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Nouvelles du Tibet

Informations parues dans Tibet Info du 1er au 31 décembre 99

  • « Tibet Rouge » - Capturé par l'Armée chinoise au Kham de Robert Ford
    Il y a 50 ans, le 1er octobre 1949, Mao-Tsé-tung proclame la République Populaire de Chine.
    Dans la nuit qui suit, le Comité central du Parti communiste chinois donne l'ordre à l'Armée populaire de libération de "libérer le Tibet de l'impérialisme étranger".
    En hiver 1950, Robert Ford, jeune opérateur-radio anglais, est en poste à Chamdo, dans la région isolée du Kham, au Tibet oriental.
    Fonctionnaire du gouvernement de Lhassa, il est l'un des très rares étrangers à se trouver dans le pays à ce moment, en un lieu proche de la frontière chinoise. Son rôle d'opérateur-radio lui permet de suivre de jour en jour l'amplification de la menace et fait de lui le témoin de l'invasion du Tibet par l'Armée populaire de libération.
    Après une fuite aussi brève que rocambolesque, il est capturé par les troupes chinoises. Accusé d'être un espion au service de "l'impérialisme britannique" et d'avoir assassiné un lama tibétain de haut rang aux ordres du Parti communiste chinois, il croupit en prison durant cinq longues années. Il y subit les tentatives de lavage de cerveau de la part du régime, sans que cette rééducation ne porte jamais ses fruits.
    Il bénéficiera finalement de la "clémence" du Gouvernement populaire et sera expulsé de Chine... L'ouvrage de Robert Ford constitue aujourd'hui encore une source inestimable d'informations sur la vie au Tibet dans les années qui ont précédé l'invasion chinoise. Ce document terrifiant sur les conditions de survie dans les geôles de la Chine communiste est aussi le récit passionnant d'un aventurier malgré lui.
    Editions Olizane, Genève, Octobre 1999
    304 pages Prix : FF 120
    ISBN 2880862418.
    N/B 991201

  • L'Inde marche pour le Tibet
    L'association indienne Himalayan Committee for Action on Tibet, basée à Delhi, a entrepris une Marche pour la Paix allant de Kargyal à Delhi en passant par le Zanskar, Lahaul, Manali, Mandi et Dharamsala.
    La marche a débuté le 10 octobre dernier et devrait s'achever le 20 janvier à Delhi par des festivités, des conférences et une manifestation publique. Les marcheurs indiens, au nombre de 42, dont certains sont âgés de plus de 70 ans, sont arrivés le 26 nov. à Dharamsala où la foule les a chaleureusement accueillis et célébrés, Tibétains et Indiens partageant la même émotion. L'accueil des marcheurs et des membres de Himalayan Committee for Action on Tibet (HCAT) a été organisé par le National Democratic Party of Tibet de Dharamsala.
    L'association HCAT est bien connue maintenant de nombreux Tibétains établis en Inde, et la sincérité de leur soutien n'est plus à démontrer.
    Depuis de nombreuses années ils dénoncent officiellement auprès du gouvernement et du public indien l'occupation du Tibet par la Chine, les oppressions, l'absence de liberté religieuse, et mettent en garde les autorités indiennes du danger représenté par la Chine communiste pour leur propre pays, rappelant notamment les évènements malheureux de 1962 quand les Chinois ont tenté d'envahir l'Inde. Des litiges subsistent encore entre les deux pays en ce qui concerne les délimitations de leurs frontières respectives.
    Rappelons que le peuple et le gouvernement indiens portent à Sa Sainteté le Dalaï Lama un immense respect, et ce faisant font preuve d'efforts et de bonne volonté non-négligeables envers les réfugiés tibétains sur leur sol, accueil régulièrement rappelé par le Dalaï Lama dans le discours qu'il prononce chaque année le 10 mars en commémoration du soulèvement à Lhassa (en 1959).
    Source : Correspondant Tibet Info, Dharamsala, 27 nov. 1999
    N 991202

