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Nouvelles du Tibet

Informations parues dans Tibet Info du 1 au 30 septembre 99

  • "Sagesse ancienne, monde moderne"
    Deux livres du Dalaï Lama marquent cette rentrée. Tourné vers un large public, dont l'appartenance religieuse ou culturelle importe peu, le premier, dont le titre américain "Ethics for the new millenium" a été transformé en "Sagesse ancienne, monde moderne", reprend le message que le Prix Nobel de la Paix dispense inlassablement à travers le monde.
    Un bonheur authentique, nous dit-il, ne peut naître que de la paix et de l'altruisme, vécus et pratiqués comme un signe d'unité intérieure et de liberté, et non comme la contrainte d'un credo extérieur à nous-même.
    Le lien positif entre épanouissement spirituel et action éthique se trouve illustré par de nombreux exemples, applicables aussi bien aux relations internationales qu'aux rapports interpersonnels. Le Dalaï Lama y développe ainsi son choix pour les solutions s'inspirant du gain réciproque (win-win) plutôt que du jeu à somme nulle (on ne gagne que ce que l'autre perd).
    JPR.
    "Sagesse ancienne, monde moderne", Sa Sainteté le XIVème Dalaï Lama, Editions Fayard
    288 pages, 115 FRF, ISBN 2213597855, parution sept. 1999
    N 990901

  • "Pacifier l'esprit" Sa Sainteté le XIVème Dalaï Lama
    Avant la parution de "Sagesse ancienne, monde moderne" (voir commentaire pages précédentes), un second ouvrage du Dalaï Lama, paru au début de l'été, est, en revanche, consacré à un enseignement plus spécifiquement bouddhiste.
    Sous-titré "Exposé des quatre Nobles Vérités à la lumière de deux vérités fondamentales de la Voie Médiane", il reprend, transcrit par Jigme Khyentsé Rinpoché, et traduit par Patrick Carré, l'enseignement du XIVème Dalaï Lama dispensé à La Rochette en avril 1997. L'exposé savant, malgré la complexité du sujet abordé, reste toujours pédagogique. Grâce en soit rendue au maître et à ses traducteurs.
    Il est ponctué de questions plus ou moins surprenantes, dont les réponses ne le sont pas moins, comme cet échange à la page 149.
    Question : Si tous les êtres humains deviennent bouddhas, que se passera-t-il ?
    Réponse : On fera une grande fête !
    Sa Sainteté le XIVème Dalaï Lama, Editions Albin Michel, 240 pages, broché 14x22 cm, 98 FRF
    ISBN 222610884X, parution mai 1999
    N 990901

  • "Alternatives non violentes"
    La revue "Alternatives non violentes", dirigée par notre ami Christian Delorme, consacre son numéro d'été (n. 3) au bouddhisme, "une source de la non violence". Un vaste sujet abordé sous plusieurs aspects. D'abord en établissant plus précisément le contenu de l'ahimsa bouddhique, vécu comme une pratique intérieure et non comme une stratégie socio-politique. Fondée donc sur l'application d'une vision du monde éthique et compatissante, le non violence des bouddhistes - qui a connu parfois quelques accrocs, notamment au Japon pendant la dernière guerre mondiale, et dans certains cas aujourd'hui au Sri Lanka - sait parfois s'engager, comme le montrent la résistance tibétaine, celle de la Birmane Aung San Suu Kyi ou le Réseau International des Bouddhistes Engagés (INEB) de Sulak Siravaska (Thaïlande) et celles du Vénérable Thich Nhat Hanh (Vietnam). Ce vaste tour d'horizon historique, philosophique et politique constitue un document intéressant à la veille de la "Décennie de la Paix" que doivent être les 10 premières années du XXIème siècle. Une paix qui a besoin, pour durer, d'établir et de reconnaître ses sources intérieures.
    Alternatives non violentes, B.P. 27 - 13122 Ventabren
    Revue : 72 FRF port compris
    N 990902

