er janvier 1999, un courrier reçu à Dharamsala annonce la mort de Ngawang Tenkyong, datant du 6 mai 98, presque 2 ans après son arrestation. Les autorités n'ont prévenu sa famille qu'après les 49 jours sacrés suivant le décès du jeune homme... trop tard pour faire les rituels mortuaires d'usage. Nul n'a pu voir le corps.
    Nul ne sait encore comment est mort Ngawang Tenkyong. Par balle ? Sous la torture ? Mais mort pour une photo !
    Ngawang Tenkyong avait 21 ans. Il voulait consacrer son existence au bouddhisme. Il voulait étudier les textes de sagesse du Bouddha, prier et méditer. Il n'a pas pu déchirer la photo du Dalaï Lama. Il a été assassiné pour ses convictions religieuses, de paix, de compassion, de non-violence.
    Source : correspondant Tibet Info
    N 990107

  • 1999 : année sous surveillance
    La répression des activités dites "subversives" a redoublé en Chine depuis plusieurs semaines, dans le cadre d'une vaste campagne de "sécurisation" au début d'une année aux anniversaires politiquement sensibles. Les activités religieuses sont particulièrement dans le collimateur. Le président Jiang Zemin a lancé de virulentes attaques contre les cultes la semaine dernière, prônant le retour à la stabilité dans les campagnes. Au Tibet, depuis toujours surveillé de très près, le secrétaire du Parti communiste, Guo Jinlong, a promis de réprimer les activités religieuses qui, dit-il, menacent la sécurité nationale, rapporte le Quotidien du Tibet, émanation des autorités chinoises, dans son édition du 5 janvier. La torture y est toujours pratiquée, comme l'indique un rapport rendu public le 5 janvier par le Tibetan Centre for Human Rights and Democracy (TCHRD), un mouvement tibétain de défense des droits de l'Homme établi en Inde. Dans une étude de 40 pages, le Centre Tibétain pour les Droits de l'Homme et la Démocratie retrace les cas de 60 prisonniers politiques morts en détention ou peu de temps après leur libération pour raisons médicales.
    Par ailleurs, la situation du Xinjiang est tout à fait sembable à celle du Tibet. Plus généralement, les autorités judiciaires ont promis de punir sévèrement toute publication, toute création artistique, voire tout logiciel jugé "subversif".Cet état d'alerte s'explique par la proximité d'anniversaires sensibles.
    Il y aura 40 ans en mars prochain, le soulèvement au Tibet était réprimé dans un bain de sang et le Dalaï-Lama s'enfuyait en exil. Il y aura dix ans en juin, le mouvement démocratique du "printemps de Pékin" se terminait par le massacre de la place Tiananmen. Enfin, en octobre, la Chine communiste célèbrera le 50ème anniversaire de sa fondation. Source : Reuters, 5 janvier 99
    N 990110

  • Tibet, 1998 : rapport accablant
    Le rapport annuel de 124 pages du "Centre tibétain pour les Droits de l'Homme et la Démocratie" (TCHRD) publié le 5 janvier 1999 sous le titre "Tibet : répression contre l'humanité" souligne par de douloureuses statistiques les violations des droits de l'homme de la part des autorités chinoises.
    Ce rapport, selon lequel la situation des droits de l'homme au Tibet "a continué à se détériorer au cours des trois dernières années", dresse une liste funeste : arrestations, prisonniers politiques, tortures et exécutions sommaires (19 Tibétains sont morts l'an dernier en raison de mauvais traitements subis en détention, soit un tiers des décès en prison rapportés depuis 1986).
    Selon le Centre, il y avait au Tibet en décembre dernier 1 083 prisonniers politiques, dont 246 femmes et 12 jeunes de moins de 18 ans (mais 93 personnes étaient mineures à leur entrée en prison) et 76 prisonniers de conscience sont condamnés à plus de 10 ans de prison.
    Ce document recense également 432 stérilisations forcées de femmes, 12 disparitions, et 7 156 expulsions de moines et de religieuses bouddhistes de leurs monastères et couvents.
    Ce rapport peut être commandé au Tibetan Center for Human Rights and Democracy.
    Adresse e-mail : tchrd@tcrclinux.tibdsala.org.in
    Pour plus de renseignements sur la situation au Tibet aujourd'hui, vous pouvez consulter également les commentaires sur les livres suivants dans la rubrique "Bibliographie" :
    - Tenzin Choedrak "Le Palais des Arcs-en-ciel"
    - Palden Gyatso "Le feu sous la neige
    - ou Philippe Broussard "Les rebelles de l'Himalaya".
    Source : TCHRD et AFP 11 janv 99
    N 990111 rectifié 990112