  • Le Dalaï Lama en Afrique du Sud
    Le Dalaï Lama est arrivé le 4 déc. en Afrique du Sud, faisant peu de cas des informations selon lesquelles le président Thabo Mbeki refuserait de le rencontrer en tête à tête.
    "Si j'ai l'occasion de parler à certains des dirigeants des pays que je visite, je serais très heureux et très honoré de le faire. Mais s'ils trouvent cela un peu gênant, ça ne me pose pas de problème", a déclaré à la presse le chef religieux en exil, peu après son arrivée à Durban, où il a été accueilli par des danses zoulou.
    "Je ne veux créer aucune situation embarrassante avec quiconque", a poursuivi le Dalaï Lama, qui participera au Parlement des religions du monde, qui se tient jusqu'au 8 décembre au Cap, en présence de 300 chefs religieux et délégués du monde entier.
    Le chef spirituel espérait rencontrer Thabo Mbeki en privé, mais les services de la présidence avaient estimé fin novembre qu'une entrevue était peu probable, à cause de l'agenda très chargé du chef de l'Etat.
    Selon la présidence sud-africaine, M. Mbeki pourrait rencontrer le Dalaï Lama en même temps que d'autres groupes religieux au Parlement des religions.
    Certains journaux ont affirmé que M. Mbeki aurait cédé à la pression du président du parlement et numéro deux chinois, Li Peng, lors de sa visite en Afrique du Sud à la mi-novembre.
    La présidence a confirmé que M. Li avait expliqué à M. Mbeki pourquoi son pays s'opposait à sa rencontre avec le Dalaï Lama, accusant ce dernier d'activités séparatistes. Mais, selon un haut responsable, M. Mbeki décidera seul s'il doit s'entretenir ou non avec le chef spirituel tibétain, qui avait été reçu au Cap par l'ancien président Nelson Mandela en 1996.
    Pendant son séjour à Durban, le Dalaï Lama donnera des conférences sur le bouddhisme. Il quittera le pays le 10 décembre.
    Source : AFP 4 déc. 1999
    N 991204

  • Chine - OMC - Wei Jingsheng
    Une entrée de la Chine dans l'OMC avant qu'elle ne dispose d'un système politique et social plus ouvert serait risquée et ne résoudrait probablement pas les maux du pays, selon le dissident chinois Wei Jingsheng.
    Parlant à Seattle à des journalistes, alors que la Chine participait comme observateur à la conférence ministérielle de Seattle qui s'est ouverte le 30 nov, le célèbre dissident chinois en exil a dénoncé l'accord conclu par les Etats-Unis avec la Chine ouvrant la voie à son adhésion à l'OMC.
    "A la minute où la Chine obtiendra le statut de membre de l'OMC et la clause de la nation la plus favorisée, elle aura les mains libres pour opprimer les travailleurs chinois", a-t-il dit.
    Wei et l'ancien syndicaliste exilé à Paris, Cai Chongguo, qui se trouvait avec lui, ont prédit que la compétition accrue avec les sociétés étrangères aurait un effet déastreux sur l'économie corrompue et instable de la Chine. "Quand la Chine entrera dans l'OMC, cela aura un impact négatif sur les conditions de travail", a ajouté M. Cai, prédisant de nombreuses faillites d'entreprises et d'innombrables mises au chômage. "L'ouverture du marché n'accélèrera pas nécessairement les progrès des droits de l'Homme et les réformes politiques", a dit en outre Wei Jingsheng.
    Source : AFP 1 déc. 99
    N 991206


  • Appel à Kofi Annan (Associations)
    Près de 200 associations à travers le monde ont l'intention d'adresser à M. Kofi Annan l'appel suivant (en anglais) rappelant :
    • l'universalité des droits de l'homme non respectés par la Chine,
    • les grèves de la faim à Delhi et à Genève de Tibétains demandant l'intervention des Nations-Unies en faveur du Tibet, conformément aux résolutions qu'elles ont prises de 1959 à 1965,

    appelant à la nomination :

    • d'un rapporteur pour examiner la situation des droits de l'homme au Tibet,
    • d'un envoyé spécial pour promouvoir un règlement pacifique de la question tibétaine

    et demandant enfin que le jeune Panchen Lama reconnu à l'âge de 6 ans par le Dalaï Lama en 1995 - dont le South China Morning Post aurait laissé entendre qu'il pourrait être mort récemment - puisse être rencontré, afin de démentir de telles rumeurs de décès.