  • Enfant emprisonné au Kham
    Quatre mois derrière les barreaux, telle est la terrible punition infligée à un enfant tibétain par les autorités chinoises, libéré seulement après un pot-de-vin de son père à un policier.
    Motif : il avait refusé de répéter la phrase : "je suis un citoyen chinois", car il se souvenait que son père lui avait dit un jour qu'il devait être fier d'être Tibétain.
    Les faits, rapportés par le New York Times du 31 août, se sont déroulés dans une région reculée du Sichuan, appartenant historiquement à la région tibétaine du Kham et actuellement sous le coup d'une "campagne d'éducation patriotique". Bien que la situation y soit théoriquement moins tendue qu'au Tibet central, les éleveurs et commerçants tibétains s'y plaignent du harcèlement incessant des autorités chinoises, de la corruption, des injustices et du mépris raciste des Han (Chinois) à leur égard.
    "Nous n'avons ni voix, ni recours, personne pour nous entendre", dit le père de l'enfant, un conducteur de camion de 51 ans. "Nous sommes un peuple perdu".
    Non loin de là, à Garze, un commerçant a raconté au journaliste du New York Times que sa maison avait été réduite en cendres par les Chinois, sans motif apparent, sinon sa nationalité tibétaine.
    Lorsqu'il est allé se plaindre aux autorités du comté voisin, espérant réparation du dommage subi, le responsable en place lui a déclaré :
    "Quelle est ta race ? Tibétain ? Alors va demander de l'aide au Dalaï Lama !"
    Les Tibétains doivent se faire une raison : en cas de litige entre un Tibétain et un Chinois, c'est toujours ce dernier qui gagnera le procès, quelles que soient les responsabilités de l'un ou de l'autre...
    Source: New York Times, 31 août 99, WTNN 1er sept 99
    N 990903

  • Prison sans limite d'âge à Lhassa
    Le procès de Mme Lhundup Wangmo, Mme Tsépa et M. Tashi (tous trois 65 ans) a débuté le 9 juillet dernier à Lhassa, Tibet.
    Ces trois Tibétains ont été arrêtés en 1998. Ils sont jugés pour avoir apporté régulièrement de la nourriture aux prisonniers politiques sans famille enfermés dans des prisons aux alentours de Lhassa, lors des visites mensuelles autorisées par les autorités carcérales. Mme Lhundup Wangmo avait déjà fait l'objet de 2 arrestations avec détention avant 1998.
    Dès 1987, elle s'était penchée avec compassion sur le sort des Tibétains arrêtés pour raisons politiques. Elle commanditait des rituels religieux pour eux et notamment pour ceux torturés et morts en prison.
    C'est pour ces faits (religieux) qu'elle a été interpellée une première fois par la police chinoise à la fin des années 80 et détenue pendant plusieurs mois. Elle était suspectée par les autorités chinoises d'être à la tête d'un mouvement d'indépendance pour le Tibet.
    En réalité, la brave Tibétaine n'a jamais eu que des intentions religieuses, et rien de plus !
    Sa deuxième arrestation a eu lieu début des années 90 pour les mêmes raisons. Quelques semaines auparavant, deux de ses enfants furent eux aussi arrêtés et détenus pendant plusieurs mois, suspectés de complicité avec leur mère...
    Aucun des trois accusés n'a eu d'activité que l'on peut qualifier de politique. La seule raison pour lesquelles les autorités policières et judiciaires les persécutent aujourd'hui a été d'apporter un peu de nourriture aux prisonniers politiques pour améliorer leur quotidien !
    Source : Correspondant Tibet Info
    N 990907

  • Jiang Zemin et le Timor Oriental
    Interrogé sur la situation au Timor Oriental, M. Jiang Zemin n'a pas hésité à déclarer : "Je crois que, comme il y a beaucoup de points chauds dans le monde, ces points chauds devraient être réglés par la négociation pacifique et le dialogue".
    Et s'il commençait à faire de même pour le Tibet et Taiwan ?
    NB M. Jose Ramos Horta, Prix Nobel de la Paix pour son action au Timor Oriental, s'est par le passé souvent prononcé en faveur du Tibet. Peut-être est-ce le moment pour les amis du Tibet de demander également une intervention pour faire ramener la paix dans cette région ?
    N 990908

  • Jiang en Australie : manifestations
    Lors de son arrivée à Canberra et à Melbourne (Australie), plusieurs centaines de manifestants ont fait entendre leur désapprobation à M. Jiang Zemin - protégé par d'importantes forces de police - et réclamé la liberté pour le Tibet.
    A la manifestation de Melbourne, le dissident Wei Jingsheng a participé en traduisant le souhait de nombreux Australiens de s'occuper davantage des droits de l'homme que du commerce avec la Chine.
    Mme Sonam Dolkar, porte-parole des Tibétains, s'est étonnée quant à elle que le gouvernement australien puisse accueillir en hôte officiel quelqu'un qui commet des crimes contre son propre peuple.
    Les deux orateurs ont affirmé leur solidarité et ont souhaité que M. Jiang remporte leur message en Chine.
    Par ailleurs, M. Jiang Zemin est attendu en Europe, et notamment en France cet automne à une date encore tenue secrète.
    Source : AFP et WTNN 8 sept 99
    N 990908