  • Visite Tang J. : lettre à L. Jospin
    A l'occasion de la venue en France du Ministre des Affaires Etrangères chinois Tang Jiaxuan les 15 et 16 janvier, le Comité de Soutien au Peuple Tibétain écrit à Lionel Jospin pour lui faire part de sa réprobation devant les violations répétées des droits de l'homme auquel se livre le gouvernement chinois. Rappelant la récente signature du Pacte des Nations-Unies sur les Droits Civils et Politiques, le Comité de Soutien au Peuple Tibétain fait état du rapport du "Tibetan Center for Human Rights and Democracy" prouvant l'usage systématique de la torture contre les prisonniers de conscience au Tibet.
    "Ne pas condamner ces graves violations aux règles du droit international lors des entretiens qui auront lieu avec M. Tang Jiaxuan serait profondément choquant pour tous les Français. En particulier pour ceux qui ont suivi avec attention la commémoration du Cinquantenaire de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme et gardent en mémoire les propos que M. le Président de la République et vous mêmes ont tenus, stigmatisant ces exactions il y a moins de cinq semaines. N'y aurait-il plus aucun écho à ces fortes paroles dès lors que les responsables de tortures et d'arrestations arbitraires sont présents ? [...] Nous demeurons persuadés que l'intérêt bien pensé de notre pays doit tenir compte de l'aspiration de plus en plus manifeste des Chinois à la Démocratie, de leur hostilité à la politique de répression et d'injustice dont ils sont les victimes et de leur souhait de voir s'ouvrir des négociations avec le Dalaï Lama, en qui ils reconnaissent un homme sage et modéré et non le "terroriste" décrit par leur gouvernement (China Daily, 4 déc. 1998).
    Le CSPT conclut en appelant le Premier Ministre à : "ne pas décevoir ceux qui luttent en Chine et au Tibet pour des objectifs de démocratie et de liberté qui nous sont communs".
    Source : AFP 12 janvier 98
    N 990112

  • ONU - arrestation de 2 moines
    Deux moines tibétains ont été arrêtés pour avoir tenté d'adresser une lettre à la commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Mary Robinson, lors de sa visite au Tibet en septembre dernier.
    Selon un communiqué du T.I.N. (Tibet Information Network, à Londres), les deux moines du monastère de Drepung, près de Lhassa, ont été arrêtés dans les jours qui ont suivi le départ de Mme Robinson de la capitale du Tibet le 12 septembre.
    L'un d'entre eux, Ngawang Kyonmed, a été "durement frappé" et emmené au centre de détention de Gutsa à Lhassa. Il aurait été ensuite transféré dans une autre prison, mais TIN reconnaît ignorer sa situation actuelle ainsi que celle de l'autre moine, du nom de Samdrul.
    Dans leur lettre, les deux moines s'inquiétaient du sort du Panchen Lama, un garçon de neuf ans reconnu par le Dalaï Lama pour occuper le deuxième rang de la hiérarchie religieuse tibétaine contre la volonté de Pékin et maintenu en détention depuis plusieurs années. Ils évoquaient aussi la répression d'une émeute indépendantiste dans la prison tibétaine de Drapchi qui a fait 10 morts en mai dernier, selon TIN.
    Interrogé par TIN, le commissariat de l'ONU aux droits de l'homme a indiqué cette semaine ne pas avoir reçu de lettre des deux moines. Le commissariat a ajouté que les Nations Unies s'enquerraient du sort des moines auprès des autorités chinoises.
    Mme Robinson avait effectué en septembre la première visite en Chine d'un commissaire de l'ONU aux droits de l'homme. Elle avait pu se rendre au Tibet et s'était également inquiétée auprès des autorités chinoises du sort du Panchen Lama.
    Le porte-parole du Commissariat aux Droits de l'Homme de l'ONU a confirmé le 13 janvier que les Nations-Unies allaient suivre le cas de ces deux moines et qu'ils allaient demander des informations aux autorités chinoises.
    Source : AFP et T.I.N. (Tibet Information Network, à Londres), 12 jan 99
    N 990114

  • ONU : réactions rapides !
    Après avoir appris l'arrestation de deux moines qui cherchaient à remettre une lettre à Mme Robinson, commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, lors de son voyage au Tibet en septembre 98 (Cf information ci-dessus), le groupe de travail sur les détentions arbitraires de l'ONU a réagi immédiatement en lançant une "Action Urgente" pour demander des explications aux autorités chinoises sur l'arrestation de Ngawang Kyonmed et du Vén. Samdrul.
    Source : Bureau du Tibet, Genève.
    N 990115


La reproduction des textes ci-contre est autorisée et encouragée sous la condition exprès de mentionner : « Source : 36 15 Tibet Info » + les autres sources mentionnées dans chaque article, ainsi que la date. Exemple "Source : 36 15 Tibet Info / AFP, 15 jan 98". Merci de respecter ces différents copyrights.


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