    Les signatures peuvent être adressées au 3615 Tibet Info jusqu'au 10 déc. au plus tard.
    Fax : 01 48 45 12 09 ou e-mail : csptf@francenet.fr
    (Associations uniquement ! Merci)

    H.E. Mr. Kofi Annan
    The Secretary General of the United Nations,
    The Office of the Secretary General
    The United Nations
    New York
    Dear Secretary General,

    In the light of your recent visit to China, and with regard to the USA-China preliminary agreement on entry to the World Trade Organisation, China's record on human rights remains a major issue. In view of your own affirmation of the universality of Human Rights, (Annual Report to the UN General Assembly on the 20th. Sept. 1999) it is all the more important that China, whose abuse of human rights has been virtually institutio-nalised under the present regime, be persuaded that it is time to move onwards from the present, deplorable position.
    China always claims that human rights, far from being universal, are strictly a matter of "internal affairs", a position we do not accept.
    Equally unacceptable is President Jiang Zemin's recently re-iterated view that subsistence is the basic human right, and that the others must come later, in contradiction to the UN Convention China has signed.
    Nor indeed can we accept the Chinese view that human rights are somehow a western concept, not applicable in Asia, or with different standards for different races. As the Tibetan monk Palden Gyatso pointed out in his account of 33 years in Chinese prisons, "Fire under the Snow," eastern people feel the pain of electric shocks, beatings torture and bullets just the same as everyone else. Doubtless the victims of the recent Falun Gong suppression would feel the same.
    It is sad to reflect that as long as the UN Universal Declaration of Human Rights has been in existence, Tibet has suffered under Chinese occupation.
    The UN Charter declares that the fundamental human right is that of self-determination. In this regard, we recall that only last year several Tibetans in exile in Delhi went on prolonged hunger strike, one even burning himself to death, followed by a second hunger strike at the UN in Geneva this year, in the desperate hope that the UN would do something to help Tibet.
    In recent years the Tibetans have seen the UN intervene on behalf of Kuwait, Kosovo, and East Timor, but still Tibet is ignored and unrepresented at the UN. We recall that both the PLO and the ANC enjoyed observer status at the UN. Furthermore, the Chinese occupation of Tibet is an "unresolved dispute," and therefore as a party to that dispute China should not be eligible to vote on any Security Council motion concerning Tibet.
    The Tibetan hunger strikers, with the support of the International Commission of Jurists, called for :
    1. Resumption of the UN debate on Tibet based on the General Assembly Resolutions adopted in 1959, 1961 and 1965, the latter two of which specifically recognised the Tibetan people's right to self-determination.
    2. Appointment of a Special Rapporteur to investigate the human rights situation in Tibet.
    3. Appointment of a Special Envoy to promote a peaceful settlement of the Tibetan question, and a UN plebiscite of Tibetans to decide their future.
    We would especially ask that you insist, as a matter of urgency, on personal contact between a UN representative and the young Gedhun Choekyi Nyima, the Panchen Lama recognised by the Dalai Lama and the Tibetan people, who has not been seen since he and his family were kidnapped by the Chinese authorities in May, 1995. Very recent reports have emerged from China, (South China Morning Post, 5th. November) which suggest that he may have died in Lanzhou No.1 Prison last month, and may already have been cremated.
    As the Chinese authorities have consistently forbidden access to the young boy and his family, it is a matter of the greatest urgency that you personally establish whether he is indeed alive, and call for his release. He is now aged 10, still officially the world's youngest political prisoner.
    We understand the limitations within which your visit to China operated, but we sincerely hope, in as much as China is slowly opening to less totalitarian ways of being, that you will use every resource to make some substantial progress on the status of Tibet.
    Yours sincerely