  • Enfants prisonniers au Tibet
    Le CSPT France mène depuis plus de deux ans des actions de soutien financier, moral et éducatif à d'anciens prisonniers politiques tibétains qui ont eu la chance de trouver refuge en Inde.
    Parmi ces nombreux prisonniers qui reçoivent l'attention de l'association et de leurs parrains, 12 % ont été arrêtés, inhumainement torturés et emprisonnés dans des prisons chinoises au Tibet alors qu'ils n'étaient encore que des enfants.
    Ces enfants martyrs avaient tous entre 11 et 15 ans lors de leur arrestation et leur condamnation, et leur temps d'emprisonnement a duré de 2 à 3 ans et demi !
    De quoi donc étaient-ils accusés ?
    Ils avaient tous participé à des manifestations pacifiques à Lhassa, se joignant à la population pour revendiquer le respect des Droits de l'Homme et la liberté religieuse au Tibet.
    De ces 12 %, 90% souffrent aujourd'hui de très graves séquelles des tortures subies lors de leurs arrestations, lors des interrogatoires par la police, les procureurs chinois, et plus tard par les gardiens de prison. La moitié d'entre eux ne peuvent espérer une guérison totale (plusieurs ne marcheront plus jamais normalement, l'un ne peut plus rire, ni courir ni chanter en raison de douleurs dans la poitrine, une jeune fille a les pieds et les mains gelés pour avoir été placée sur des plaques en métal glacées en prison...)
    Dans la seule section hommes de la prison de Trisom, on comptait fin mai 1997 au moins 12 prisonniers âgés de 14 à 17 ans (liste à disposition), tous condamnés à 3 ans d'emprison-nement parce qu'ils avaient participé à des manifestations pacifiques. Au moins deux garçons sont encore sous les verrous.
    La violation des Droits de l'Homme et de l'Enfant au Tibet est une évidence qui peut à chaque moment être démontrée par des témoignages crédibles. Pourtant les instances internationales (ONU) restent indifférentes à cette situation.
    Arrivé à Dharamsala, un de ces enfants martyrs croyait que l'emprisonnement d'enfants était une chose "normale" ! Pourquoi ?
    "Parce qu'au Tibet, il y a beaucoup d'enfants qui sont arrêtés et jetés en prison pour plusieurs années, parce qu'ils ont crié 'Po Rangzen' ("Liberté au Tibet") sur le Barkhor avec d'autres Tibétains" a-t-il répondu !
    Source : correspondant Tibet Info / CSPT, sept. 1999
    N 990909

  • Lhassa : 3 manifestations en août
    Un indépendantiste tibétain a été arrêté pour avoir abaissé le drapeau chinois à Lhassa et tenté de le remplacer par le drapeau tibétain.
    Selon le Tibet Information Network (TIN), le jeune homme est parvenu à abaisser un drapeau chinois pendant la dernière semaine d'août sur la place du Potala, située au pied de l'ancien palais du Dalaï Lama au coeur de la capitale tibétaine. Il a ensuite tenté de grimper le long du mât pour accrocher le drapeau du Tibet, déclaré illégal par les autorités. Selon des témoins, le contestataire, qui s'était ceint d'explosifs ou de combustibles, a été arrêté avant d'avoir pu les allumer à cause de la pluie.
    L'homme, dont l'identité n'a pas été révélée, a été emmené par la police vers une destination inconnue.
    Par ailleurs, selon TIN, un jeune moine âgé d'une quinzaine d'années a été arrêté le 20 août à Lhassa, alors qu'il criait des slogans indépendantistes.
    L'adolescent, habillé en civil, était monté sur une scène où se déroulait la répétition d'un ballet organisé à l'occasion des Jeux des Minorités Nationales qui se sont déroulés dans la capitale tibétaine du 18 au 23 août à l'initiative du régime chinois.
    Alors que les danseurs quittaient rapidement la scène, le garçon est resté seul à crier des slogans en faveur de l'indépendance avant d'être arrêté. Il serait actuellement détenu à la prison de Gutsa.
    Enfin, le lendemain, un groupe de dix moines ont à leur tour protesté pendant un quart d'heure sur la place du Potala, mais TIN a dit ignorer s'ils ont été ou non interpellés.
    Sources : TIN, AFP 11 sept. 99
    N 990911