    N 991207

  • CD-rom "Tibet, de la sagesse à l'oubli"

  • Le changement par l'action !
    Le Dalaï Lama a appelé le 8 déc. les chefs religieux et spirituels du monde entier à agir en faveur de la paix, lors de son discours de clôture du 3ème Parlement des religions du monde au Cap.
    "Le changement n'arrive que par l'action, pas par la méditation et la prière", a déclaré le Dalaï Lama devant quelque 7000 délégués, dont 300 chefs religieux venus du monde entier, représentant la quasi-totalité des religions.
    Le 7 déc. lors d'une conférence de presse, le chef bouddhiste avait fustigé l'inutilité du Parlement. Dans son discours de clôture, il a plaidé pour qu'il soit à l'avenir plus qu'un simple forum de discussions.
    "Là où il y a des conflits, notamment d'ordre religieux, certaines personnes (qui ont assisté au parlement des religions) devraient s'y rendre et envisager d'apporter leur contri-bution", a estimé le Dalaï Lama.
    "Nous devons nous demander 'Que puis-je faire pour contribuer à la paix ?' et non pas 'Comment pourrais-je servir ma religion ?'", a-t-il lancé.
    La cérémonie de clôture du Parlement, qui visait, selon les organisateurs, à chercher l'unité dans la division, a été marquée par des chants, des danses et des prières.
    Source : AFP 8 déc. 99
    N 991209

  • Parlez des droits de l'homme
    Le Dalai Lama a pressé le 9 déc. Pretoria de rappeler à Pékin son occupation du Tibet et sa politique d'abus des droits de l'Homme.
    "L'Afrique du Sud, en tant que gouvernement, devrait rappeler à la partie (chinoise) lorsqu'elle en a l'occasion, son inquiétude des violations des droits de l'Homme au Tibet et (la nécessité) d'une liberté religieuse" dans cette région occupée par Pékin depuis 1950, a déclaré le Dalai Lama.
    Le dirigeant religieux exilé a refusé l'invitation du président Thabo Mbeki de participer à une réunion commune le 9 déc avec 24 autres responsables religieux présents au Cap pour le Parlement des religions, dont les travaux se sont achevés le 8 déc.
    Il avait demandé une rencontre en tête à tête avec le chef d'Etat sud-africain qui lui avait été refusée, faute de temps selon la version officielle. Le dirigeant religieux, arrivé en Afrique du Sud il y a neuf jours, a préféré participer à un débat contre la guerre, au parlement sud-africain, au moment où à 200 mètres de là, le président Mbeki recevait ses pairs dans les bureaux présidentiels de Tuynhuys.
    Interrogé sur l'absence du Dalai Lama, le président sud-africain a indiqué qu'il "avait espéré sa participation, mais je comprends pourquoi il n'est pas là".
    La Chine aurait instamment demandé au président Mbeki, par la voix de Li Peng, son numéro deux venu récemment en Afrique du Sud, de ne pas recevoir le Dalai Lama, selon la presse locale.
    Le 7 déc., le Dalai Lama avait déclaré lors d'une conférence de presse qu'il "serait très heureux" de rencontrer le président Mbeki s'il en avait l'occasion. "Mais si le gouvernement (sud-africain) estime que ce ne serait pas convenable, ce n'est pas un problème. Je ne veux pas l'embarrasser".
    Source : AFP 9 déc. 99
    N 991210

  • Xinjiang : exécutions
    Les autorités chinoises ont fait exécuter 61 personnes accusées de séparatisme depuis le 1er janvier 1999 dans leur tentative d'éradiquer l'ethnie ouïghoure, a affirmé le 9 déc. Kakharman Khojamberdi, le chef de l'Association des Ouïghours, basée au Kazakhstan.
    Les Ouïghours, musulmans de langue turque, vivent dans la province autonome du Xinjiang, dans l'ouest de la Chine, ainsi que dans l'est du Kazakhstan et au Kirghizstan.
    Kakharman Khojamberdi a déclaré aux journalistes que, d'autre part, en septembre, 25 à 35 autres personnes avaient été tuées dans des affrontements armés avec des troupes chinoises dans le sud du Xinjiang.
    Des dizaines de Ouïghours, a-t-il ajouté, ont par ailleurs été emprisonnés pour raisons politiques au cours de l'année écoulée, notamment une femme d'affaires connue, Rebiya Kadeer, arrêtée à Urumqi (chef-lieu de la province du Xinjiang) en août.
    Le responsable ouïghour a également critiqué la Chine pour sa politique de colonisation ethnique avec l'envoi de Chinois de souche dans la région du Xinjiang. Depuis 1949, la population d'ethnie Han (chinoise) y est passée de 300 000 à 8 millions, selon des chiffres chinois officiels.
    Source : AFP 9 déc. 99
    N 991212

  • Parut."Himalaya, l'enfance d'un chef" photos et textes de Debra Kellner.
    Les amateurs de "western des neiges", les passionnés du Tibet et les aventuriers de l'extrême pourront, en feuilletant "Himalaya, l'enfance d'un chef", un beau livre de Debra Kellner, revivre les émotions suscités par le film d'Eric Valli qui sort le 15 décembre. Publié par les Editions de La Martinière, cet ouvrage raconte l'histoire du tournage sur les hauts plateaux de l'Himalaya et évoque, à travers de superbes photographies, la vie de ces hommes aux visages burinés qui paraissent sortir d'un livre de Jack London ou de Conrad.
    Le Français Eric Valli a suivi les caravanes de yaks qui transportent le sel, franchissant des cols enneigés à 5 000 mètres d'altitude, et il en a fait une saga épique, son premier film de fiction produit par Jacques Perrin.
    La Canadienne Debra Kellner, photographe globe-trotter qui vit entre Paris et l'Inde, l'a accompagné et raconte cette aventure hors norme. C'est "un hommage à ces hommes, survivants de siècles écoulés, et qui ne se préoccupent pas de notre troisième millénaire", souligne Jacques Perrin dans sa préface.
    "Himalaya, l'enfance d'un chef", photos et textes de Debra Kellner - Editions de La Martinière
    160 pages - 245F. ISBN 2732425702
    N/B 991213

  • Le Kham en ébullition
    Des centaines de personnes ont manifesté début novembre dans les rues de Kandzé (ou Karze), une des villes les plus importantes du Tibet oriental, rattachée arbitrairement à la province chinoise du Sichuan.
    Les Tibétains protestaient contre l'arrestation de l'érudit (gueshe) Sonam Phuntsog et de deux moines du monastère de Dargye.
    Très populaire dans sa région, Sonam Phuntsog ne cachait pas, semble-t-il, sa loyauté envers le Dalaï Lama.
    Depuis 1997, le monastère de Dargye est soumis aux interventions constantes des "équipes de travail d'éducation patriotique" qui exaspèrent moines et laïcs. Onze de ces moines avavient déja été arrêtés au début de l'année, accusés d'avoir peint des slogans en faveur de la liberté de leur pays sur les murs du monastère.
    Récemment une pétition réclamant la fin des séances de rééducation avait été la cause de nouvelles arrestations. L'explosion d'une bombe contre un local appartenant à un Tibétain propagandiste d'un culte déconseillé par le Dalaï Lama (Dorje Shugden) mais encouragé par les chinois, a provoqué une nouvelle vague de répression.
    C'est en réaction à celle-ci qu'ont eu lieu les manifestations, considérées comme les plus importantes depuis la fin des années '80 qui avaient mené à un an de loi martiale.
    La police armée chinoise a ouvert le feu, sans que l'on sache si les tirs ont fait des victimes.
    Cinquante manifestants arrêtés seraient toujours détenus.
    Source : TCHRD et divers
    N 991218