  • Visions secrètes du Vème Dalaï Lama, le Manuscrit d'Or",
    "Le Manuscrit d'Or, ouvrage par essence très secret, est un objet unique dans la culture tibétaine car seule transcription enluminée des visions mystiques d'un Dalaï Lama. Cet étrange recueil est de surcroît l'oeuvre du plus important d'entre eux, celui que les Tibétains dénomment le Grand Cinquième.
    Dans ses Visions secrètes, celui qui est à la fois un chef spirituel fédérateur et un souverain puise dans diverses traditions rituelles anciennes, ce qui rattache ce représentant de la jeune "dynastie" dge lugs pa (Gelugpa) à un fond religieux où les pratiques ésotériques du tantrisme demeurent vivaces"
    Visions secrètes du Vème Dalaï Lama, le Manuscrit d'Or"
    Samten G. Karmay, Traduction Lionel Fournier.
    Editions Findakly, sept. 99. Livre couleur illustré, 192 pages, 333 FF. ISBN 2868050689.
    N 990913

  • Lhassa - Xining. En route !
    La principale route reliant Lhassa, la capitale du Tibet, au reste de la Chine, vient de faire peau neuve grâce à des travaux de modernisation et d'élargissement entamés en 1991.
    Grâce aux travaux qui viennent de s'achever, juste avant le 50ème anniversaire de la fondation de la République populaire de Chine, la route qui relie Xining, la capitale de la province du Qinghai (ouest) à Lhassa via Goldmud a été élargie en de nombreux endroits tandis que 13 ponts nouveaux ont été construits.
    Les véhicules pourront désormais circuler à 80km/heure sur cette route qui achemine environ 85% de l'ensemble du frêt routier à destination du Tibet, précise Chine nouvelle.
    Ouverte en 1954, la route Xining-Lhassa, longue de 1 937 km, traverse des zones particulièrement inhospita-lières, dont 500 km dans une zone gelée une grande partie de l'année.
    Effectués quasi exclusivement l'été par des sociétés employant principa-lement des paysans locaux, les travaux de rénovation ont, selon Chine nouvelle, coûté 1,3 milliard yuans (156 millions de dollars) au total.
    Quatre routes au total relient le Tibet au reste de la Chine, mais il n'existe en revanche aucune voie ferrée.
    Source : AFP 13 sept 99
    N 990914

  • Témoignage : Tenzin Choekyi

  • Jiang Zemin en France 22-26 oct.
    Le Président chinois Jiang Zemin effectuera une visite officielle en France du 22 au 26 octobre dans le cadre d'une tournée dans cinq pays, arrivant de Londres, première étape de son déplacement en Europe.
    Il se rendra à Lyon où une rencontre est prévue avec l'ancien Premier ministre Raymond Barre, maire de la ville.
    Le lendemain, il sera l'invité du Président Jacques Chirac pour un dîner au chateau de Bity, la résidence du chef de l'Etat français dans le département de la Corrèze.
    Les deux présidents ont prévu de regagner Paris à bord d'un train à grande vitesse (TGV), a-t-on ajouté.
    Le Président Jiang Zemin quittera la France le 26 octobre pour une visite officielle au Portugal à moins de deux mois de la rétrocession à la Chine du territoire portugais de Macao, le 20 décembre.
    Sa tournée doit ensuite le mener au Maroc où une rencontre est prévue avec le nouveau souverain Mohammed VI, puis en Arabie saoudite.
    Source : AFP 17 sept. 99
    N 990919