  • QUESTIONS ECRITES AU GOUVERNEMENT
    Quelques exemples de questions écrites au Sénat, parues au JO du 2 déc. 1999
    • M. L. de BROISSIA appelle l'attention de M. le Secrétaire d'Etat au commerce extérieur sur l'exécution réelle des contrats commerciaux avec la Rép. Pop. de Chine. En effet, lors des rencontres bilatérales avec les plus hautes autorités chinoises, et récemment encore lors de la visite d'Etat en France du Président Jiang Zemin, de spectaculaires annonces de contrats sont rendues publiques. La presse souligne fréquemment que ces effets d'annonces ne font pas systématiquement l'objet d'une suite effective. Elle fait également le constat, par exemple en matière de commandes d'Airbus, que les annonces sont parfois reformulées d'une année sur l'autre comme s'il s'agissait d'options d'achat supplémentaires. C'est pourquoi, afin de clarifier cette ambiguïté et pour rester sur l'exemple des Airbus, il lui demande de bien vouloir lui faire connaître le bilan, sur les cinq dernières années, des annonces d'achat de ces avions par la Chine rapportées aux acquisitions effectives. Il le remercie également de lui faire connaître le taux de notre balance commerciale avec ce pays ainsi que les modalités globales de couverture de ces contrats par la Coface.

    • Manifestations du 24 octobre
      M. L. de BROISSIA appelle l'attention de M. le Ministre de l'Intérieur sur l'excès de zèle des forces de l'ordre constaté lors de la visite d'Etat en France du Pdt Jiang Zemin. Ne déniant pas que les exigences du protocole et de la sécurité entourant une visite d'Etat doivent s'exercer pleinement, ne mésestimant pas que les risques de contestation soient plus importants lorsque l'hôte de la France représente un pays où les droits de l'homme ne sont pas respectés, reconnaissant que le droit de manifester a, certes, été dûment autorisé Pl. de La Bastille le 24 oct., il n'en demeure pas moins que des excès de zèle inquiétants ont été constatés à Paris, à Lyon et en Corrèze, tout au long de cette visite. C'est ainsi par ex. qu'un jeune Tibétain a été violemment plaqué au sol et menotté devant le Sénat pour avoir exhibé un drapeau de son pays lors du passage du cortège officiel; que des Tibétaines et des Tibétains ont été interpellés sans motif autre que celui de porter leur costume traditionnel; que des membres de Reporters sans Frontières ont été appréhendés alors qu'ils manifestaient pour la liberté d'expression en Chine devant le siège d'Air China, c'est à dire hors de la présence du Pdt chinois; que des enfants de moins de 10 ans, un bébé de 3 mois et des personnes âgées ont été interpellées dans la masse et gardées plusieurs heures dans différents commissariats, etc. Il s'étonne qu'en contradiction flagrante avec les traditions démocratiques de notre pays, une telle restriction à la libre expression des opinions ait été employée, de sorte que le Pdt Jiang Zemin ne soit en aucune façon ni apostrophé par les militants des droits de l'homme ni gêné par la vue de drapeaux tibétains ou de banderoles, alors même que ces démonstrations étaient et sont restées pacifiques. C'est pourquoi, il souhaiterait savoir si les autorités chinoises sont intervenues auprès du gouvernement français pour qu'il en soit ainsi. Il lui demande également de bien vouloir lui faire connaître le nombre exact de personnes interpellées pour vérification d'identité durant l'ensemble de ce voyage. Enfin prenant acte de la déclaration de M. Paul Condon, chef de la police londonienne, reconnaissant qu'en Gde-Bretagne, dans des circonstances analogues, des erreurs furent commises parce que la police avait usé d'une force disproportionnée pour restreindre l'action de manifestants qui ne représentaient en réalité aucune menace pour la sécurité du Pdt Jiang Zemin, il le remercie de lui communiquer toute explication concernant ce qui c'est passé en France à cet égard.

    • Question sur Ngawang Sangdrol
      M. Louis de BROISSIA appelle l'attention de M. le Ministre des Affaires étrangères sur le sort inquiétant d'une jeune prisonnière d'opinion tibétaine. Alors que le Président Jiang Zemin effectuait une visite d'Etat en France, le journal du 24 octobre 1999 publiait deux pages entières (*) sur le sort de Ngawang Sangdrol, jeune nonne tibétaine militant pour l'indépendance du Tibet et le respect des droits de l'homme, condamnée à une très lourde peine de prison et détenue dans des conditions difficiles. Les parlementaires ont souvent attiré l'attention sur la situation de cette jeune fille, emblématique, à l'instar du jeune Panchen Lama, du sort des nombreux prisonniers tibétains d'opinion.
      Le ministre ayant souvent fait part dans ses réponses aux questions écrites du souci manifesté par la France à l'égard de la gravité de la situation de Ngawang Sangdrol, il lui demande aujourd'hui quelles initiatives concrètes notre pays a prises, à l'occasion de la visite du Président chinois, pour en obtenir la libération immédiate et inconditionnelle.
      (*) Article paru dans "Le Monde"

    • Question sur le Panchen Lama
      M. L. de BROISSIA appelle l'attention de M. le Ministre des Affaires étrangères sur la rumeur du décès du jeune Panchen Lama âgé de 10 ans. Le South China Morning Post a fait état, dans son édition du 5 novembre, de la rumeur du décès du jeune Gendhun Choekyi Nyima, reconnu comme le XIe Panchen Lama du Tibet. D'après ce journal, le corps d'un enfant paraissant ressembler au Panchen Lama et qualifié par les Chinois de "grand criminel" a en effet été vu quitter, le mois dernier, sous bonne escorte, la prison n°1 de Lanzhou pour être incinéré. Bien que les Chinois aient démenti cette information, il lui demande de quels éléments le gouvernement français pourrait disposer en la matière. Il lui rappelle que plus de 200 parlementaires français avaient décidé de parrainer, peu après son enlèvement par les Chinois, le jeune Gendhun Choekyi Nyima qu'ils considèrent comme le plus jeune prisonnier politique du monde. C'est pourquoi il lui demande que la France mette tout en oeuvre pour s'assurer de la véracité des démentis opposés par la Chine en exigeant, par exemple, que les Ambassadeurs à Pékin des pays de la troïka européenne puissent rencontrer le jeune Gendhun Choekyi Nyima et vérifier qu'il est bien toujours en vie.
    D 991227


  • Asie et An 2000
    Les pays asiatiques accueillent le nouveau millénaire avec un recul et une mesure toutes bouddhiques, ayant franchi le seuil de l'an 2000 il y a déjà plus ou moins de 500 ans. Pour les Tibétains, nous sommes en l'an 2126, qui se terminera le 5 février 2000.
    Les Thaïlandais, bouddhistes dans leur immense majorité, se joindront bien sûr le 31 déc. aux festivités planétaires, mais sans que la signification du passage diffère grandement d'un Nouvel An ordinaire.
    "En fait, nous ne sommes pas très intéressés par l'an 2000. Le 1er janvier, nous passerons de l'an 2542 à 2543", explique Saisuree Jutikul, conseillère du gouvernement.
    En Thaïlande, ainsi qu'au Cambodge et au Laos (dans ces pays, le début de l'année -lunaire- tombe en mars ou avril), le calendrier démarre avec l'entrée du Bouddha dans le Nirvâna, en 543 avant Jésus-Christ.
    En Birmanie, c'est plus compliqué : du fait d'une ancienne volonté royale, l'ère généralement utilisée, dite "Thekkayit", ne commence que 638 ans après la naissance du Christ. Les Birmans fêteront donc officiel-lement l'année 1362 au printemps prochain. Toutefois, ils se servent également des calendriers bouddhique et chrétien. Quant à Tibet Info, ...


La reproduction des textes ci-contre est autorisée et encouragée sous la condition exprès de mentionner : « Source : 36 15 Tibet Info » + les autres sources mentionnées dans chaque article, ainsi que la date. Exemple "Source : 36 15 Tibet Info / AFP, 15 jan 98". Merci de respecter ces différents copyrights.


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