  • Dalaï Lama : sujet tabou
    40 ans après sa fuite en Inde, le Dalaï Lama reste un sujet tabou dans son district natal de Pingan, situé dans la province chinoise du Qinghaï (ex Amdo tibétain), aux confins du Tibet.
    Alors que sa photo se trouve dans le petit temple bouddhiste flambant neuf du village tibétain de Guo'er, 600 habitants, qui dépend du district de Pingan, aux côtés du 10e Panchen Lama décédé il y a 10 ans, personne ou presque n'ose reconnaître publiquement avoir entendu parler de lui.
    "Je ne le connais pas" affirme Lamao, une paysanne tibétaine de 44 ans en réponse aux questions d'un groupe de journalistes étrangers encadrés de responsables locaux venus enquêter en août sur un projet controversé de réduction de la pauvreté financé par la Banque mondiale, prévoyant le déplacement de 58 000 personnes des régions surpeuplées de l'est du Qinghai, où vivent principalement des Chinois, vers le centre de la province, traditionnellement peuplée de Mongols et de Tibétains.
    Mme Lamao qui vit avec son mari et ses deux enfants, avec des revenus ne dépassant guère 300 à 500 yuan (200 à 350 FRF) par an, fait partie des habitants du village appelés à déménager vers le centre du Qinghai dès que le projet aura reçu le feu vert définitif de la Banque Mondiale.
    Après plusieurs autres tentatives infructueuses, Yi Dan (nom sinisé), un Tibétain de 56 ans accepte de parler. Il a non seulement entendu parler du Dalaï Lama, il sait même qu'il est né dans un village du district. Mais il n'en dira pas plus.
    Le chef du village, Bai Zhaxi, se contente pour sa part d'un laconique "sans commentaire".
    La région de Pingan, où le Dalaï Lama est né il y a 64 ans, précisément dans le petit village de Taktser (Diancai, en chinois), à 60 km de Xining, la capitale de la province du Qinghai, est aujourd'hui un district rural pauvre où vivent 110 000 personnes dont plus de 50 % de Han (Chinois de souche), suivis par les Hui (Chinois musulmans), les Tibétains n'arrivant plus qu'en troisième position.
    Mais malgré une avalanche de critiques de la part des autorités chinoises, l'autorité spirituelle du Dalaï Lama continue à être reconnue et honorée discrètement par les quatre millions de Tibétains qui vivent pour moitié dans la "région autonome" du Tibet, le reste se répartissant entre les provinces voisines de l'ancien Amdo et Kham aujourd'hui intégrées aux provinces chinoises du Qinghai, du Gansu et du Sichuan.
    Mais si la photo du Dalaï Lama reste officiellement proscrite dans les monastères de la "région autonome", elle figurait bien en évidence aux côtés du 10e Panchen Lama défunt dans le grand monastère de Kumbum (Ta'er si) situé à 25 km de Xining.
    "Nous avons été autorisés à la mettre récemment, mais je ne sais pas combien de temps cela va durer" explique l'un des 700 moines du monastère à la journaliste de l'AFP, tout en surveillant anxieusement l'importante escorte officielle accompagnant le groupe de journalistes.
    Il ajoute que deux moines ont été arrêtés l'an dernier dans le monastère pour avoir refusé de prêter allégeance au jeune Panchen Lama, un garçon de 9 ans choisi par Pékin comme numéro deux de la hiérarchie religieuse tibétaine.
    Agya Rinpoche, l'ancien supérieur du monastère de Kumbum qui passe pour être un des hauts lieux de la résistance contre le Panchen Lama choisi par Pékin, a fui la Chine durant l'été 1998 pour les Etats-Unis.
    "Nous n'avons aucune liberté d'expression" chuchote un autre moine qui ajoute que "pour de nombreux" moines de Kumbum, le seul Panchen Lama est celui reconnu par le Dalaï Lama.
    Source : reportage AFP, août 1999
    N 990921

  • Tibet : chronologie 1949-1999

  • Nouveau ministre tibétain
    L'Assemblée Tibétaine vient d'élire ce 21 septembre M. Tempa Tsering, actuellement Secrétaire du Département de l'Information et des Relations Internationales, au poste de Ministre de l'Intérieur (Kalon).
    La Constitution tibétaine prévoit en effet que les ministres sont en majorité élus et non pas nommés, ce qui en fait une des constitutions les plus démocratiques du monde.
    NB Un dossier complet sur la démocratie tibétaine en exil est publié dans la rubrique "Dossiers".
    Voir ci-dessous.
    N 990922

  • Le système démocratique tibétain

  • Formation à la démocratie

  • Amnesty et 50 ans de R.P.C.
    Amnesty International a invité le 28 sept. les dirigeants chinois à modifier leur attitude en matière de protection des droits de l'homme à la veille du 50ème anniversaire de la fondation du régime communiste.
    "Les dirigeants chinois doivent décider si au cours des 50 prochaines années la Chine sera gouvernée par la loi et la justice et le respect des droits de l'homme ou si elle restera un pays où de sérieuses violations en matière de droits de l'homme se produisent quotidiennement" relève Amnesty dans une lettre ouverte adressée aux autorités chinoises.
    Dans la lettre, rendue publique le 28 sept. à Pékin, Amnesty souligne que les condamnations de dissidents à de lourdes peines de prison au cours des derniers mois ainsi que la répression à grande échelle lancée cet été contre les adeptes de la secte Falungong constituent "un pas en arrière".
    Parmi les autres critiques adressées à Pékin, Amnesty a cité le recours à la détention illégale et à la torture, le traitement infligé à ses minorités ethniques, notamment au Xinjiang et au Tibet, ainsi que l'utilisation de la peine de mort à très grande échelle.
    Entre 1990 et 1998, la Chine a au total condamné à mort au moins 25 400 personnes dont 16 600 ont été exécutées.
    Source : AFP 28 sept 99
    N 990928

  • Rép. Populaire de Chine : 50 ans
    A l'occasion du cinquantième anniversaire de la prise de pouvoir par les Communistes en Chine, les associations pro-tibétaines rappellent dans des communiqués les souffrances qui ont pu être endurées au cours de ce demi siècle, en particulier par la population tibétaine.
    Ainsi, le Comité de Soutien au Peuple Tibétain lance un appel le 29 sept. au gouvernment chinois pour l'ouverture de négociations avec le Dalaï Lama, tandis que les Amis du Tibet Belgique affirment qu'un tel anniversaire ne se fête pas.
    Communiqué du CSPT :
    A l'occasion du cinquantième anniversaire de la prise de pouvoir par Mao Zedong, le Parti Communiste Chinois organise une célébration sous haute surveillance, marquée par un imposant défilé militaire à Pékin et la nomination à la tête de la commission militaire de Hu Jintao, dauphin de Jiang Zemin et artisan de la violente répression de 1989 au Tibet.
    Le CSPT rappelle que ces cinquante ans passés ont été des années de souffrance pour le Tibet occupé, humilié, meurtri dans sa chair, dans sa culture, dans son environnement. Plus d'un million de personnes (20% de la population tibétaine) ont dû la mort à la répression ou aux conditions de famine et de précarité créées par l'occupation coloniale chinoise.
    Aujourd'hui Lhassa est une ville chinoise, ou la prostitution et l'alcoolisme connaissent une croissance exponentielle, tandis que des centaines de prisonniers d'opinion tibétains croupissent dans les prisons chinoises.
    A la veille de l'an 2000, la Chine qui prétend avoir "libéré" le Tibet doit en fournir les preuves en laissant les Tibétains exprimer librement leur volonté et construire librement leur avenir.
    Le C.S.P.T. lance un appel au gouvernement chinois pour qu'il s'engage sans tarder dans cette voie. La communauté internationale se doit d'intervenir pour favoriser une transition pacifique vers la décolonisation du Tibet, en commençant par l'ouverture de négociations avec le Dalaï Lama, en vue d'un réel processus d'autodétermination du peuple tibétain.
    Paris, le 29 septembre 1999
    Source : CSPT, 29 sep 99
    N 990929

  • "La reconquête du Tibet"
    de Tseten Norbu, avec la collaboration de Tenzin Choklah Thinlay
    "Cessons d'être des assistés, osons défier la Chine" : tel est le propos de Tseten Norbu, Président du Tibetan Youth Congress, la plus importante organisation politique tibétaine.
    Son pays, on l'oublie, fut un puissant empire qui, jadis, domina Pékin et dont les Dalaï Lamas étendaient leur autorité sur toute l'Asie Centrale. Civilisation si vouée à la culture de l'esprit qu'elle confia la protection de ses frontières aux chefs mongols d'abord, aux Chinois ensuite.
    La relation "prêtre - bienfaiteur", fondement d'un système politique original, présida très tôt aux relations du Pays des Neiges avec le monde extérieur. La Chine nationa-liste, puis communiste, abusa de ce principe pour usurper sa souveraineté sur le Tibet.
    L'auteur, rappelant l'importance d'une société laïque au Tibet, propose une stratégie de reconquête où la dissi-dence chinoise, où les peuples du Turkestan oriental et de la Mongolie intérieure - leurs terres, avec celles du Tibet, forment 60 % de la Chine - joueraient leur rôle. Il prédit un éclatement de la Chine, rongée de l'intérieur et tenue sous perfusion par l'occident.
    "La reconquête du Tibet" de Tseten Norbu
    Indigène Editions, Diffusion Harmonia Mundi,
    Parution 20 oct. 99. Format 21x15 cm, 130 pages, 95 F. - ISBN 2-911939-17-4
    N 990930


La reproduction des textes ci-contre est autorisée et encouragée sous la condition exprès de mentionner : « Source : 36 15 Tibet Info » + les autres sources mentionnées dans chaque article, ainsi que la date. Exemple "Source : 36 15 Tibet Info / AFP, 15 jan 98". Merci de respecter ces différents copyrights.


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